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Banque centrale européenne : Reclaim Finance propose une intervention forte en faveur d’une transition énergétique verte

BCE

2 novembre 2017 La BCE se comporte comme un fonds vautour à l’égard de la Grèce

Une carte blanche d’Eric Toussaint. La crise grecque a permis à la Banque centrale européenne de réaliser de plantureux profits, par la mise en place de toute une série de mécanismes financiers. Une rétrocession au peuple grec ne serait que justice.

Mario Draghi vient de reconnaître que les banques centrales membres de la zone euro avaient accumulé 7,8 milliards d’euros de profits grâce aux titres grecs que la BCE a achetés au cours des années 2010-2012 dans le cadre du programme SMP (Securities Markets Programme). A cela s’ajoutent d’autres sommes, dont ne parle pas le président de la BCE : les profits réalisés par ces mêmes banques centrales dans le cadre des achats dits « ANFA » (Agreement on Net Financial Assets). Il faut également ajouter les profits réalisés par les 14 pays de la zone euro qui ont octroyé un prêt bilatéral à la Grèce en 2010 à un taux d’intérêt abusif d’environ 5 %. Il est aussi nécessaire de comptabiliser les économies réalisées par les pays dominants de la zone euro dans le refinancement de leurs dettes publiques : la crise qui a frappé la Grèce et les autres pays de la périphérie a entraîné une fuite des prêteurs privilégiant les pays les plus riches de la zone euro qui, en conséquence, ont bénéficié d’une baisse du coût de leurs emprunts. Enfin, la BCE a acheté dans le cadre du Quantative easing (QE) pour 400 milliards d’euros de titres souverains allemands, le plus souvent avec un rendement nul ou négatif. La BCE a également acheté des titres souverains belges pour environ 70 milliards d’euros. Ces achats de titres allemands ou belges ne lui rapportent quasiment rien tandis que les titres grecs qu’elle détient pour un montant dix fois inférieur lui ont rapporté 7,8 milliards d’euros. Chacun sait donc à qui profite cette politique de la BCE.

On peut résumer en 4 actes l’intervention de la BCE dans la tragédie grecque.

http://www.cadtm.org/La-BCE-se-comporte-comme-un-fonds


22 octobre 2017 Les profits odieux de la BCE sur le dos du peuple grec

Mario Draghi vient de reconnaître que les banques centrales membres de la zone euro avaient accumulé 7,8 milliards d’euros de profits grâce aux titres grecs que la BCE a achetés au cours des années 2010-2012 dans le cadre du programme SMP (Securities Markets Programme) |1|. À cela s’ajoutent d’autres sommes, dont ne parle pas le président de la BCE : les profits réalisés par ces mêmes banques centrales dans le cadre des achats dits « ANFA » (Agreement on Net Financial Assets). Il faut également ajouter les profits réalisés par les 14 pays de la zone euro qui ont octroyé un prêt bilatéral à la Grèce en 2010 à un taux d’intérêt abusif d’environ 5%. L’Allemagne a par exemple fait plus de 1,3 milliard d’euros de profit grâce à son prêt bilatéral à la Grèce. De son côté, la France n’a pas été en reste. Il faudrait comptabiliser aussi les économies réalisées par les pays dominants de la zone euro dans le refinancement de leurs dettes publiques : la crise qui a frappé la Grèce et les autres pays de la périphérie a entraîné une fuite des prêteurs privilégiant les pays les plus riches de la zone euro qui, en conséquence, ont bénéficié d’une baisse du coût de leurs emprunts. Dans le cas de l’Allemagne, entre 2010 et 2015, l’économie s’élèverait à 100 milliards d’euros |2|. Enfin, la BCE a acheté dans le cadre du Quantative easing (QE) pour 400 milliards d’euros de titres souverains allemands, le plus souvent avec un rendement nul ou négatif. La BCE a également acheté des titres souverains français pour un montant un peu inférieur à 400 milliards d’euros. Ces achats de titres allemands ou français ne lui rapportent rien tandis que les titres grecs qu’elle détient pour un montant dix fois inférieurs lui ont rapporté 7,8 milliards d’euros. Chacun peut répondre à la question à qui profite cette politique de la BCE.
http://www.cadtm.org/Les-profits-odieux-de-la-BCE-sur


12 octobre 2017 Qu’est-ce que la Banque centrale européenne (BCE) ?

