Rubriques > Pour la démocratie, les droits, la justice sociale, la solidarité > Économie > Dette(s) >

Agir contre la dette dans le monde : Annuler la dette des pays du Sud, une solution à la crise climatique ?

9 septembre 2016 En quoi la répudiation des dettes par le Costa Rica devrait inspirer d’autres pays

En janvier 1917, le gouvernement du Costa Rica, sous la présidence d’Alfredo Gonzalez, est renversé par le secrétaire d’État de la Guerre, Federico Tinoco, qui fait procéder à de nouvelles élections et établit une nouvelle Constitution en juin 1917. Le putsch de Tinoco est soutenu par l’oligarchie qui rejetait la politique suivie par le gouvernement antérieur. Et pour cause, celui-ci avait décidé d’imposer une taxe sur la propriété et un impôt progressif sur les revenus |1|. Tinoco reçoit également le soutien du patron de la tristement célèbre transnationale nord-américaine, la United Fruit Company (devenue à partir de 1989, Chiquita Brands International), connue pour avoir contribué à renverser plusieurs gouvernements latino américains afin de maximiser ses profits |2|.
http://www.cadtm.org/En-quoi-la-repudiation-des-dettes


31 mars 2015 Le Forum parlementaire mondial contre « le système dette »

Le 27 mars s’est tenu le Forum Parlementaire Mondial (FPM) à Tunis. Cet événement ouvert à tous les parlementaires qui partagent la charte de Porto-Alegre, et aux participants au FSM a démarré ses activités avec une session sur le thème « Contrer ensemble la dette Dette Dette multilatérale : Dette qui est due à la Banque mondiale, au FMI, aux banques de développement régionales comme la Banque Africaine de Développement, et à d’autres institutions multilatérales comme le Fonds Européen de Développement.
Dette privée : Emprunts contractés par des emprunteurs privés quel que soit le prêteur.
Dette publique : Ensemble des emprunts contractés par des emprunteurs publics. , instrument de domination des peuples »

http://cadtm.org/Le-Forum-parlementaire-mondial


3 février 2015 Les investisseurs financiers lorgnent sur la dette des pays d’Afrique

Côte d’Ivoire, Éthiopie, Rwanda, Sénégal... La dette des pays les plus pauvres attirent aujourd’hui les fonds d’investissement du Nord, à la recherche de rendements plus intéressants qu’en Europe. Mais certains titres de dette vendus sur les marchés financiers internationaux par les pays africains « sont liés à des contrats dont les clauses peuvent constituer de véritables bombes à retardement », alerte Eric Toussaint, porte-parole du Comité pour l’annulation de la dette du tiers-monde (CADTM). Le risque : une nouvelle grande crise de la dette, comme celle de 1982, qui a conduit les pays d’Afrique à s’enfermer dans la spirale infernale des plans d’ajustement structurels imposés par le FMI. Décryptage.

http://www.bastamag.net/Afrique-la-chute-du-prix-des


26 octobre 2014 Argentine : "La dette publique a pris la vie de centaines de milliers d’enfants en 30 ans"

Avec la participation des organisations qui composent l’Assemblée pour la suspension du paiement et pour l’audit de la dette en défense du patrimoine national et des biens communs - dont fait partie, entre autres, la Centrale des Travailleurs Argentins (CTA) -, le député Victor De Gennaro a ouvert l’Audience publique sur la dette argentine convoquée par le bloc parlementaire Unidad Popular (UP - Unité populaire) au Congrès national et organisée par l’Assemblée dans le cadre de la visite d’Éric Toussaint en Argentine.

http://cadtm.org/Argentine-La-dette-publique-a-pris


3 avril 2014 Dette publique : L’Afrique qui en a marre !

Réclamer le dédommagement des peuples victimes de la traite négrière et du travail forcé imposé par les colons ; refuser de payer les dettes publiques illégitimes et odieuses ; exiger l’annulation des politiques d’austérité imposées par les Institutions financières internationales (IFI) ; synchroniser les luttes pour le bien-être et l’émancipation des peuples.

http://cadtm.org/Dette-publique-L-Afrique-qui-en-a

Pour une Afrique libérée de la dette

Communiqué de presse

25 mars par CADTM Afrique

http://cadtm.org/Pour-une-Afrique-liberee-de-la


20 février 2014 La Banque européenne d’investissement (BEI) acteur incontournable du système dette en Afrique du Nord

Comme l’a souligné Fathi Chamkhi (porte parole de RAID-ATTAC-CADTM Tunisie) lors du 12ème Séminaire international sur la dette et les droits humains organisé en novembre dernier par le CADTM |1|, la situation économique en Tunisie, et de la dette en particulier, est actuellement pire que sous le régime Ben Ali. Depuis 2011, l’argent afflue vers l’Afrique du Nord, principalement l’Egypte et la Tunisie. Cet argent vers ces deux pays arrive sous forme de prêts du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale mais aussi de la Banque Européenne d’Investissement (BEI).

http://cadtm.org/La-Banque-europeenne-d


12 janvier 2014 Sékou Diarra : « L’audit citoyen de la dette malienne doit réunir tous les acteurs qui luttent contre l’endettement illégitime »

Novembre 2013 : au moment où se déroulent les élections législatives au Mali |1|, nous avons interviewé Sekou Diarra, président de la CAD Mali (la Coalition des Alternatives africaines « Dette et Développement » - membre du réseau CADTM) à l’occasion de son séjour en Europe pour participer aux activités internationales du CADTM sur la dette tunisienne et égyptienne |2|. L’occasion de l’interroger sur la situation actuelle de son pays près d’un an après l’intervention militaire de la France, les résultats de l’élection présidentielle mais aussi sur l’audit citoyen de la dette malienne en cours de réalisation.

