11 juillet 2017 Les défaillances écologiques de la ligne Tours-Bordeaux
Toutes les compensations environnementales de la Ligne à grande vitesse auraient dû être effectives au 1er juillet. Mais les associations suspectent des infractions.
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Toutes les compensations environnementales de la Ligne à grande vitesse auraient dû être effectives au 1er juillet. Mais les associations suspectent des infractions.
Après des années de travaux, la mise en service de la LGV Tours-Bordeaux est prévue le 2 juillet prochain. Ce chantier a été achevé à grande vitesse, en temps et en heure. Mais est-il aussi irréprochable sur le plan environnemental, que ce qu’indique la communication du groupement d’entreprises COSEA, piloté par Vinci Constructions ? France Nature Environnement assigne en justice aujourd’hui les sociétés COSEA et DTP (l’un de ses sous-traitants) pour de nombreuses atteintes à l’environnement résultant de graves défauts de maitrise lors du chantier. La Fédération dénonce aussi un retard important dans la réalisation des mesures devant compenser les atteintes environnementales non évitables. En 2017, l’économie impose toujours sa loi sauvage à notre patrimoine naturel !
La ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux entrera en service le 2 juillet prochain. Inaugurée par François Hollande le 28 février, c’est la première ligne à grande vitesse privée en France, puisqu’elle a été construite par le groupe de BTP Vinci, leader du consortium Lisea [1], dans le cadre d’un partenariat public-privé. Ce consortium assurera l’exploitation de la ligne, qui permettra de relier Paris à Bordeaux en deux heures, jusqu’en 2061. L’État a apporté 4 milliards d’euros sur les 7,8 milliards de budget total, à quoi s’ajoute une garantie sur l’emprunt de 3 milliards contracté par Lisea. Les fonds propres apportés par les partenaires privés ne représentent qu’un peu plus de 700 millions d’euros.
Mardi 28 février a été inaugurée la ligne à grande vitesse (LGV) Tours-Bordeaux, qui mettra Bordeaux à 2 heures de Paris dès juillet. Les médias annoncent un investissement de 7,6 milliards financé à 100 % par le partenaire privé (Lisea, filiale de VINCI) qui percevra donc la totalité des recettes (sous forme de péages payés par la SNCF) pendant 44 ans, durée de la phase « exploitation » du contrat de concession.
Cette inauguration est l’occasion de dénoncer – une fois de plus ! – le scandale des partenariats publics-privés (PPP), ces montages financiers qui permettraient « d’optimiser le partage des risques entre le public et le privé et de mobiliser de nouvelles ressources financières privées afin de réaliser des grands projets d’utilité nationale » . Qu’en est-il vraiment ?
https://france.attac.org/newsletter/lgv-tours-bordeaux-vinci-nous-roule-a-grande-vitesse-862
Piloté par le géant du BTP Vinci, le groupement Cosea a été condamné par la justice pour les dommages écologiques causés par le chantier de la nouvelle ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux. Un expert décrit « un massacre environnemental ».