Le journal La Provence du 18 juillet 2008, après l’accident du Vélodrome,
indiquait que des moyens importants allaient être mis à disposition de
l’enquête.
Après la nomination d’un expert, les policiers de la sureté départementale
ont créé un pôle spécialement dédié à l’enquête.
Vingt officiers de police judiciaire ont été choisi pour procéder à la
cinquantaine d’auditions des témoins.
Dés lundi, sept fonctionnaires de la police scientifique vont s’atteler à
la tâche pour reconstituer boulon par boulon l’origine du drame.
De son côté, l’inspection du travail mobilise trois de ses fonctionnaires.
Chacun d’entre nous ne peut que se féliciter que de tels moyens soient mis
à disposition d’une enquête pour un accident du travail.
Car pour les proches qui ont eu à connaitre cette cruelle épreuve c’est
bien souvent la banalisation et l’anonymat qui domine. Votre souffrance
vous l’affrontez dans la solitude du silence qui plane sur la mort au
travail.
La première difficulté à laquelle on se trouve confronté, c’est celle
d’avoir des informations. La justice ne communique pas d’élément de
l’enquête pouvant figurer au dossier d’instruction.
La décision de la désignation d’un juge d’instruction serait le moyen de
pousser la recherche de responsabilité à charge et décharge.
Malheureusement l’état de notre justice la conduit souvent dans un routine
qui conduit dans ce type d’affaire à se satisfaire des PV de la
gendarmerie et de l’inspection du travail.
La quête de vérité est donc hypothéquée et on se satisfait d’accrocher
quelques cadres intermédiaires exonérant par le bais de la délégation de
pouvoir, les principaux donneur d’ordre.
La conclusion, quelques mois de prisons avec sursis, vous l’aurez dans le
meilleurs des cas en première instance, 2 ans à 3 ans après et en cas
d’appel le délai pourra être de 8 années.
Le sentiment de dégout qui vous domine à la fin : "C’est la vie d’un
travailleur qui perd sa vie en allant la gagner ; combien ça coûte en
dommages et intérêts ?"
C’est certainement ce qu’a voulu exprimer Jean Jaurès à propos de la
catastrophe de Courrière , d’il y a un siècle : << Ce qui est terrible,
c’est de se dire, devant ces morts, que la société n’a pas été juste pour
eux ; quelle n’a pas respecté et glorifié en eux la dignité de la vie.
Comme il y a un siècle, d’ici quelques jours, la chape de plomb se
refermera sur la mort au travail qui au quotidien touche 2 salariés par
jour dans notre pays.
Michel Bianco père de Jérôme, décédé le 2 août 2006 d’un accident du travail.
Le journal La Provence du 18 juillet 2008, après l’accident du Vélodrome,
indiquait que des moyens importants allaient être mis à disposition de
l’enquête.
Après la nomination d’un expert, les policiers de la sureté départemental
ont créé un pool spécialement dédié à l’enquête.
Vingt officiers de police judiciaires ont été choisis pour procéder à la
cinquantaine d’auditions des témoins.
Dés lundi sept fonctionnaires de la police scientifique vont s’atteler à
la tâche pour reconstituer boulon par boulon l’origine du drame.
De son côté, l’inspection du travail, mobilise trois de ses fonctionnaires.
Chacun d’entre nous ne peut que se féliciter que de tels moyens soient mis
à disposition d’une enquête pour un accident du travail.
Car pour les proches qui ont eu à connaitre cette cruelle épreuve c’est
bien souvent la banalisation et l’anonymat qui domine. Votre souffrance
vous l’affrontez dans la solitude du silence qui p lane sur la mort au
travail.
La première difficulté à laquelle ont se trouve confronté. C’est celle
d’avoir des informations. La justice ne communique pas d’élément de
l’enquête pouvant figurer au dossier d’instruction.
La décision de la désignation d’un juge d’instruction serait le moyen de
pousser la recherche de responsabilité à charge et décharge.
Malheureusement l’état de notre justice la conduit souvent dans un routine
qui conduit dans ce type d’affaire à se satisfaire des PV de la
gendarmerie et de l’inspection du travail.
La quête de vérité est donc hypothéqué et on se satisfait d’accrocher
quelques cadres intermédiaires exonérant par le bais de la délégation de
pouvoir les principaux donneur d’ordre.
La conclusion, quelques mois de prisons avec sursis, vous l’aurez dans le
meilleurs des cas en première instance 2 ans à trois ans après et en cas
d’appel le délai pourra être de 8 années.
Le sentiment de dégout qu i vous domine à la fin : <
travailleur qui perd sa vie en allant la gagner combien sa coûte en
dommages et intérêts>>.
C’est certainement ce qu’a voulu exprimer Jean Jaurès à propos de la
catastrophe de Courrière , d’il y a un siècle : <<Ce qui est terrible,
c’est de se dire,devant ces morts, que la société n’a pas été juste pour
eux ; quelle n’a pas respecté et glorifié en eux la dignité de la vie.
Comme il y a un siècle, d’ici quelques jours, la chape de plomb se
refermera sur la mort au travail. Qui au quotidien touche 2 salariés par
jour dans notre pays.
Michel Bianco père de Jérôme décédé le 2 août 2006 d’un accident du travail.