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Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

24 octobre 2018, 16:23, par Yonne Lautre

GTN402.1 Les insectes pourraient-ils bientôt être utilisés comme arme biologique ?

Le département américain de la Défense se consacre à l’étude d’une technique dans laquelle les insectes seraient utilisés pour transporter des virus génétiquement modifiés vers certaines cultures afin de les modifier. Ce projet financé à hauteur de 45 millions de dollars est nommé « Insect Allies » par le groupe de recherche. Les virus, qui accèdent aux plantes cultivées au moyen d’insectes, devraient entraîner une modification du génome des plantes, rendant par exemple, les plantes atteintes de maladies, résistantes à certains agents pathogènes. Cette nouvelle technologie devrait permettre de modifier génétiquement, de manière ciblée, de grandes populations de plantes en un temps record, notamment en cas de sécheresse. D’autres chercheurs s’inquiètent toutefois craignant que cette technique puisse être utilisée comme arme biologique. La propagation d‘insectes porteurs de virus est en outre difficile à contrôler dans la nature. Et l’impact d’une telle intervention sur l’écosystème est imprévisible. (The Guardian, 4.10.18)

GTN402.2 Animaux issus du génie génétique pour l’Australie

Les nouvelles méthodes de génie génétique, telles que les ciseaux génétiques CRISPR/Cas, font actuellement l’objet de débats sur tous les continents. Selon un rapport des « Amis de la Terre », l’Australie et la Nouvelle-Zélande envisagent de déréglementer les nouvelles méthodes de génie génétique chez les animaux. Aujourd’hui déjà, dans le cadre d’expériences menées sur des vaches et des porcs au moyen de la technique d’édition des gènes, les animaux sont modifiés afin d’augmenter leur masse musculaire, et sur des moutons, afin que leur peau ait des poils plus longs. Des recherches sont également en cours sur des animaux qui ne seront jamais sexuellement matures puisqu’ils consomment moins de nourriture. Les animaux issus du génie génétique seraient financièrement attrayants tant pour les sociétés de biotechnologie que pour les agriculteurs, il se pose toutefois un certain nombre de questions en termes de sécurité et d’éthique – qu’il s’agisse de protection des animaux, d’environnement, mais aussi de sécurité alimentaire. (Friends of the Earth, 10.10.18)

GTN402.3 Pakistan : pas de maïs OGM s’il vous plaît !

Dans un proche avenir, le gouvernement pakistanais a l‘intention d’importer des semences de maïs génétiquement modifiées, dans lesquelles sont introduites plusieurs résistances. Agriculteurs, éleveurs et producteurs de semences craignent toutefois une contamination de leurs variétés de maïs locales par pollinisation indirecte. Différentes parties prenantes du domaine agricole ont donc alerté le gouvernement afin que celui-ci renonce à modifier la culture du maïs dans le pays. La récolte sans OGM leur donne entière satisfaction. Les conséquences financières de la nécessité d’un étiquetage des OGM seraient considérables pour eux. En outre, ils mettent en garde contre les pertes économiques, les pays critiques à l’égard des OGM pourraient en effet interdire l’importation de produits à base de maïs pakistanais. (Tribune, 7.10.18)

GTN402.4 Pommes à chair rouge : génie génétique au lieu de nature ?

Des scientifiques néo-zélandais ont annoncé la création de pommes à chair rouge particulièrement saines. Grâce à de nouvelles méthodes de génie génétique, ils veulent manipuler une famille de protéines, les facteurs de transcription MYB. Ces protéines peuvent activer ou désactiver les gènes. Suite à la modification génétique, on constaterait une augmentation de la présence de pigments rouges dans l’ensemble du fruit, ce qui devrait augmenter leur teneur en éléments nutritifs. Toutefois, les pommes à chair rouge issues de la sélection conventionnelle existent depuis longtemps déjà. Et l’on ne devrait donc pas accepter les risques associés aux modifications génétiques pour avoir des pommes à chair rouge. (GMWatch, 2.10.18)

GTN402.5 Variété de pomme Suisse résistante - sans génie génétique

Sans avoir recours au génie génétique, une équipe de chercheurs de l’Agroscope à Wädenswil a développé une variété de pomme résistante au feu bactérien, maladie très répandue. Cette nouvelle variété de pomme a été créée en 1999, née d’un croisement entre les variétés Topaz et Fuji. En raison de sa résistance à la tavelure et de sa faible sensibilité à l’oïdium, les chercheurs ont poursuivi la sélection. Grâce à sa couleur d’un rouge lumineux et à sa chair croquante ainsi que son arôme particulier, cette variété suisse connaît également du succès à l’étranger et elle est déjà cultivée et testée dans plusieurs pays. (Medienmitteilung Agroscope, 12.9.18)

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