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Danger Flash-ball Taser Grenades offensives
Yonne Lautre
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Huit questions sur le recours aux grenades GLI-F4, accusées d’avoir grièvement blessé des manifestants14 février 2019, par Yonne Lautre
Un « gilet jaune » a eu la main arrachée à Paris par une grenade GLI-F4 samedi dernier. Ces engins explosifs sont uniques en leur genre et sont souvent pointés du doigt pour leur dangerosité.
https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/huit-questions-sur-le-recours-aux-grenades-gli-f4-accusees-d-avoir-grievement-blesse-des-manifestants_3185537.html -
« Gilets jaunes » : un manifestant a eu une main arrachée lors d’incidents à Paris9 février 2019, par Yonne Lautre
“Quand les flics ont voulu disperser les gens, il a reçu une grenade de désencerclement au niveau de son mollet, il a voulu mettre un coup de main dedans pour ne pas qu’elle explose vers sa jambe et elle a pété quand il l’a touchée.”
https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/gilets-jaunes-un-manifestant-a-eu-une-main-arrachee-lors-d-incidents-a-paris_3182887.html -
Les armes non létales sont-elles létales… et vice versa ?5 février 2019, par Yonne Lautre
La blessure à l’œil du leader des gilets jaunes, Jérôme Rodriguez, a mis en exergue le rôle des armes dites « non létales » telles que les lanceurs de balles en caoutchouc et les grenades utilisées pour le contrôle de la foule. À travers ces armes se pose la question de la notion même d’armes non létales. Un concept apparu dans le domaine militaire au début des années 1990 et qui a permis de donner une nouvelle jeunesse aux munitions en caoutchouc.
Apparition d’un concept
https://theconversation.com/les-armes-non-letales-sont-elles-letales-et-vice-versa-111098 -
« Gilets jaunes » : on a compté le nombre de personnes gravement blessées par des tirs de flash-ball lors des manifestations17 janvier 2019, par Yonne Lautre
De nombreuses photos circulent sur les réseaux sociaux montrant des victimes de lanceur de balles de défense. Franceinfo a procédé à son propre recensement et lance un appel à témoignages pour le compléter.
https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/armee-et-securite/gilets-jaunes-on-a-compte-le-nombre-de-personnes-gravement-blessees-par-des-tirs-de-flash-ball-lors-des-manifestations_3144875.html -
Les blessés éborgnés par les forces de l’ordre ne le sont pas par accident9 janvier 2019, par Yonne Lautre
Le LBD 40 doit être retiré de la liste des armes de maintien de l’ordre
Selon le décompte partiel du collectif Désarmons-les, douze personnes ont perdu un œil dans la répression du mouvement des gilets jaunes. Quatre ont perdu une main. Les tirs de balles en caoutchouc avec les LBD 40 ne sont pas, contrairement à ce qu’affirme la police, imprécis. Enquête.
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Partout en France, la police tire au flashball sur les lycéens7 décembre 2018, par Yonne Lautre
Depuis le début de la semaine, les forces de l’ordre répriment avec une grande violence la mobilisation des lycéens, qui ont fait leur retour dans la rue contre le système Parcoursup et la réforme du baccalauréat. Un passage en revue de la presse locale et nationale montre notamment que le flashball, une arme dite « à létalité réduite », a été utilisé face aux adolescents aux quatre coins du pays, entraînant de nombreuses blessures dont au moins trois graves. Est-ce ainsi que le gouvernement entend faire retomber la pression, à quelques jours d’une nouvelle journée nationale de mobilisation des gilets jaunes ?
https://www.bastamag.net/partout-en-France-la-police-tire-au-flashball-lyceens -
Violences sur lycéens : les tirs de flashball font de nombreux blessés6 décembre 2018, par Yonne Lautre
Sur les ondes de France-info, le ministre Jean-Michel Blanquer a évoqué ce matin un mouvement « d’une violence jamais vue », indiquant que quatre lycéens « se sont blessés assez grièvement », dédouanant ainsi l’action des forces de police. Depuis vendredi 30 novembre, plusieurs dizaines de milliers de jeunes descendent dans la rue contre la politique du gouvernement en matière d’éducation. Le nombre de jeunes blessés par des tirs de flashball est particulièrement élevé.
https://rapportsdeforce.fr/classes-en-lutte/violences-sur-lyceens-les-tirs-de-flashball-font-de-nombreux-blesses-12052723 -
Aisne : un homme meurt après un tir de Taser9 juillet 2018, par Yonne Lautre
« Les premières investigations permettent de déterminer qu’on est dans le cadre et la distance réglementaire », affirme le parquet de Soissons.
