Rubriques > Éditos >

Éditorial de la Lettre d’info de Yonne Lautre : Soutenir le mouvement des agriculteurs, mais pour quelle agriculture ?

Chaque mercredi, la rédaction de Yonne Lautre envoie une lettre aux abonné.es de celle-ci.
Régulièrement, les membres de la rédaction de Yonnelautre se chargent, en alternance, de l’éditorial de cette lettre et ces éditoriaux sont publiés ci-dessous, au fil des semaines.
Ainsi des points de vue différents, pluriels, s’expriment au gré des engagements et des urgences de chacun.e.

 -27.03.24

Soutenir le mouvement des agriculteurs, mais pour quelle agriculture ?
Le 17 avril, ce sera la journée internationale des luttes paysannes.
Il est vrai que la crise agricole occupe une partie de l’espace médiatique ces derniers temps. Mais de quelles luttes parlons nous ?
Il semblerait, d’après les sondages, que 9 français sur 10 soutiennent le mouvement des agriculteurs. Quoi de plus normal puisqu’à ce qu’il paraît, c’est eux “qui nous nourrissent”. Mais ne sommes nous pas victimes d’une sorte de naïveté quand nous accordons notre soutien sans faille à un mouvement qui n’en est peut-être pas "un", mais “des” mouvements divers qui cachent bien des réalités et des intérêts différents... voire divergents ?
Du coup, des précisions s’imposent et “définir” devient essentiel non seulement pour comprendre, mais aussi pour accorder notre soutien -ou pas- selon les revendications des uns et des autres.
Derrière ce mot “agriculteur”, on trouve le “paysan”, le “petit agriculteur”... celui et celle qui respecte la terre, les animaux, l’environnement qui garantit la pérennité de leur travail et de leur production. La terre n’est pas seulement une ressource mais aussi une alliée.
Mais on trouve aussi “l’exploitant agricole”... qui, comme son nom l’indique, "exploite" la terre, les animaux... Sa priorité est simple : produire, faire du chiffre, intensifier et produire encore.
Son budget est son guide et pour cela, les haies sont des obstacles, le bien-être animal un frein... insecticides, pesticides, herbicides... des outils essentiels... les méga-bassines une assurance de produire, coûte que coûte. “L’agri-business”, “l’agro-industrie” et les fermes usines se portent bien.
Enfin, entre les deux, il y a cet agriculteur qui n’y arrive pas. On lui a appris qu’il fallait investir, travailler avec les meilleurs outils, les tracteurs, moissonneuses-batteuses et tout le tralala. Pour cela, il a investi et doit son âme à sa banque... Il est endetté et, devant l’impossibilité de devenir celui qu’on lui a appris à être, il finit
souvent par baisser les bras.
Bref... Si vous faites partie des 9 français sur dix qui soutiennent les agriculteurs, pensez à réfléchir et choisir lesquels vous soutenez réellement avant de répondre aux sondeurs...
Tom Roberts

 

 20.03.24

C’est le printemps !
Le renouveau, la renaissance de la nature, le début d’un cycle...
Les jours qui grandissent, qui se réchauffent, la lumière, les floraisons, les germinations, les promesses de récoltes...
C’est aujourd’hui dans le calendrier mais les changements climatiques bouleversent les saisons et les cycles du vivant. Des printemps toujours plus précoces ? Comment les plantes déterminent leur date de floraison.
À quels autres printemps s’attendre ou espérer ?
Le printemps des peuples ? Celui des consciences ?
À quelles germinations, quels soulèvements, pour quelles pollinisations ?
Nous voulons un printemps fulgurant pour les justices sociales et environnementales, pour les égalités et le vivant.
Nous voulons que nos enfants et nos petits enfants aient droit à des printemps.
Humblement, Yonne Lautre fera sa part et dans notre agenda vous trouverez une myriade de rendez-vous, d’initiatives.
Bon printemps, bonnes lectures et belles ferveurs.
Pascal Paquin

