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Agir contre la poubelle nucléaire de Bure : Manifestation antinucléaire à Bure : « C’est le moment de résister ! »

 Manifestation antinucléaire à Bure : « C’est le moment de résister ! » 22.09.25
Environ 1 500 personnes ont défilé le 20 septembre à Bure contre le projet Cigéo, qui prévoit l’enfouissement des déchets radioactifs les plus dangereux. Un nouvel élan pour la lutte antinucléaire.
https://reporterre.net/Manifestation-antinucleaire-a-Bure-C-est-le-moment-de-resister

 Grande manifestation à Bure : les antinucléaires préparent un automne de lutte 17.09.25
Dans la Meuse, le projet d’enfouissement des déchets nucléaires avance ses pions face aux opposants qui résistent à l’expropriation de l’ancienne gare de Luméville-en-Ornois, et préparent une grande manifestation le 20 septembre.
https://reporterre.net/Grande-manifestation-a-Bure-les-antinucleaires-preparent-un-automne-de-lutte

 Manifestation nationale le 20 septembre 2025 à Bure (Meuse) contre le projet CIGEO 16.07.25
Au nom du respect de la vie dont le futur est déjà bien menacé, refusons le projet appelé CIGEO. Il s’agit de l’enfouissement des déchets radioactifs les plus dangereux à Bure dans la Meuse. Ces radioéléments restent extrêmement radiotoxiques pour plus de 200.000 ans, les mouvements géologiques des sols et de l’eau, les risques avérés d’incendie et d’explosion peuvent les ramener à terme à la surface.
On ne se débarrasse pas ainsi de ses déchets qu’on cherche à cacher sous terre dans une pubelle nucléaire, comme de la poussière balayée sous un tapis. En l’absence de solution satisfaisante pour gérer les déchets de l’ère nucléaire, il faut les confiner sous une forme permettant leur surveillance et leur gestion permanente.
Quel beau cadeau notre société réserve aux générations futures, on s’éclaire pendant quelques dizaines d’années au nucléaire et on laisse pour des temps infinis à notre échelle, la gestion dangereuse de nos déchets…. Ne serait-il pas plus logique de cesser d’en produire, cad comme nombre de nos pays voisins de renoncer au nucléaire qui ruine notre économie et nous menace en permanence ?
Plus d’infos https://manifbure.fr/

 Retrouvons-nous le 20 septembre contre Cigéo, le nucléaire et son monde pour faire bifurquer le futur !
Le futur s’est donné rendez-vous en 2025 et a bloqué la date du 20 septembre pour empêcher que le monstre vorace Cigéo nous exproprie aujourd’hui et confisque notre avenir.
La lutte d’hier à demain vous invite ainsi à une grande manif contre la poubelle nucléaire !
Parce qu’à Bure, c’est aujourd’hui que tout se joue !
Retrouvons-nous le 20 septembre contre Cigéo, le nucléaire et son monde pour faire bifurquer le futur !
Plus d’infos à venir ici : https://manifbure.fr/

