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Dérive vers le tout sécuritaire en France en question : Bilan du quinquennat : la grande surenchère sécuritaire d’Emmanuel Macron

27 décembre 2018 Vichy avant Vichy : Décret-loi du 2 mai 1938 sur la police des étrangers

AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 2 mai 1938.

Monsieur le Président,

Le nombre sans cesse croissant d’étrangers résidant en France impose au Gouvernement, investi du pouvoir législatif dans un domaine nettement défini, d’édicter certaines mesures que commande impérieusement le souci de la sécurité nationale, de l’économie générale du pays et de la protection de l’ordre public.
Il convient d’indiquer, dès l’abord - et pour marquer le caractère du texte qui est soumis à votre haute approbation - que le présent projet de décret-Ioi ne modifie en rien les conditions régulières d’accès sur notre sol, qu’il ne porte aucune atteinte aux règles traditionnelles de l’hospitalité française, à l’esprit de libéralisme et d’humanité qui est l’un des plus nobles aspects de notre génie national.

http://pages.livresdeguerre.net/pages/sujet.php?id=docddp&su=103


9 novembre 2017 « Depuis l’état d’urgence, il est devenu normal d’aller en prison pour ce qu’on pourrait faire, et non pour ce qu’on a fait »

État d’urgence, État policier et loi de sécurité : table ronde avec cinq avocat·es

Dans nos parcours de militant·es ou dans notre vie quotidienne, on a de plus en plus souvent affaire à la police et à la justice. Les avocat·es peuvent alors se révéler d’important⋅es allié·es. Mais nous avons rarement le temps de discuter pour leur demander quel regard ils et elles portent sur leur métier. Jef Klak a mis autour de la table cinq avocat·es pénalistes du barreau de Paris, pour nous aider à y voir plus clair dans la période d’état d’urgence que nous venons de traverser et dans celle d’état d’urgence permanent où nous entrons.

http://jefklak.org/?p=4853


2 août 2016 Après Nice, les gesticulations sécuritaires du préfet d’Indre-et-Loire

Le préfet Louis Le Franc semble avoir rendossé son uniforme d’officier. Le 29 juillet, il a commandé une petite troupe de journalistes aux avants-postes du front, place Plumereau, pour admirer la poignée de militaires censés « renforcer la sécurité » sur le territoire. Quelques jours avant, il déléguait aux patrons du coin une partie de la surveillance des populations.
http://larotative.info/apres-nice-les-gesticulations-1793.html


22 juillet 2016 Etat d’urgence prolongé jusqu’en 2017, loi Travail adoptée sans vote

Le 21 juillet, l’Assemblée nationale a voté la prolongation de six mois de l’état d’urgence, en réaction à l’attentat du 14 juillet qui a tué 84 personnes et plus de 200 blessés sur la promenade des Anglais, à Nice. L’état d’urgence est en vigueur depuis novembre 2016 et durera jusqu’en janvier 2017. Certains députés de droite voulaient même le proroger après la prochaine élection présidentielle. Pourtant, c’est la faiblesse des effectifs de la police nationale déployés pour sécuriser la promenade des Anglais le soir du 14 juillet qui interroge et non les dispositions « exceptionnelles » prévues par l’état d’urgence, qui se révèlent inadéquates pour prévenir ce type d’attaque individuelle, même si l’enquête en cours semble pointer certaines complicités de proches du tueur.

http://www.bastamag.net/En-plein-ete-la-loi-travail-definitivement-adoptee-sans-vote-et-l-etat-d


19 juillet 2016 Après l’attentat de Nice, le gouvernement rabote discrètement le secret des sources

Un amendement introduit au dernier moment dans la loi sur l’indépendance des médias pourrait élargir les cas où la justice serait susceptible de porter atteinte au secret des sources des journalistes. Un tour de vis sécuritaire de plus.
http://www.telerama.fr/medias/apres-la-tuerie-de-nice-le-gouvernement-rabote-discretement-le-secret-des-sources,145348.php


20 mars 2016 Logiques de l’État policier

Le monde politique est saturé par les logiques de la peur, qui président aux adhésions électorales comme aux politiques publiques au profit d’un pouvoir exécutif de plus en plus faible et séparé du corps social, de plus en plus soumis au paradigme policier.

http://www.regards.fr/lesions-politiques/article/logiques-de-l-etat-policier


20 février 2016 Etat d’urgence : allons-nous vers une ère néo-sécuritaire ?

