Rubriques > Énergies, Ressources, Transports, Pollutions > Pollutions et santé > Polluants industriels & chimiques > France >

Danger des traverses créosotées : Les traverses insoutenables de la SNCF

20 décembre 2018 Les traverses remises dans le droit chemin

La campagne traverses et autres bois traités à la créosote est une action prioritaire et continue de Robin des Bois depuis 2003.

L’arrêté signé le 18 décembre 2018 par le Ministère de la transition écologique et solidaire, le Ministère des Solidarités et de la Santé et le Ministère du Travail entrera en application en avril 2019. La réutilisation, le recyclage, la valorisation, hormis la valorisation énergétique, de déchets de bois traités à la créosote seront dès lors interdits.

Cette interdiction concerne en priorité les 46 millions de traverses en bois créosoté qui soutiennent aujourd’hui le réseau ferroviaire français. 600.000 traverses usagées sont retirées des voies chaque année. Dans l’attente d’un substitut efficace, la SNCF replace sous rail 300.000 traverses créosotées par an.

http://www.robindesbois.org/les-traverses-remises-dans-le-droit-chemin/


13 avril 2018 Danger des traverses créosotées : Les traverses insoutenables de la SNCF

Les traverses sous rail sont les garantes de la sécurité ferroviaire. Elles sont imprégnées de créosote depuis la décennie 1880-1890. La créosote protège les traverses en bois de l’attaque des champignons, des insectes, des bactéries et de l’humidité.

La créosote est un produit biocide dérivé des huiles de charbon. Elle contient des hydrocarbures cancérogènes. Le plus dangereux est le benzopyrène. Les effets les plus connus de l’exposition prolongée aux odeurs et aux vapeurs de créosote sont l’irritation de la peau et des yeux, les vertiges, les nausées, les migraines, les dépressions et les insomnies.

La SNCF exploite sur son réseau plus de 40 millions de traverses en bois (cf. encadré 2).

La créosote est à la SNCF ce que le glyphosate est aux agriculteurs : indispensable, irremplaçable et bon marché.

Malgré les preuves qui s’accumulaient déjà sur la toxicité et l’écotoxicité de la créosote et le classement en déchets dangereux des traverses créosotées en fin d’exploitation, la SNCF répondait à Robin des Bois en octobre 2006 « qu’aucune technique constituant une alternative n’a encore pu être mise au point ».

En 2018, la SNCF en est toujours au point mort. Elle n’a, dit-elle, rien trouvé sur le marché qui puisse remplacer la créosote.

Face à cette impasse, l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail) s’apprêterait à renouveler l’Autorisation de Mise sur le Marché des produits créosotés pour les seuls besoins de la SNCF. Si elle est confirmée, cette prolongation d’utilisation qui s’apparente à une dérogation se doit d’être strictement limitée à 3 ans.

La réglementation sur la réutilisation des traverses usagées sorties des voies se doit elle aussi d’être sans délai modifiée. Quand elles ne peuvent plus compte-tenu de leurs dégradations être utilisées sous les rails des voies même faiblement circulées, les traverses usagées retirées des voies doivent faire l’objet d’une valorisation énergétique dans des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement. Robin des Bois réclame depuis 15 ans l’abolition de l’arrêté du 2 juin 2003 qui, entre autres absurdités, autorise le réemploi des traverses dans les jardins privés alors qu’il l’interdit bien dans les jardins publics.

La dispersion de ces déchets dangereux dans le secteur agricole, le secteur fluvial et maritime, dans les aménagements paysagers et immobiliers est un scandale sanitaire et environnemental (cf. encadré 1).

La SNCF et ses sous-traitants ne sont pas les seuls à contribuer à cette dispersion. Des traverses créosotées retirées des voies sont importées en provenance de Belgique et d’autres pays européens. D’autres détenteurs-producteurs sont impliqués comme les emprises portuaires et les grands sites industriels desservis par des embranchements ferroviaires.

Encadré 1
Lundi 9 avril 2018, il y avait sur Leboncoin.fr 36 annonces de vente de traverses créosotées retirées des voies, 33 annonces de particuliers et 3 annonces de professionnels. Prix allant de 1 € à 50 € l’unité. Les particuliers proposent des offres allant d’une traverse à 170 traverses, les professionnels ont une offre illimitée. Aucune information n’est disponible sur la qualité de déchet dangereux des traverses créosotées et sur les précautions à prendre pour l’utilisation et l’élimination en fin de vie.

