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SOS Forêt Bourgogne : « La forêt fait son cinéma » à Quarré-les-Tombes (Yonne) Samedi 5 novembre 2022

30 novembre 2018 SOS Forêt Bourgogne : Contrat régional Forêt bois : l’avenir de nos forêts dans votre clavier En France aussi les forêts sont surexploitées !

Nous ne sommes pas, sur le territoire national, plus protégés qu’ailleurs de l’industrialisation de la forêt.
Comme toutes les régions, la Bourgogne Franche-Comté publie son « contrat régional forêt bois » , taillé, comme les autres, à la mesure de la filière économique malgré quelques retouches cosmétiques.
Le document, conséquent, ne masque pas la réalité de l’extrême financiarisation que subit le milieu forestier.
Sous des airs de gestion « durable », l’État et la Région organisent en réalité une intensification sylvicole débridée, sans prise en compte crédible des enjeux sur la biodiversité, l’eau et le climat.
Donnez votre avis sur l’industrialisation de la forêt en participant à la consultation publique ouverte jusqu’au 13 décembre !

Comment faire concrètement ?
Contribuer par quel moyen ?

soit pas internet : http://draaf.bourgogne-franche-comte.agriculture.gouv.fr/Contrat-regional-Foret-Bois
soit par courrier papier : DRAAF Bourgogne Franche-Comté 4 bis, rue Hoche – BP 87865 21078 DIJON Cedex en précisant bien vos nom, prénom, adresse.

Pour rédiger votre contribution, la procédure est la suivante : « donner un titre à vos propositions et observations » puis « résumer en quelques mots vos propositions et observations », puis indiquer « vos propositions et observations »...
Comment rédiger la contribution ?
Chaque contribution doit être originale (pas de copier-coller) pour pouvoir être prise en compte. Nous vous invitons donc à donner votre sentiment avec vos mots sur le projet vous pouvez faire très simple et très court ou développer certains arguments ou propositions qui vous semblent importants. L’important est de contribuer.
Truc et astuce sur internet
Avec certains navigateurs, la fenêtre pour contribuer s’ouvre par défaut en position zoom, ce qui a pour effet de positionner hors champs le bouton « envoyer »... pour accéder au bouton il faut dé-zoomer via les outils de votre navigateur (affichage / zoom / zoom arrière sur firefox) jusqu’à l’apparition du bouton en bas à droite.
Vous trouverez, dans le document intitulé "Les 7 péchés capitaux du contrat régional bois forêt" joint à ce courrier, des éléments d’analyse pour étayer votre contribution.
EN COMPLÉMENT de la contribution sur le site de la Draaf, nous vous invitons aussi à soutenir la cyber action de SOS forêt :
https://www.cyberacteurs.org/cyberactions/enfranceaussilesforetssontsurexploi-2637.html


21 novembre 2018 SOS Forêt Bourgogne : Contrat forêt bois : Les 7 péchés capitaux

Tout commence avec la crise de 2008 - Crise écologique ? Crise climatique ? Non, crise
économico-financière ! Voilà, le ton est donné : la motivation de cette planification tient
dans l’économie. La forêt est vue avant tout comme une ressource à exploiter dans une
optique de croissance. Tout au long du document on voit la volonté de cacher la réalité
extractiviste sous un camouflage « vert », le mot « gestion » est systématiquement
associé au mot « durable », ça ne mange pas de pain.
L’objectif de la « modernisation de la structure de la forêt privée » (sic) c’est de la rendre
« plus compétitive et créatrice de valeurs ». La région va « aider les investissements
pour améliorer la performance » !
Encore plus d’abatteuses, de débusqueurs, de camions pour qui la région va financer un
« maillage de la desserte » ! Quand on arrive aux objectifs opérationnels, ils touchent
avant tout à l’économie et quand on aborde les problèmes environnementaux comme le
climat, on parle « d’adapter les essences » tout en prônant un « développement du bois
énergie » !
C’est la raison d’être de ce Contrat qui constitue le problème originel, fondé uniquement
sur des motivations économiques de court terme, il s’inscrit dans les vieilles stratégies
de plan.

1- Le Contrat privilégie la compétitivité de la filière :

La récolte future est estimée non pas dans la forêt mais sur une extrapolation des volumes
actuellement traités par les industries de la première transformation. Le Contrat organise
l’augmentation des coupes de bois : regroupement des petites parcelles, nouvelles dessertes
forestières, aides à l’équipement (engins toujours plus gros, plus porteurs et au final plus
lourds), « communication » auprès des élus, du public, des scolaires... Il augmente encore
les pressions sur les massifs les plus productifs, au point pour certains de les spécialiser
(par exemple le massif du Morvan dans la production intensive du résineux) et/ou de les
surexploiter.
> Le Contrat ne prend pas en compte les autres enjeux de nos territoires !