 CIGEO : actualisation des coûts ? La belle farce ! 18.05.25
L’Andra vient de communiquer sur une "actualisation" du coût du projet Cigéo : 37,5 milliards €. Un non évènement, car l’Andra annonçait déjà la somme de 35,9 milliards € fin des années 2010 (1). Une pure opération de communication donc, qui masque le vrai prix du projet industriel le plus hasardeux du siècle ?
La Coordination Stop CIGEO/BURE dénonce le chiffre annoncé par l’Andra. "Politiquement" correct et assurément loin de la réalité qui attend les générations à venir, il doit impérativement alerter la sphère décisionnelle politique au lieu de la rassurer. Une commission d’enquête indépendante ne s’imposerait-elle pas ? Avant de poursuivre sur le délirant renouveau d’un programme électronucléaire dont les déchets ne sont pas pris en compte ?
Cigéo : "vous m’en mettrez pour 25 milliards"
En 2016, la ministre de l’Ecologie et de l’Energie, Ségolène Royal fixait arbitrairement son évaluation à 25 milliards d’euros. L’Andra déclarait alors qu’elle allait faire des efforts pour optimiser et travailler dans la fourchette imposée. Et que la sûreté n’en pâtirait pas, ce dont nous doutions fortement.
Ce chiffre était une côte "diplomatique" taillée entre le coût alors revu à la baisse de l’Andra à 32,8 M€ et celui proposé par les producteurs de déchets radioactifs (EDF, Areva et le CEA) de 20 M€.
Qui aura le dernier mot si ce n’est le politique ?
Sur quels critères le coût définitif sera-t-il fixé ? Sachant par ailleurs que le mot clé 2025 est "serrons-nous la ceinture" et économies à tous les étages ?
L’Andra annonce que "l’estimation du coût de Cigéo est un travail itératif réalisé par l’Andra tout au long de l’avancement du projet. L’arrêté du coût qui sera fixé par le ministre chargé de l’Industrie et de l’Énergie en fin d’année 2025 servira de référence pour la poursuite du projet jusqu’à sa prochaine évaluation."
Et toujours des questions, qui coûtent cher :
 Si le coût global a été "optimisé" de 3,8 milliards par rapport à 2016, on attend la fin de l’instruction du dossier DAC (autorisation de création). D’ores et déjà, de nombreuses incertitudes pèsent sur la conception globale de Cigéo, sa faisabilité, sur l’inventaire des déchets concernés, sur l’impact de l’allongement de certaines galeries et des alvéoles, sur la sûreté post-fermeture, sur la production d’hydrogène explosif, sur les opérations de jouvence, etc. Le prix annoncé table sur un projet idéalisé, quid de l’impact de toutes ces inconnues ?
 Dans son dossier de presse (2), l’Andra présente les coûts correspondant au stockage des déchets bitumés en l’état. Que comportent ces coûts, on aimerait avoir le détail.
