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Le combustible nucléaire MOX : L’IRSN publie un rapport accablant sur cette filière / Nouveau départ de combustible nucléaire MOX vers le Japon

9 janvier 2019 Nucléaire : fin de partie pour l’usine américaine de MOX d’Orano

Le projet, qui avait vu le jour dans le cadre d’un accord entre les Etats-Unis et la Russie, a déjà coûté plus de 7 milliards de dollars.
https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/0600469619428-nucleaire-fin-de-partie-pour-lusine-americaine-de-mox-dorano-2234940.php


5 juillet 2017 Le combustible MOX : Faux pas d’Areva

Areva, corsaire des temps modernes, perpétue les expéditions maritimes de combustibles nucléaires et de matières fissiles. Le Pacific Egret est un navire militaire peint en bleu. Il a débranché son AIS depuis le 13 juin 2017. L’AIS (Automatic Identification System) permet de connaître la position et la route d’un navire et est essentiel pour la sécurité maritime. Aucun des navires militaires de surface de la Marine Nationale actuellement en activité ne transporte une cargaison et une arme aussi redoutable que le Pacific Egret. Plusieurs options sont possibles pour l’itinéraire depuis Cherbourg jusqu’au Japon. Jadis utilisé du temps de Noriega pour des matières nucléaires sensibles, le passage du canal de Panama est aujourd’hui impossible pour des raisons politiques. La traversée par l’Atlantique Sud, l’Océan Indien et le Pacifique Sud est maintenant la plus classique. L’option de la route du Nord-Est par l’Arctique et la Sibérie avec l’accord de Vladimir Poutine ne peut pas être complétement exclue.

Les contrats franco-japonais sur le retraitement des combustibles irradiés, sur la fourniture d’uranium enrichi et de MOX datent du siècle dernier, d’avant l’ère du terrorisme, d’avant Fukushima, d’avant Kim Jong-un, d’avant les cyber-attaques et d’avant la faillite stratégique et financière d’Areva dont le principal actionnaire est le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA).
Et cependant, ça continue avec le soutien du gouvernement, avec le silence des ministères de la santé et de l’écologie, avec le quitus de l’Autorité de Sûreté Nucléaire -ASN.

La stratégie MOX est périmée. Seuls le Japon et la France, frères malades du nucléaire, persistent dans cette voie étroite et sans issue.
Le MOX neuf est une galère. Sa fabrication, sa manipulation et son transport routier ou maritime exposent les travailleurs, la population et l’environnement à des risques radiologiques aggravés.
Le MOX usé est un cauchemar. Dans l’usine vieillissante et vulnérable de la Hague, environ 1500 tonnes de MOX sont en cours de refroidissement dans des piscines dont l’eau doit être constamment renouvelée. A cause du pouvoir calorifique du plutonium, le barbotage devra durer plusieurs siècles avant qu’une solution de gestion à sec puisse être envisagée.

Mais la fuite en avant continue. En 1987, le taux de plutonium dans le combustible MOX était de 5%. En 2007 il est passé à 8% et l’Autorité de Sûreté Nucléaire est sur le point d’accepter un taux de plutonium légèrement supérieur à 9%. Selon un document d’Areva, certains clients (sans doute japonais) commandent du combustible MOX avec une teneur en plutonium de 12%.

« Le choix d’utiliser du combustible MOX dans ses réacteurs nucléaires relève de la stratégie industrielle d’EDF. L’ASN ne se prononce pas sur cette stratégie. »* L’ASN ne se prononce pas non plus sur l’utilisation du MOX dans les réacteurs japonais bien que l’explosion du réacteur n°3 de Fukushima qui fonctionnait au MOX ait dispersé dans l’Océan Pacifique et à terre des particules de plutonium.

L’enjeu de l’usine de la Hague, de l’extraction du plutonium des combustibles irradiés et de la réutilisation du plutonium dans les combustibles MOX doit être remis en question et réexaminé par l’Etat français et notamment le Ministère de la Transition écologique et solidaire. Aucun gouvernement n’a eu jusqu’alors ce courage, cette lucidité et cette indépendance.

*https://www.asn.fr/Informer/Dossiers-pedagogiques/La-surete-du-cycle-du-combustible/Le-combustible/Le-combustible-MOX

A lire aussi :
Communiqué MOX n°1, Moxquitue, 29 juin 2017. http://www.robindesbois.org/moxquitue-2/

ROBIN DES BOIS
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4 juillet 2017 Nouveau convoi de combustible MOX pour le Japon : Areva continue son business indécent

Alors qu’Areva prépare un convoi de combustible MOX pour le Japon, des associations françaises et japonaises dénoncent le cynisme total d’une entreprise co-responsable de la pollution liée à la catastrophe de Fukushima.