2 – De simples « précautions » et « préconisations » pour préserver nos forêts des dérives productivistes :

Le volet environnemental du Contrat se réduit à des « précautions » et « préconisations »
généralistes. La grande majorité (90 %) des forêts de la Région est classée en « peuple-
ments de type 3 » prétendus sans enjeux particuliers, et pour lesquels on ne s’interdit
aucune dérive. Pire, le Contrat ne dit ni où, ni comment les prélèvements supplémentaires
se feront et n’en évalue pas les conséquences sur la nature, l’eau et les paysages.
> Dans un contexte d’intensification sylvicole et de standardisation de la production, la
régression environnementale est certaine !

3 – Reboiser avec du résineux, améliorer avec du résineux...
L’augmentation de la récolte pose la question du renouvellement et de l’amélioration des
peuplements. Dans ce modèle intensif, le coût du reboisement après la récolte (coupe
rase) repose en partie sur la collectivité avec les aides publiques. Mais l’amélioration des
peuplements n’est vue que du point de vue économique. Plus grave, elle cache un objectif
moins avouable : adapter la forêt à la demande de l’industrie et notamment soutenir les
plantations résineuses – avec une nouvelle vague de transformations de forêts en planta-
tions – même quand elles ont de « bonnes potentialités économiques » (sic).
> La production industrialisée du résineux est celle qui impacte le plus le patrimoine
naturel et le climat : nous ne comprenons pas le soutien politique et financier de la
Région !

4 – Une forêt multifonctionnelle découpée en rondelles :
La forêt multifonctionnelle répond aux 3 fonctions
économique, environnementale et
sociale. Or dès lors que l’on sépare ces 3 fonctions, notamment en privilégiant localement
la fonction de production, on quitte la multifonctionnalité et on entre dans la spéciali-
sation. Or le Contrat ne précise ni l’échelle, ni les critères d’appréciation de la multifonc-
tionnalité, diluant ainsi les effets de l’industrialisation sylvicole. La multifonctionnalité des
forêts n’est pas une vue de l’esprit mais le cadre du maintien d’un équilibre vital entre la
satisfaction des besoins économiques immédiats, la pérennité et les autres fonctions de la
forêt.
> Le Contrat se doit de garantir une gestion durable et (réellement) multifonctionnelle
de nos forêts !

5 – Climat : tous responsables ?
La forêt est l’un de nos meilleurs (et derniers) atouts pour l’atténuation du réchauffement
climatique. Elle est en même temps soumise aux pressions climatiques qui bousculent les
équilibres en place. Certaines pratiques sylvicoles intensives mettent en péril ces équilibres
et ne doivent pas recevoir de soutiens publics : coupes rases, monocultures et enrési-
nement.... Au contraire, nous attendons de la Région qu’elle oriente les financements
publics vers des alternatives sylvicoles qui ont fait la preuve de leur pertinence écono-
mique, environnementale et sociale, comme la gestion en futaie irrégulière et diversifiée.
> Il est de notre responsabilité collective de ne pas ajouter de pressions sylvicoles aux
pressions climatiques !

6 – Forêt et carbone : ne nous laissons pas abuser !
Moins une forêt est gérée, plus elle est efficace au titre du réchauffement climatique,
notamment par la séquestration du carbone dans la biomasse et dans le sol. Une forêt
mature n’est pas saturée : elle continue à capter du carbone et surtout à l’immobiliser
dans les horizons profonds du sol. Plus dense et plus vivante, la forêt est plus performante
qu’un peuplement éternellement jeune qui ne stocke que sur la durée de son cycle, dans
des conditions de sylviculture « dynamique » qui portent atteinte au bon fonctionnement
du sol.
L’usage du bois (même en intégrant le recyclage et la substitution avec d’autres matériaux
ou énergies d’origine fossile) ne compense pas les pertes en volumes et en durée de stockage
occasionnées en forêt par l’activité sylvicole. Il ne s’agit cependant pas de s’interdire de
produire le bois dont notre société a besoin, mais de le faire dans les meilleures condi-
tions carbo-climatiques possibles avec les bons choix sylvicoles : favoriser le mélange des
essences et les synergies locales, allonger les cycles, privilégier les traitements irréguliers...
> Le Contrat ne se positionne pas sur les orientations de sylviculture qui permettent
de maintenir ou d’améliorer le bilan carbone : grave manquement, car le réchauffement
climatique ne nous attend pas !