A savoir qu’un 1/4 des déchets MVAL, sortis pour le moment de la demande d’autorisation de création de Cigéo à cause de leur inflammabilité, restent un problème. Le programme Babylone (3) en cours sur ce sujet ne rendrait ses conclusions qu’en 2027 au lieu de 2025, ce que déplore la CNE (Commission nationale d’évaluation) fin 2024.
 Impacts réels du changement climatique : quel organisme au monde peut-il aujourd’hui s’engager sur un projet industriel d’un siècle et demi ? Raréfaction de la ressource en eau, changement des courants océaniques, aléas climatiques majeurs ne sont pas quantifiables, face à l’inconnu qui s’annonce. Et qui peut prédire aujourd’hui la disponibilité et le prix des énormes volumes de matériaux nécessaires à la construction de Cigéo ?
 Enfin, une sérieuse inconnue demeure : quel coût d’un accident de chantier, d’une explosion dans un alvéole, ou autre scénario catastrophe encore non imaginé. L’accident survenu dans le centre d’enfouissement de déchets nucléaires militaires du WIPP (USA) en 2014 s’est soldé par une facture de plus de 2 milliards d’euros, au bout de 15 ans de fonctionnement. La réversibilité, promise mais impossible à mettre en oeuvre, n’a pas fonctionné, les autres colis stockés et susceptibles d’exploser sont restés dans leurs galeries.
Le coût de la récupérabilité d’un colis accidenté dans Cigéo ? Inestimable et pas vraiment prévu !
Encore un fois, les générations futures ne nous diront pas merci. Et une chose est certaine, le prix à payer sera sans doute revu à la hausse, à charge pour elles de payer pour nos errements actuels.
1 / L’Andra donne une fourchette « entre 26,1 et 37,5 milliards d’euros » qui n’a pas beaucoup évolué finalement. Pour rappel :
en 2003 : entre 13,5 et 16,5 milliards d’euros.
en 2009 : 35,9 milliards d’euros
en 2014, la Cour des comptes avance le chiffre de 28 milliards d’euros (hors fiscalité et assurance, qui font bondir le coût à 41 milliards d’euros)
en 2014, l’Andra l’estime à 34,4 ou 34,5 milliards d’euros
en 2016, EDF, AREVA et le CEA l’estiment à 20 milliards d’euros.
2 / https://www.andra.fr/cigeo-remise-du-rapport-actualise-sur-le-cout-du-projet-letat
3 / PROGRAMME BABYLONE : Pour répondre aux demandes exprimées par l’Autorité de sûreté nucléaire et l’Autorité de sûreté nucléaire de défense, l’Andra, le CEA, EDF et Orano ont lancé en octobre 2020 un programme de R&D quadripartite d’une durée initialement prévue de 5ans. L’objectif de ce programme, nommé Babylone, qui reprend l’ensemble des recommandations de la revue internationale conduite en 2018 et 2019 sur la suggestion de la Commission, est d’apporter les éléments de connaissance et de démonstration nécessaires au stockage des colis de déchets bitumés dans Cigéo, si possible en l’état, avec une conception des alvéoles destinés aux déchets bitumés la plus standard possible.
https://www.cne2.fr/wp-content/uploads/2024/11/Rapport-18-version-finale_web.pdf