Propos recueillis par Renaud Vivien (CADTM Belgique)

http://cadtm.org/Sekou-Diarra-L-audit-citoyen-de-la


6 décembre 2013 Agir contre la dette dans le monde : David Graeber parle de Strike the Debt et Detroit

CADTM : Vous êtes impliqué dans les mouvements “Occupy Wall Street” et “Strike the Debt”. Pouvez-vous nous expliquer ce qui se passe actuellement aux États-Unis autour des actions concernant les dettes immobilières, les dettes des étudiants et les dettes municipales notamment à Detroit ?

David Graeber : Eh bien nous sommes dans cette situation bizarre où il y a une crise de la dette à tous les niveaux mais personne n’a l’air de savoir ce qu’il faut faire. Nous avons créée le mouvement “Strike the Debt” dans la foulée du movement Occupy et la première année nous nous sommes demandé comment initier de la désobéissance civile face au capital financier.

http://cadtm.org/David-Graeber-parle-de-Strike-the


25 novembre 2013 L’Audit citoyen de la dette au Brésil (Auditoria Cidadã da Dívida) : une source d’inspiration

María Lucia Fattorelli, coordinatrice nationale de l’organisation brésilienne Auditoria Cidadã da Dívida (Audit Citoyen de la dette), travaille depuis plusieurs années au côté d’une excellente équipe de femmes et d’hommes à la sensibilisation et à la conscientisation de la population brésilienne ainsi que des autorités administratives, judiciaires et des organismes de contrôle. Ils/elles sont parvenu-e-s à étendre leur rayon d’action à de nombreuses régions du pays, dans lesquelles des groupes d’audit citoyen avancent dans la recherche et l’analyse des budgets et des dettes de leur localité. L’organisation dispose maintenant à la fois d’un grand réseau national couvrant une ample zone géographique et d’un fort potentiel de participation citoyenne.

http://cadtm.org/L-Audit-citoyen-de-la-dette-au,9656


4 juin 2013 Les leçons de l’Équateur pour l’annulation de la dette illégitime

Il est tout à fait intéressant de voir en quoi l’expérience qui s’est déroulée en Équateur peut être utile dans le processus en cours en Tunisie et dans de nombreux autres pays |1|. C’est particulièrement intéressant pour les mouvements, les organisations politiques qui veulent s’emparer de la question de la dette. Ce qui est en jeu, c’est de réduire radicalement le poids de la dette et ainsi de donner une chance à la Tunisie d’avoir les moyens d’améliorer de manière significative les conditions de vie de la population, d’améliorer les infrastructures, d’améliorer les possibilités sociales et économiques du pays, de préserver la nature. Cela pourrait maintenant se faire dans le cadre d’une reconquête de la souveraineté et de la dignité du pays et de son peuple suite à la révolution qui a eu lieu en décembre 2010-janvier 2011.

http://cadtm.org/Les-lecons-de-l-Equateur-pour-l


9 avril 2013 Agir contre la dette dans le monde « Strike debt » : un plan de sauvetage du peuple par le peuple

Par Agnès Rousseaux (9 avril 2013)

Trois ménages sur quatre sont endettés aux États-Unis. Si l’État fédéral est venu en aide aux financiers de Wall Street au bord de la faillite, il n’a pas porté secours aux familles plombées par des frais de santé, un prêt étudiant ou un emprunt immobilier. Le mouvement « Strike debt » a imaginé une solution : retourner les pratiques bancaires aux bénéfices des personnes endettées, en rachetant leurs créances dépréciées pour tout simplement les annuler. Explications.

http://www.bastamag.net/article2804.html


3 avril 2013 FSM Tunis La dette, point nodal des débats du Forum

Alors que, d’un côté de la Méditerranée comme de l’autre, on est soumis au chantage à l’austérité, la question révèle l’existence de convergences d’intérêts des peuples.

Tunis, envoyé spécial.