 13.03.24

Comme une ère du bizarre.
L’actualité est dense. Conflits, guerres, tensions diplomatiques, élection européenne et américaine, procès d’activistes, manifestations, blocages, quotidiennement nous comptons les morts, plus de 30 000 déjà à Gaza et essentiellement des civils, tout cela dans une certaine indifférence. Le monde continue d’avancer au rythme d’accords internationaux, pendant que des enfants meurent, de guerre ou de faim, parfois des deux, pendant que la planète suffoque, pendant que les cop s’enchainent et enchainent leurs indifférences, avec cynisme qui plus est. Il nous aura fallu quasiment 50 ans pour que nous commencions à prendre en considération les enjeux liés au changement climatique, combien de temps nous faudra-t-il maintenant pour que nous conscientisons la pente mortifère sur laquelle nous glissons au regard de l’extinction du vivant. Combien de temps nous faudra-t-il pour s’accorder sur l’idée que la pluralité assure notre équilibre, combien de temps nous faudra-t-il pour considérer l’autre comme étant un frère pour qui nous devrions ressentir non seulement de l’empathie mais également de l’amour.
Cette tendance à la sélection et à l’isolement des sujets de réflexions et d’analyses est de plus en plus réelle, dans un monde où il serait pourtant bon de tout relier, une analyse systémique, globale est nécessaire pour un système dans lequel le moindre rouage grippé peut tout faire basculer.
Nous sommes entrés dans l’ère du bizarre, une ère schizophrénique, une ère où un activiste écolo est nommé éco terroriste pendant que nous décorons de la légion d’honneur celles et ceux qui ont le plus participé à tout saccager ; nous posons le changement climatique comme une priorité, ce qui est heureux, mais nous négligeons le fait que nos sociétés sont en train de finaliser une des plus grandes catastrophes de notre temps, l’extinction du vivant , par le refus d’analyser et d’auto critiquer nos fonctionnements sociétaux engendrés notamment par les logiques de la mondialisation, du libéralisme. Nous assurons des dividendes hors normes notamment dans le secteur des énergies et de la finance, secteurs dont les impacts sur notre désorientation ne sont plus à définir, et nous légiférons pour que les chômeurs soient un peu plus traqués, pour que les bénéficiaires du RSA ne touchent pas l’ allocation « gratuitement », pour que nos frères de pays proches et plus lointains soient rejetés de nos frontières sous prétexte que n’avons pas les moyens de les accueillir.
Pendant que beaucoup font leur possible pour fractionner, isoler, opposer, afin de laisser le champs libre pour pouvoir continuer comme si de rien n’était, nous nous attelons depuis le début à l’Yonne l’autre de contrer cette ère du bizarre, nous tentons depuis le début de mettre en lien l’écologie, le social, la politique, la géopolitique, l’humanisme et la poésie. Nous continuerons de mettre en avant celles et ceux qui construisent et vivent d’autres mondes, celles et ceux qui refusent de se soumettre à l’insoutenable, pour toujours tendre vers l’idée qu’un changement est possible, nous continuerons de mettre en avant ces multiples initiatives citoyennes comme récemment l’idée de la sécurité sociale alimentaire sur laquelle nous travaillons. Parce que nous pensons sincèrement qu’un changement est encore possible si nous réagissons maintenant, si nous agissons maintenant. Bonne lecture à toutes et tous.
Stéphane Lamure

 06.03.24

Cette semaine, malgré de nouvelles aberrations, des inquiétudes, des doutes et des colères, la France aura connu une avancée : "Les sénateurs et sénatrices ont voté pour l’adoption du projet de loi constitutionnelle visant à inscrire la liberté de recourir à l’interruption volontaire de grossesse dans la Constitution."
A l’approche de la journée internationale des Droits des Femmes 2024, on se dit que le timing est bien calculé.
On pourrait s’autoriser un petit relâchement en même temps ne perdons pas conscience, rien n’est jamais tout à fait acquis.
A l’heure où renaissent les discours sur le natalisme, la vigilance semble de mise.
En parallèle, le "fléau" de l’infertilité deviendrait presque cause nationale... Peut-être est-ce le moment de se souvenir d’Hippocrate et de revenir à la base de nos fonctionnements : prenons soin de notre nourriture, de nos besoins fondamentaux pour qu’ils deviennent notre première médecine.
Si l’on pouvait arrêter de vouloir colmater les conséquences de nos actes en s’intéressant vraiment aux causes qui les provoquent peut-être parviendrons-nous à retrouver une forme d’équilibre...
Un nouveau mois devient source d’espoir, ça pourrait aller mieux demain.
Alors, si cette semaine on se mettait au défi de s’offrir un peu de poésie ? d’optimisme ? de créativité ? d’inventivité ?
Pour montrer l’exemple, Yonne Lautre vous propose de découvrir aussi bien par le dessin que par les mots "le décor de nos vies" pour que nous puissions réapprendre à emprunter Les Chemins du vivant.
Bonnes lectures et comme dirait l’autre "Aux arts citoyens" !
Isabelle Perreau

 