Encadré 2
En 2004 et 2005, 640.000 et 570.000 traverses en bois ont été retirées des voies et remplacées par des neuves. Depuis, le taux de renouvellement des traverses en bois est en baisse. Cette tendance est un mauvais signe. Elle témoigne du délaissement progressif du réseau dit secondaire. Cette régression dans la maintenance et le renouvellement des traverses en bois conduit à des ralentissements, des fermetures provisoires ou définitives d’infrastructures et impose, quand l’état de la voie est arrivé à un seuil critique, des investissements très importants et surdimensionnés par rapport à la fréquentation et la rentabilité des lignes.
Contrairement aux idées reçues, les traverses en béton dont la durée de vie s’avère moins longue que prévue ne peuvent pas remplacer les traverses en bois en tous lieux. D’une durée de vie moyenne de 30 à 40 ans, les traverses en bois sont appréciées sur les lignes dites secondaires et les voies de service pour leur capacité à absorber les chocs, à réduire les bruits de roulement et à supporter les contraintes de poids dans les courbes.

ROBIN DES BOIS
Association de protection de l’Homme et de l’environnement
Depuis 1985 / Since 1985
tel : +33 (0)1 48 04 09 36 - fax : +33 (0)1 48 04 56 41
www.robindesbois.org


9 décembre 2014 Danger des traverses créosotées proches des écoles Guynemer à Hyères. Pas de sacrifice légal en cadeau de Noél !

Parents, représentants d’associations de parents d’élèves et associations de défense de l’environnement se sont rassemblés devant l’entrée même de la gare SNCF de Hyères dans le Var, ce mercredi 3 décembre pour dénoncer le danger que représente les traverses en bois pour la santé des enfants que RFF veut installer à quelques mètres seulement des écoles.
Parents et enfants ont brandi leurs cartons rouges à RFF pour évoqué leur peur du danger et scandé leurs arguments dans l’espoir de stopper un sacrifice légal en cadeau de Noël. Les bulles de savons soufflées par les enfants ont caricaturé les particules toxiques invisibles qui sortiraient des traverses traités pour aller jusque dans les poumons des plus petits.
Les élus également présents ont rejoint le porte parole du collectif lors de l’appel au maire, lui demandant solennellement de s’opposer à l’aveuglement de Réseau Ferré de France n’ayant pas pris en compte la santé des enfants mais aussi d’accueillir une commission composée d’associations et parents d’élèves qui pourra être consulté a l’avenir sur les questions de santé et d’environnement sur
Hyères. Déclaration applaudie par le public et les élus.
Le site Internet www.oqapi.fr a reçu les messages de soutiens de scientifiques et personnalité de défense de l’environnement qui ont décidé de suivre ce dossier de prêt. Si Jean Pierre Giran, maire de Hyères a demandé au préfet de faire suspendre les travaux et qu’un procédé alternatif respectueux de la santé et de l’environnement soit utilisé, les parents sont dans l’attente d’engagement fermes dés les prochains jours.
Le préfet vient de saisir l’ARS, Agence Régionale de la Santé, pour procéder à une expertise concernant cette nouvelle créosote de type C utilisée pour ces traverses.
Les Collectifs de parents et l’association OQAPI poursuivent la veille sanitaire et scientifique indépendante qu’ils ont entamé et souhaite contribuer, aux côtés de la municipalité, à la protection de la population et à la prévention des risques de pollution.
La présence des élus est encourageante et montre la volonté de la municipalité de prendre en compte les revendications de la population hyéroise et ses inquiétudes.
Les parents d’élèves de l’école Guynemer et l’association OQAPI de Hyères

Observatoire de la Qualité de l’Air et des Pollutions Industrielles à Hyères : www.oqapi.fr


30 novembre 2014 Danger des traverses créosotées proches des écoles Guynemer à Hyères. MOBILISATION mercredi 3 décembre 2014

Danger des traverses créosotées proches des écoles Guynemer à Hyères. RRF informe qu’elles seront installées avant le 20 décembre !
par Oqapi le 23 oct 2014
picto23
MOBILISATION des PARENTS et SOUTIEN aux enfants du primaire et maternelle, ce mercredi 3 décembre à 11H secteur quartier gare de Hyères. Inscrivez-vous au numéro alerte suivant pour recevoir directement par SMS les informations détaillées :
04 83 244 118
picto23

Contexte

Juin 2014, l’entreprise Réseau Ferré de France (RFF) vient d’entreprendre des travaux de rénovation des voies de sa ligne Hyères -la Pauline. Travaux qui finiront en juin 2015.

Première observation

En passant au passage à niveau du quartier gare l’attention d’un parent d’élève est attirée par l’odeur nauséeuse qui s’échappe d’un stock de deux cent traverses en bois traitées à la créosote entreposées sous une bâche bleu et sommes interrogés sur la dangerosité du produit.

Nous lui confirmons que ces poutrelles sont traitées à la créosote et représentent pour les passants et riverains un véritable risque pour la santé car l’air chargé en benzo-a-pyréne se disperse dans l’air ambiant.

La créosote est un produit hautement toxique qui se compose d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), dont le benzo [a] pyréne, utilisée pour lutter contre la pourriture du bois.

http://oqapi.fr/?p=322


13 avril 2020

Par Rédaction Yonne Lautre

Le lundi 13 avril 2020

Mis à jour le 22 avril 2023