Communiqué de presse
Bruxelles, le 24 avril 2012
Séismes : une étude qui fait trembler l’industrie des gaz de schiste
Une étude américaine officielle (non publiée pour l’instant) a établi un lien entre la réinjection des eaux usées dans les puits fracturés et l’intensification de séismes à proximité des puits.
Pour Michèle RIVASI - députée européenne EELV - les résultats de l’étude de l’Institut d’études géologiques des Etats-Unis sont une preuve de plus des dangers liés à l’exploitation des gaz de schiste : "Les gaz de schiste représentent des menaces multiples pour la qualité de l’air, de l’eau et donc pour la qualité de notre environnement et notre santé. Une nouvelle menace vient d’être confirmée et pour une fois la fracturation hydraulique n’est pas mise en cause directement."
"L’étude qui a porté sur la partie centrale des Etats-Unis démontre l’intensification de séismes à proximité des puits utilisés pour se débarrasser des eaux usées et polluées suite à leur utilisation lors d’opérations de fracturation hydraulique. Dans les années 1970, seuls 21 tremblements de terre par an se produisaient dans les régions centrales des Etats-Unis. Or depuis l’intensification de l’exploitation des gaz de schiste dans les années 2000 les chiffres ont explosé : en 2009 il y a eu 50 séismes, 87 en 2010 et 134 en 2011."
"Par accumulation et à grande profondeur, la pression exercée par les eaux usées dans les nappes souterraines provoquerait donc des secousses sismiques. Une industrie qui génère des déchets doit être à même de les traiter, mais comme toujours cela coûte cher d’être exemplaire. L’absence de solution efficace pour traiter les eaux usées (polluées aussi par des matières radioactives présentes en profondeur) a poussé les industriels à recourir à cette solution de facilité qu’est la réinjection. C’est pourquoi j’appelle la Commission européenne à s’intéresser vivement aux résultats de cette étude et à en tirer les leçons nécessaires."