 28.02.24

Pour la 100ème, notre lettre
AAE Agriculture & Air & Eau Rivières Océans
est pleine comme un oeuf, tant l’actualité reste forte sur les questions de l’agriculture, du droit à produire bio, du droit à une alimentation saine et accessible pour toutes et tous.
D’un côté des paysannes et des paysans qui ne peuvent pas vivre dignement de leur travail, de l’autre de plus en plus de personnes qui ne mangent pas à leur faim, d’autres qui se privent sur la qualité.
D’une part un gouvernement qui dit comprendre et soutenir nos paysan.nes, d’autre part le même gouvernement qui laisse l’Europe signer de nouveaux accords de libre-échange qui vont aggraver considérablement la situation.
Bien entendu, ce très rapide exposé est simpliste, mais ne serait-il pas temps que l’ensemble des citoyen.ne.s puissent s’emparer de ces questions ? De mettre en place des Conseils locaux de l’alimentation sur nos territoires ? De se donner des moyens concrets pour rendre accessible la bio pour toutes et tous et consolider la filière au lieu de la détruire ?
L’ouvrage est considérable mais la situation invite à inventer, à re-construire des droits fondamentaux tel le droit de se nourrir, à reprendre la main en démocratie locale sur ces droits.
Il y a de quoi être fataliste, mais si nous relevions le défi ? Dans de plus en plus de départements, de localités, les choses bougent.
Humblement, SoliCAgnole a été créée ce 22.02.24. Prenez connaissance de ces objectifs et prenez part !
https://solicagnole.fr/
Pascal Paquin

 14.02.24

En février 2003, le site Yonne Lautre est créé par des militant.e.s associatifs et syndicaux avec trois missions :
1/ Faire connaitre les actions et rdv des associations et des organisations syndicales locales oeuvrant pour la justice sociale, démocratique et écologiste.
2/ Réaliser collectivement une revue de presse des informations à donner à connaitre pour que les personnes puissent mieux s’informer et s’autodéterminer.
3/ Permettre l’expression citoyenne des personnes voulant donner leur point de vue.

En 21 ans, Yonnelautre n’a pas dérogé à ces trois missions tout en développant des singularités :
1/ Nos lettres hebdomadaires thématiques qui permettent aux personnes d’avoir l’actualité des dossiers qu’elles suivent en priorité.
2/ Les chroniques qui donnent à lire des personnes exprimant leur regard et leurs analyses.
3/ Notre lettre du samedi donnant à connaitre l’actualité citoyenne de l’Yonne.
4/ Notre agenda inter-associatif mis à jour en continu.
5/ Nos annuaires permettant de retrouver les informations soit par organisation soit par localisation.

Notre AG du 3.02.24 a renforcé notre association et notre collégiale. Des décisions ont été prises et commencent à se voir :
1/ Le retour de dessins de presse.
2/ Le retour de publication de poèmes.
3/ Le retour des éditos par des membres de la collégiale.
4/ Le renforcement des chroniques.

Mille mercis de votre fidélité sur notre site et de le faire connaitre autour de vous si cela vous semble utile.
Bonnes lectures et belles ferveurs !
Pascal Paquin, co-rédacteur.

 21.06.23

6 semaines de prison pour avoir participé au mouvement social
Dans le cadre du mouvement social, un icaunais vient de passer 6 semaines en prison pour avoir manifesté, dans l’indifférence générale.
Après avoir été reconnu coupable d’avoir "alimenté un feu" lors d’une manifestation devant la préfecture, jugé en comparution immédiate, il est placé sous contrôle judiciaire et se voit interdit de participer à une manifestation.
Ayant compris que cette interdiction ne concernait que Auxerre, il participe à un rassemblement à Sens. Il est reconnu, on vient le chercher, il est placé en détention, pendant 6 semaines. Son crime ? Avoir manifesté !
Il a aujourd’hui retrouvé la liberté suite à un jugement, où il s’est quand même vu condamner à 6 mois de prison avec sursis et 2 ans de mise à l’épreuve.
Cette criminilisation du mouvement social se passe là, devant et à côté de nous.
Les Soulèvements de la terre connaissent actuellement le même sort.
Ici, à Yonne Lautre, nous relayons ces informations ignorées des médias. Nous relayons les initiatives proches et lointaines, comme en Ariège, en Haute-Loire, dans la Saône-et-Loireou la Nièvre, mais aussi en local à Clamecy, à Epineuil ou à Joigny.
Nous relayons ces actions ignorées des autres médias qui contribuent à faire vivre notre écosystème de la résistance, du futur à hauteur d’hommes et d’autres espèces.
Rejoignez-nous, rejoignez-les !
Vincent, Co-rédacteur