Un homme d’une trentaine d’années est mort d’un malaise cardiaque, lundi 9 juillet, à Vic-sur-Aisne (Aisne), après avoir été la cible d’un tir « réglementaire » de Taser par les gendarmes, à la suite d’un comportement « étrange », selon le parquet de Soissons.
https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/armee-et-securite/aisne-un-homme-meurt-apres-un-tir-de-taser_2842783.html -
Étudiant de Toulouse grièvement blessé par une grenade de désencerclement31 mai 2018, par Yonne Lautre
La vidéo de l’interpellation qui anéantit la version des policiers et la communication du procureur de la République
https://lundi.am/toulouse-etudiant-blesse-par-grenade-de-desencerclement
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Blessé grave sur la Zad : nouvelle controverse sur le recours aux grenades par les gendarmes25 mai 2018, par Yonne Lautre
Que s’est-il passé le 22 mai sur la Zad de Notre-dame-des-Landes avant que Maxime, 21 ans, ne perde sa main, arrachée par l’explosion d’une grenade « GLI-F4 » à triple effet (lacrymogène, assourdissante, et explosive) ? Dans un communiqué publié le jour même, le ministère de l’Intérieur affirme qu’une « une cinquantaine d’opposants radicaux cagoulés se sont attaqués aux forces de l’ordre (présentes pour « sécuriser » les travaux de déblaiement des habitations détruites, ndlr) en leur jetant notamment des cocktails molotov et des projectiles ». Les gendarmes mobiles auraient alors répliqué en lançant des grenades. « Selon les premiers éléments de l’enquête, affirme le communiqué, un des opposants aurait tenté de ramasser une grenade tombée au sol en vue de la relancer sur les gendarmes ». De nombreux médias reprennent le communiqué ministériel, évoquant même une simple grenade lacrymogène.
Les gendarmes pris à partie ?
https://www.bastamag.net/Blesse-grave-sur-la-Zad-nouvelle-controverse-sur-le-recours-aux-grenades-par -
POUR MAXIME, MUTILÉ SUR LA ZAD LE 22 MAI 2018 - LETTRE DE ROBIN, MUTILÉ À BURE LE 15 AOÛT 2017.24 mai 2018, par Yonne Lautre
Mettre des mots sur l’horreur. Ne pas céder à la résignation. Au terrorisme d’État. Malgré le stylo qui tremble, écrire. Témoigner. Ne pas se laisser écraser par le concert d’opérations sémantiques, de propagande préventive et de censure qui cherche à nous couper de notre empathie et de la révolte qu’elle devrait spontanément engendrer.
Maxime vient de perdre sa main. Sa main droite. Pour toujours. Il rejoint bien plus gravement encore, l’enfer que j’ai vécu durant 9 mois. Le 15 août 2017, à Bure, l’explosion d’une grenade GLI-F4 tirée par les gendarmes mobiles creusait mon pied gauche sur un diamètre de 13cm et jusqu’à 3cm de profondeur arrachant peau, veines, nerfs, muscles et pulvérisant les os. C’était pendant une manifestation contre le projet Cigéo d’enfouissement de déchets radioactifs à 500m de profondeur. Il y a eu 30 blessés dont 4 graves.
Contrairement à ce que leur nom indique, les grenades GLI-F4 contiennent de la TNT et explosent ! Leurs déflagrations font 1m de diamètre et peuvent tuer si elles touchent une partie vitale. Les appellations de « lacrymogènes » ou d’« assourdissantes » que la préfecture et les ministres leur donnent dans les médias servent à masquer la vérité à leur sujet : CE SONT DES ARMES DE GUERRE !