7 – Un Contrat entre l’État et les acteurs économiques
Les associations environnementales (qui représentent la société civile) ont été consultées
au cours de la rédaction du Contrat, sans que leur avis ne soit réellement pris en compte.
Au final la récolte attendue est précisément chiffrée et organisée, mais les grandes orien-
tations pour la forêt restent très généralistes, en particulier sur l’équilibre entre l’augmen-
tation de l’activité sylvicole, la préservation du milieu naturel, du climat et l’attractivité
des territoires. En réalité, le Contrat se défausse sur les directives et stratégies régionales
sylvicoles à venir auxquelles les associations ne sont pas invitées à participer : le débat sur
la forêt se poursuivra à huis clos. La Région vient de manquer une occasion d’exprimer ses
nouvelles compétences.

Aux arbres, citoyens !
SOS Forêt regroupe des forestiers, des associations environnementales
et des citoyens qui militent pour une autre approche
de la forêt et de la sylviculture : produire du bois de qualité,
transformé localement, dans le respect de la forêt, de nos paysages
et surtout dans l’intérêt des générations futures.


19 novembre 2018 SOS Forêt Bourgogne : Pétition : En France aussi les Forêts sont surexploitées !

Texte de la pétition
Non à la financiarisation sans frein du milieu forestier !
Nous déplorons l’augmentation sans précédent des volumes prélevés ainsi que la standardisation des forêts - aussi bien publiques que privées - sans prise en compte crédible des enjeux sur la biodiversité, l’eau et le climat.
https://www.cyberacteurs.org/cyberactions/enfranceaussilesforetssontsurexploi-2637.html


19 octobre 2018 SOS Forêt Bourgogne : Octobre 2018 : après la publication du rapport du GIEC, LA FORET : PLUS QU’UNE RESSOURCE, UN MILIEU

Octobre 2018 : après la publication du rapport du GIEC,
Un communiqué SOS Forêt à l’intention des élus régionaux
LA FORET :
PLUS QU’UNE RESSOURCE, UN MILIEU
Le dernier rapport du GIEC confirme nos inquiétudes et rappelle les forestiers à leurs responsabilités.

Inutile d’en rajouter ; chacun est suffisamment « grand » pour deviner ce qui nous attend.
Le rapport du GIEC pour alarmiste qu’il soit, laisse néanmoins croire que nous pourrions rectifier la situation sans changer les paramètres qui sont la cause de ses alarmes.
Dangereuse illusion. Il serait en outre tout à fait vain de limiter l’attention des citoyens à la seule réduction des émissions de CO2. Ne nous berçons pas d’illusions, ce qu’il s’agit de réduire c’est bien notre croyance en la pérennité de notre modèle de croissance.
Remettons plutôt les pieds dans l’humus et observons les milieux forestiers.
Exposés à des sécheresses interminables, des températures extravagantes et des chutes de pluie erratiques, plantes et bêtes de la forêt en quête de fraîcheur et d’humidité
sont en migration, à la recherche de conditions de vie plus favorables.De nouvelles combinaisons biotiques se nouent et le nouvel état des lieux nous déconcerte.
La forêt constitue la clé de voûte de l’écosystème terrestre : cessons de la réduire à sa seule fonction d’usine à bois, de la brutaliser en méprisant ses fonctions écologique et sociale, malgré un objectif « développement durable » affiché certes... mais bien loin d’être une réalité !

Sa gestion doit maintenir sa capacité à résister aux aléas qui s’annoncent. Traitons-la avec tous les égards dus à une mère nourricière, mieux que l’exploiter, mettons-la en
valeur, pour qu’elle nous apporte certes les produits dont nous avons besoin, mais sans compromettre sa richesse, sa biodiversité, son existence.
Pour y parvenir les collectifs SOS forêt de Franche-Comté et de Bourgogne vous font une première proposition : revoir à la baisse les récoltes de bois supplémentaires programmées dans le Contrat Régional Forêt Bois 2018/2028.
Élus régionaux, votre responsabilité est en effet grande, car selon les experts du GIEC, il nous reste peu de temps.
Aussi nous vous prions d’agir ici en Bourgogne-Franche-Comté pour le climat, pour l’eau et la biodiversité, pour la forêt, avant que la Planète ne nous rejette...
Ayons ensemble le courage de décider d’effleurer la Terre d’un pas léger.


25 juin 2018 SOS Forêt Bourgogne : Ne laissons pas l’État et la filière intensive faire de nos forêts des usines à bois !