Reconduit, gravé dans la Constitution, l’état d’urgence pourrait devenir permanent en France... Que pèse le contre-pouvoir des juges, des parlementaires, contre le raidissement sécuritaire ?

http://www.telerama.fr/idees/etat-d-urgence-allons-nous-vers-une-ere-neo-securitaire,138221.php


6 février 2016 Le Sénat crée un délit de consultation de sites terroristes

Le 3 février, le gouvernement annonçait sa volonté de prolonger encore l’état d’urgence de trois mois. Le même jour, il présentait son projet de loi « renforçant la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement, et améliorant l’efficacité et les garanties de la procédure pénale », qui doit faire entrer dans la procédure pénale une partie des dispositions d’exception de l’état d’urgence. Mais ce n’est manifestement pas suffisant aux yeux des sénateurs. Le 2 février, le Sénat, où siège une majorité de droite, a adopté une proposition de loi rédigée par des élus des Républicains et du Centre (Union des démocrates et indépendants) qui va à certains égards plus loin que le projet gouvernemental.

http://www.bastamag.net/A-la-veille-d-une-nouvelle-prolongation-de-l-etat-d-urgence-le-Senat-cree-un


19 janvier 2016 État d’urgence : la France inquiète les experts en droits de l’homme de l’ONU

Cinq experts indépendants de l’ONU se sont unis pour dénoncer ensemble la législation sur l’état d’urgence et la législation sur la surveillance des télécommunications en France, qu’ils estiment attentatoire aux droits et libertés fondamentales.

http://www.numerama.com/politique/139666-la-france-inquiete-les-experts-en-droits-de-lhomme-de-lonu.html


7 janvier 2016 Antiterrorisme : le gouvernement veut étendre les pouvoirs de la police

’est un important renforcement des pouvoirs du parquet, de la police et des préfets dans la lutte antiterroriste que le gouvernement est décidé à mettre en œuvre, selon le projet de loi qu’il a transmis au Conseil d’Etat et que Le Monde a pu consulter. Malgré la succession de lois antiterroristes depuis vingt ans, et notamment celle de novembre 2014 et celle sur le renseignement de juillet 2015, le gouvernement de Manuel Valls est convaincu que la police dispose d’outils insuffisants face à la menace terroriste. D’où la déclaration de l’état d’urgence le soir même des attentats de Paris et Saint-Denis, le 13 novembre.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2016/01/05/antiterrorisme-le-gouvernement-veut-etendre-les-pouvoirs-de-la-police_4841803_1653578.html


21 décembre 2015 Vers une République autoritaire !

Ecrit par Christophe VOILLIOT

Depuis les atten­tats de jan­vier et de novembre 2015, « La Répu­blique » appa­raît comme le plus petit com­mun déno­mi­na­teur des dis­cours sur la chose publique et le deve­nir natio­nal. L’erreur serait sans doute de pen­ser aujourd’hui que cette adhé­sion mas­sive est la consé­quence méca­nique d’un res­sen­ti­ment — que l’on pour­rait com­prendre à défaut de le jus­ti­fier — face à la vio­lence radi­cale qui sur­git dans notre quo­ti­dien. Ce consen­sus flou autour de « La Répu­blique » est le fruit d’une lente conver­sion d’une majo­rité des pro­fes­sion­nels de la poli­tique et des élites admi­nis­tra­tives aux atten­dus et aux pré­re­quis d’une gou­ver­ne­men­ta­lité auto­ri­taire. Pré­ci­sons toute de suite le sens de ce qui va suivre : je n’adhère pas à une variante quel­conque des théo­ries du com­plot qui ferait de cette conver­sion un pro­jet pensé et orga­nisé comme tel et dont il fau­drait par consé­quent tra­quer les res­pon­sables. Ce qui se des­sine aujourd’hui n’est que le pro­duit d’une dérive dont cer­tains symp­tômes ont déjà été mis en lumière avant les atten­tats pari­siens et dio­ny­siens par des obser­va­teurs lucides de la vie poli­tique et intel­lec­tuelle1. Face aux défis mul­tiples de la crise éco­no­mique et sociale, de la crise envi­ron­ne­men­tale et des aspi­ra­tions démo­cra­tiques des peuples, la gou­ver­nance néo-libérale évo­lue aujourd’hui très dis­tinc­te­ment dans un sens auto­ri­taire. « La Répu­blique » défen­due par Hol­lande, Valls et consorts n’est que la ver­sion tri­co­lore d’un pro­ces­sus plus large 2.

http://indiscipline.fr/vers-une-republique-autoritaire/


18 décembre 2015 Le Conseil constitutionnel va-t-il marquer une limite à l’Etat policier ?