A l’occasion de la semaine d’actions contre la dette et les institutions financières internationales se déroulant du 9 au 15 octobre 2017, le CADTM revient sur les principaux mécanismes et institutions au centre du « système-dette ».

Créée en 1998 et installée à Francfort-sur-le-Main en Allemagne, la Banque centrale européenne (BCE) est l’institution responsable de la mise en œuvre de la politique monétaire dans les pays ayant adopté pour monnaie commune l’euro |1|. Les banques centrales nationales des pays de la zone euro lui ont transféré leurs compétences en matière monétaire. Prévue par le traité de Maastricht de 1992 |2|, elle assure, sur papier, les missions classiques d’une banque centrale :

 elle bat monnaie, c’est-à-dire qu’elle fabrique les pièces et les billets (qui ne représentent que 9 % |3| de la monnaie en circulation) et s’assure de leur diffusion ;

http://www.cadtm.org/Qu-est-ce-que-la-Banque-Centrale


27 décembre 2016 Quand la BCE fait tourner sa planche à billets pour les multinationales et les énergies fossiles

La liste des bénéficiaires du programme de rachat d’obligations d’entreprises initié en juin 2016 par la Banque centrale européenne est largement dominée par l’industrie pétrolière, suivie de près par les industries de l’automobile et des autoroutes, mais aussi du luxe, de l’armement et des casinos.
http://multinationales.org/Quand-la-BCE-fait-tourner-sa-planche-a-billets-pour-les-multinationales-et-les


22 août 2015 BCE, ce fonds vautour pas comme les autres

Le 20 août, la Banque centrale européenne (BCE) attend de la Grèce un nouveau versement de 3,2 milliards d’euros. En s’appuyant sur les conclusions du rapport de la Commission pour la Vérité sur la dette grecque, le gouvernement pourrait refuser de payer ce créancier qui a agi dans l’illégalité et s’est comporté comme un véritable fonds vautour.

http://cadtm.org/BCE-ce-fonds-vautour-pas-comme-les


27 mai 2015 « La BCE peut changer de rôle dès maintenant »

Forum des alternatives. Heinz Bierbaum, économiste, dirigeant de Die Linke, député de l’Assemblée du land de Sarre, et Denis Durand, économiste à la Banque de France, dirigeant du PCF, participeront au Forum européen des alternatives.

La politique actuelle de la Banque centrale européenne (BCE) qui consiste à inonder les marchés de liquidités est-elle appropriée pour faire face à la crise et à la relance de l’emploi en Europe ?

http://www.humanite.fr/la-bce-peut-changer-de-role-des-maintenant-574879


19 avril 2015 Programme de rachat d’actifs de la BCE : un outil pour financer une économie bas-carbone

Des économistes français appellent à un "keynésianisme vert" : ils suggèrent de profiter du programme de rachat d’actifs de la BCE pour financer des projets bas carbone. Le dispositif s’appuierait sur une Valeur Sociale du Carbone, qui permettrait aux porteurs de projets de réduire leurs coûts à hauteur de la quantité d’émissions évitées. L’idée semble séduire les ONG. Reste à savoir si le mécanisme va réellement être mis en place.

http://www.novethic.fr/lapres-petrole/transition-energetique/isr-rse/programme-de-rachat-d-actifs-de-la-bce-un-outil-pour-financer-une-economie-bas-carbone-143197.html


20 mars 2015 La BCE en pleine tourmente : émeutes à l’extérieur, rebellion sociale interne

Alors que des émeutes et des manifestations accompagnent mercredi 18 mars l’inauguration par la Banque centrale européenne (BCE) de son nouveau siège à Francfort, le ton monte également au sein de la puissante institution bancaire. La raison de cette colère sociale ? CDD à la chaîne, emploi abusif de l’intérim et pression hiérarchique menant au burn-out. C’est ce que révèle aujourd’hui le premier quotidien économique allemand, la Handelsblatt. La BCE ne fait pour le moment aucun commentaire.

http://www.novethic.fr/empreinte-sociale/conditions-de-travail/isr-rse/emeutes-a-l-exterieur-rebellion-sociale-interne-la-bce-en-pleine-tourmente-143157.html


6 février 2015 Le coup d’État financier de la BCE contre la Grèce

La décision des banquiers centraux menace d’asphyxier financièrement l’Etat grec pour obliger le gouvernement d’Alexis Tsipras à renoncer à ses engagements.

http://www.politis.fr/Le-coup-d-Etat-financier-de-la-BCE,29972.html


5 février 2015 Banque centrale européenne : "La BCE tente un coup d’État contre la Grèce"

