Denis Martin : Soutenir les éboueurs qui se battent pour la qualité du service public

Un rapport remis au Premier Ministre préconise la suppression d’un certain nombre de lignes Intercités au motif qu’elles sont déficitaires.
Rappelons aux parlementaires qui ont soumis ce rapport, que les services publics sont rarement bénéficiaires (et quand ils le sont, comme les autoroutes, ils sont vite bradés au secteur privé).
Avec cette logique, il faudrait fermer la piscine d’Auxerre, le théâtre, les cantines scolaires, les crèches et les garderies, arrêter les bus urbains et les navettes... car tous ces services à la population sont déficitaires.
Les services publics sont... au service du public. C’est l’impôt qui les finance et permet à chacun d’avoir accès à des services de qualité à prix modique. Et c’est une bonne chose.

Denis Martin (un peu énervé)

Les inondations catastrophiques que subit actuellement la Serbie sont qualifiées de "centennales" par les commentateurs. Ils ne croient pas si bien dire : en 1916, pendant la Première Guerre mondiale, alors que la Serbie est confrontée à l’invasion de son territoire et à l’extermination de son peuple par les armées allemandes, autrichiennes et bulgares, le pays est ravagé par des inondations qui achèvent de détruire le pays.
À l’époque, en France, une grande campagne de solidarité avec la Serbie est lancée et le 25 juin 1916 est décrété "Journée serbe" (cf. l’affiche de la collection de Michel Dixmier ci-jointe).

NB : L’expression d’extermination du peuple serbe (entre 1915 et 1918) n’est pas exagérée ; c’est peu connu, mais des centaines de milliers de civils ont été tués sans distinction d’âges ou de sexe, un nombre très important de viols ont été commis ; la brutalité de la mise à mort, souvent à l’arme blanche, et l’élimination des cadavres dans des fosses communes ont été considérés par les observateurs de l’époque comme quelque chose d’inédit sur laquelle on ne savait pas quel mot appliquer (depuis, on sait, cela se nomme un génocide).

Denis Martin