Devant les juges de la constitutionnalité des lois, les avocats des militants écologistes assignés à résidence dans le cadre de l’état d’urgence ont exprimé leurs craintes d’un « État sécuritaire ». Ils ont dénoncé des « procès d’intention » et la « faiblesse » des preuves avancées par la police.

http://www.reporterre.net/Le-Conseil-constitutionnel-va-t-il-marquer-une-limite-a-l-Etat-policier


11 décembre 2015 « On glisse vers un état sécuritaire permanent »

Selon Florian Borg, la réforme de l’État d’urgence constitue un détournement de pouvoir et porte gravement atteinte aux libertés publiques.

http://www.politis.fr/On-glisse-vers-un-etat-securitaire,33331.html


5 décembre 2015 L’impasse sécuritaire de François Hollande

François Hollande est-il le Guy Mollet du XXIe siècle ? Poser cette question au lendemain des monstrueux attentats de Paris en ces temps d’unanimité répressive n’est pas sans risque : on peut vite vous coller une étiquette infamante de « traitre à la patrie en danger ». Mais tant pis.

http://bruxelles.blogs.liberation.fr/2015/12/04/limpasse-securitaire-de-francois-hollande/


1er décembre 2015 Stop à l’état d’urgence et à l’interventionnisme français

Après les attentats qui ont ensanglanté Paris, l’association Survie souhaite exprimer sa profonde inquiétude face au tout sécuritaire que l’Assemblée nationale et le Sénat ont consacré par un rare unanimisme, résultat d’un dangereux aveuglement politique quant aux causes profondes des attentats. La condamnation sans ambiguïté de ces actes criminels ne doit pas empêcher d’interroger les facteurs qui ont créé un contexte favorable à de tels actes suicidaires et meurtriers.

http://survie.org/francafrique/article/stop-a-l-etat-d-urgence-et-a-l-5050


30 novembre 2015 Vertus et vices de la comédie sécuritaire

Les effets d’une attaque terroriste sont de deux types ; directs et indirects. Les effets directs sont les victimes, destructions, causés par les terroristes. Ces effets directs sont assez limités, surtout si on les compare à d’autres types de risques. Même les attentats du 11 septembre ont causé aux Etats-Unis moins de morts qu’un mois de décès routiers. Le nombre record de 148 victimes en 2015 en France est équivalent au nombre moyen de personnes foudroyées en France chaque année ; il est extrêmement faible par rapport au nombre de personnes qui se suicident chaque année dans notre pays - environ 10 000 - et les décès causés par l’automobile - environ 3000 par an. Perdre un proche dans un attentat terroriste est une tragédie, mais en voir un se suicider est-il moins traumatisant ?

http://blog.francetvinfo.fr/classe-eco/2015/11/29/vertus-et-vices-de-la-comedie-securitaire.html


27 novembre 2015 Un pouvoir hors la loi, un Etat hors contrôle

Deux semaines après les attentats du 13 novembre, la Ve République présente le visage hideux de la peur, de l’emballement guerrier et d’un pouvoir hors contrôle. Cette fuite en avant sécuritaire est porteuse de nouvelles crises. Qu’un gouvernement socialiste en soit l’acteur renvoie aux pires jours de la IVe République sous Guy Mollet.

https://www.mediapart.fr/journal/france/271115/un-pouvoir-hors-la-loi-un-etat-hors-controle


27 novembre 2015 Ce que les attentats nous font et ce que nous en faisons Réflexions sur la semaine de l’après 13 novembre 2015

Ce 17 novembre, dans le lycée dans lequel je travaille, un gosse d’une quinzaine d’année est entré à la vie scolaire, le regard grave, la mine complètement défaite. Il est d’abord resté silencieux un long moment. Puis, en sanglotant, il a fait référence aux attentats et a alors prononcé cette phrase : « Je ne rêve que d’une seule chose, c’est de tous les exterminer » …

http://lmsi.net/Ce-que-les-attentats-nous-font-et


25 novembre 2015 Dérive vers le tout sécuritaire en France en question : Nous ne céderons pas !

Ceux qui, au nom de Daech, ont fait subir à Paris et à Saint-Denis un moment d’inhumanité absolue ne nous feront pas céder. Rien ne peut justifier ces assassinats, ici ou ailleurs. Chacune des victimes vit en nous parce que nous appartenons à la même humanité. Notre solidarité à leur égard et à l’égard de leurs familles est totale. Ce crime est immense mais c’est en continuant à vivre librement et fraternellement que notre réponse sera à la hauteur.

Nous ne sommes pas naïfs : nous savons que ces actes de terrorisme appellent des réponses à la mesure du danger qu’ils représentent. Comme nous savons que le rôle des forces de l’ordre et de la justice est essentiel pour protéger nos libertés. Mais cela ne doit pas nous empêcher de réfléchir aux réponses que notre société doit apporter à ces actes et à celles déjà mises en œuvre.