S’il est une thématique qui remplit les ateliers du Forum social mondial sur le campus de l’université El Manar de Tunis, depuis le 26 mars, c’est bien celle de la dette. Pour écouter les intervenants, mieux vaut arriver en avance  : les salles sont combles, les débats passionnés.

http://cadtm.org/La-dette-point-nodal-des-debats-du


24 janvier 2013 Face à la dette, les femmes du CADTM Afrique affinent leurs stratégies

Parcourant des milliers de kilomètres, bravant les difficultés liées aux transports et laissant derrière elles obligations et responsabilités, des femmes de pas moins de 11 pays africains répondirent unanimement « présentes ! » au rendez-vous que leur avait fixé le CADTM Afrique à Cotonou en cette fin d’année 2012. Convergeant d’Afrique du Nord (Tunisie), du Centre (RDC, République démocratique du Congo) et de l’Ouest (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal, Togo), pas moins de quarante militantes d’âges, de cultures, de tempéraments et d’expériences aussi divers que variés participèrent activement au Séminaire de formation des femmes du réseau sur la dette et l’audit impulsé par le CADTM Afrique et accueilli par le CADD (Cercle d’Autopromotion pour le Développement Durable) Bénin.

http://cadtm.org/Face-a-la-dette-les-femmes-du


13 février 2011 Annulons la dette Brèves Microfinance, surendettement et suicides de femmes, par Nicolas Sersiron

La crise actuelle du microcrédit dans l’Inde et les suicides de femmes, sont l’aboutissement du surendettement mis en place par le grand capital pour maintenir dans l’asservissement gouvernements et populations du tiers monde depuis 50 ans. Un outil essentiel de la conquête. Après le retrait des armées d’occupation et les indépendances proclamées, la question était : comment assurer la continuité de l’extractivisme des ressources naturelles qui avait fait la fortune des pays européens mais surtout de leurs capitalistes depuis 5 siècles ?

http://www.cadtm.org/Microfinance-surendettement-et


14 mai 2010 Annulons la dette Brèves Des jeunes contre la dette du tiers monde

Vidéo de jeunes belges pour l’annulation de la dette

http://www.cadtm.org/Des-jeunes-contre-la-dette-du


22 mars 2010 Annulons la dette Brèves La dette, une construction politique par Gilbert Rodrigue

L’aggravation des déficits publics est présentée par nos économistes libéraux comme la conséquence directe et quasi exclusive d’un excès de la dépense publique en rapport avec le niveau de la croissance : trop de fonctionnaires, trop de dépenses de santé, trop de pensions et de retraites, trop de dépenses des collectivités locales, trop d’état …

http://socio13.wordpress.com/2010/03/02/la-dette-une-construction-politique-par-gilbert-rodrigue/


10 septembre 2009 Annulons la dette Brèves Sortir du cycle infernal du surendettement

Par Agnès Rousseaux (8 septembre 2009)

Subprimes, produits toxiques… La crise financière a fait oublier une crise plus ancienne : celle du surendettement des pays dits « en développement ». Un surendettement - et ses créances pourries - contracté par des dictatures ou imposé par des institutions néo-libérales qui a engendré chômage, misère, abandon des politiques sociales et éducatives ou problèmes écologiques. L’Equateur, gouverné par la gauche depuis trois ans, a décidé unilatéralement d’annuler une partie de cette dette jugée « illégitime » et « odieuse ». Explications.

http://bastamag.net/spip.php?article638


8 juillet 2009 Annulons la dette Brèves ’’Un ordre où les Etats pauvres financent les déficits des riches ne peut être que précaire’’

Spécialiste de la dette, l’économiste péruvien Oscar Ugarteche s’inquiète des effets d’une crise née au Nord mais qui se propage au Sud et à l’Est. L’opportunité de changer de modèle ?

Il fait partie de ces rares spécialistes de la finance qui n’ont pas vendu leur âme pour quelques stock-options. Depuis plus de trente ans, le Péruvien Oscar Ugarteche observe les flux et reflux des richesses du monde avec l’oeil de l’analyste critique et le coeur d’un homme épris de justice sociale. Face A, le chercheur de l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM), où il coordonne l’Observatoire économique latino-américain, est l’auteur de nombreux ouvrages sur la dette et la globalisation. Face B, M. Ugarteche préside l’Agence latino-américaine d’information (ALAI), membre du Conseil international du Forum social mondial, et milite de longue date pour le respect des minorités sexuelles au Pérou. Le Courrier a voulu connaître son avis sur le krach du système financier néolibéral et la crise économique planétaire qui s’en est suivie. Son constat est ravageur pour les actuels dirigeants économiques et politiques mais non dénué d’espoir.

http://www.infosdelaplanete.org/5437/un-ordre-ou-les-etats-pauvres-financent-les-deficits-des-riches-ne-peut-etre-que-precaire.html


20 juin 2009 Annulons la dette Brèves Michael Hudson : il faut annuler les dettes et non pas renflouer les créanciers

Les Etats ont engagé des milliards pour soutenir les établissements financiers, à concurrence de la dévalorisation des créances qu’ils ont en portefeuille. Mise en oeuvre dans l’urgence afin de préserver la fonction monétaire et le système du crédit, qui sont portés par les établissements privés, cette politique a pour résultat de renflouer non seulement les banques, mais aussi leurs actionnaires et leurs créanciers, en subventionnant artificiellement un papier surévalué, confondant ainsi le véhicule avec son chargement. A l’autre bout de la chaîne, les emprunteurs sont condamnés à rembourser des montants largement supérieurs à la valeur des biens acquis. Personne ne remet en cause cette mécanique adoptée au nom de la sacro-sainteté des contrats. Elle aboutit pourtant à minimiser les pertes des créanciers tout en maximisant celle des emprunteurs, qui ne bénéficient eux d’aucune remise de peine, sauf à se déclarer en faillite, perdant ainsi leur logement et se voyant du même coup interdire l’accès au crédit durant cinq ans.

