12 avril 2018 La pollution à l’ozone menace aussi nos assiettes

Présent dans la stratosphère – cette partie de l’atmosphère située entre 15 et 30 kilomètres d’altitude au-dessus de la surface du globe – sous la forme d’une couche, l’ozone, gaz bien connu, protège la vie terrestre du rayonnement ultraviolet. Mais lorsqu’il se trouve dans la troposphère – partie la plus basse de l’atmosphère, s’étendant de 8 à 14 kilomètres d’altitude – l’ozone pose problème pour notre santé et celle des végétaux.

Troisième gaz à effet de serre, après le dioxyde de carbone et le méthane, l’ozone constitue en effet l’un des polluants atmosphériques les plus phytotoxiques (toxiques pour les plantes), causant des dommages importants sur les cultures agricoles dans le monde entier.
Un mélange de polluants

Ceci est dû notamment au fait que l’ozone est un polluant atmosphérique secondaire : il n’est pas émis directement mais se forme lorsque d’autres polluants primaires – essentiellement les oxydes d’azote (NOx), le monoxyde de carbone (CO) et les composés organiques volatils (COV), principalement liés à la combustion d’énergies fossiles par les transports, l’industrie et la production d’électricité – subissent des réactions photochimiques dans des conditions ensoleillées.

Le temps nécessaire pour que ces réactions photochimiques se produisent (plusieurs heures) signifie que les concentrations d’ozone sont souvent plus élevées en aval des centres urbains et industriels.

Par conséquent, certaines grandes régions agricoles situées à proximité de ces centres enregistrent fréquemment des concentrations élevées d’ozone, comme le Midwest des États-Unis, une grande partie de l’Europe continentale, les plaines indo-gangétiques – celles de l’Asie du Sud en particulier – et la région côtière orientale de la Chine.

Dans ces régions, les concentrations d’ozone atteignent régulièrement un niveau assez élevé pour affecter la physiologie, la croissance et le rendement des cultures. Il arrive également que le transport hémisphérique de l’ozone et de ses précurseurs entre en jeu et que les émissions d’un continent influencent les concentrations d’une autre région du monde. Les émissions nord-américaines peuvent ainsi affecter les rendements en Europe).

https://theconversation.com/la-pollution-a-lozone-menace-aussi-nos-assiettes-94834


12 janvier 2022

Par Rédaction Yonne Lautre

Le mercredi 12 janvier 2022

Mis à jour le 19 janvier 2022