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Bure. Un militant a eu son pied arraché par une grenade de la gendarmerie20 août 2017, par Yonne Lautre
Mardi 15 août, une nouvelle manifestation contre le centre d’enfouissage des déchets atomiques de Bure a eu lieu, donnant lieu à des scènes qui rappellent les circonstances de la mort de Rémi Fraisse à Sivens. Un jeune homme risque de perdre ses cinq orteils à cause d’une grenade de la gendarmerie.
http://www.revolutionpermanente.fr/Bure-Un-militant-a-eu-son-pied-arrache-par-une-grenade-de-la-gendarmerie -
Au procès du flash-ball à Bobigny, « il n’y a pas d’impunité policière »25 novembre 2016, par Yonne Lautre
Il y a précisément cent-dix places dans la cour d’assises numéro deux du tribunal de grande instance de Bobigny. Hier chacun des sièges de cette salle d’audience exceptionnellement réquisitionnée pour juger les trois policiers accusés d’avoir blessé des manifestants avec leur flashball en juillet 2009 était précisément attribuée. Trente chaises pliantes pour la presse au fond et le reste minutieusement réparti entre les nombreux policiers venus soutenir leurs trois collègues poursuivis et les soutiens aux parties civiles, bien décidés à faire de ce procès celui de la « violence ordinaire » de la police. Autant dire que l’ambiance au centre de la salle était quelque peu tendue...
http://chroniquesdepalais.blogspot.fr/2016/11/au-proces-du-flash-ball-bobigny-n-pas-d.html -
Militant éborgné en 2009 : les 5 grosses boulettes des policiers22 novembre 2016, par Yonne Lautre
Ce jour-là, ils n’avaient pas le droit de tirer au flash-ball mais personne ne leur avait dit. Trois policiers comparaissent à partir d’aujourd’hui devant le tribunal de Bobigny pour avoir éborgné un homme en 2009. Récit d’une grosse plantade policière.
http://www.streetpress.com/sujet/1479722356-manifestant-eborgne-2009-flash-ball
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Au tribunal de Bobigny, le procès du Flash-Ball21 novembre 2016, par Yonne Lautre
Trois policiers comparaissent, lundi, pour violences volontaires lors d’une intervention au Flash-Ball. Parmi les personnes blessées, l’une d’elles avait perdu son œil droit.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2016/11/21/au-tribunal-de-bobigny-le-proces-du-flash-ball_5034837_1653578.html -
Le vrai visage du flashball1er juin 2016, par Yonne Lautre
Depuis l’apparition du Flashball et autres lanceurs de balles de défense, les manifestations comme les quartiers populaires sont devenus de véritables stands de tir pour policiers en manque d’action. Leur utilisation est officiellement très encadrée, mais tou·tes les manifestant·es savent qu’il n’en est rien. Chacun·e a déjà pu resssentir la terreur quand un flic s’amuse à nous viser en plein visage. Ou l’angoisse de voir un ami perdre un œil comme tant d’autres déjà. Contrairement à la propagande du ministère de l’Intérieur, ces actes de terreur policière ne sont pas isolés. Aujourd’hui, le flashball fait régner la peur de la mutilation partout : sur le parvis des grands stades, dans les rues de nos centre-villes ou entre les immeubles des cités. Perte irréversible de la vue, fractures du visage, plaies graves et traumatismes crâniens se comptent par dizaines.
http://levraivisageduflashball.tumblr.com/ -
Danger Flash-ball : Lettre ouverte au Défenseur Des Droits / Assemblée des blessés par la police24 juillet 2015, par Yonne Lautre
Octobre 2005 : le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy se rend sur la Dalle d’Argenteuil et, sous les projectiles des habitant-e-s, crie à qui veut l’entendre : « Vous en avez assez de cette bande de racailles, hé bien, on va vous en débarrasser. » Dix ans après, la nuit du 14 Juillet 2015, près de cette même dalle d’Argenteuil, Amine joue dans son quartier et reçoit un tir de Flash-Ball dans le testicule.
Cette bavure structurelle a poussé le Défenseur des Droits à recommander l’abandon de certaines armes de la police.
