Rubriques > Pour la démocratie, les droits, la justice sociale, la solidarité > Économie > Économie & Emploi > France >

Plan d’investissement « France 2030 » : la technologie plutôt que l’écologie

29 janvier 2019 Loi Pacte : la raison d’être, le nouveau mantra des grands patrons

La loi Pacte est examinée en première lecture par les sénateurs à partir d’aujourd’hui, mardi 29 janvier, en plénière. Parmi les mesures phares concernant le volet transformation des entreprises, la possibilité d’inscrire une raison d’être dans les statuts. Une disposition qui, avant même d’être gravée dans le droit, séduit les patrons français. Mais pas seulement.
https://www.novethic.fr/actualite/entreprise-responsable/isr-rse/loi-pacte-la-raison-d-etre-le-nouveau-mantra-des-grands-patrons-146818.html


30 juillet 2018 Réforme de l’entreprise Un PACTE contre la démocratie économique

Le plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises (PACTE) a été présenté en Conseil des ministres le 18 juin 2018. Celui-ci affiche pour ambition de donner aux entreprises les moyens d’innover, de se transformer, de grandir et de créer des emplois. Ce texte, déposé sur le bureau de l’assemblée nationale le 19 juin, comprend 71 articles, 189 pages. Il doit être discuté par le Parlement au mois de septembre prochain.
Alors que dans la phase préparatoire on annonçait une grande réforme de l’entreprise, notamment par la modification des articles 1832 et 1833 du code civil, le résultat final apparaît insignifiant, proche du ridicule, destiné peut être à berner ceux qui croient encore que le gouvernement réforme « en profondeur » notre société. Il ne fait en rien avancer l’idée de démocratie économique. Au contraire.
https://france.attac.org/nos-publications/les-possibles/numero-17-ete-2018/dossier/article/101-reforme-de-l-entreprise


15 juillet 2018 Un rapport de plus sur l’entreprise

« L’entreprise, objet d’intérêt collectif » tel est le titre du rapport remis par Nicole Notat et Jean-Dominique Senard (avec le concours du Jean-Baptiste Barfety, inspecteur des affaires sociales) aux ministres de la Transition écologique et solidaire, de la Justice, de l’Économie et des finances, et du Travail le 9 mars 2018.
On connaît les auteurs : Nicole Notat, ex-secrétaire générale de la CFDT, actuellement dirigeante de VIGEO EIRIS, et Jean Dominique Senard, président du groupe Michelin depuis 2012. Il n’est pas anodin de préciser que ce dernier a été le promoteur d’une démarche de responsabilisation au sein de son entreprise, un peu dans la vague des entreprises dites libérées, selon la vision de leur leader. Il apparaît ainsi comme un dirigeant d’entreprise concerné, à sa façon, par la question de la place et du rôle des salariés dans l’entreprise.
https://france.attac.org/nos-publications/les-possibles/numero-17-ete-2018/dossier/article/103-un-rapport-de-plus-sur-l-entreprise


15 juillet 2018 Sortir de l’entreprise capitaliste : Travail, pouvoir et normes comptables

Au mois d’octobre 2017, le gouvernement a annoncé une réflexion sur l’objet social de l’entreprise dans le cadre de son projet de réforme dénommé « Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises » (PACTE). S’agit-il de mettre au premier plan les ambitions sociales et environnementales de notre système socio-productif pour une autre manière de produire, plus sobre et plus écologique ? Et dans ce cas, comment concilier ces nouveaux objectifs avec les logiques plus classiques de profit et de rentabilité financière ? Le problème lancinant depuis plusieurs années était celui de « l’objet social » de l’entreprise qui aurait pu être réformé par une intervention législative.

https://france.attac.org/nos-publications/les-possibles/numero-17-ete-2018/dossier/article/102-sortir-de-l-entreprise-capitaliste


10 juillet 2018 La loi Pacte facilitera-t-elle les fraudes et abus de biens sociaux ?

La certification des comptes annuels ne sera plus obligatoire dans les PME. Une mesure d’économie dangereuse.