Le nouveau programme national de la forêt et du bois envisage une augmentation de la récolte de bois sans précédent, et une adaptation de nos forêts à la demande de la grande industrie. Cette logique productiviste qui vise à faire tourner l’usine à bois de plus en plus vite implique de récolter les forêts de plus en plus jeunes, donc de multiplier les coupes rases et les plantations qui s’ensuivent.
Dans son communiqué du 21 juin 2018, le Ministère de l’agriculture nous annonce donc un grand programme de soutien et de financement de la plantation. Au-delà de ce discours apparemment vertueux, il faut lire entre les lignes.
Pour le Ministère de l’Agriculture, « améliorer et renouveler les peuplements forestiers » n’est rien d’autre que transformer nos forêts en plantations artificielles d’essences à croissance rapide, essentiellement résineuses. Sur ce sujet le silence du Ministère de la Transition Écologique et Solidaire est d’ailleurs assourdissant. Cette mutation va à l’encontre des objectifs affichés : atténuer les effets des dérèglements climatiques et stocker le carbone. C’est également « oublier » que toutes les études
scientifiques sérieuses affirment que la santé et la résilience de la forêt dépendra de sa diversité, de ses synergies, de ses équilibres biologiques.
C’est aussi prendre la très grave décision de dégrader les sols forestiers, puits de carbone mais également garants de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques, dont dépend notre survie.

Cette course au productivisme se ferait donc avec l’argent des citoyens alors que d’autres choix sylvicoles sont possibles, indispensables - et bien moins coûteux. SOS Forêt regroupe des forestiers, des associations environnementales et des citoyens qui militent pour une autre approche
de la forêt et de la sylviculture : produire du bois de qualité, transformé localement, dans le respect de la forêt, de nos paysages et surtout dans l’intérêt des générations futures.
* Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux, branche du ministère
de l’agriculture : http://agriculture.gouv.fr/le-conseil-general-de-lalimentation-de-lagricultu-
re-et-des-espaces-ruraux-cgaaer-0

SOS forêt France est un collectif d’associations, de syndicats des professionnels de la forêt, de personnalités qualifiées et de groupements forestiers.

https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=2088385674751539&id=1398555173734596


15 avril 2018 SOS Forêt Bourgogne : Quel avenir pour nos forêts ? Ne laissez pas la filière bois décider à votre place ! Quarré-les-Tombes (89) Vendredi 4 mai à 18h

Ne laissez pas la filière bois décider à votre place !

Le nouveau Contrat régional « Forêt et Bois » 2018-2028 fixera les orientations sylvicoles pour les 10 prochaines années avec deux objectifs principaux : produire plus
de bois et formater la forêt aux impératifs de la rentabilité à court terme, le tout avec l’aide de l’argent public.

Produire plus, c’est couper plus, avec plus de mécanisation, un quadrillage de pistes forestières, des essences « améliorées » et des cycles plus courts. C’est préférer une économie du bois basée sur les volumes et la compression des coûts plutôt que sur la qualité et l’emploi local.
Adapter l’offre à la demande des industriels, c’est standardiser et calibrer la forêt aux marchés, au mépris de la préservation des sols, de la ressource en eau, du climat,
de la biodiversité, des routes et de nos paysages. C’est encore plus de coupes rases de feuillus pour les remplacer par des résineux.
Ce nouveau plan de coupe fera l’objet d’une consultation du public ; Exprimez-vous !
Venez vous informer et participer aux réunions publiques que nous organisons à :
Quarré-les-Tombes (89)
Salle polyvalente (rue des Écoles)
Vendredi 4 mai à 18h

Brassy (58)
Salle polyvalente (route de Dun)
Vendredi 18 mai à 18h

Le Collectif SOS Forêt Bourgogne regroupe des associations
environnementales et des forestiers qui militent pour
d’autres choix sylvicoles.

Ces alternatives ont largement prouvé leur pertinence
économique - sans détruire les forêts, les territoires,
et sans dépendre des fonds publics !


13 février 2018 SOS Forêt Bourgogne : Politique forestière : la filière bois, la forêt trinque

Coup de Com’ : une campagne de communication pour soutenir le discours productiviste de la filière intensive ?
Cette campagne de communication envisagée par l’État dénote un mépris total de l’opinion citoyenne et tente de la manipuler pour atteindre des objectifs purement mercantiles.
Le tout récent programme national de la forêt et du bois et ses déclinaisons régionales prévoient une intensification des récoltes et des plantations sans précédent avec une spécialisation par massifs des services rendus par la forêt.
En plus des effets néfastes sur le plan écologique, ce virage productiviste posera localement des problèmes d’acceptabilité sociale.
Dans une collusion assez douteuse avec la filière intensive, l’État a chargé le CGAAER* de l’élaboration d’une stratégie de communication en direction du grand public. Ce plan habille des pratiques sylvicoles délétères sous des airs de gestion durable, de santé des forêts, ou de pompe à carbone.
La substitution de nos forêts par la culture d’essences de rendement améliorées et adaptées à la demande de la grande industrie ne répondra en aucune façon à ces louables intentions : le grand public ne doit pas se laisser abuser.
Les stratégies de manipulation énumérées dans ce plan ternissent quelque peu la crédibilité de ses rédacteurs et de leur institution : la forêt, dans sa biodiversité, n’est pas une marchandise.
Les Collectifs SOS Forêt de Bourgogne et de Franche-Comté réunissent des associations environnementales ainsi que des propriétaires et gestionnaires forestiers qui, loin d’être opposés à l’exploitation forestière, proposent et prouvent qu’une autre approche de la sylviculture est possible pour produire du bois de qualité sans dégrader la biodiversité, la qualité de l’eau, le climat.
Cette sylviculture douce, dans le respect des synergies naturelles de la forêt, préserve le patrimoine forestier et ne nécessite aucun gaspillage de fonds publics pour manipuler les esprits !
* Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux, branche du ministère de l’agriculture : http://agriculture.gouv.fr/le-conseil-general-de-lalimentation-de-lagriculture-et-des-espaces-ruraux-cgaaer-0