 14.06.23

Pour une souveraineté alimentaire respectueuse de la santé et de l’environnement
À la Une de Yonne Lautre de ce matin, nous relayons l’article publié par The Conversation "Quatre pistes pour une souveraineté alimentaire respectueuse de la santé et de l’environnement". Les quatre auteurs chercheurs y présentent une synthèse tout à fait intéressante.
Où "J’ai des doutes, est-ce que vous en avez ?", c’est que l’agro-écologie n’y soit pas clairement indiquée comme la solution la plus soutenable.
Tant qu’on continuera à produire en dépendant des grands semenciers, des multinationales des pesticides, on ne pourra jamais aller vers une souveraineté soutenable.
On en revient à un autre débat souvent tendu entre "consommer local" et "consommer bio, local et de saison". Consommer local, même avec plein de pesticides, ce serait un "pas en avant", ce qui loin d’être certain...
Des personnes de mon village me reprochent de ne pas me fournir en légumes auprès d’un producteur local. Outre que j’ai mon propre potager, je ne ne vois pas grand chose de local chez ce producteur : il a des serres chauffées, mais le village n’a pas de gisement de gaz, il utilise des engrais mais nous n’avons pas d’usine qui en fabrique ici, il utilise des pesticides et nombre de plastiques, mais aucune usine pétro-chimique dans les environs. Tout vient de loin, y compris les graines. La part de "local" est bien petite...
Avec la Monnaie locale et d’autres structures, nous nous posons la question du droit à une alimentation saine pour toutes et tous, -certain.e.s énoncent même le principe d’une Sécurité Sociale Alimentaire. Là encore la question du local ou du bio & local va se poser.
Devons nous "tout tenir" en même temps, tous les paramètres économiques, sociaux, démocratiques et écologiques ou faire des petits pas, nous contenter d’avancer que sur le social par exemple ?
Beaucoup tendent vers la seconde solution, pourtant la question de la santé et des pesticides est incontournable, il faudrait sortir de ce déni.
"J’ai des doutes, est-ce que vous en avez ?"
Pascal Paquin, co-rédacteur.

 7.06.23

Les Soulèvements de la Terre (que Mr Darmanin veut dissoudre depuis le rassemblement de Ste Soline) ont lancé un Appel à soutien suite à une vague d’arrestations en France en lien avec le désarmement d’une usine Lafarge.
Bon moi, j’ai passé ma vie à toujours respecter les lois et puis je n’ai jamais commis de violence, alors pourquoi serais-je concerné par cet appel ?
Ces "éco-terroristes", ces "ultra-violents verts" (selon les gouvernants) ont voulu alerter ?
Mais en quoi aurions-nous des "atomes crochus", des "convergences" ?
Je rejette la violence.
Elles & Ils agissent face à la destruction du vivant, car il en est de cela, ici , partout et maintenant.
Qui sont alors les ultra-violents ? Celles et ceux qui alertent, sans intérêt particulier, au nom du commun de l’humanité ou celles et ceux qui suivent les seuls intérêts des multinationales, des ultra-riches qui massacrent la planète ?
En tout cas au moment où tous les indicateurs virent au "rouge", où "rien ne va plus", nous tentons, humblement et résolument, de contribuer à donner à connaître des myriades de luttes et d’alternatives sur notre site, dans nos lettres thématiques, dans nos annuaires.
Nous sommes minuscules dans ce vaste monde.
Mais des myriades de "minuscules", cela peut faire quelque chose ?
Ils s’attaquent aux Soulèvements de la terre, comme ils avaient durement réprimé les Gilets Jaunes, et ensuite à qui ce sera le tour ?
À relire : ("Quand ils sont venus chercher les communistes..." par Martin Niemöller)
Bonnes lectures, belles ferveurs,
Pascal Paquin, co-rédacteur.

 31.05.23

Yonne Lautre ne demande jamais d’argent, ne sollicite jamais votre générosité.
Une fois n’est pas coutume.
La Micro-Brasserie bio Odile t’en Brasse a été une des premières partenaires de la monnaie locale de l’Yonne, la Cagnole, lancée en mai 2018.
Elle répond toujours présente pour donner main forte, pour contribuer à nos événements, pour être solidaire.
C’est maintenant l’occasion de lui apporter notre soutien dans son projet de développement :
* la soutenir en tant que femme brasseuse qui n’a jamais manqué de ténacité, envers et contre tout,
* la soutenir pour son engagement pour une production bio sans concession,
* la soutenir dans sa volonté de toujours réduire sa consommation énergétique et ses déchets,
* la soutenir comme elle sait soutenir les autres.

