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COMMUNIQUÉ
Mercredi 27 Avril 2016
NUCLÉAIRE
une France littéralement coupée en deux,
un mythe qui ne fait plus recette, de grosses surprises
30 ans après la catastrophe inattendue de Tchernobyl et 5 ans après celle impossible de Fukushima, l’IFOP vient de révéler les conclusions surprises d’un sondage commandité par l’association La Q.V. (La Qualité de la Vie) dans le cadre de sa conférence événementielle #tcherno23 (panorama du nucléaire sous ses nombreuses facettes, par plus de 30 experts et sur 15 heures), à laquelle s’était associé le CEDRA.
Sondage IFOP
à la question : « Etes-vous pour ou contre l’arrêt des centrales nucléaires en France ? »
des résultats nouveaux, extrêmement surprenants, et encourageants
· une France littéralement coupée en deux : 47 % des sondés étant pour l’arrêt du nucléaire, et 53 % pour la poursuite. Grosse surprise car jusqu’à présent les enquêtes d’opinion montraient que l’arrêt du nucléaire n’était demandé que par une minorité de Français-es. Résultat d’autant plus significatif qu’aucun évènement nucléaire dramatique n’est récemment intervenu qui aurait pu faire pencher la balance
* à l’analyse de ces résultats, il s’avère que ce sont surtout les séniors qui sont contre l’arrêt du nucléaire, ce qui s’explique par le fait que leur vie durant a été accompagnée par les arguments pro-nucléaires (les arguments du mythe nucléaire)
* à contrario, les jeunes générations ont un rapport au nucléaire radicalement différent, et sont largement majoritaires pour une sortie du nucléaire
· autre élément, des plus intéressants : ce qui motive les tenants de l’arrêt du nucléaire. Alors que jusqu’à présent l’argument primordial tournait autour de l’accident et de sa gravité, une nouvelle préoccupation fait des scores identiques et même supérieurs : la question des déchets, radioactifs et à durée de toxicité stupéfiante. Cette nouveauté témoigne d’une maturation de l’opinion : alors que l’accident est à classer dans les « probabilités », les déchets eux sont bien réels, et s’apparentent à une « bombe à retardement »
· tout autant éloquent : ce que mettent en avant les tenants de la poursuite du nucléaire. La première raison, et largement en tête : l’indépendance énergétique du pays. Or, là encore, le mythe s’efface devant la réalité : non seulement 100 % du combustible nucléaire (uranium) est importé, mais les alternatives (efficacité énergétique, économies d’énergie, énergies renouvelables), sont elles et sans conteste garantes d’une indépendance réelle. Seconde raison (mais très loin derrière l’indépendance) pour poursuivre le nucléaire : le coût trop important des énergies renouvelables. Or, non seulement le prix de revient de ces énergies propres n’a fait que chuter au point d’atteindre à présent celui du nucléaire mais celui-ci (le prix de l’électricité nucléaire) était artificiellement attractif, comme le démontrent les faillites de Edf/Areva et les annonces de douloureuses augmentations proches de nos factures d’électricité. A noter enfin que l’argument massue de la filière nucléaire - pas d’émission de gaz à effet de serre – ne convainc pas même ceux-celles qui en veulent la poursuite, cette raison n’étant invoquée que par une poignée de sondé-e-s
· conclusion de l’IFOP : on voit que les choses évoluent….
La présentation du sondage (18 mn), par Jerôme Fourquet (IFOP), au cours de #tcherno23 > ici
Les documents IFOP explicitant le sondage, et ses résultats > ici
Rappel : #tcherno23 > plus de 15 heures d’informations, des dizaines d’intervenants experts, sur le plateau ou en video, des intermèdes musicaux originaux, un invité surprise, etc
Le contenu de cette conférence évènementielle est à disposition, découpé en 28 modules thématiques (plus digeste que 15 heures d’affilée) > ici
Sondage IFOP : ce qui préoccupe le plus ?
les déchets radioactifs les plus fous, ceux dont « ils » veulent se débarrasser à BURE
Ø à quand l’arrêt de la politique de l’autruche, l’émergence de responsabilité, la recherche d’une solution réelle ?
la table ronde Bure-Cigéo de #tcherno23 > ici