10 décembre 2017 Manif Besançon du mardi 5 décembre : Une première pour les Collectifs SOS Forêt et une très belle réussite pour Adret, au cœur de l’action.

Merci à tous ceux qui ont fait le déplacement et préparé la très belle manifestation de mardi dernier. Nous nous sommes recomptés : nous étions plus de 130 à manifester contre l’orientation purement économique du Contrat régional forêt-bois.

Parmi ces manifestants, nombreux sont venus du Parc naturel du Morvan, sacrifié à l’industrie du résineux, et de l’Yonne où un projet de Centrale de production d’électricité (Tonnerre) menace les forêts sans avoir prouvé ni sa pertinence économique, ni sa pertinence environnementale.

Cette manifestation n’est pas passée inaperçue : il y a eu quelques explications embarrassées sur cette question au sein du Conseil régional, où la commission forêt-bois était réunie pour statuer sur une version améliorée du Contrat forêt-bois. Le vote n’a finalement pas eu lieu car la filière intensive annonce « des amendements » pour le mois de janvier : il faut croire que les quelques avancées de papier obtenues par les associations et notre mobilisation sont encore de trop.

Nous pouvons raisonnablement penser que la rédaction qui sera proposée sur cette base sera une régression inacceptable car la filière intensive veut imposer une vision de la forêt… où il n’y a plus de forêt, mais seulement des m³ de bois, qu’on plante et moissonne à cycles courts et réguliers.

Il faudra rester très mobilisés.

Merci à tous.

Le CA de Adret

>> Voir la vidéo de la manifestation sur le site Adret Morvan
http://adretmorvan.org/manifestation-besancon-du-mardi-5-decembre-la-video/


6 décembre 2017 SOS Forêt Bourgogne : Politique forestière régionale : Et si on parlait aussi un peu de forêt ?

Les Collectifs SOS Franche-Comté et SOS Forêt Bourgogne ont réuni hier devant le Conseil régional de Besançon plus de 100 personnes venues manifester contre l’orientation économique du Contrat régional forêt-bois. Parmi ces manifestants, nombreux sont venus du Parc naturel du Morvan, sacrifié à l’industrie du résineux, et de l’Yonne où un projet de Centrale de production d’électricité (Tonnerre) menace les forêts sans avoir prouvé ni sa pertinence économique, ni sa pertinence environnementale.

Une version amendée du Contrat forêt-bois a été proposée à la commission régionale de la forêt et du bois. Cette version intègre certaines demandes des associations environnementales, traduites en préconisations d’ordre général et qui ne sont pas opérationnelles. Nous serons vigilants sur la mise en œuvre concrète de ces annonces, afin qu’elles ne restent pas sur le papier. Par ailleurs certaines dispositions complémentaires qui réduisent de facto la portée de ces mesures devront être réévaluées.

La commission régionale qui s’est réunie hier n’a pas été invitée à statuer sur le Contrat forêt-bois : la filière Amont forestier qui se constitue en comité consultatif envisage des amendements qui seront précisés en janvier. Il semblerait que les associations ne soient pas invitées à la table des négociations ; nous ne doutons pas que la DRAAF et la Région vont réparer ce malencontreux oubli.

Le Collectif SOS Forêt de Bourgogne


6 décembre 2017 SOS Forêt Bourgogne : Politique forestière régionale : Et si on parlait aussi un peu de forêt ?

La Région Bourgogne Franche-Comté a présenté en mars dernier sa déclinaison
régionale du programme national pour la forêt et le bois, qu’elle a choisi de
fusionner avec le Contrat stratégique de filière. La Région s’est engagée avec
la filière professionnelle sur une orientation purement économique, malgré
les remarques des associations environnementales présentes : l’augmentation
prévue des prélèvements et de la productivité aura nécessairement des impacts
néfastes sur la biodiversité, les sols, l’eau, le climat.

