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Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

9 mai 2018, 12:12, par Yonne Lautre

GTN392.1 Importation controversée de sucre GM

En Allemagne, aucune plante génétiquement modifiée n’est cultivée, alors que l’importation de produits fabriqués à partir d’OGM reste autorisée. La discussion actuelle porte sur l’importation de sucre et de mélasse produits à partir de la betterave sucrière génétiquement modifiée H7-1. Au sein de la Commission européenne, l’Allemagne a voté en faveur de l’importation, au motif qu’aucune partie vivante des plantes n’était importée et que l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) n’avait exprimé aucune réserve à l’égard des produits à base de sucre GM. En outre, les Ministères fédéraux de l’agriculture et de l’environnement étaient d’accord sur ce point. Les Verts ont toutefois critiqué le fait que de nombreux produits soient autorisés sans que le public n’en soit informé. (NDR/Informationsdienst Gentechnik, 24./25.4.18)

GTN392.2 Enquête : Ingrédients OGM dans les aliments

Dans la ville de Fribourg en Allemagne, 553 échantillons d’aliments ont été examinés en 2017, afin d’identifier leurs composants d’origine génétiquement modifiée. La présence d’OGM a été mise en évidence dans 33 échantillons, la plupart des traces provenant de plantes génétiquement modifiées autorisées. Une conserve de fruits sucrée contenait cependant des papayes GM non autorisées. En Allemagne, un seuil minimal d’ingrédient génétiquement modifié a été fixé à 0,9%, seuil au-dessus duquel tout produit doit être obligatoirement étiqueté. Selon Peter Hauk, Ministre de la Protection des consommateurs, il est important de continuer à surveiller les modifications issues du génie génétique dans les aliments. (proplanta, 27.4.18)

GTN392.3 Les personnes en bonne santé nuisent à l’industrie pharmaceutique

Un mémo, envoyé par le Groupe d’investissement Goldman Sachs, aux clients de l’industrie pharmaceutique fait sensation. On y trouve, entre autres, la question rhétorique : « Guérir les patients est-il un business model durable ? ». Ainsi, par exemple, les ventes de médicaments « Sovaldi » et « Harvoni », contre l’hépatite C, ne cessent de diminuer en Europe, car le nombre de personnes qui attrapent cette maladie diminue de manière constante. On discute également autour du processus de guérison au moyen d’une seule application de thérapie génique, de thérapie cellulaire génétiquement modifiée ou de l’édition du génome, ce qui est attrayant pour les patients mais mauvais pour l’industrie (pharmaceutique). (INFOsperber, 30.4.18)

GTN392.4 Les Verts allemands changent d’attitude à l’égard du génie génétique

Un « document de réflexion », publié début avril par la Direction du parti des Verts en Allemagne, sous le titre : « Autre époque. Autres réponses. », suscite le trouble. On y trouve notamment que « la biotechnologie, la nanotechnologie ou le génie génétique peuvent éradiquer ou guérir des maladies, prolonger la vie – voire même théoriquement, rendre la mort superflue. » Les Verts devraient en outre, « encore une fois se demander si certaines technologies ne seraient pas en mesure d’aider à garantir l’approvisionnement en denrées alimentaires, même là où, en raison du changement climatique, les pluies sont de plus en plus rares et les sols trop salés. » Ce document fait l’objet de vives critiques au sein de la base des Verts. Renate Künast, porte-parole en matière de politique alimentaire du Groupe parlementaire du Parti des Verts au Bundestag, s’y oppose également. Elle déclare se méfier des promesses du nouveau génie génétique tout en disant qu’elles ne changeront rien aux structures du pouvoir, à l’exploitation ainsi qu’à la surexploitation. (taz.de, 13./29.4.18, gruene.de, 6.4.18)

GTN392.5 Agriculture biologique contre la faim et le changement climatique

Les experts agricoles de la FAO considèrent que l’agriculture biologique offre une solution aux problèmes imminents liés au changement climatique. L’agriculture écologique remplace les pesticides par des méthodes naturelles telles que la rotation des cultures. Cette méthode permet de repousser les parasites tout en améliorant la fertilité des sols. Elle permet en outre d’accroître les rendements des agriculteurs et fournir des aliments riches en nutriments et respectueux de l’environnement. (Reuters, 4.4.18)

http://www.blauen-institut.ch/

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