Les Économistes atterrés dénoncent la décision de la BCE qui viole la démocratie, renie ses propres engagements à tout faire pour éviter la déflation et pour sauver la zone Euro et fait le lit des forces politiques réactionnaires qui prospèrent toujours sur fond de crise totale. Ils appellent tous les démocrates à s’opposer avec la dernière énergie à cette décision inique de la BCE. Les choix du peuple Grec doivent être respectés.

http://www.humanite.fr/les-economistes-atterres-la-bce-tente-un-coup-detat-contre-la-grece-564823


30 novembre 2014 18 mars 2015 Actions transnationales contre l’inauguration de la Banque Centrale Européenne - On reprend leur fête en main !

Le 18 mars 2015, la Banque Centrale Européenne (BCE) veut inaugurer son nouveau siège à Francfort. La somme vertigineuse d’ 1,3 milliards d’euros a été dépensée pour construire ces tours jumelles de 185 mètres de haut qui ressemblent à une forteresse, entourée de clôtures et de douves. Cette intimidante architecture du pouvoir est un symbole parfait de la distance qui sépare les élites politiques et financières des populations. Le personnel et le matériel de bureau sont déjà en cours d’installation. Mais la grande cérémonie d’inauguration – en présence de plusieurs chefs d’Etat européens et de l’oligarchie financière – est désormais annoncée pour le mercredi 18 mars.

http://cadtm.org/18-mars-2015-Actions


7 septembre 2014 Relance vs austérité : Merkel recadre la BCE

La Banque centrale européenne doit être indépendante… mais seulement si elle prône l’austérité. Angela Merkel a fait savoir à son président Mario Draghi qu’elle n’avait pas apprécié ses déclarations appelant à de véritables politiques de relance.

http://www.regards.fr/web/relance-vs-austerite-merkel,7898


7 septembre 2014 Banque centrale européenne : Super Mario Draghi 2.0 pour les banquiers

La BCE a annoncé le jeudi 4 septembre 2014 qu’elle maintenait en les approfondissant les mesures adoptées à la réunion du 5 juin 2014. Elle fait cela dans un contexte d’échec patent des politiques qu’elle applique depuis le début de la crise |1|. L’Italie est en récession : le PIB a reculé de 0,2 % au deuxième trimestre 2014, après une baisse de 0,1 % au précédent |2|. Au Portugal qu’on disait sorti d’affaire, la quasi banqueroute de la deuxième banque du pays, Banco Espirito Santo (un véritable empire économique à l’échelle de ce pays) entraîne un coût énorme pour le Trésor public qui une nouvelle fois socialise les pertes. En Allemagne, la production industrielle n’a augmenté que de 0,3 % en juin 2014, alors qu’on annonçait une hausse de 1,2 %. Sur un an, l’activité industrielle allemande s’est contractée de 0,5 % (+ 0,3 % attendu). L’inflation, est tombée à 0,3 % en aout 2014 dans la zone euro alors que la BCE est selon ses statuts tenue de rapprocher le taux d’inflation de 2%. Dans la zone de la monnaie unique, le taux de chômage se maintient au niveau élevé de 12%. Malgré des résultats économiques mauvais, Mario Draghi reçoit les éloges des grands médias. Dans la suite de cet article sont analysées les mesures prises par la BCE depuis juin 2014. Cet article complète la série intitulée : Les États au service des banques au prétexte du « Too big to fail » (elle comprend 8 parties) qui est publiée sur www.cadtm.org.