La deuxième version de ce Contrat régional forêt-bois * soumis à la Commission
régionale forêt-bois le 5 décembre à Besançon essaye d’atténuer ce choix
productiviste, et apporte des éléments qui répondent, tout au moins sur le
papier, à certaines demandes des associations : nous saluons en particulier le
signal positif qui est donné vers la qualité sylvicole et le rallongement des
cycles, vers la régénération naturelle, le traitement irrégulier, ou encore vers
une évaluation préalable à la transformation de forêts en plantations d’arbres.

Ces mesures, ainsi que les préconisations généralistes qui ont été ajoutées sur
la préservation de certains milieux (habitats rares et continuités, vieux bois
et bois mort...) auraient pu aller dans le sens d’un nécessaire rééquilibrage
entre besoins de la filière et aménités de l’écosystème forestier. Mais il est
fort à craindre que les pressions d’ordre économique soient les plus fortes :
si le Contrat chiffre bel et bien les augmentations de récolte et développe les
moyens d’y parvenir (regrouper, standardiser, mécaniser), il ne dit rien sur le
financement et la mise en pratique de méthodes sylvicoles respectueuses des
équilibres forestiers.
Nous estimons que les choix de politique forestière font partie du débat
public et citoyen, parce qu’ils engagent des fonds publics, parce que ces choix
auront des conséquences immédiates sur la vie et l’environnement de tous, et
surtout parce qu’ils portent atteinte à un patrimoine séculaire qu’il convient de
préserver pour les générations futures.
Nos inquiétudes restent à ce stade entières, qui plus est dans un contexte de
changement climatique. Nous serons donc très vigilants sur la portée de ces
annonces, dans le cadre d’un échange constructif avec les rédacteurs de ce
Contrat.
* Contrat_foret-bois_BFC___Version_1___Novembre_2017

http://draaf.bourgogne-franche-comte.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/Contrat_foret-bois_BFC___Version_1___Novembre_2017_cle027237.pdf


2 décembre 2017 SOS Forêt Bourgogne : Pour ne pas reproduire en forêt les dérives industrielles de l’agriculture ! RV mardi 5 décembre à partir de 13h30 à Besançon devant l’hôtel de Région !

Arpent a rejoint le collectif « SOS-Forêt Bourgogne » créé le 22 septembre dernier.
Le 5 décembre prochain, le « Contrat régional forêt-bois » sera signé à Besançon. Ce contrat de la Région Bourgogne-Franche Comté prévoit notamment une inquiétante intensification de l’enrésinement du Morvan et un recours accru au « bois énergie » pour alimenter l’industrie. Ce contrat repose essentiellement sur des considérations économiques et techniques, laissant bien peu de place à l’approche écologique de la forêt et à son rôle majeur pour lutter contre le réchauffement.
SOS-Forêt Bourgogne a adressé une lettre ouverte aux élus de la région et appelle à manifester le 5 décembre à Besançon (documents joints). Arpent soutient cette action et se rendra à Besançon. Si vous souhaitez participer à cette manifestation, contactez nous avant le 4 décembre
(arpent aliceadsl.fr)


23 novembre 2017 SOS Forêt Bourgogne : Pour ne pas reproduire en forêt les dérives industrielles de l’agriculture ! RV à partir de 13h30 à Besançon devant l’hôtel de Région !

Politique forestière régionale :
faire tourner les usines...
avec des forêts qui rentrent
directement dans les machines !
Le Contrat régional forêt-bois qui fixe la politique forestière en Bourgogne
Franche-Comté pour les 10 prochaines années sera voté le mardi 5 décembre
à Besançon par la commission régionale forêt-bois.

Ce Contrat tel qu’il se présente, malgré les toutes récentes reformulations,
reste dans la droite ligne que nous dénonçons depuis des mois : produire plus
et industrialiser la forêt. Le discours se verdit mais les réalités ne changent
pas : regrouper, standardiser, mécaniser, dynamiser (sic) la production et la
récolte...
Un zeste de gestion durable et multifonctionnelle là où cela ne dérange
pas trop, et en réalité bien peu pour la préservation de la biodiversité, de
la ressource en eau, des sols, du climat. Même le Parc naturel du Morvan,
au cœur de la Bourgogne, est ciblé comme zone de production intensive
pour le résineux...
Et pourtant !