C’est la démocratie qui est mise à mal quand le Parlement est appelé à délibérer d’un jour à l’autre, sous la pression de l’émotion et les assauts de démagogie de responsables politiques qui cultivent la peur.

Après la prorogation de l’état d’urgence et l’extension des pouvoirs de police, d’autres mesures sont encore annoncées par le président de la République. Il nous paraît essentiel de rappeler que rien ne doit nous faire sortir de l’Etat de droit et nous priver de nos libertés. L’état d’urgence ne peut devenir un état permanent et les conditions de sa mise en œuvre ne sauraient entraver la démocratie sociale, l’exercice de la citoyenneté et le débat public.

http://www.gisti.org/spip.php?article5098


24 novembre 2015 Attention aux incendiaires : à la recherche du sens, de l’émotion pour rependre les chemins de la raison

J’ai essayé de faire travailler un peu ma mémoire ces derniers temps en raison de cette vague d’émotion, qui a bien des aspects sympathiques, mais qui ne dit pas grand-chose sur l’état de la société française, non pas sur son opinion publique, il est possible de tout lui faire dire, mais ce qui a pu être conduit comme politiques depuis le 13 novembre, nous conduisant à une impasse. Je ne sais si la phrase est authentiquement de Benjamin Franklin, mais elle résume bien le problème : « Un peuple prêt à sacrifier un peu de sa liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre et fini par perdre les deux. » Suite à un courrier qui m’est parvenu, suite à ce que j’ai pu écrire, l’ennui d’un billet est d’être toujours synthétique, faut-il rajouter des précisions sur un sujet sensible, et que pouvons-nous comprendre ? Mais je ne peux tirer des compléments qu’avec le temps et mon but n’est pas une course à l’info, mais de prendre en note quelques sujets choisis de l’actualité chaude en matière politique et sociale.

http://lionel.mesnard.free.fr/


23 novembre 2015 La première des libertés ? Réflexions sur la décadence sécuritaire

Comment la « tolérance zéro », d’importation américaine, s’est-elle imposée dans la pratique judiciaire française ? Comment l’idéologie techno-sécuritaire a-t-elle remplacé la notion du juste par celle du rendement chiffré de la justice ? Pourquoi le nouveau système pénal doit-il développer des cycles de plus en plus courts pour ramener dans les filets judiciaires – en « temps réel » – les inscrits dans les fichiers de suspects ? Comment en arrive-t-on à punir des infractions qui n’existent pas, comme les « incivilités » ? Comment une bonne partie de « nos élites » – criminologues d’État, hommes politiques « républicains », syndicats de policiers, médias asservis, et même certains pans de l’armée – se trouve-t-elle unie dans l’activisme sécuritaire ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles répond le livre de Gilles Sainati et Ulrich Schalchli, La décadence sécuritaire – un livre paru en 2007, mais qu’il est fort utile, aujourd’hui, de lire ou relire.

http://lmsi.net/la-premiere-des-libertes


20 novembre 2015 “La sécurité est la première des libertés” : de Le Pen à Valls, la formule s’est imposée dans le débat politique

D’Alain Peyrefitte à Manuel Valls, en passant par Jean-Marie Le Pen et Nicolas Sarkoy, les politiques ne cessent de répéter cette formule, qui est en fait un drôle de glissement sémantique par rapport à l’héritage de la Révolution.

http://www.telerama.fr/medias/la-securite-est-la-premiere-des-libertes-de-le-pen-a-valls-la-formule-s-est-imposee-dans-le-debat-politique,134465.php


17 novembre 2015 Après les attentats, la sécurité à tout prix ?

Trois jours après les terribles attentats qui ont endeuillé et traumatisé le pays, le président de la République se devait d’être à la hauteur du défi lancé à la France par le djihadisme terroriste. Devant le Congrès réuni à Versailles, lundi 16 novembre, il l’a été, indéniablement. Toute hésitation dans la riposte à ces « actes de guerre » lui était interdite. C’est donc avec une détermination froide, martiale, « impitoyable » qu’il s’est engagé à « mettre toute la puissance de l’Etat au service de la protection de nos concitoyens » et à « éradiquer le terrorisme ». A l’unisson des parlementaires, debout, entonnant une solennelle Marseillaise.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/11/17/la-securite-a-tout-prix_4811880_3232.html


4 février 2015 Le MRAP inquiet des dérives sécuritaires

Le MRAP s’inquiète des dérives auxquelles on assiste depuis l’attentat contre Charlie Hebdo et la prise d’otages dans le magasin Casher : enfants de moins de dix ans convoqués au commissariat, un professeur de philosophie suspendu sans qu’il sache ce qui lui est exactement reproché, agents municipaux suspendus pour ne pas avoir respecté la minute de silence. En deux semaines, 117 procédures ont été ouvertes pour « apologie de terrorisme ».

