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Loiret : Lettre ouverte aux élus de la métropole d’Orléans

Agir pour le Climat

27 décembre 2018 Agir pour refroidir le climat dans le Loiret : Lettre ouverte aux élus de la métropole d’Orléans

Collectif « pour un site préservé entre Loire et forêt »
18 avenue du Général Leclerc
45800 Saint-Jean de Braye
contact splf45.fr, http://splf45.blogspot.fr/

Saint-Jean-de-Braye, le 26 décembre 2018

Madame, Monsieur,

De nombreuses villes ou communes dans le monde et en France se sont engagées sérieusement pour le climat. Qu’en est-il pour la métropole d’Orléans ? Les préconisations du GIEC, les engagements de l’Etat français sont-ils suffisamment pris en compte étant donné l’urgence à agir ?

Aux termes de la loi, selon les articles L110 et L110-2 du code de l’environnement, le territoire français est le patrimoine commun de la nation, dont chaque collectivité publique se doit d’être à son niveau le gestionnaire et le garant, notamment en assurant un équilibre harmonieux entre les zones urbaines et les zones rurales.

La COP 24 vient de se tenir à Katowice sur la base du dernier rapport scientifique émis par le GIEC le 8 octobre 2018.
Selon ce rapport : « Limiter le réchauffement à 1,5 °C implique de réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre d’environ 45 % en 2030 par rapport à 2010 et d’atteindre des émissions nettes nulles vers 2050. Cela nécessite des transitions systémiques rapides et de grande envergure dans les systèmes énergétiques, urbains, industriels et liés à l’usage des sols, ainsi qu’une augmentation importante des investissements. Tout délai supplémentaire des mesures d’atténuation pourrait entraîner un dépassement du réchauffement climatique de 1,5 °C. »

Les arbres, les sols naturels et agricoles, les zones humides sont des capteurs de carbone et rafraichissent l’atmosphère. Leur préservation garantit le maintien de la biodiversité, protège des dangers d’inondation et assure l’autonomie alimentaire.

Or, en 2017, la France qui s’était engagée à diminuer de 4% ses émissions de gaz à effet de serre les a augmentées de 3 %.

Entre 2006 et 2015 la région Centre-Val de Loire a perdu près de 50 000 hectares de terres agricoles (soit la surface de la forêt d’Orléans). Dans le Loiret 11% des sols sont artificialisés (contre 9% de moyenne nationale). Le rythme de cette artificialisation est en France aujourd’hui deux fois plus élevé que celui de la croissance.

A la lecture du PLH3 et de la presse, (cf dossier de La République du Centre sur l’immobilier dans les communes de la métropole orléanaise), il apparaît qu’afin de rendre le territoire plus attractif en matière d’offre de logements, il y est fait choix de poursuivre une consommation importante de terres agricoles et de terres naturelles et boisées.

On peut questionner les motivations de cette volonté politique qui invoque les besoins des habitants. 1500 logements nouveaux dont un quart de logements sociaux sont construits chaque année, soit plus du double du solde annuel des 600 habitants supplémentaires.

Les chiffres de l’INSEE (les conditions de logement en France, éditions 2017) montrent qu’au niveau national si le parc immobilier s’accroit de 1 % par an, celui des logements vacants croît de 4 % jusqu’à représenter actuellement 8 % du parc total.

Par ailleurs, il est aussi urgent de s’interroger sur la destruction des derniers espaces naturels en ville, gages de qualité de vie, réserves de biodiversité et de fraîcheur pendant les grosses chaleurs.

Comment les communes de la métropole d’Orléans comptent-elles mettre en cohérence leur politique d’urbanisation à outrance, destructrice des sols et des terres agricoles, avec la gravité de la crise climatique ?

Nous souhaitons que la prise de conscience grandissante des méfaits d’une artificialisation non maîtrisée des sols soit enfin suivie d’effets. L’élaboration actuelle du Plan Climat Air Energie Territorial de la Métropole doit être à la hauteur de ces enjeux.

Nous vous remercions donc de nous préciser, avec les mesures que vous envisagez, le calendrier de leur élaboration et de leur mise en œuvre.

Dans l’attente de vos informations, nous vous prions d’agréer, Mesdames et Messieurs les élus, l’expression de notre sincère considération.

Pour l’association « Collectif pour un site préservé entre Loire et forêt »
Le président, Fabrice Tassard

SPLF 45 a pour but de veiller par tous moyens légaux, par voie de presse d’édition et de formation et de façon générale en utilisant tout support de l’information quel que soit sa nature, au maintien et au respect de l’environnement et des caractéristiques agricoles, archéologiques, culturelles, économiques humaines hydrographiques, dans l’esprit de la préservation de l’environnement, de l’agglomération orléanaise.