 Week end antirépression à Bure les 22-23 mars 2025
Dans la lutte contre le cimetière nucléaire à Bure, les formes de répression évoluent au fur et à mesure des contextes. Nucléaire et autoritarisme sont nécessairement liés. Par exemple, l’Andra finance la présence permanente d’un escadron de gendarmes mobiles, pour qui sera construit un cantonnement à 10 millions d’euros d’ici 2027. Face à un Etat qui se procure perpétuellement de nouvelles lois et armes pour réprimer les luttes sociales, écologiques et les dominé.es, ces 2 jours sont créés dans le but de s’outiller pour s’organiser mieux, se former, faire de la transmission face à la répression dans sa diversité : surveillance, procès, procédure, fichage, violences policières, garde à vue, perquisition, etc. On découpera en une multitude d’ateliers / discussions de 2 heures.
https://bureburebure.info/events/event/week-end-antirepression-a-bure-les-22-23-mars/

 Projet Cigéo : trous dans la raquette et grosses inquiétudes 8.08.24
www.burestop.eu
Marteler l’idée que concentrer une masse phénoménale de radioactivité bien au chaud sous cinq villages serait faisable, en toute sécurité et sans problème a assez duré. Cigéo n’est en aucun cas la solution à l’impasse déchets nucléaires.
Les collectifs d’opposition à ce projet industriel sans précédent le dénoncent depuis près de 30 ans, un nouvel avis vient de conforter leur position.
Andra : la médaille d’or des expos estivales mensongères !
L’Andra a fait très fort, une fois de plus côté communication avec son exposition intitulée "Dessus, dessous" ("un avant-goût de Cigéo"). Elle tente de faire du projet industriel européen le plus long, le plus risqué et le plus coûteux du siècle, une simple affaire de briques à assembler,style Lego aux couleurs pastel. De même, son parcours "ça fourmille dans la prairie" ne manque pas de piquant, au regard de la destruction inéluctable de centaines d’hectares de prairies, de champs, de forêts et de biodiversité associée, si le chantier pour la mégapoubelle atomique obtient le feu vert.
La réalité est toute autre. Après le laboratoire, vive les essais in situ de la phase pilote et pour les Haute-activité à vie longue, on verra en 2080 ! Son dossier de demande de création de Cigéo (DAC), en cours d’instruction actuellement, pêche par un coupable excès d’optimisme. Elle reporte nombre d’incertitudes à résoudre à plus tard, quand le territoire sera tellement bouleversé qu’on ne pourra plus faire machine arrière. Des voix s’élèvent, et pas des moindres, pour démonter une fable dangereuse, au service exclusif de la fuite en avant de l’enfouissement et de la filière électronucléaire qui veut encore se relancer.
Cigéo et ses zones d’ombre : l’Autorité environnementale réitère de sérieux doutes
L’autorité environnementale (Ae) a actualisé son avis sur le projet Cigéo, le 27 juin 2024. Le premier, effectué en 2021 dans le cadre de la demande d’utilité publique (DUP) relevait des points obscurs qui ne sont pas éclaircis 3 ans plus tard, au stade du dossier de la DAC et qui rejoignent les préoccupations des collectifs locaux et de nombreux habitant.e.s. Impossible projection d’un tel chantier dans l’avenir, report du poids financier et technologique de la gestion de ces déchets aux générations futures, dossier transmission de la mémoire en berne, ou encore manque d’études sur des alternatives à l’enfouissement : l’Ae livre de lourdes inquiétudes.
Un territoire qui serait lourdement impacté...
Début 2021, l’Autorité environnementale recommandait "de limiter la démographie autour de Bure". En cause, le risque d’exposition à la radioactivité de la population à court et à long terme (transports de déchets, rejets atmosphériques du stockage, etc.). L’Ae attire l’attention sur le chantier qui pourrait durer un siècle et demi. Elle met en balance le bénéfice-risque qui aurait dû être exposé dès l’arrivée du projet Cigéo sur le territoire. Ce chantier, uniquement présenté au territoire comme facteur de développement local et « chance à saisir » serait porteur d’incidences directes sur la population. Selon elle, les risques chimiques (émissions de polluants dans l’atmosphère) et les incidences sanitaires sont réels : « (..) le niveau de risque acceptable doit être mis en débat avec les habitants concernés. Ces derniers restent les seuls capables d’expliciter quel taux de mortalité supplémentaire ils acceptent au regard des bénéfices de la construction de Cigéo (...) ». 
... et le maintien de la population locale dans l’ignorance des véritables enjeux
L’Ae reste interrogative " sur les conséquences environnementales de la prise en compte de considérations d’équilibre des produits fiscaux entre départements pour un projet d’ampleur nationale de durée plurimillénaire ". Elle a tout compris. Le laboratoire de recherches géologiques imposé à Bure est avant tout une histoire de "gros sous" et de vision de développement local à très court terme. L’Andra a noyauté toutes les collectivités territoriales via les subsides de l’industrie électronucléaire pour mettre sous dépendance totale Meuse et Haute-Marne, et elle pratique une politique de désinformation massive. Une politique de poupées russes, avec au coeur le projet de lancement d’un second programme nucléaire avec 14 nouveaux EPR, qui produiraient toujours plus de déchets ingérables, ce que refusent de nombreux citoyen.n.e.s, soucieux d’un legs qui s’avère terrifiant pour l’avenir.

> Voir notre bulletin d’informations INFOBURE AOUT 2024.

> DATES à retenir : 16-17-18 août 2024 à Saint Amand-sur-Ornain > 4e FESTIVAL LES BURE’LESQUES : conférences, films & documentaires, spectacles, concerts, etc. ouvert à toutes les générations, Entrée à prix libre.

 Sûreté nucléaire : une inquiétante "affaire de famille", 
 sur fond de conflit d’intérêt ? 28.05.24
COMMUNIQUE COORDINATION STOP CIGEO/BURE - mardi 28 mai 2024
Sûreté nucléaire : une inquiétante "affaire de famille", 