http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2766


2 avril 2007 Annulons la dette Brèves Evasion fiscale et pauvreté

Vient de sortir de presse un nouveau numéro de la revue « Alternatives Sud »

Evasion fiscale et pauvreté

Points de vue du Sud

Editions Syllepse - Centre Tricontinental
vol. XIV (2007), n° 1

Estimées à quelque 255 milliards de dollars, les pertes annuelles dues à l’évasion fiscale à l’échelle mondiale poursuivent leur progression contre toute logique éthique et sociale. Elles sont le reflet tant de l’ampleur du phénomène des paradis fiscaux (secret bancaire, taxation faible ou nulle, tolérance à l’opacité, sociétés-écrans...) que de la sophistication des stratégies, licites et illicites, des grosses fortunes et des grandes entreprises pour échapper à l’impôt et aux mécanismes nationaux de redistribution. L’industrie de la fraude fiscale et de la consultance financière et juridique privée abuse et se joue de la technicité des mécanismes et des instruments de la fuite des capitaux. En dépit des immenses besoins sociaux, de l’accroissement des inégalités et du défi de la lutte contre la pauvreté, les Etats, du Sud en particulier, ont intégré l’existence des centres offshore - ces « bas-fonds de la finance internationale » - et internalisé la nécessité de protéger de l’imposition tant les multinationales que certaines élites nationales rompues aux détournements de fonds. La concurrence fiscale que ces pays se livrent pour « attirer les investissements » est devenue à la fois le principal accélérateur de la mondialisation de l’économie néolibérale et l’origine de la crise majeure du financement public. Les alternatives sont à élaborer au niveau mondial. Elles passent par la remise en cause des paradis fiscaux, l’harmonisation des systèmes de taxation nationaux et l’établissement d’un cadre international de réglementation et de coopération entre autorités fiscales.

Sommaire, résumés et liste des numéros parus sur www.cetri.be

A paraître en juin 2007 : Explosion urbaine et mondialisation

Points de vue du Sud

Pour commander un exemplaire ou prendre un abonnement, cliquez sur www.cetri.be

ou s’adresser à : vente-abonnement cetri.be

Tél : 32/(0)10/48.95.60, Fax : 32/(0)10/48.95.69

Prix au numéro (port compris) : 13 EUR. Abonnement un an (4 n °) : 50 EUR

Belgique : CCP 000-1306002-91 du Centre Tricontinental - Louvain-la-Neuve
Autres pays : Virement au compte : IBAN = BE23 0001 3060 0291, BIC = BPOTBEB1

AUSSI DISPONIBLE AU CETRI :

Autonomies multiculturelles en Amérique latine et ailleurs
sous la direction de Leo Gabriel-Latautonomy, en collaboration avec le CETRI. L’Harmattan - 2007. (28,30 €)

A quelles conditions politiques, culturelles, économiques et sociales, le développement de processus d’autonomie en Amérique latine s’inscrit-il dans un projet de société démocratique, multiculturelle et durable ? Portées par les mouvements indigènes face aux Etats et aux acteurs dominants de la mondialisation néolibérale, ces autonomies - en tant que revendications, situations de fait ou réalités légalisées - pourraient contenir, dans toute leur pluralité, une valeur de référence pour d’autres contextes. Fruit d’une recherche de terrain menée de concert par une quinzaine de centres d’études latino-américains et européens dans six pays d’Amérique latine - Mexique, Nicaragua, Panama, Brésil, Equateur, Bolivie - et deux régions d’Espagne et du Caucase - Catalogne et Tchétchénie, cet ouvrage part du cœur des réalités locales et des perceptions des acteurs concernés, pour monter en généralité et interroger les conditions d’une réconciliation des principes d’égalité et de diversité au sein des Etats nationaux et de l’économie mondialisée. Le triple enjeu du développement durable, du multiculturalisme et de la souveraineté est au cœur de la démarche.


28 décembre 2006 Annulons la dette Brèves Menons l’enquête sur la dette !

Menons l’enquête sur la dette ! Manuel pour les audits de la dette du Tiers Monde
Ouvrage collectif

Co-édition CETIM et CADTM, 96 pages.
2006

ISBN 2-88053-049-0

Prix : 8 CHF | 5 €

Imprimer ou télécharger cette publication...

Si la dette des pays du Tiers Monde constitue un « sacré » pactole pour ses créanciers, elle pèse comme une chape de plomb sur les peuples du Tiers Monde. Mais la dette, cʼest aussi une histoire... des histoires, très compliquées, enchevêtrées, pas toujours claires, bien souvent peu recommandables...

Quʼest devenu lʼargent de tel emprunt ? A quelles conditions a-t-il été conclu ? Quelle part a été détournée ? Quels crimes ont été commis grâce à lui ? Etc. Un audit de la dette sert à répondre à ces questions et à bien dʼautres. Il permet de clarifier le passé, de démêler son écheveau, fil par fil, jusquʼà reconstruire la pelote des enchaînements qui ont conduit à lʼimpasse actuelle. Et il permet aussi dʼéviter que le passé ne se répète.