Si l’apologie du terrorisme constitue bien un délit, les pratiques policières et judiciaires qui s’installent n’ont rien à voir avec la pénalisation de ce délit : un enfant de 8 ans ne sait pas ce qu’est le « terrorisme », ne pas respecter une minute de silence imposée ne signifie pas une approbation du crime. Quand Jean Marie Le Pen provoque « je ne suis pas Charlie, je suis Charlie Martel » est- il convoqué au commissariat ?

Nous avons été des millions le 11 janvier pour dire « Nous sommes Charlie » mais aussi pour défendre la liberté de parole et de pensée. C’est pour cette liberté que les journalistes de Charlie Hebdo sont morts. Le tout répressif ne fera pas reculer le terrorisme et n’assurera pas notre sécurité ; il ne fera qu’accroître les fractures qui existent dans la société française qui, comme l’ensemble de l’Europe, est malade de la crise, du chômage, du mal vivre, du racisme. Il renforcera un climat délétère de suspicion et de rejet d’une partie de la population et encouragera la délation.

Le MRAP en appelle à la raison pour sauvegarder les valeurs de la République de liberté et de fraternité.

Paris, le 4 février 2015


21 janvier 2015 “Les Français doivent se battre contre le projet d’une enième loi antiterroriste”, Giorgio Agamben

Un “Patriot Act à la française” est-il souhaitable ? Pas pour le philosophe italien Giorgio Agamben, qui considère que, dans un Etat sécuritaire, la vie politique est impossible. Et la démocratie en danger.

http://www.telerama.fr/medias/les-francais-doivent-se-battre-contre-le-projet-d-une-enieme-loi-contre-le-terrorisme-giorgio-agamben,121729.php


15 janvier 2015 Non, la France n’est pas en guerre

Contrairement à ce que d’aucuns proclament, la France n’est pas en guerre. Ni les frères Kouachi ni Amedy Coulibaly n’étaient des militaires au service d’un État. Ils étaient des civils, et des civils nationaux. Les premiers se revendiquaient d’une organisation terroriste internationale. Le dernier se réclamait d’une force combattante plurielle, qui développe son emprise sur les ruines de certains États du Moyen-Orient, mais qui n’est pas encore stabilisée politiquement, et pour laquelle l’enjeu majeur est celui-là même de son existence. L’ « État islamique » est une appellation qui désigne quelque chose qui n’existe pas (encore ?), tout en produisant déjà des effets parce que pour ceux qui s’en réclament l’enjeu est précisément de l’établir. Le reconnaître comme un belligérant serait lui offrir ce pour quoi il combat : le statut d’État.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/01/14/non-la-france-n-est-pas-en-guerre_4556114_3232.html#CI4FGmh6rOl2wsK3.99


14 janvier 2015 Un Patriot Act ? Excellente idée, Mme Pécresse. Les Romains appelaient ça la dictature

Le bal des propositions sécuritaires a commencé chez les politiques, avec son lot d’idées idiotes, moyennes ou passables ; mais la plus stimulante revient sans doute à l’ancienne muse des universités, Valérie Pécresse, qui a déclaré sans fard au micro d’Europe 1 :

« Il faudra bien entendu un Patriot Act à la française. »

Pourquoi stimulante ? Parce que Valérie Pécresse commence là à dresser un parallèle historique avec la réponse judiciaire américaine aux attentats du 11 septembre (qui, en très bref, permet une suspension des conditions normales d’enquête et de détention en cas de soupçon de terrorisme).

http://blogs.rue89.nouvelobs.com/deja-vu/2015/01/14/un-patriot-act-excellente-idee-mme-pecresse-les-romains-appelaient-ca-la-dictature-234071


14 janvier 2015 Manuel Valls et la réforme sécuritaire qui s’esquisse

Nouveau fichier, suivi des mineurs radicalisés, surveillance d’internet, gestion des détenus islamistes radicaux... Tour d’horizon des mesures auxquelles réfléchit le gouvernement après les récents attentats et prises d’otages.

http://www.liberation.fr/societe/2015/01/13/manuel-valls-et-la-reforme-securitaire-qui-s-esquisse_1179984


17 février 2022

Par Rédaction Yonne Lautre

Le jeudi 17 février 2022

Mis à jour le 17 février 2022