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Thorium : La Chine va exploiter le premier réacteur nucléaire « vert »

22 juillet 2023 Thorium : La Chine va exploiter le premier réacteur nucléaire « vert »

"Vert" et le tour est joué mais plus c’est gros mieux ça passe.

Rappelons un poncif :
. Les réacteurs nucléaires servent à produire le plutonium et le tritium nécessaire à la bombe atomique.
. Accessoirement beaucoup de chaleur récupérée pour faire tourner des alternateurs qui produisent un peu d’électricité avec un faible rendement de 30%,
. En permanence sur le cycle de combustible (de la construction à la prise de courant) : des rejets de CO2, de toxiques chimiques, de radioactivité.

Le thorium232 est un élément radioactif délétère et mortel descendants (enfant) de l’Uranium 236, du Plutonium 240, du Neptunium 240, de l’Uranium 240, du Plutonium 244.
. Sa durée de nocivité (désintégrations atomiques nommée "demie-vie") est autour de 14 milliards d’années (14,05 × 109 années) d’effets attentatoires au vivant.
. Les descendants radioactifs du Thorium232 sont : Radium 228 (rayonnement β− de 5,75 a), Actinium 228 (rayonnement β− de 6,15 h), Thorium 228 (rayonnement α de 1,9 a), Radium 224 (rayonnement α 3,63 j), Radon 220 (rayonnement α de 55,6 s), Polonium 216 (rayonnement α de 0,145 s),
Plomb 212 (rayonnement β− de 10,64 h), Bismuth 212 (60,55 min), Polonium 212 (β− 0,3 μs), Thallium 208 (rayonnement α de 3,053 min
. La température de fonctionnement d’un réacteur nucléaire au thorium serait d’environ 650°C (env. 300°/400° pour un réacteur à l’uranium enrichi U235)

Pour amorcer un cycle productif de thorium232, il faut de l’uranium235 (demi-vie de 703,8 millions d’années) ou du plutonium (demi-vie de 80,8 millions d’années). Donc on ne s’en sort pas.

Le thorium c’est, tout comme l’uranium actuellement utilisé dans les réacteurs nucléaires :

. des rejets permanents jour et nuit 24h/24h de radioactivité dans l’air et dans l’eau par chaque réacteurs atomiques,
. des diffusions de radioactivité lors de son extraction et des "stériles" non exploitable économiquement mais bien nocifs pour les populations locales et l’environnement,
. des déchets radioactifs mortels qu’on ne sait pas et qui ne pourrons jamais être traités si ce n’est les enfouir sous terre pour des milliers de générations à venir,
. des atteintes à la santé et à la vie et l’accroissement des cancers et maladies radio-induites,
. la prolifération nucléaire, l’esprit guerrier et de menaces permanentes sur les peuples,
. un besoin énorme d’eau pour refroidir le coeur des réacteurs,
. une complexité technique et technologique bien supérieures aux énergies renouvelables pour des coûts et des risques encore plus supérieurs avec des durées de construction très longues (10/15 années),
. un modèle d’organisation pyramidale guerrier et policier antidémocratique incontournable au regards des enjeux et risques,
. des cibles de choix pour des actes de malveillance (terrorisme, guerre,...),
. une fragilité inadaptée et accrue dans un contexte d’instabilité climatique.

Jean Revest


22 juillet 2023

Par Rédaction Yonne Lautre

Le samedi 22 juillet 2023

Mis à jour le 23 juillet 2023