Ce petit guide veut servir dʼappui à de telles entreprises et dʼinstrument dʼéducation populaire destiné aux mouvements sociaux, réseaux citoyens, parlementaires, juristes, économistes et autres révolté-e-s.

Ce manuel est le résultat d’une initiative conjointe du Centre Europe - Tiers Monde (CETIM) et du Comité pour l’annulation de la dette du Tiers Monde (CADTM), avec le soutien de l’Association américaine de juristes (AAJ) et du South Centre. Il a été élaboré sur la base de deux séminaires réunissant des expert-e-s et des militant-e-s de la dette des pays du Tiers Monde.


5 octobre 2006 Annulons la dette Brèves Le Liban en route vers une dette illégitime

Le Liban en route vers une dette illégitime

Online since/Mis en ligne le 20 août 2006 [sur le site d’Attac Liban http://lubnan.attac.org/] وُضِع على الموقع في

Le Liban vient de vivre un mois de conflits meurtriers. Plus de 1 100 personnes ont trouvé la mort au cours des raids de l’armée israélienne et de ses frappes aveugles. Un tiers d’entre eux sont des enfants de moins de 12 ans. Environ un million de personnes ont fui. Les souffrances humaines qui ont été infligées sont indicibles.

L’étincelle fut la prise en otage de deux militaires israéliens par le Hezbollah, parti politique libanais chiite entretenant une importante milice au Sud Liban. Mais la riposte de Tsahal, l’armée israélienne, fut sans commune mesure. A n’en pas douter, Tsahal est ici une arme de destruction massive, avec le soutien des Etats-Unis...

Le cessez-le feu, certes précaire, qui est entré en vigueur permet de quitter la sphère restreinte du présent et de regarder un peu l’avenir. Que celui-ci soit respecté ou non, tôt ou tard, le Liban devra se reconstruire. Les dégâts sont estimés pour l’instant à 2,5 milliards de dollars, dont environ 150 ponts détruits et une marée noire causée par le déversement dans la mer de 15 000 tonnes de mazout (davantage que la catastrophe de l’Erika au large des côtes françaises en 1999) ayant déjà pollué 140 kilomètres de côtes.

Selon les chiffres de la Banque mondiale, bien avant cette guerre, le Liban croulait sous une dette extérieure colossale : 22,2 milliards de dollars fin 2004 pour 3,5 millions d’habitants. Cela représentait plus de 6 260 dollars par habitant, sans compter la dette interne qui est du même ordre de grandeur, ce qui en fait un des pays les plus endettés au monde par habitant. En 2004, le Liban a remboursé 4,4 milliards de dollars pour le service de sa dette extérieure.

Dès avant cette guerre, le Liban était dans une situation financière très difficile. Ses créanciers (au premier rang desquels l’Arabie saoudite et la France) avaient dû se réunir en novembre 2002 à Paris pour trouver une solution : à l’époque, ils avaient promis 4,3 milliards de dollars, en échange d’une modernisation du système fiscal et d’une relance des privatisations. La dette a donc permis d’imposer un renforcement des politiques néolibérales, tellement favorables aux riches Libanais, aux créanciers étrangers et à leurs grandes entreprises.

Désormais, pour se reconstruire, le Liban va encore faire appel aux capitaux étrangers. Cela implique une nouvelle augmentation de la dette et de nouvelles mesures économiques d’ajustement structurel qui la conditionnent. De ce fait, le peuple libanais va devoir payer très cher, dans les années à venir, pour les conséquences de cette guerre infligée par Israël en violation des traités internationaux régissant les relations entre Etats.

Le peuple libanais a dramatiquement payé une première fois en donnant sa vie, en perdant des proches, en subissant la destruction de ses maisons, de ses immeubles, de ses infrastructures. Il ne doit pas payer une seconde fois en se saignant aux quatre veines pour financer la reconstruction. Déjà la Palestine subit le terrorisme d’Etat d’Israël dont le coût, tant humain que financier, est énorme. Déjà l’Irak subit depuis mars 2003 une agression militaire illégitime de la part des Etats-Unis et de leurs alliés, qui dominent le pays, imposent des choix néolibéraux à son économie et l’endettent au profit de grandes entreprises multinationales originaires des pays du Nord. La Palestine, l’Irak, le Liban doivent demander des comptes à leurs agresseurs. Les mouvements sociaux doivent faire pression sur la communauté internationale pour avancer dans ce sens.

Pour le Liban, une solution possible réside en l’annulation immédiate de la dette et la création d’un fonds destiné à sa reconstruction, qui serait alimenté par des réparations versées par Israël. Une contribution des Etats-Unis, qui soutiennent et financent l’Etat israélien, doit s’y ajouter. C’est à ce moment seulement qu’il sera possible de dire que justice a été rendue au peuple libanais.

par Éric Toussaint et Damien Millet


11 septembre 2006 Annulons la dette Brèves vidéo 12 mn Tiken Ja Fakoli + Damien Millet : Prise de dette

http://cadtm.orleans.free.fr/Prise_...