Il suffirait de quelques euros chacun.e, car si nous étions des centaines, cela ferait le poids !!!
C’est la Cagnole qui se charge de la collecte et 100% de la somme réunie sera remise à Odile !
Vous pouvez soit faire un virement direct à la Cagnole soit passer par HelloAsso, tout est expliqué ici : https://www.lacagnole.fr/spip.php?article627

Les temps sont difficiles pour toutes et tous, mais notre détermination à être solidaire des bons projets ne doit pas s’éteindre.
Grand merci pour elle.
Pascal Paquin, co-rédacteur.

 24.05.23

Comment travaille la Rédaction de Yonne Lautre ?
Le matin, entre 6h00 et 7h00, commence le travail : consulter les nouveaux courriels reçus par la Rédaction : ceux d’organisations locales, nationales ou internationales dont nous nous suivons les luttes et les dossiers, ceux d’ami.e.s de notre site qui nous signalent des liens qui leur semblent importants.
Les informations sont alors triées et mises en ligne, en Une ou pas, et les liens sont copiés dans les Lettres thématiques et les annuaires.
Chaque événement est aussi créé dans l’agenda.
Ceci fait, nous consultons la presse libre et engagée et nous mettons en valeur ce qui nous semble le plus important, notamment les alternatives, les bonnes nouvelles (si, si, il y en a beaucoup...).
Ensuite mise en forme de la lettre du jour, sauvegarde en pdf, envoi à la liste des abonné.e.s et publication sur le site.
Ce travail se poursuit jusqu’au soir, par intermittence, selon la disponibilité du rédacteur exécutif de notre association.
Le soir, changement de la photo du jour, revisite des sites amis.
En moyenne, ce travail prend entre 4 et 6 heures par jour, 7j/7.
Le samedi matin, changement du bandeau du site, sauvegarde de la base de données et des documents, mise à jour logicielle.
Nous avons cette énergie car nous pensons être utiles à toutes celles et tous ceux qui veulent changer les choses !
Les visites sur le site (2012 par jour en moyenne en ce moment) nous encouragent à continuer...
Pascal Paquin, co-rédacteur.

 17.05.23

Des politiques menteurs et prédateurs, une presse servile, tout ceci n’est pas nouveau. 
Mais à toutes ces personnes de pouvoir méprisantes répondent des voix courageuses comme celle de Don Helder Camara :
« Il y a trois sortes de violence. La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’Hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés.
La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première.
La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres.
Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue.
 »
Don Helder Camara (7 février 1909 – 27 août 1999)
Martine R, co-rédactrice.

 10.05.23

Quelle belle surprise samedi au rond point nord d’Avallon !
Un rond point habité, non pas de lapins, mais de bipèdes. Une belle brochette de personnes de tous ages, milieux sociaux, des 2 sexes. Une table, un abri, du café vite servi, des discussions intéressantes et faciles, des gens qui s’arrêtent, viennent papoter, participer, certains apportant à manger, une participation, beaucoup de klaxons de soutiens... Certains portent un gilet jaune et ont déjà de belles histoires de ronds-points, d’autres se sentent proches de syndicats, d’associations, de partis politiques, se disent écologistes ou juste solidaires du mouvement. Ils disent : "Avallon est trop petit pour qu’on se divise".
Ils ont promis de se retrouver tous les samedis de 10h à 15h au rond-point nord, face au Lidl, arrêtez-vous si vous passez par là ! Avallon nous montre un chemin.
Cette synthèse est celle des 2 mouvements sociaux majeurs des dernières années.
Les gilets jaunes, cette soif de pureté, de spontanéité et d’horizontalité, cette sociabilité d’en-bas si mal comprise de ceux d’en-haut (militants ou pas).
Le mouvement des retraites, où les organisations stucturées héritières de notre mouvement ouvrier, comme les syndicats, montrent toute leur acuité et leur efficacité, en étant très largement soutenues.
Comme à Avallon, construisons des synthèses !
Yonne Lautre continuera à les relayer, en réactualisant chaque semaine cette maxime "penser global agir local", qui nous anime tous ici.
Bonne lecture !
Vincent pour le comité de rédaction