http://cadtm.org/Super-Mario-Draghi-2-0-pour-les


9 août 2014 Banque centrale européenne Super Mario Draghi pour les banquiers

La BCE a annoncé le jeudi 7 août 2014 qu’elle maintenait les mesures adoptées à la réunion du 5 juin 2014. Elle fait cela dans un contexte d’échec patent des politiques qu’elle applique depuis le début de la crise |1|. L’Italie est en récession : le PIB a reculé de 0,2 % au deuxième trimestre 2014, après une baisse de 0,1 % au précédent |2|. Au Portugal qu’on disait sorti d’affaire, la quasi banqueroute de la deuxième banque du pays, Banco Espirito Santo (un véritable empire économique à l’échelle de ce pays) entraîne un coût énorme pour le Trésor public qui une nouvelle fois socialise les pertes. En Allemagne, la production industrielle n’a augmenté que de 0,3 % en juin 2014, alors qu’on annonçait une hausse de 1,2 %. Sur un an, l’activité industrielle allemande s’est contractée de 0,5 % (+ 0,3 % attendu). L’inflation, est tombée à 0,4 % en juillet 2014 dans la zone euro alors que la BCE est selon ses statuts tenue de rapprocher le taux d’inflation de 2%. Dans la zone de la monnaie unique, le taux de chômage se maintient au niveau élevé de 12%. Malgré des résultats économiques mauvais, Mario Draghi reçoit les éloges des grands médias. Dans la suite de cet article sont analysées les mesures prises par la BCE depuis juin 2014. Cet article sera suivi d’une série intitulée : Les États au service des banques au prétexte du « Too big to fail » (elle comprendra 8 parties).

http://cadtm.org/Super-Mario-Draghi-pour-les


15 avril 2014 La BCE : un problème démocratique pour l’Europe ?

Lors de la crise de la zone euro, la Banque Centrale Européenne (BCE) ne s’est pas contentée de répondre aux risques de déstabilisation financière ; elle a aussi étendu son influence sur la gouvernance économique des pays européens et gagné des compétences de supervision bancaire. Situation problématique au regard de l’équilibre démocratique des pouvoirs dans l’espace européen.

http://www.laviedesidees.fr/La-BCE-un-probleme-democratique.html


10 avril 2014 Marasme : la faute à la BCE ou à l’austérité ? Les deux mon général

Dans son discours de politique générale, Manuel Valls a mis en cause la Banque centrale européenne. Sa politique monétaire trop restrictive menace en effet la croissance. Mais les politiques d’austérité menées partout en Europe en sont aussi responsables.

http://www.alternatives-economiques.fr/page.php?controller=article&action=html&id_article=67778&id_parution=633


8 septembre 2012 La BCE, ou la bouée qui fait couler

Attac France - 8 septembre 2012

Mario Draghi l’a annoncé, la Banque centrale européenne va reprendre sa politique d’achat d’obligations d’États. Encore une fois, certains médias et les Bourses espèrent y voir enfin la sortie de la crise de l’euro. Mais encore une fois, ils se trompent. Cette politique n’a rien de nouveau et ne résoudra rien.

http://reporterre.net/spip.php?article3172


6 septembre 2012 La BCE s’attaque enfin à la spéculation obligataire

Mario Draghi vient de présenter la nouvelle arme de la BCE pour lutter contre les envolées des taux d’intérêt sur les dettes publiques européennes. Elle achètera sans limite les titres de 1 à 3 ans de maturité des pays attaqués. Un instrument efficace même si toutes les modalités concrètes restent à préciser.

http://www.alternatives-economiques.fr/la-bce-s-attaque-enfin-a-la-speculation-obligataire_fr_art_633_60301.html


6 septembre 2012 La Banque centrale doit être un service public européen

"A l’issue d’une longue réunion du conseil des gouverneurs, ce sont une nouvelle fois les thèses des dirigeants allemands et des marchés financiers qui ont prévalues". Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité, député européen (groupe GUE), décrypte les annonces faites ce jeudi par Mario Draghi, patron de la Banque centrale européenne.

http://www.humanite.fr/monde/la-banque-centrale-doit-etre-un-service-public-europeen-503437


6 septembre 2012 La BCE lance l’opération rachat

La Banque centrale européenne a confirmé les prévisions des observateurs en annonçant un nouveau programme de rachat de dettes publiques, ce jeudi.

http://www.liberation.fr/economie/2012/09/06/la-bce-lance-l-operation-rachat_844436


3 août 2012 Le plan de bataille de la BCE pour sauver l’euro

Il y a une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne, c’est que la Banque centrale européenne (BCE) a réaffirmé, hier, à l’issue de la réunion de son « conseil des gouverneurs », être prête à « tout faire » pour sauver l’euro. Et elle en a les moyens. La mauvaise, c’est que les États actuellement attaqués par les marchés devront payer le prix fort en subissant une cure d’austérité sous le contrôle étroit des institutions européennes. En attendant que cette condition soit remplie, la BCE restera l’arme aux pieds.

http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2012/08/le-plan-de-bataille-de-la-bce-pour-sauver-leuro.html


9 mai 2012 Occupons la Banque centrale européenne !