1er septembre 2021

Collectif « pour un site préservé entre Loire et forêt »
18 avenue du Général Leclerc
45800 Saint-Jean de Braye
contact splf45.fr, http://splf45.blogspot.fr/

Saint-Jean-de-Braye, le 26 décembre 2018

Madame, Monsieur,

De nombreuses villes ou communes dans le monde et en France se sont engagées sérieusement pour le climat. Qu’en est-il pour la métropole d’Orléans ? Les préconisations du GIEC, les engagements de l’Etat français sont-ils suffisamment pris en compte étant donné l’urgence à agir ?

Aux termes de la loi, selon les articles L110 et L110-2 du code de l’environnement, le territoire français est le patrimoine commun de la nation, dont chaque collectivité publique se doit d’être à son niveau le gestionnaire et le garant, notamment en assurant un équilibre harmonieux entre les zones urbaines et les zones rurales.

La COP 24 vient de se tenir à Katowice sur la base du dernier rapport scientifique émis par le GIEC le 8 octobre 2018.
Selon ce rapport : « Limiter le réchauffement à 1,5 °C implique de réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre d’environ 45 % en 2030 par rapport à 2010 et d’atteindre des émissions nettes nulles vers 2050. Cela nécessite des transitions systémiques rapides et de grande envergure dans les systèmes énergétiques, urbains, industriels et liés à l’usage des sols, ainsi qu’une augmentation importante des investissements. Tout délai supplémentaire des mesures d’atténuation pourrait entraîner un dépassement du réchauffement climatique de 1,5 °C. »

Les arbres, les sols naturels et agricoles, les zones humides sont des capteurs de carbone et rafraichissent l’atmosphère. Leur préservation garantit le maintien de la biodiversité, protège des dangers d’inondation et assure l’autonomie alimentaire.

Or, en 2017, la France qui s’était engagée à diminuer de 4% ses émissions de gaz à effet de serre les a augmentées de 3 %.

Entre 2006 et 2015 la région Centre-Val de Loire a perdu près de 50 000 hectares de terres agricoles (soit la surface de la forêt d’Orléans). Dans le Loiret 11% des sols sont artificialisés (contre 9% de moyenne nationale). Le rythme de cette artificialisation est en France aujourd’hui deux fois plus élevé que celui de la croissance.

A la lecture du PLH3 et de la presse, (cf dossier de La République du Centre sur l’immobilier dans les communes de la métropole orléanaise), il apparaît qu’afin de rendre le territoire plus attractif en matière d’offre de logements, il y est fait choix de poursuivre une consommation importante de terres agricoles et de terres naturelles et boisées.

On peut questionner les motivations de cette volonté politique qui invoque les besoins des habitants. 1500 logements nouveaux dont un quart de logements sociaux sont construits chaque année, soit plus du double du solde annuel des 600 habitants supplémentaires.

Les chiffres de l’INSEE (les conditions de logement en France, éditions 2017) montrent qu’au niveau national si le parc immobilier s’accroit de 1 % par an, celui des logements vacants croît de 4 % jusqu’à représenter actuellement 8 % du parc total.

Par ailleurs, il est aussi urgent de s’interroger sur la destruction des derniers espaces naturels en ville, gages de qualité de vie, réserves de biodiversité et de fraîcheur pendant les grosses chaleurs.

Comment les communes de la métropole d’Orléans comptent-elles mettre en cohérence leur politique d’urbanisation à outrance, destructrice des sols et des terres agricoles, avec la gravité de la crise climatique ?

Nous souhaitons que la prise de conscience grandissante des méfaits d’une artificialisation non maîtrisée des sols soit enfin suivie d’effets. L’élaboration actuelle du Plan Climat Air Energie Territorial de la Métropole doit être à la hauteur de ces enjeux.

Nous vous remercions donc de nous préciser, avec les mesures que vous envisagez, le calendrier de leur élaboration et de leur mise en œuvre.

Dans l’attente de vos informations, nous vous prions d’agréer, Mesdames et Messieurs les élus, l’expression de notre sincère considération.

Pour l’association « Collectif pour un site préservé entre Loire et forêt »
Le président, Fabrice Tassard

SPLF 45 a pour but de veiller par tous moyens légaux, par voie de presse d’édition et de formation et de façon générale en utilisant tout support de l’information quel que soit sa nature, au maintien et au respect de l’environnement et des caractéristiques agricoles, archéologiques, culturelles, économiques humaines hydrographiques, dans l’esprit de la préservation de l’environnement, de l’agglomération orléanaise.

Par Rédaction Yonne Lautre

Le mercredi 1er septembre 2021

Mis à jour le 10 septembre 2023