L’accroissement du niveau de dioxyde de carbone dans l’air a encore accéléré
ces dernières années. Nous affrontons la 6 e grande extinction de masse
des espèces, les phénomènes météorologiques extrêmes se multiplient, la
déforestation des dernières forêts primaires continue sans relâche...
Allons nous accepter que nos forêts se transforment en simples usines
à bois ? Allons nous accepter qu’un milieu naturel riche et diversifié soit
sacrifié uniquement pour enrichir quelques industriels ? Pouvons-nous
laisser faire, et dire ensuite qu’on ne savait pas ?
Si, comme nous, vous pensez qu’il faut agir avant qu’il ne soit trop tard :
Venez faire entendre votre voix
le mardi 5 décembre !
Venez manifester avec nous à partir de 13 h 30
à Besançon devant l’hôtel de Région !
Hôtel de région - 4 square Castan


15 novembre 2017 SOS Forêt Bourgogne : Pour que nos forêts restent des forêts ! De la forêt à l’unité de production : le Contrat régional forêt-bois saute le pas.

La commission régionale de la forêt et du bois va voter le 5 décembre prochain le Contrat forêt-bois de Bourgogne Franche-Comté, qui engage notre politique fores-tière pour les dix prochaines années. Objectif principal : augmenter la récolte de bois et la productivité des espaces forestiers. Les conséquences de cette intensification sylvicole sur les sols, la ressource en eau, la biodiversité, ou le climat ne sont pas évaluées, pour une contrepartie économique discutable : aucune mesure fiable n’est prévue contre l’export de bois brut, ni contre l’import de produits bois manufacturés à moindre coût. Il est surtout prévu d’alimenter les grandes unités de première transformation, ce qui ne laisse rien présager de bon quant à la qualité, l’innovation et l’emploi local.
Les Collectifs SOS Forêt de Franche-Comté et de Bourgogne réunissent des associations environnementales ainsi que des propriétaires et gestionnaires forestiers qui, loin d’être opposés à l’exploitation forestière, proposent et prouvent qu’une autre gestion de la forêt est possible. Le modèle franc-comtois de la futaie mélangée jardinée a depuis longtemps attesté de sa pertinence économique, mais aussi sociale et environnementale. Cette sylviculture douce, dans le respect des synergies naturelles de la forêt, préserve ses fonctionnalités - dont l’atténuation du changement climatique - et produit du bois de grande qualité à forte plus-value.
Nous n’avons pas, dans nos forêts, des réserves inépuisables de croissance verte. Le programme national de la forêt et du bois, qui fixe les cadres régionaux, se base sur des estimations de ressource extrapolées à partir de superpositions de cartographies,bqui tiennent très peu compte des réalités de terrain. Pire, une partie de cette ressource n’est que virtuelle, puisqu’elle découlerait d’une dynamisation sylvicole qui a de quoi inquiéter : monoculture, standardisation, essences « améliorées », rotations courtes, sur-mécanisation... En un mot : industrialisation.
Le rythme de la forêt ne s’adaptera jamais au rythme de l’industrie et des marchés.
Ces orientations de court terme et de courte vue sont irréversibles et vont compromettre les équilibres biologiques des forêts, ce qui les fragilise pour le présent, et les condamne pour l’avenir. Face aux dérèglements climatiques la communauté scientifique converge vers une certitude : c’est sur la résilience des forêts qu’il faut travailler - préserver la biodiversité et les synergies naturelles, qui sont autant de réponses aux diverses pressions, dont certaines sont encore inconnues. Or, aucune des mesures proposées ne va dans ce sens. L’adaptation des génotypes par la sélection humaine,
telle que préconisée par le Contrat et dictée par la filière intensive, n’est qu’un pari d’apprenti-sorcier dont le résultat n’est garanti par aucune étude sérieuse.
Le modèle sylvicole intensif vers lequel le Contrat régional s’oriente n’apportera pas la solution économique crédible et pérenne dont la filière forêt-bois a besoin dans son
ensemble. Par contre, ce productivisme va hypothéquer nos forêts et leur capacité à fournir la ressource des générations futures. Plus grave encore est la perte de la
fonctionnalité des forêts, qui est l’un de nos meilleurs outils de lutte contre les effets du changement climatique : devons-nous prendre le risque de laisser une dette éco-
logique insurmontable à nos enfants ?
Le Contrat régional qui sera soumis au vote sacrifie la forêt et notre avenir au productivisme d’aujourd’hui. Vous avez le pouvoir, en refusant cette orientation et les objectifs irresponsables de mobilisation, d’agir concrètement pour l’avenir de la planète et des générations futures et de choisir pour la région Bourgogne Franche-Comté un modèle de gestion exemplaire des forêts. Nous comptons sur vous pour faire valoir la voix de la raison.

Les fondateurs de Sos forêt Bourgogne
Associations :
Adret Morvan
Arpent
Collectif Forêt au Duc
FNE Bourgogne
LPO 58
Yonne Nature
Environnement
Forestiers :
Groupement forestier
du chat sauvage
Snupfen solidaires
Bourgogne
(syndicat de l’ONF)


27 octobre 2017 Étude sociologique dans le cadre du Contrat forêt-bois : communication ou manipulation ? Communiqué d’Adret Morvan

Étude sociologique dans le cadre du Contrat forêt-bois :
communication ou manipulation ?

