Transféré au CAO d’Auxerre, il a rejoint le CADA de Vergigny. C’est là que nous l’avons rencontré, la semaine dernière, désespéré, profondément inquiet. "J’ai mal à la tête", dit-il. En fait, c’est l’angoisse qui l’habite.
Il a rédigé son récit à Auxerre, mais il n’a même pas de photocopie du document.
Il vient de recevoir un refus de sa demande d’asile.
Ce qu’on lui reproche, ce qu’on reproche à tous ces demandeurs d’origine modeste : ne pas être précis, confondre le nord et le sud par exemple pour situer son village. Combien des gens que nous connaissons ici, ne savent pas plus situer Sens par rapport à Auxerre.
L’OFFRA ne le croit pas, ne vaudrait-il pas mieux dire, ne veut pas le croire ! Dans le cas de ce demandeur, l’origine sociale, la difficulté d’expression sont un terrible et dangereux handicap.
La carte ci-dessus montre l’extrême dangerosité du pays. Comment imaginer que l’on puisse renvoyer ces demandeurs dans ce pays où règne la guerre, et maintenant la famine.
Non au refus de l’asile. Pour un accueil humanitaire.
Comme nous nous mobilisons pour que ces demandeurs ne soient plus Dublin, nous devons nous mobiliser pour leur accueil !
C’est un devoir urgent.
http://demandeursdasileen89.over-blog.com/2017/06/se-battre-pour-leur-asile.il-est-arrive-le-22-juillet-au-f1-de-sens.d-un-milieu-tres-modeste-il-a-touche-chacun-par-sa-gentillesse-s