 3.05.23

Ouf, nous habitons la France, dans une République aux institutions solides, dans une démocratie "libérale", bien loin de toutes ces horribles dictatures ou autres autocraties, de ces régimes sans contre-pouvoir qui oppriment leur peuple.
Mais sommes-nous si bien loti.e.s ?
Avec ce président, qui tel un monarque sans vergogne, méprise des mois de mouvement social contre une réforme de retraite injuste, se moque du parlement à coup de 49-3, se targue d’un Conseil Constitutionnel et ses 9 visages d’un pouvoir antidémocratique...
On dirait que la Vème Constitution de notre République fatigue.
Nos élu.e.s ne sont-ils pas là d’abord pour défendre le Commun, bien loin de privilégier ceux.celles qui le sont tant déjà ?
Faire mieux ne serait pourtant pas si difficile !
Par exemple, en Allemagne, le gouvernement met en place le train à petit prix, fait d’une pierre deux coups en agissant pour le climat et le pouvoir d’achat.
En France, pendant ce temps, on augmente encore les prix du train et on sacrifie toujours plus de terres nourricières à de nouvelles autoroutes, nous qui battons déjà les records en équipements routiers.
Là encore, ce sera pour le plus grand profit de quelques un.e.s seulement !
Mais que vois-je ? Des éco-terroristes, des amish, veulent mettre Des Bâtons dans les routes !!?? En Normandie et partout ailleurs !!??
Notre démocratie ne serait pas encore morte ?! Partout se Soulèvent la Terre et ses Vivant.e.s !
Pascal Paquin, co-rédacteur.

 26.04.23

La communication est un axe essentiel de participation à notre société. Elle détermine la place et le rôle de chacun et celui qui est attribué aux autres, par exemple sur l’ordre et le désordre.
Dans l’émission radio « C’est encore nous », j’ai entendu ce sujet traité par Mme Laélia Véron, maitre de conférence à Orléans en linguistique et stylistique, qui assure une fois par semaine une chronique dans cette émission. Je vous propose d’écouter une ou plusieurs fois ce podcast qui dure 4 minutes environ : France inter Laélia Véron chronique sur l’ordre et le désordre.
Elle permet, à mon sens, de préciser et d’éclaircir ces notions fondamentales.
Christian, co-rédacteur.

 19.04.23

Oyez ! Oyez ! mes bonnes amies et mes bons amis la complainte du peuple bafoué.
Vous m’entendez ?
Oui ! super.
Car en ces temps, nos députés, nos ministres, même la Présidente de l’Assemblée Nationale entendent notre colère et nos désappointements. Mais quelle suite donnent-ils pour répondre à nos aspirations ? RIEN.
Le Conseil Constitutionnel, pourtant constitué « de sages » a formulé dans son avis « le caractère inhabituel des pratiques combinées ». Quid des millions de personnes manifestant dans les rues. En validant cette loi, n’a-t-il pas ajouté aux crises politiques, économiques, écologiques et sociales, une crise institutionnelle ?
. La promulgation par le Président de la République quelques heures après avoir reçu l’avis du Conseil Constitutionnel, au milieu de la nuit, n’est-elle pas un pied de nez aux syndicats et aux manifestants ? Dans quelle série télévisée sommes-nous ?
Il est vrai que dans ce quinquennat, comme dans le précédent, le TEMPS est important. Il faut aller vite, se dépêcher, courir. Oui mais dans quelle direction ? L’allocution du Président lundi soir ne nous a fourni aucune nouvelle piste. Seulement des éléments de langage pour réparer les méfaits des politiques publiques sur les Hôpitaux, l’École, et autres domaines... Bref nous connaissons tous la chanson.
Rappelons quand même que cela fait environ dix ans que Monsieur Macron participe ou préside, soit comme ministre soit comme Président de la République aux destinées de la France. Il a donc contribué largement au chaos de notre société.
Un nouveau défi ! L’épisode des Cent jours s’est mal terminé pour Napoléon. Qu’en sera-t-il pour notre président ?
Christian, co-rédacteur.

 12.04.23

Notre pays doit choisir !
Travailler plus longtemps, faire subir aux travailleurs les errements de notre politique économique ? Tandis que les plus riches accaparent toujours plus de ressources, tout en bénéficiant de multiples cadeaux fiscaux et en pratiquant l’évasion fiscale à haute dose ?
N’abandonnons pas l’un de nos biens communs les plus précieux. Tous en grève et en manifestations ce jeudi, par exemple à 10h à sens et Avallon ou 14h à Auxerre. Témoignons notre détermination.
Continuons à nous informer et à nous former. Une journée intitulée ’un autre monde est possible ?’ coorganisée par attac 89 aura lieu vendredi 28 avril à Joigny, dans les locaux du tiers-lieu B38. Interviendront Ophélie Vildey et Vincent Drezet, de solidaires finances publiques et membres du CA d’Attac. Vous trouverez plus d’informations sur votre site préféré.
Vincent, membre de la Collégiale de Yonne l’autre