Par Rédaction (9 mai 2012)

À l’appel de mouvements sociaux d’Allemagne, trois jours de mobilisation sont prévus à Francfort, du 17 au 19 mai, pour protester contre l’austérité imposée par la Troïka (Commission européenne, BCE et FMI). En France, les collectifs locaux pour un audit citoyen de la dette s’organisent pour participer au blocage de la Banque centrale européenne. Basta ! relaie l’appel.

http://www.bastamag.net/article2376.html


23 décembre 2011 Noël à la Banque centrale européenne : des cadeaux pour les banques, la rigueur pour les peuples

Le 21 décembre, la Banque centrale européenne (BCE) a accordé le plus gros prêt de son histoire aux banques. Au total, 523 banques ont emprunté à la BCE près de 500 milliards d’euros pour 3 ans à un taux voisin de 1%. Il s’agit là d’un soutien exceptionnel de la BCE, qui est officiellement justifié par la nécessité d’aider les banques à faire face à leurs prochaines échéances de remboursement.

Face à la menace d’une grave crise bancaire, de l’ampleur de celle de 2008, la BCE joue a priori son rôle normal de prêteur en dernier ressort en refinançant ainsi les banques. Mais, ce qui est inadmissible, est que – une fois encore – les autorités volent au secours des banques sans exiger aucune contrepartie de ces dernières ! Ainsi lorsque la BCE intervient, avec la Commission européenne et le FMI, en Grèce ou au Portugal, les contreparties sont considérables : pour « expier » un supposé laxisme dans les dépenses publiques, les gouvernements doivent mettre en œuvre de violents plans d’ajustement. Mais lorsqu’il s’agit du « sauvetage » des banques… c’est Noël avant l’heure !

Les banques avaient déjà été secourues sans contrepartie par les­­ États et les banques centrales en 2008 – 2009, au début de la crise des subprimes. Résultat : une fois que leur situation s’est améliorée, elles ont recommencé à spéculer contre les dettes publiques (Grèce et Irlande en particulier) et à distribuer des dividendes à leurs actionnaires, et des primes exorbitantes à leurs dirigeants et traders. Le même scénario va se reproduire en 2012 : l’argent prêté aux banques va être replacé sur les marchés à des taux élevés dans une logique purement financière, et ne va pas servir à desserrer le crédit et financer le secteur productif. Ce qui serait pourtant nécessaire pour sortir de la récession et recréer des emplois.

Il est temps de remettre la finance au service de la société et d’une transition écologique et sociale. Ce qui passe nécessairement par une réforme radicale de la BCE et du système bancaire, afin que ceux-ci promeuvent l’intérêt général et ne soient plus dominés par les intérêts particuliers de la haute finance. Il faut sortir l’Europe du cercle destructeur de l’austérité généralisée, inefficace et injuste. Des propositions qui sont au cœur des campagnes menées par Attac pour un audit citoyen de la dette publique, pour un désarmement de la finance et une transformation du système bancaire.

Attac France,
Le 23/12/2011


21 décembre 2011 489 milliards : le cadeau de Noël de la BCE aux banques

Les banques européennes savourent. La Banque centrale européenne a annoncé ce mercredi qu’elle leur accordait un prêt sur trois ans inédit de 489 milliards d’euros, à charge pour ces banques d’acheter de la dette publique européenne pour soulager à leur tour les Etats. Mais l’argent devrait rester dans les coffres forts des institutions financières, comme le prédisent déjà eux-mêmes les boursicoteurs.

Quoi qu’il en soit, pour la BCE, qui conduisait pour la première fois une telle opération, c’est un succès. Quelque 523 banques de la zone euro se sont pressées pour obtenir un montant historique de 489 milliards d’euros de prêts. Ces liquidités sont bienvenues pour les banques de la zone euro, qui ont de gros besoins de refinancement l’année prochaine, et peinent à trouver des fonds par ailleurs alors que les investisseurs ne leur font plus confiance.

http://www.humanite.fr/monde/489-milliards-le-cadeau-de-noel-de-la-bce-aux-banques-486369