Selon les informations fournies par Greenpeace, un convoi de MOX, ce combustible nucléaire qui contient 8% de plutonium, s’apprête à quitter la France par le port de Cherbourg à destination du Japon, où il arriverait entre mi-août et début septembre après un long et dangereux périple à travers les océans. Il est censé alimenter la centrale nucléaire de Takahama, récemment redémarrée malgré des garanties de sûreté insuffisantes.

http://www.sortirdunucleaire.org/Nouveau-convoi-de-combustible-MOX-pour-le-Japon


29 juin 2017 Le combustible MOX en question : Moxquitue

29 juin 2017

Moxquitue
La semaine prochaine, des combustibles MOX devraient être chargés à Cherbourg sur le Pacific Egret ou le Pacific Heron à destination du Japon et de la centrale nucléaire de Takahama. Le MOX contient 10% de plutonium et 90% d’uranium.

Ce voyage à travers les mers du monde de matières fissiles dangereuses induit des tensions et des risques tout au long du parcours. Le problème du port refuge en cas d’avarie ou d’incendie n’est toujours pas résolu. La capacité des modestes navires de la Pacific Nuclear Transport Ltd à résister aux cyclones, aux tsunamis et aux missiles nord-coréens n’est pas démontrée.

Mais, c’est le business as usual qui continue pour Areva et pour une filière nucléaire française sans garde fou en plus d’être sans le sou.
Perpétuer les petites affaires comme au bon vieux temps d’avant Fukushima, c’est éviter de remettre en cause l’usine de retraitement des combustibles irradiés et d’extraction de plutonium de la Hague dont l’Autorité de Sûreté Nucléaire et les syndicats disent depuis 2 ans qu’elle est dans un état préoccupant en terme de sûreté.

Les transports d’Areva donnent toujours aux marines du monde entier l’occasion d’exercices pour la plupart sous-marins. Notre premier conseil s’adresse donc aux marins-pêcheurs et notamment aux chalutiers. Ils doivent s’écarter largement du convoi pour éliminer tout risque de croche avec un sous-marin, hypothèse de plus en plus plausible pour expliquer le naufrage du Bugaled Breizh en janvier 2004, quelques jours avant le départ de Cherbourg d’une cargaison de déchets nucléaires de haute activité à destination du Japon.

Sur le même sujet :
Fukushima / Takahama : la French touch, 11 mars 2016
http://www.robindesbois.org/fukushima-takahama-la-french-touch/
Livraison de combustibles nucléaires au Japon. Position de Robin des Bois, 10 avril 2013
http://www.robindesbois.org/livraison-de-combustibles-nucleaires-au-japon-position-de-robin-des-bois/
Le Mox - Séisme et tsunami au Japon, communiqué n°3, 14 mars 2011
www.robindesbois.org/le-mox/
La France est mouillée - Séisme et tsunami au Japon, communiqué n°13, 31 mars 2011
http://www.robindesbois.org/la-france-est-mouillee/

ROBIN DES BOIS
Association de protection de l’Homme et de l’environnement
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28 mai 2016 J-MOX se prépare à MELOX

Pour faire du MOX, il faut d’abord savoir retraiter les combustibles nucléaires usés. Les Japonais le font grâce à l’usine de recyclage de Rokkasho-Mura. Il faut ensuite créer une unité de production. C’est en cours, puisque l’usine J-MOX sera opérationnelle à partir depuis 2019. Il reste une dernière case à cocher : savoir réaliser la recette du MOX. C’est pourquoi 4 salariés de Japan Nuclear Fuel Limited (JNFL) seront bientôt accueillis à l’usine de MELOX pour être formés pendant 6 mois à l’art délicat de la fabrication du MOX.
http://www.wetell.fr/contenusagiles/j-mox-prepare-melox/

[NDLR : cela pourra faire plein de Fukushima...]


22 novembre 2011 Le MOX revient à la réalité

Pendant que le Parti socialiste et Europe Écologie-Les Verts s’écharpaient à propos d’un paragraphe de leur accord se référant au MOX, le groupe EDF, lui, intensifiait son lobbying pour alimenter avec ce fameux MOX (le plus radioactif des combustibles nucléaires) deux réacteurs de la centrale du Blayais, près de Bordeaux.

Une enquête publique [PDF], démarrée lundi 14 novembre, permet aux habitants et acteurs locaux de poser des questions à l’un des trois commissaires enquêteurs désignés – dont un ingénieur retraité d’EDF – pour effectuer des permanences d’information au public, comme nous avons pu le constater sur place.

http://owni.fr/2011/11/21/le-mox-revient-a-la-realite-edf-blayais/


22 novembre 2011 Il n’y a aucun intérêt à conserver le MOX

Le combustible MOX est un mélange d’uranium et de plutonium, d’où son appellation issue de l’anglais, mixed oxyde. Un réacteur nucléaire fonctionne grâce à l’uranium. En même temps est produit un élément plus lourd et plus radioactif : le plutonium. Par Bernard Laponche*.

http://www.lejdd.fr/Chroniques/Invite-du-JDD/L-opinion-de-Bernard-Laponche-426247/


6 septembre 2022

Par Rédaction Yonne Lautre

Le mardi 6 septembre 2022

Mis à jour le 6 septembre 2022