 5.04.23

Serait-ce les prémices d’une nouvelle forme de gouvernance que nous vivons actuellement ? Une gouvernance construite sur fond de répression.
Les années Covid ont permis de faire accepter sans trop de ripostes les confinements successifs, les autorisations de sortie, les interdictions de rassemblement, au nom de la sécurité collective. L’État protège, prend soin du peuple… En le muselant. Nous sommes en guerre nous répétait sagement le chef de l’État.
La lutte contre les méga bassines montre à nouveau toute la violence d’un système politique répressif, avec une armada de forces de l’ordre démesurée par rapport au nombre de manifestants, et surtout une façon de faire que l’on peut qualifier sans exagérer de piège : on laisse les manifestants marcher gentiment jusqu’à l’appât et une fois arrivés sur place on tire ! S’en suit bien entendu l’étonnement général quant à la violence constatée sur place, la technique est bien ficelée, les manifestants se voient qualifiés d’éco-terroristes, il s’en suit donc de façon tout à fait évidente une demande de démantèlement du mouvement Les soulèvements de la terre, mouvement qui inquiétait le pouvoir en place de part sa capacité à fédérer et à créer cette immense énergie collective.
Le monde militant connaît une répression sans précédent, il suffit de participer à quelques manifestations pour s’en rendre compte. La répression est à la fois physique, et on passera sur les méthodes de la BRAV M qui surpasse tout entendement, mais elle est aussi idéelle car petit à petit, on inscrit dans les esprits de chacun(e) que lutter, manifester, s’opposer deviennent des actes quasi terroristes, « d’ultra gauche », le gouvernement étant « droit dans ses bottes » pour reprendre une vieille expression que certaines, certains reconnaîtront. Le report de l’âge de départ à la retraite pour protéger les plus faibles légitimant de facto l’utilisation du 49.3 ! Les méga bassines quant à elles viennent assurer notre autonomie alimentaire ! Les confinements, pour protéger les personnes âgées, les hôpitaux ! Que de bonnes intentions qui rendent possible de taire les véritables causes des différents problèmes, qui permettent de clore tout débat.
Nous entrons dans une nouvelle forme de gouvernance qui n’est malheureusement pas propre à la France, l’Europe tout entière s’y prépare pour ne pas dire le monde. Le portefeuille numérique personnel pour les citoyens et résidents de l’UE sera une prochaine étape bien loin d’être anodine et pour laquelle il faudra faire preuve de beaucoup de vigilances. 
Stéphane, co-rédacteur.

https://yonnelautre.fr/spip.php?article16522
https://yonnelautre.fr/spip.php?article800#comment142590
https://yonnelautre.fr/spip.php?article17242
https://yonnelautre.fr/spip.php?article3598
https://reporterre.net/Bientot-le-portefeuille-d-identite-numerique-un-cauchemar-totalitaire

 29.03.23

Depuis des années, depuis la répression du Mouvement des Gilets Jaunes, depuis le début du Mouvement contre la réforme des retraites, le pouvoir exécutif use de moyens de plus en plus brutaux pour « maintenir l’ordre ».
“Les manifestants sont devenus moins dangereux pour les policiers mais courent bien plus de risques qu’avant” selon Télérama (https://yonnelautre.fr/spip.php?article3598).
Des armes de guerre contre une manifestation pour préserver l’eau comme bien commun ? https://yonnelautre.fr/spip.php?article16479
https://yonnelautre.fr/spip.php?article4699
Plus grave encore, y a-t-il eu blocage délibéré des secours pour un blessé grave à Sainte Soline ?
https://yonnelautre.fr/spip.php?article17231
D’évidence il faut revenir à la démocratie et non s’enfoncer dans l’autoritarisme violent, construire de véritables concertations, retrouver le bien commun.
Bonnes lectures, belles ferveurs
PP

 22.03.23

Il pleut sur mon cœur mais pas sur ma ville ni sur ma campagne.
L’eau se raréfie, des coupures sont annoncées, pourtant n’est-ce pas un cycle, l’eau ? Sa répartition se modifie-t-elle ? Des pluies torrentielles génèrent des torrents dévastateurs. Une fatalité ?
J’enrage sur l’obstination d’un gouvernement qui joue et bafoue la constitution et la contestation. Aller contre l’avis des électrices et des électeurs est-ce un respect de la démocratie ?
Je pleure contre la répression policière qui noie sous des nappes de lacrymogènes, de poivre et de coups de matraque les manifestations paisibles. Comment répondre à cette violence ? Par la non-violence ? La non-violence ne peut-elle vivre que dans un système non-violent ?
Je hurle contre les incuries de nos gouvernants qui ignorent les citoyennes et citoyens de ce pays. Ces décisions qui alourdissent leurs charges et détruisent leurs protections, font les beaux jours des actionnaires. D’après Mediapart du 13 mars 2023, douze députés, six sénateurs et trois ministres sont actionnaires de Total énergie. Nous comprenons mieux la politique ou plutôt la non politique de défense du climat.
Je rêve que nos petits gestes solidaires et quotidiens, deviennent la grande rivière des transformations justes vers :
• la fin des énergies fossiles et un climat stable
• la coopération et le bien-être
• la pleine santé
• des villes vivables.
Rêvons, Agissons et surtout Restons lucides.
Christian, co-rédacteur.