Lien pour la télécharger . Excellent
NS


7 juin 2006 Annulons la dette Brèves sur le site d’Attac Pays d’Aix

Vous trouverez sur le site d’Attac Pays d’Aix

http://www.local.attac.org/13/aix/article.php3?id_article=755,

les 11
fiches rédigées à ce jour par la Commission Dette et Régulations
Financières Internationales (DRFI) regroupant la Dette, les Paradis
Fiscaux, les Taxes Internationales. Elles sont un très bon support pour
des interventions dans les comités locaux.
Elles seront publiées ultérieurement sur le site d’Attac-France

Jocelyne Ducrocq, CEL Attac Pays d’Aix

http://www.local.attac.org/13/aix


30 mai 2006 Annulons la dette Brèves L’AFRIQUE ET LA DETTE avec Nicolas Serseron ATTAC 92

ATTAC 92

Le Groupe de Proximité de Courbevoie-Colombes-La Garenne Colombes-Neuilly vous propose le vendredi 2 juin à 20h30 une conférence-débat sur le thème :

L’AFRIQUE ET LA DETTE
avec Nicolas Serseron - Membre du Conseil d’Administration du CADTM-France
(Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde)

6, rue Adam Ledoux - Coubevoie
(proche gare SNCF de Courbevoie)


23 mai 2006 Annulons la dette Brèves Samedi matin 13 mai et 20 mai, nous avons fait sa fête au Club de Paris

Bonjour,

Samedi matin 13 mai et 20 mai, nous avons fait sa fête au Club de Paris
(50 ans !) à Aix, avec une animation théâtrale de rue organisée par le
groupe dette Attac Pays d’Aix/CADTM.

Vous trouverez sur le site d’Attac Pays d’Aix, l’animation théâtrale de
rue, le texte du sketch et ses détails scéniques, les tracts sur le club
de Paris et les premières photos

http://www.local.attac.org/13/aix/article.php3?id_article=750

Bonne lecture !

Jocelyne Ducrocq, CEL Attac pays d’Aix


29 décembre 2005 > Annulons la dette Brèves L’AFRIQUE S’ENDETTE amedi 14 janvier 2006 de 14h à 18h avec Damien Millet

L’AFRIQUE S’ENDETTE

Contrairement à ce qu’essaient de faire croire les dirigeants du Nord et les IFI (FMI, Banque Mondiale, …), la dette financière de l’Afrique ne cesse de grandir. Tandis que des sommes phénoménales sont transférées vers ses créanciers, le continent s’enfonce dans la misère.

La spirale de la dette et de la pauvreté a-t-elle happé l’Afrique pour toujours ?

A l’occasion de la sortie de « L’Afrique sans dette », venez vous informer et débattre avec Damien Millet, président du Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers-Monde, et Jean Mpélé.

Quand ? Samedi 14 janvier 2006 de 14h à 18h

Où ? CNT : 33 rue des Vignoles / Paris 20°

(M° Avron ou Buzenval) … Entrée libre !

(www.cadtm.org)


19 décembre 2005 > Annulons la dette Brèves Le CADTM conteste le remboursement anticipé par le Brésil et l’Argentine d’une dette juridiquement odieuse

Communiqué de presse - 19 décembre 2005 :

Le CADTM conteste le remboursement anticipé par le Brésil et l’Argentine
d’une dette juridiquement odieuse

Coup sur coup, deux pays latino-américains, et non des moindres, viennent
d’annoncer le remboursement par anticipation de la totalité de leur dette à
l’égard du Fonds monétaire international (FMI).

Le 13 décembre, le Brésil a décidé de rembourser le montant total de 15,5
milliards de dollars qu’il devait au FMI et qui venait à échéance en 2007.
Deux jours plus tard, l’Argentine annonçait le remboursement de 9,8
milliards de dollars, ce qui permet au gouvernement de Nestor Kirchner
d’économiser environ 900 millions de dollars sur les intérêts.

Le CADTM juge essentiel de rappeler que les dettes ainsi remboursées par
ces deux pays entrent dans la catégorie des dettes odieuses. Le Brésil et
l’Argentine ont connu au cours des dernières décennies des dictatures
militaires violentes qui les ont mené au surendettement, avec l’entier
soutien du FMI. Le seul but était alors de conforter la junte au pouvoir et
d’arrimer l’économie de ces pays au modèle néolibéral dominant, avec
l’imposition de politiques néfastes pour la plupart des citoyens de ces
pays.

Les régimes ayant suivi la dictature ont bradé une grande part du
patrimoine national pour rembourser la dette odieuse ainsi contractée. Ils
ont même dû s’endetter de nouveau pour rembourser les dettes précédentes,
ce qui implique que ces nouvelles dettes sont elles aussi odieuses. De
surcroît, l’obtention de ces nouveaux prêts a été conditionnée à
l’application de mesures de libéralisation massive, de privatisation
systématique et de réduction des budgets sociaux. Ces politiques
néolibérales ont porté un grand préjudice aux populations de ces pays, leur
caractère impopulaire ayant été prouvé par le soulèvement de décembre 2001
en Argentine et l’élection de Lula à la présidence brésilienne en octobre
2002.