Avis de tempête chez les professionnels du chiffre. La loi Pacte, attendue à l’Assemblée au mois de septembre, supprime l’obligation légale de faire certifier la comptabilité par un commissaire aux comptes, dans les entreprises affichant moins de 8 millions d’euros de chiffre d’affaires, 4 millions d’euros de bénéfice et comptant de moins de 50 salariés. La sincérité et la fiabilité des comptes des 150 000 petites et moyennes entreprises ne seront donc plus contrôlées (estimation des syndicats de commissaires aux comptes).

https://www.politis.fr/articles/2018/07/la-loi-pacte-facilitera-t-elle-les-fraudes-et-abus-de-biens-sociaux-39110/


6 avril 2018 L’économie sociale et solidaire face à la réforme de l’entreprise

Le projet de loi PACTE (Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises) préparé par le gouvernement Macron ambitionne d’inciter les différents acteurs de l’entreprise (entrepreneurs, financeurs, managers, travailleurs, clients…) à changer leur perception du rôle de cette dernière dans la société. Il s’agit de repenser ce que les entreprises pourraient – ou devraient – être à la lumière des évolutions sociétales, économiques, politiques et écologiques de ces dernières années.

Surtout, cette réforme de l’entreprise semble annoncer la fin des dichotomies entre entreprises dites « classiques » et entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS). Quatre ans après la loi relative à l’ESS, que nous apprend la comparaison de ces deux textes ? Que révèlent-ils sur nos nouvelles modes d’entreprendre ? En quoi sont-ils annonciateurs de ce que seront les entreprises de demain ?
Les entreprises de l’economie sociale et solidaire
https://theconversation.com/leconomie-sociale-et-solidaire-face-a-la-reforme-de-lentreprise-93670


28 mars 2018 Le jour où Bayer-Monsanto deviendra une entreprise à mission

Les entreprises à mission ont le vent poupe. Le gouvernement français envisage, dans le cadre de la loi PACTE, de créer un nouveau statut afin de favoriser leur développement. Au-delà des bonnes intentions et des projets louables, il est important de bien mesurer la rupture que pourrait représenter ce nouveau statut d’entreprise. Celui-ci est susceptible de renforcer le pouvoir d’action des entrepreneurs politiques dans des proportions telles que la puissance publique et les marchés financiers auront beaucoup de mal à les contrôler.
Qu’est-ce qu’une entreprise à mission ?

https://theconversation.com/le-jour-ou-bayer-monsanto-deviendra-une-entreprise-a-mission-94043


16 mars 2018 La loi Pacte devrait entériner la responsabilité sociétale comme socle de l’entreprise du XXIe siècle

Le rapport Notat/Sénard sur l’objet social de l’entreprise remis le 9 mars au gouvernement consacre la RSE (Responsabilité sociétale de l’entreprise) comme le socle de l’entreprise française du XXIe. Un rapport qui a visiblement convaincu le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, qui le reprend à son compte dans un entretien accordé au journal Le Monde. Chez les acteurs de l’économie responsable, l’heure est au satisfecit.
http://www.novethic.fr/actualite/entreprise-responsable/isr-rse/la-loi-pacte-enterine-la-rse-comme-socle-de-l-entreprise-du-xxieme-siecle-145555.html


22 février 2018 Projet de loi PACTE : La société civile appelle à une révision de la définition juridique des sociétés et des entreprises prenant en compte les enjeux sociaux et environnementaux de leurs activités

ASSOCIATION LEO LAGRANGE POUR LA DEFENSE DES CONSOMMATEURS ASSOCIATION 4 D - CENTRE FRANÇAIS D’INFORMATION SUR LES ENTREPRISES COLLECTIF ÉTHIQUE SUR L’ÉTIQUETTE – FRANCE NATURE ENVIRONNEMENT FONDATION POUR LA NATURE ET L’HOMME – FORUM CITOYEN POUR LA RSE[1]

HUMANITE ET BIODIVERSITE - INSTITUT VEBLEN LES PETITS DEBROUILLARDS

LIGUE DES DROITS DE L’HOMME – TERRE DES HOMMES

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Mercredi 21 février 2018

Projet de loi PACTE : La société civile appelle à une révision de la définition juridique des sociétés et des entreprises prenant en compte les enjeux sociaux et environnementaux de leurs activités
L’entreprise, élément central de la vie socio-économique, ne fait toujours pas l’objet d’une définition dans le droit français. Seule « la société » est définie par les articles 1832 et 1833 et suivants du code civil. Ces articles datent pour l’essentiel de 1804. Depuis deux siècles l’entreprise et le contexte économique, social, environnemental, culturel et politique ont considérablement évolués. Limiter l’entreprise à ses seuls associés, avec le profit pour seule finalité, ne correspond plus aujourd’hui, ni à la réalité des entreprises ni aux aspirations des employés et des populations. La loi « « pour la croissance et la transformation des entreprises », dite loi PACTE, doit en tenir compte en actualisant la définition de la « société » inscrite dans le code civil. Il convient par ailleurs de faire la différence entre société et entreprise et d’articuler juridiquement ces deux objets distincts.
L’ENTREPRISE NE SE LIMITE PAS EN EFFET AUX SEULS ASSOCIES.