 15.03.23

Et pourtant.
Disparition du vivant, guerres, virus, pollutions, inflation, bouleversement climatique, famines, affaiblissement critique du système public, profits colossaux, et maintenant réforme des retraites, tant de mots qui nous ramènent tous les jours vers un avenir qui semble à chaque fois toujours un peu plus sombre que la veille. Il y a de quoi baisser les bras.
Et pourtant tous les jours, des femmes, des hommes, des jeunes et des moins jeunes se mobilisent, inventent des mondes, des possibles, s’organisent en réseau, recréent du lien, se ré approprient une poésie du vivre ensemble, une harmonie, retrouvent le bonheur d’avancer joyeusement par le respect du vivant. Ils réinventent des mondes dans lesquels être heureux ne passe plus par une surconsommation de choses inutiles, ils sont portés par le désir de créer, ensemble, un avenir vertueux, social, solidaire, respectueux, en toute conscience qu’ils ne font qu’un, condition nécessaire pour un avenir soutenable.
Et pourtant. Soutenable, respectueux, solidaire, trois mots que l’humanité semble avoir oubliés.
Non. Semble seulement. Ils sont des milliers, des millions certainement, à nous montrer régulièrement que d’autres mondes sont possibles, et surtout qu’il fait bon y vivre ! Certes souvent dans l’indifférence médiatique, ou présentés, au mieux, comme des utopistes ou des rêveurs, le plus souvent comme faiseurs de troubles : éco terroristes, zadistes occupant illégalement des territoires, grévistes empêchant la société de fonctionner. Ils « prennent en otage ». Nos médias s’en amusent. Ils font peur.
Et pourtant l’amour serait-il à ce point dangereux ?
Grâce à eux je m’autorise à espérer. Ce sont ces personnes qui me font dire que l’humanité peut être belle. C’est en prenant conscience de toute cette énergie qui existe autour de nous, de tous ces projets vertueux qui chaque jour voient le jour, de toutes ces femmes et ces hommes, ces jeunes et ces moins jeunes qui créent, inventent, protègent, empêchent le pire en allant vers le meilleur, que nous, à l’Yonne l’autre, sommes toujours et encore portés par le désir de continuer à diffuser ce qu’il se fait. Humblement et sans jugement, toujours avec un regard qui brille et dans l’idée que l’avenir peut être beau et poétique.
Stéphane, co-rédacteur.

(...)

28.09.22
Depuis le début de Yonne Lautre (cela fera 20 ans en 2023), nous avons un axe directeur qu’est l’éducation populaire : tenter de contribuer à donner des informations afin que chacune, chacun puisse s’auto-déterminer (à l’inverse de toute manipulation ou injonction ou…).
Depuis quelques années, les assemblées générales de Yonne Lautre se recentrent sur les urgences climatique, sociale et démocratique, qui forment un tout.
Nous avons aussi la volonté continue de mettre en avant les alternatives, les résistances afin de contrer l’étouffement, l’écrasement sous les mauvaises nouvelles.
Bien entendu les entêtes d’articles qui vont suivre ne sont pas toutes positives, mais nombreuses le sont.
Nous ne voulons pas vous « vendre » des « chimères » comme tant le font.
En ces temps d’effondrements, de basculements, avec les catastrophes climatiques, l’accroissement des inégalités, la victoire des extrêmes-droites notamment en Europe, il y a peu de possibilité d’optimisme.
Pourtant il n’y a jamais eu autant d’initiatives, de créativité, de résistances.
Et, humblement, nous pensons que c’est notre rôle d’inlassablement les porter à votre connaissance.
Bien solidairement
Pascal P, co-rédacteur.

Recevoir l’info-lettre de ce site chaque mercredi ou/et s’inscrire à nos listes d’alerte ou/et nos lettres thématiques

Portfolio

Par Rédaction de Yonne Lautre

Le mercredi 27 mars 2024

Mis à jour le 27 mars 2024