sur fond de conflit d’intérêt ?
Selon un récent communiqué, Pierre-Marie Abadie, directeur général de l’ANDRA, pourrait prendre (d’abord) la tête de l’actuelle Autorité de sûreté nucléaire (ASN)(1-2), finaliser la désastreuse fusion ASN/IRSN, puis en prendre la direction.
Un mauvais jeu de chaises musicales
Macron, à la tête de l’Etat claironne le renouvellement plein pot du parc électro-nucléaire (3) ? Il n’y a plus qu’à faire, sans débat sociétal de fond, sans projection sur un avenir énergétique différent, sans écouter aucune mise en garde sur les difficultés techniques et financières.
Macron impose la fusion des deux entités chargées d’assurer la surveillance et la sûreté des activités nucléaires ? L’éxécutif dispose, alors que ce projet a soulevé de multiples oppositions tant citoyennes que parlementaires et bien au-delà des clivages politiques habituels : pour rappel, il n’est passé à l’Assemblée qu’à une voix près (260 contre 259).
Macron propose de mettre à la tête de cette nouvelle entité le patron de l’Andra, lequel porte sans faillir et malgré nombre d’inconnues majeures le projet Cigéo à Bure ? Malgré le tollé que la manoeuvre pourrait bien soulever, cela passera-t-il comme une lettre à la poste ?
Ce "petit arrangement entre amis" n’est pas sans rappeler des copinages bien arrangeants : le précédent directeur de l’Andra en Meuse n’est-il pas devenu directeur régional adjoint de l’environnement, de l’aménagement et du logement de la DREAL Grand-Est ?
Le gouvernement s’obstine, aveugle à l’impasse industrielle et financière de la relance du nucléaire, qu’il impose de manière autoritaire, voire "totalitaire", alors que nombre de pays ont pris le virage des énergies renouvelables, de la sobriété, nécessaires à la sortie d’un capitalisme mortifère !
...et comme un parfum de conflit d’intérêt ?
Où est la neutralité attendue dans ce type de nomination et dans un contexte aussi explosif ? La tactique est grossière. Le projet Cigéo, dont la demande de création a été déposée par l’Andra début 2023, pourrait bien se voir avantagé. En effet, sans poubelle atomique souterraine pour 99,6% de la radioactivité produite, impossible de poursuivre sur la route de l’atome, et ce de l’aveu même de Bernard Doroszczuk, l’actuel président de l’ASN auditionné devant l’OPECST il y a dix jours (4).
Le mot "évacuation" géologique n’a jamais été aussi juste : cachez bien profond ces déchets qui fragilisent tout l’édifice, et au plus vite, au nom d’intérêts économiques immédiats. Les tares technologiques du projet pourraient bien être elles aussi expédiées aux oubliettes ?
On pourrait en rire si l’affaire n’était aussi grave : il en va de la garantie de la sûreté de dizaines de générations à venir (tant environnementale que financière). Et aussi de notre responsabilité collective, alors que nous sommes pris au piège d’un gouvernement en plein délire ?
La Coordination Stop Cigéo/BURE s’insurge contre ces méthodes de gouvernance d’un autre âge, indignes d’une véritable démocratie, et demande un sérieux regard parlementaire sur cette annonce. A défaut du débat citoyen qui s’impose...
POUR INFO : la brochure "Poubelle atomique, piède toxique", en 2 parties, éditée fin 2023 aborde ces thématiques.
En partie 1 : "Projet toxique" (5) raconte par exemple un joli jeu de chaises musicales, page 86, lors de l’affaire "géothermie" sous Bure".
En partie 2 : "Galerie de portraits" (6). Retrouvez quelques parcours d’élu.es, locaux ou nationaux. Ainsi, page 25, le coup de force de C. Bouillon, député, président du CA de l’Andra et... rapporteur de la loi 2015 (Cigeo). A feuilleter ci-dessous.
(1)(2) https://www.connaissancedesenergies.org/afp/pierre-marie-abadie-propose-la-tete-de-la-future-autorite-unique-de-surete-nucleaire-240527
https://www.lexpress.fr/environnement/surete-nucleaire-le-gouvernement-coche-le-nom-de-pierre-marie-abadie-YJNYNBWIMNDHLIF565B57ZJ3WE/
(3) https://www.actu-environnement.com/ae/news/nucleaire-macron-relance-EPR-39086.php4
(4) https://www.dailymotion.com/video/x8ykmmk
"Il n’est pas concevable d’avoir un programme nucléaire ambitieux sans avoir en parallèle traité le sujet du déchet et sans avoir une perspective réelle de stockage de tous les types de déchets".
BROCHURE A FEUILLETER
(5) PROJET TOXIQUE : https://www.calameo.com/read/00602246936114288f29a
(6) GALERIE DE PORTRAITS : https://www.calameo.com/read/00602246933b4894305db

 Communiqué Coordination Stop Cigéo - 6 mars 2024
Bure : face à la menace d’expropriations, on s’organise !