10 décembre 2011 Wanted : Banque centrale, par Jean-Marie Harribey

Politis, n° 1180, 8 décembre 2011
La zone euro n’a pas de banque centrale. Et la BCE, direz-vous ? La BCE est tout sauf
une véritable banque centrale puisque le traité de Lisbonne (art. 123 et 130) lui interdit d’être
un prêteur en dernier ressort pour les États. Et les présidents de son directoire ont toujours
prêché l’orthodoxie la plus stricte. Le point aveugle de cette politique est que le crédit, limité
pour les activités productives, était facilité pour nourrir les restructurations permanentes du
capital financier : à la veille de la crise de 2007, la masse monétaire dans la zone euro
augmentait à un rythme annuel de près de 12 %, trois fois plus que les besoins de l’économie
réelle.
Pendant de nombreux mois de crise la BCE a refinancé les banques à un taux très faible,
tandis que celles-ci exigeaient des États en manque de liquidités des taux cinq ou six fois
supérieurs. Depuis un an et demi, la BCE a été obligée de racheter sur le marché secondaire
200 milliards d’euros de créances d’État dont les banques se défaisaient parce que trop
risquées. Coup double pour les banques et double peine pour les populations auxquelles la
note est présentée via l’austérité.

http://harribey.u-bordeaux4.fr/travaux/monnaie/wanted.pdf


24 novembre 2011 Banque Centrale Européenne : Sarkozy cède encore à Merkel

Au sortir d’un mini-sommet européen, rassemblant le nouveau Premier ministre italien Mario Monti et le couple Sarkozy-Merkel, les trois dirigeants se sont dit « d’accord » sur le rôle de la BCE. Faisant comme si on n’avait pas assez de mémoire pour se rappeler des déclarations de… ce matin.

Ils sont arrivés avec trois positions différentes. Monti, le nouveau de la bande, était là surtout pour recevoir l’aval de ses ainés. Son but est de rassurer, encore et toujours, mais il espérait tout de même obtenir un petit délai sur l’équilibre des comptes de l’Italie. Bien évidemment, comme Nicolas Sarkozy, cela l’arrangerait pas mal que la BCE puisse racheter de manière massive sa dette. Ce qu’Angela Merkel et le gouvernement allemand rejettent en bloc. Le but de l’Allemagne est à l’inverse d’imposer la rigueur chez les voisins, pour maintenir un euro fort et continuer à s’enrichir en exportant massivement. Raisonnement à court terme, une fois encore, car outre-Rhin, on sent également la récession poindre. Il faut dire que l’Allemagne vend surtout à ses voisins européens, qui à force d’être plongés dans l’austérité n’ont plus les moyens de consommer allemand.

http://www.humanite.fr/monde/banque-centrale-europeenne-sarkozy-cede-encore-merkel-484457


30 juin 2011 Banque centrale européenne Brèves La Banque centrale européenne est-elle passée sous la coupe de Wall Street ?

Par Agnès Rousseaux (30 juin 2011)

Mario Draghi, l’actuel gouverneur de la Banque centrale d’Italie, prendra la tête de la Banque centrale européenne à l’automne. Celui qui présidera aux destinées monétaires de la zone euro a travaillé pour l’une des plus puissantes banques du monde : Goldman Sachs. On la retrouve dans les récentes juteuses magouilles financières : crise des subprimes, spéculation sur les denrées alimentaires, manipulation des comptes de l’État grec… Plusieurs parlementaires européens s’inquiètent.

http://www.bastamag.net/article1623.html


30 juin 2011 Banque centrale européenne Brèves Goldman Sachs prend officiellement la tête de la BCE

Mario Draghi, ancien Président de Goldman Sachs Europe, prend aujourd’hui la présidence de la Banque centrale européenne. Il présidait la banque d’affaires américaine au moment où celle-ci, dans les années 2000, aidait la Grèce à maquiller ses comptes publics. Son rôle va être de préserver les intérêts des banques dans l’actuelle crise européenne.

On pouvait jusqu’ici s’interroger sur les raisons qui poussaient la BCE et Jean-Claude Trichet à s’opposer de façon virulente – y compris face à la chancelière allemande – à toute idée d’une quelconque restructuration de la dette grecque.

Cette attitude semblait incompréhensible puisque tous les analystes, y compris les économistes des banques, s’accordent à considérer que la Grèce ne pourra pas assurer le service de sa dette dans les actuelles conditions contractuelles. Un rééchelonnement, voire une annulation partielle semblent de l’avis général inévitable. Vouloir retarder l’échéance ne fait qu’aggraver les dégâts économiques et sociaux provoqués par les plans d’austérité brutaux et impopulaires imposés aux Grecs.

http://www.france.attac.org/articles/goldman-sachs-prend-officiellement-la-tete-de-la-bce


21 septembre 2022

Par Rédaction Yonne Lautre

Le mercredi 21 septembre 2022

Mis à jour le 21 septembre 2022