En droit international, si un régime illégitime ou dictatorial contracte
une dette contraire à l’intérêt des populations, le régime qui lui succède
peut la dénoncer. Elle est alors frappée de nullité et n’a pas à être
remboursée : c’est une dette personnelle des anciens dirigeants au pouvoir.

La décision de rembourser par anticipation est rendue possible par la
conjoncture économique actuelle, avec des recettes d’exportations élevées
et une croissance argentine importante liée au non-remboursement de la
dette privée entre fin 2001 et 2005. Pourtant, plus d’un tiers des
Argentins et des Brésiliens vivent sous le seuil de pauvreté, et la faim
tenaille des millions d’entre eux. Pour le CADTM, l’argent qui va être
remboursé au FMI devrait servir à la réalisation d’une politique qui tourne
le dos au néolibéralisme et donne la priorité aux droits humains
fondamentaux.

Au cours des six dernières années, les pays en développement ont remboursé
à leurs créanciers 486 milliards de dollars de plus que ce qu’ils ont reçu
en nouveaux prêts, soit l’équivalent de 5 plans Marshall. Loin d’être un
moyen d’accéder au développement, les prêts sont avant tout une source
juteuse d’enrichissement pour de riches créanciers.

Le CADTM demande donc aux dirigeants des pays du Tiers Monde de répudier
leur dette, odieuse pour une large part, et de cesser d’appliquer des
politiques d’ajustement structurel qui frappent de plein fouet les
populations pauvres. La voie sera alors ouverte pour que les peuples soient
en mesure de se réapproprier les leviers de décision quant à leur propre
avenir.

Contact : Damien Millet, président du CADTM France, france cadtm.org,

Eric Toussaint, président du CADTM Belgique,


17 décembre 2005 > Annulons la dette Brèves Le CADTM s’indigne des obstacles supplémentaires mis par le FMI à la réduction de la dette de 6 pays très pauvres

Communiqué de presse :

Le CADTM s’indigne des obstacles supplémentaires mis par le FMI à la
réduction de la dette de 6 pays très pauvres

L’été dernier, le sommet des huit pays les plus industrialisés (G8) a
décidé que les 18 pays pauvres très endettés ayant franchi les nombreuses
étapes imposées allaient bénéficier d’une annulation totale de leur dette
envers le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale et la
Banque africaine de développement.

En septembre, malgré de fortes réticences de la part de petits pays riches
comme la Belgique ou la Suisse, l’assemblée générale du FMI a entériné cet
accord pris, de façon surprenante si l’on songe aux déclarations sur la
bonne gouvernance, par le G8 en son nom.

Mais en toute discrétion, la direction du FMI cherche actuellement à
revenir sur son engagement et à en diminuer la portée. Pour cela, elle va
proposer au Conseil des gouverneurs, mercredi prochain, de rajouter des
conditionnalités supplémentaires pour les pays qui ne seront plus sous
programme du FMI au début 2006.

Or 6 pays parmi les 18 sont dans ce cas : l’Ethiopie, Madagascar, la
Mauritanie, le Rwanda, le Sénégal et le Nicaragua.

Alors que l’accord initial du G8 était présenté comme ferme et définitif,
le FMI veut soumettre ces pays à de nouvelles conditions monétaires et
fiscales, qui viennent s’ajouter à plusieurs décennies de réformes
draconiennes ayant fortement détérioré les conditions de vie des
populations.

Les pays du G8 possèdent 49,73% des droits de vote au Conseil
d’administration du FMI et aucun accord ne peut se faire contre leur avis.
Si le FMI parvient à ses fins, les pays du G8 auront renié leurs propres
engagements.

Le CADTM juge intolérable la démarche du FMI qui fait tout son possible
pour retarder la mise en place de cette décision pourtant bien modeste eu
égard au nombre de pays concernés. Outil au service des grandes puissances,
le FMI agit dans l’ombre afin de leur permettre de conserver les puissants
moyens de pression que leur confère la dette, tout en se glorifiant
d’annonces mirobolantes qui se révèlent très vite dénuées de fondement réel.

Le CADTM exige l’annulation totale et inconditionnelle de la dette de tous
les pays en développement, seule mesure capable de les libérer des diktats
des créanciers.


11 décembre 2005 > Annulons la dette Brèves FMI, dette et terrorisme

FMI, dette et terrorisme

Par Damien Millet et Eric Toussaint (*)

Force est de reconnaître que le Fonds monétaire international (FMI) est
très efficace. Malheureusement, ce n’est pas en terme de réduction de la
dette et de lutte contre la pauvreté, comme il le proclame, mais en terme
de coup d’éclat médiatique et de manipulation sémantique.

Le FMI vient d’annoncer qu’il va annuler la dette de 20 pays pauvres à son
égard au début de l’année 2006. Aux yeux d’une opinion qui a du mal à
décrypter les messages volontairement confus des grands argentiers du
monde, la démarche est habile : elle veut signifier que le problème de la
dette est en passe d’être réglé. En fait, le but cherché est double : avoir
bonne presse après les fortes turbulences dues à son rôle très discutable
dans les crises financières récentes, mais aussi tenter de désamorcer la
contestation croissante sur le thème de la dette des pays en développement.
Cependant, plusieurs éléments laissent particulièrement perplexes.