Nous y sommes ! Depuis début 2024, l’Andra diffusait des informations au compte-goutte et laissait entendre que le lancement de la procédure d’expropriation des terrains en surface et des tréfonds (les sous-sols en profondeur) lui manquant pour le projet Cigéo était imminent. C’est chose faite : nous venons d’apprendre, à l’instar des propriétaires (habitant-es et paysan-nes) directement concerné-es, que l’enquête parcellaire débuterait le 18 mars prochain pour s’achever le 12 avril. Même si cette procédure est légale et face aux stratégies développées par l’Andra pour passer une fois de plus en force, le groupe foncier juridique créé par des opposant-es de la Coordination Stop Cigéo se propose de partager des informations et de s’organiser collectivement.

L’enquête parcellaire : première étape d’un long parcours

L’Andra avait d’ores et déjà annoncé que la procédure d’expropriation durerait 20 mois environ, ce qui nous amène à l’horizon d’octobre 2025. L’enquête parcellaire, qui vise à identifier exactement les parcelles, leurs usages et leurs propriétaires, s’étend sur 8 communes : Gondrecourt-le-Château, Bure, Bonnet, Cirfontaines-en-Ornois, Gillaumé, Horville-en-Ornois, Mandres-en-Barrois et Saudron. Du début de la phase administrative à la fin de la phase judiciaire, ce processus sera ponctué de différentes étapes avec de nombreuses possibilités de recours : bref, il est encore temps de penser la réponse ensemble si nous nous y mettons dès maintenant !

Le droit est un outil au service de la lutte : utilisons-le pour faire front

La déclaration d’utilité publique de Cigéo permet de mener de front la procédure d’expropriation et les aménagements préalables au projet Cigéo. Sans attendre de savoir si elle obtiendra un jour le feu vert pour enfouir ici les déchets radioactifs, l’Andra va s’obstiner dès ces prochaines semaines à rendre le territoire toujours plus compatible avec le projet. Sa maîtrise du foncier nous déposséderait un peu plus de notre territoire. Et son accaparement des profondeurs de nos terres pour les empoisonner symbolise l’essence même de Cigéo : plus que jamais, il nous faut organiser la riposte.

De l’enquête parcellaire à l’expulsion, le processus est long et complexe. Mais il semble que l’Andra s’appuie sur un préfet zélé qui accélère autant que possible les procédures.

Recevoir en recommandé un dossier d’enquête parcellaire en vue d’une expropriation peut être particulièrement déstabilisant, voire traumatisant comme nous le confient déjà des habitant-es. Pour mieux saisir la procédure et ses enjeux, un guide a été réalisé par le groupe juridique des opposant-es à Cigéo : il détaille les étapes de l’expropriation et présente les différents recours possibles.

Résistons : la bataille du foncier commence !

Contrer l’avancée de l’Andra est possible si nous construisons le rapport de force ensemble et sans attendre. Plus largement, saisissons-nous de ce processus pour rappeler que Cigéo, c’est toujours non. Rappelons que les récentes années de promesses et d’illusions de développement masquent un tout autre dessein : stériliser nos atouts naturels et faire du territoire convoité un sinistre désert dédié à la seule filière nucléaire.

Les propriétaires des parcelles convoitées par l’Andra ne doivent pas être les seul-es à se sentir concerné-es par cette procédure : cette bataille est aussi celle de tout-e opposant-e à l’enfouissement des déchets nucléaires.

A cette fin, le groupe foncier juridique des opposant-es invite à une réunion d’information et de mobilisation le 20 mars à 20h à la salle des fêtes de Mandres-en-Barrois. Mettons toutes nos forces dans une bataille collective contre les expropriations !

Solidarité et résistances !

Contacts du groupe foncier juridique des opposant-es :
Mail : gt-foncier@riseup.net

Par Rédaction Yonne Lautre

Publié le lundi 22 septembre 2025

Mis à jour le lundi 22 septembre 2025