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Préparations Naturelles Peu Préoccupantes, alternatives aux pesticides Brèves Ortie : ne laissons pas la loi lui couper l’herbe sous le pied !

12 novembre 2009, 17:29, par Administrateurs du site

Ortie : ne laissons pas la loi lui couper l’herbe sous le pied !

Paris, le 12 novembre 2009

A l’heure où la règlementation française se distingue de ses voisins européens en rendant impossible la commercialisation ou l’emploi des purins de plantes, ce sont les citoyens qui prennent la parole.

Les Amis de l’Ortie, l’Aspro-PNPP, Nature & Progrès, les Amis de la Terre et la Confédération Paysanne étaient rassemblés ce matin pour une conférence de presse sur l’avenir des Préparations Naturelles Peu Préoccupantes.

Au sein du salon Marjolaine, rendez-vous annuel de la Bio, les représentants des cinq organisations apolitiques ont exposé leur inquiétude et leur incompréhension devant cette réglementation d’arrière-garde. L’exception française est ici à l’œuvre : l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne et la Grande Bretagne ont déjà facilité l’emploi et la commercialisation de ces préparations. La France, elle, continue de leur compliquer la vie et de rendre obligatoire l’inscription des matières actives utilisées sur une liste européenne (*) : une procédure inadaptée, longue, coûteuse et complexe... En bref, inaccessible. Et pour cause : il s’agit de la procédure prévue pour les pesticides de synthèse et autres produits phytosanitaires.

Pire, le gouvernement fait pression sur les états voisins et sur l’Europe, pour que cette procédure s’étende à tous les états membres. On menace du même coup les libertés individuelles : « Autant mettre un policier derrière chaque jardinier » selon Bernard Bertrand, des Amis de l’Ortie. Sans oublier qu’en voulant à toute force breveter le vivant, on remet en cause la transmission des savoirs populaires qui font pourtant partie du patrimoine commun. Les amoureux du Purin d’ortie et de la centaine d’autres PNPP peuvent s’attendre au pire, car la Loi Grenelle II prévoit les mêmes obligations de certification que pour les producteurs et distributeurs de produits phytosanitaires chimiques classiques.
Traiter plutôt que prévenir… C’est toute l’approche fondamentale de la bio qui est du coup remise en cause. « Normes, standards, AMM, certifications, contrôles : l’empilement des mesures censées protéger le consommateur aboutit aujourd’hui à des aberrations » pour Julia Wright de Nature & Progrès, qui craint « qu’on ne permette plus aux producteurs Bio de l’être, à moins de cacher leurs pratiques préventives naturelles… devenues illégales ».

Alors que dès ce mois de novembre la commission Parlementaire rédige le texte du projet de loi qui sera soumis à l’Assemblée Nationale début 2010, les cinq associations réclament que la reconnaissance des PNPP soit intégrée à la loi Grenelle II et que les procédures concernant les PNPP soient allégées. L’objectif de réduction de 50% de pesticides d’ici à 2018 ne prendra tout son sens que si les agriculteurs, les jardiniers et les collectivités locales ont accès aux alternatives que représentent ces préparations. Pour Vincent Mazière, de l’ASPRO-PNPP « l’espoir que les PNPP restent légales est encore possible mais nous sommes dans la dernière ligne droite. Ensuite, il ne restera plus que la désobéissance civile ».

Pour agir :
Une cyberaction est en ligne, avec un modèle de lettre à envoyer aux députés sur www.cyberacteurs.org/actions/action.php?id=458

(*) Annexe I de la Directive Européenne 91/414 CE

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