Réponse sous forme de mise au point de l’Assemblée des blessées, des familles et des Collectifs contre les violences policières.Lettre ouverte au Défenseur des Droits
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Flash-Ball : un moratoire serait « contre-productif » pour Bernard Cazeneuve22 juillet 2015, par Yonne Lautre
Le ministère de l’Intérieur s’est prononcé aujourd’hui contre un moratoire sur les armes intermédiaires. Vendredi dernier, le Défenseur des Droits a remis un rapport sévère sur le Flash-Ball vendredi dernier dans lequel il préconisait son interdiction dans les manifestations.
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Flash-ball LBD : samedi 16 mai 2015, lancement de la campagne de lettres personnelles à Mme Taubira, Garde des Sceaux16 mai 2015, par Yonne Lautre
Flash-ball LBD et classement sans suite des plaintes des blessés par la police à Nantes lors de la manifestation du 22 février 2014 :
Plusieurs jeunes blessés, des membres de leurs familles et des amis proches écrivent à Madame Taubira le 8 mai 2015 pour lui demander de donner une instruction ministérielle générale aux parquets afin d’ouvrir systématiquement des enquêtes judiciaires indépendantes en cas de violence policière ayant provoqué une infirmité permanente.
Les blessés, familles et amis vous invitent à poser maintenant un geste personnel simple et signifiant : imprimer chez vous cette lettre (deux pages en format PDF)
On peut télécharger en PDF le fichier de la lettre à La Garde des sceaux ICI.,
ou ici (copier le lien sur votre barre de navigation s’il ne s’ouvre pas automatiquement)http://27novembre2007.blogspot.fr/2015/05/lettre-mme-taubira-garde-des-sceaux.html
y ajouter votre signature manuscrite
et envoyer le tout par la poste à l’adresse indiquée du Ministère de la justice.Nous comptons sur vous, en solidarité pour les blessés et pour empêcher d’autres mutilations policières en France.
Voir aussi :
http://obslab.blogspot.fr/2015/05/flash-ball-lbd-samedi-16-mai-2015.html-
Flash-ball LBD : samedi 16 mai 2015, lancement de la campagne de lettres personnelles à Mme Taubira, Garde des Sceaux17 mai 2015, par Yonne Lautre
Voici le modèle de lettre :
Madame Taubira, Garde des sceaux
Ministère de la Justice,
13, place Vendôme
75042 Paris Cedex 01Madame la Garde des Sceaux,
En tant que citoyenne et militante, je m’associe à la demande de la famille et des amis de Quentin Torselli, Damien Tessier et Emmanuel Derrien, trois jeunes gens gravement blessés par des tirs policiers lors d’une manifestation à Nantes le 22 février 2014, marqués désormais par des infirmités permanente de la vision causées par ces tirs de flash-ball (LBD). Je tiens à faire part de ma consternation à l’annonce dans la presse de la décision de Madame Brigitte Lamy, procureure à Nantes, de classer sans suite leurs plaintes contre X pour violences volontaires, au motif que « L’examen de cette procédure ne justifie pas de poursuite pénale au motif que : les faits ou les circonstances des faits dont vous vous êtes plaint n’ont pu être clairement établis par l’enquête. Les preuves ne sont donc pas suffisantes pour que l’affaire soit jugée par un tribunal.
»
Je m’étonne de cette décision, car elle créée une rupture illogique et porteuse d’inéquité avec la politique précédente du Parquet de Nantes, qui, par décision du procureur Xavier Ronsin, le 10 juillet 2008, dans une affaire similaire (celle du jeune lycéen nantais Pierre Douillard-Lefevre, gravement mutilé déjà par un LBD au cours d’une manifestation, à l’âge de 16 ans) avait annoncé l’ouverture d’une information judiciaire contre X pour « coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité de travail supérieure à 8 jours, avec la circonstance que les faits ont été commis avec arme par une personne dépositaire de l’autorité publique ». Il avait alors confié le dossier à deux juges d’instruction indépendants afin de garantir le sérieux et l’impartialité de l’enquête (même si comme on le sait, le policier tireur a été ensuite relaxé au motif qu’il aurait obéi à un ordre non manifestement illégal de sa hiérarchie).Or, je sais que Madame Brigitte Lamy ne peut avoir pris cette décision de classement sans suite sur instruction de votre chancellerie, car depuis la loi du 25 juillet 2013, le ministère de la Justice s’interdit désormais d’adresser aucune instruction dans les affaires individuelles, et ignore la notion de « dossier particulièrement signalé ».