Son fonctionnement, son développement, sa création de valeur, reposent certes sur les apporteurs de capitaux mais aussi, au premier chef, sur les compétences et le travail des salariés. Les entreprises s’appuient également sur leurs clients ou usagers, raison d’être de leurs activités et apporteurs des revenus, sur leurs sous-traitants et fournisseurs, sur les communautés et territoires dans lesquels elles opèrent, ainsi que sur les services rendus par l’environnement. Ces diverses parties prenantes sont elles aussi exposées à des degrés divers aux risques qui résultent de l’activité des entreprises. Qu’un seul de ces acteurs fasse défaut et c’est l’ensemble de l’entreprise qui est mise en danger.
LES FINALITES DE L’ENTREPRISE NE SE REDUISENT PAS AU PROFIT.

Les résultats d’une entreprise dépendent en grande partie de la qualité de ses interactions avec ses différents partenaires internes et externes. Les performances d’une entreprise ne se jugent plus uniquement sous l’angle financier de court terme mais également, y compris de plus en plus pour les investisseurs, par ses performances extra-financières. L’entreprise doit prendre en compte dans sa stratégie et sa gestion les conséquences, positives ou négatives, de ses activités en matière économique, sociale, sociétale et environnementale. La seule poursuite du profit peut en effet conduire à des conséquences graves comme des suppressions d’emplois, des atteintes à la santé des consommateurs, des accidents industriels, des dégâts irréversibles à l’environnement, au non-respect du droit du travail et des droits humains, etc.

Comme l’ont déjà fait l’Allemagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni, la France doit donc inscrire dans son droit la responsabilité de l’entreprise concernant les conséquences économiques, sociales, sociétales et environnementales de ses activités. C’est d’ailleurs ce que recommandait Emmanuel Macron lui-même dans son discours du 25 janvier 2018 à Davos : « Je crois très profondément à la généralisation des systèmes de responsabilité sociale et environnementale ».

Dans le cadre de la contribution de la Plateforme RSE à la consultation au « Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises, le pôle des organisations de la société civile a présenté de nouvelles formulations pour les articles 1832 et 1833 du code civil [2].

Concernant l’idée évoquée dans le projet PACTE de créer un nouveau statut de société dite à « objet social étendu », cette éventualité doit faire l’objet d’une étude préalable approfondie. En effet, un tel projet ne doit pas être utilisé pour éviter une évolution de l’objet social de l’ensemble des sociétés. Il ne doit pas dispenser les autres entreprises d’assumer leurs responsabilités sociales, sociétales et environnementales. Le nouveau statut ne doit pas non plus contribuer à affaiblir le secteur de l’économie sociale et solidaire en diluant ses spécificités ni à remettre en cause le label d’Entreprise solidaire d’utilité sociale (ESUS) créé par la loi Hamon de 2014.

[1] Le Forum citoyen pour la RSE regroupe 19 organisations : ActionAid France Peuples Solidaires, AITEC, Amis de la Terre France, Amnesty International France, CCFD-Terre Solidaire, CFDT, CGT, Collectif Ethique sur l’étiquette, CRID, FIAN, France Nature Environnement (FNE), Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH) Greenpeace France, Ligue des Droits de l’Homme (LDH), Sherpa, Terre des Hommes France, WWF France, ainsi que le journal Alternatives économiques et le Centre Français d’Information sur les Entreprises (CFIE).

[2] Article 1832. La société est instituée par une ou plusieurs personnes qui conviennent d’affecter par un contrat des actifs sous forme d’apports en numéraire, en nature ou en biens immatériels en vue d’un projet d’entreprise commune à travers la poursuite d’une activité soutenable et responsable.

Article 1833. Toute société doit avoir un objet licite et être gérée dans l’intérêt de ses associés, des parties prenantes qui participent à sa vie économique et des acteurs de la société civile influencés, directement ou indirectement, par ses activités, dans le respect de l’intérêt général et de la préservation des biens communs, en tenant compte des conséquences économiques, sociales et environnementales de ses activités.


13 octobre 2021

Par Rédaction Yonne Lautre

Le mercredi 13 octobre 2021

Mis à jour le 13 octobre 2021