Dans le cadre du Contrat forêt-bois, qui sera soumis le 5 décembre prochain au vote de la commission régionale, la DRAAF et la Région ciblent le massif forestier du Morvan comme zone prioritaire pour la production intensive du résineux.

Tardivement, la DRAAF a semblé envisager qu’il pourrait y avoir des enjeux sociaux et environnementaux au sein du Parc naturel qu’elle entend livrer à l’industrie du douglas : une étude sociologique de territoire a finalement été commandée en partenariat avec AgroParisTech.

Nous remercions Seydou Haidara et ses collègues étudiants d’avoir réalisé cette étude avec autant d’honnêteté intellectuelle que cela leur a été possible, et nous saluons un double résultat sans appel :
 un consensus vers une réorientation du modèle sylvicole, notamment avec le rejet de la monoculture des résineux et des coupes rases,
 une demande forte de rééquilibrage entre le développement à marche forcée de l’industrie du bois et les activités économiques locales (agriculture paysanne, tourisme...).

La restitution au public de cette étude a eu lieu le 9 octobre à Château-Chinon.
Objet de cette réunion organisée par la DRAAF : débattre des propositions issues des ateliers participatifs, et voir comment les intégrer au Contrat régional.

Nous nous sommes déplacés pour rien : Seydou Haidara n’a pu qu’exposer la méthodologie utilisée avant qu’Olivier Chappaz, pour la DRAAF, ne reprenne la main sur les résultats de l’étude.

Les conclusions ne seront pas intégrées au Contrat régional : elles ne sont pas compatibles avec les choix de politique sylvicole.
Sylvain Mathieu, vice président de Région en charge de la forêt et du bois, nous a réexpliqué les vrais enjeux du territoire Morvan : la France a besoin de résineux, sur un modèle intensif imposé et décliné en quelques stères de contre-vérités et autres platitudes d’usage à peine réchauffées.
Madame la sous-préfète a soutenu cette ligne avant de couper court à nos objections : « Je ne suis pas venue pour vous écouter », nous a t’elle déclaré. Circulez, citoyens...
Afin que ces objections soient entendues, nous vous invitons à nous rejoindre le mardi 5 décembre à Dijon, à 14 h devant le Conseil régional, pour manifester contre le vote de ce Contrat régional qui sacrifie la forêt et le Parc naturel du Morvan à un productivisme... sourd et aveugle.


12 octobre 2017 SOS Forêt Bourgogne : Pour ne pas reproduire en forêt les dérives industrielles de l’agriculture ! RV devant le Conseil régional de Dijon le 5 décembre 2017 à partir à 14h

En réaction au très contestable Contrat régional forêt bois, le Collectif SOS Forêt Bourgogne a été fondé le 22 septembre 2017 à Château-Chinon(58120). Cette déclinaison locale de SOS Forêt France réunit les associations, collectifs, syndicats et groupements de Bourgogne qui agissent pour la défense de l’environnement et la préservation des milieux forestiers.
Échanges et actions communes sont d’ores et déjà en cours avec le Collectif SOS Forêt Franche-Comté.
Le Contrat régional forêt-bois, qui sera voté au Conseil régional de Dijon le 5 décembre 2017 organise avec la filière une intensification sylvicole sans précédent, qui impactera les équilibres forestiers. Cette industrialisation du milieu naturel va aggraver les dommages environnementaux (biodiversité, eau, climat) sans contrepartie économique crédible.

Pour dénoncer les excès productivistes du Contrat régional forêt-bois,nous vous invitons à nous rejoindre pour manifester

RV devant le Conseil régional de Dijon
le 5 décembre 2017 à partir à 14h

Nous ne resterons pas les bras croisés
devant ces choix qui nous sont imposés !


2 novembre 2022

Parce que les coupes rases ont un impact très négatif sur la biodiversité, les sols et les paysages, nous appelons à mettre un terme à ces pratiques.
Notre but : accroître la pression sur l’État et le préfet pour qu’ils prennent en compte les aspirations citoyennes concernant l’avenir des forêts.

contact sosforet-bourgogne.org
Les fondateurs de Sos forêt Bourgogne : Adret Morvan, Arpent, Collectif Forêt au Duc, FNE Bourgogne, LPO 58
Forestiers : Groupement forestier du chat sauvage, Snupfen solidaires Bourgogne
(syndicat de l’ONF)

Par SOS Forêt Bourgogne

Le mercredi 2 novembre 2022

Mis à jour le 5 novembre 2022