Cependant, cette décision de classement par le Parquet de Nantes a provoqué dernièrement un communiqué alarmé signé le 5 mai dernier par la Ligue des droits de
l’Homme, le Syndicat de la Magistrature et le Syndicat des avocats de France, affirmant notamment : « Quand une opération de maintien de l’ordre se termine par une atteinte corporelle irréversible, connaître les conditions dans lesquelles les forces de police ont opéré est légitime. C’est pourquoi nous demandons que la vérité soit établie sur les manières, circonstances et conditions dans lesquelles chacune des personnes blessées l’a été, que les responsabilités soient recherchées et par conséquent la justice rendue. (...) En outre, nous réaffirmons que pouvoir contester collectivement ce que l’on estime être injuste, c’est exercer une liberté publique fondamentale. Manifester publiquement est une des nombreuses formes d’expression de la citoyenneté et de la démocratiea insi que de leur apprentissage. Elle ne doit pas conduire à une mise en danger. »
Par ailleurs, nous constatons avec grand regret que le 2 avril dernier à Montbéliard, un juge d’instruction a rendu une ordonnance de non-lieu à l’égard d’un policier mis en examen pour avoir tragiquement blessé Ayoub Bouthara, un jeune de 17 ans qui attendait son bus, et qu’il y a eu également classement sans suite le 26 janvier de cette année pour Yann Zoldan, cruellement touché lui aussi par un tir de flash-ball LBD à Toulouse.Et pourtant, lorsque des affaires judiciaires suivent leurs cours jusqu’à un procès contradictoire et public, elles peuvent cependant déboucher sur une condamnation d’un policier, comme c’est arrivé pour celui qui, ayant mutilé Geoffrey Tidjani à Montreuil, a été condamné le 2 avril 2015 par le tribunal de Bobigny à de la prison avec sursis et à unein terdiction temporaire d’exercer qui est, nous semble-t-il, une mesure élémentaire de prévention de dramatiques désordres ultérieurs.
Mais si les justiciables rendus infirmes à vie voient le plus souvent leurs affaires classées avant même d’être instruites et encore moins jugées, ne pourrait-on pas craindre que la justice aurait reculé dernièrement, par rapport à l’époque du précédent mandat présidentiel de Monsieur Sarkozy ?
En conséquence, je vous prie instamment, Madame la Garde des Sceaux, dans le respect de la loi du 25 juillet 2013, de donner une instruction générale à tous les procureurs généraux et parquets de France, sans aucune considération de cas particuliers signalés, dans un souci de bonne administration de la justice et de la cohérence de son application sur tout le territoire de la République, afin d’enjoindre tous les parquets d’engager systématiquement des enquêtes judiciaires lorsqu’il y a suspicion de violences policières volontaires avec armes ayant provoqué une infirmité permanente (ce qui juridiquement constitue un crime aggravé passible de la Cour d’Assises, selon les articles 222-9 et 222-10 du Code pénal), et d’en confier toujours le dossier à des juges d’instruction indépendants.
Cette décision honorerait votre fonction et serait de nature à restaurer la confiance dans la Justice et le vivre ensemble dans la République.Dans cette attente, je vous prie de croire, Madame, en toute ma considération.
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Grenades offensives : le tir en cloche est-il bien réglementaire ?8 décembre 2014, par Yonne Lautre
Les deux rapports remis après la mort de Rémi Fraisse n’abordent pas les instructions relatives au lancer de grenades offensives. Une ancienne circulaire de 1975, exhumée par Mediapart, précise que « le tir par-dessus la troupe (est) interdit ». Sur l’intranet de la gendarmerie, la fiche « équipe grenade offensive » a été retirée juste après le drame.
http://www.mediapart.fr/article/offert/b8289478d6e65519fb7eab053b820f79