Primo, c’est exactement la quatrième fois cette année que les médias se
font l’écho de la même décision impliquant le FMI : d’abord en juin à
Londres lorsque la décision a été prise par les Ministres des Finances du
G7, puis en juillet à Gleneagles lors du G8 lui-même, ensuite en septembre
lorsque le FMI, après de fortes réticences de la part des petits pays
riches comme la Belgique ou la Suisse, a entériné l’accord du G8 le
concernant, et enfin en décembre au moment où il a dévoilé les modalités de
cette opération.

Deuzio, 18 des 20 pays concernés par l’annonce du G8 sont exactement les
pays dits " pauvres et très endettés " (PPTE) qui ont réussi à achever un
véritable parcours du combattant néolibéral, notamment une réduction
drastique de leurs budgets sociaux, des privatisations massives, une
libéralisation radicale de leur économie, pour le plus grand profit des
sociétés multinationales et des investisseurs internationaux. Mais ce sont
autant de coups très durs portés aux conditions de vie des populations
pauvres. Autrement dit, ces pays ont déjà payé très cher le droit d’être
ainsi éligibles. Afin de faire accepter ses remèdes frelatés, le docteur
FMI fait mine de prescrire des stratégies de réduction de la pauvreté. Cet
imposteur se construit un alibi (de maigres sommes saupoudrées sur de rares
projets sociaux) tout en cachant les graves effets secondaires : par
exemple, dans des pays où plus de 40 % du budget sert à rembourser la
dette, il interdit aux gouvernements de recruter et de former suffisamment
d’enseignants, d’aides-soignants, de médecins, etc., au nom de sacro-saints
principes comme la réduction de la fonction publique et l’équilibre
budgétaire. Il s’applique soigneusement à ne jamais remettre en cause de
telles postures idéologiques, ce qui est à l’opposé d’une démarche
scientifique honnête.

Tertio, le FMI a fait semblant de comprendre de travers l’accord du G8 et
il l’a interprété à son avantage. Alors que le G8 avait annoncé une
annulation de la dette des pays concernés envers le FMI dès lors qu’ils
faisaient partie de la liste des 18, le FMI y a rajouté des
conditionnalités qui lui permettent de rester un acteur central du
dispositif, de surcroît à la fois juge et partie. En effet, il va commencer
par procéder à un examen des politiques économiques des pays bénéficiaires
avant de leur accorder l’allégement de dette prévu. Il veut par là
s’assurer que depuis qu’ils figurent sur la fameuse liste, la politique
qu’ils appliquent est toujours conforme aux recettes éculées de ses experts
néolibéraux. Bien entendu, les deux pays non PPTE de la liste, le Cambodge
et le Tadjikistan, se sont déjà pliés eux aussi aux exigences du FMI.

Enfin, le FMI disserte sur le montant total de l’annulation qu’il va
supporter à terme : 4,8 milliards de dollars, qu’il va trouver simplement
en utilisant les bénéfices réalisés sur une transaction en or remontant à
1999. Pourtant, c’est bien maigre face à la dette extérieure publique de
tous les pays en développement, qui s’élève à 1 600 milliards de dollars.
De plus, le FMI pourrait faire bien davantage car il est le troisième
détenteur d’or du monde, son stock valant plus de 44 milliards de dollars
au cours du marché alors qu’il est inscrit dans ses comptes pour un montant
5 fois moindre.

En réfléchissant bien, et pour utiliser un vocabulaire très en vogue, le
FMI n’a pas usurpé l’appellation de " terroriste financier ". D’une part,
il agit comme un tireur embusqué qui dégaine des politiques et en contemple
les dégâts, du haut d’un hôtel cinq étoiles, partout où elles sont
appliquées en rafale. D’autre part, il a tout du tueur à gages forcené, qui
prend des populations entières en otage, les privant de leur souveraineté
et de leur dignité. Le plus raisonnable est sans aucun doute de le mettre
hors d’état de nuire. L’abolition du FMI et son remplacement, dans le
domaine monétaire international, par une institution multilatérale qui
agirait enfin pour le respect des droits humains fondamentaux sont des
pistes à étudier sérieusement.

(*) Damien Millet est président du CADTM France (Comité pour l’annulation
de la dette du tiers-monde, www.cadtm.org), auteur de L’Afrique sans dette,
CADTM/Syllepse, 2005 ; Eric Toussaint est président du CADTM Belgique,
auteur de La Finance contre les peuples, CADTM/Syllepse, 2004.


8 décembre 2005 > Annulons la dette Brèves Le FMI va effacer la totalité de l’ardoise des 40 pays les plus endettés

Le FMI va effacer la totalité de l’ardoise des 40 pays les plus endettés

LEMONDE.FR | 08.12.05 | 20h30 • Mis à jour le 08.12.05 | 20h42

Le Fonds monétaire international a annoncé, jeudi 8 décembre, qu’il allait annuler début 2006 la totalité de la dette des 40 pays les plus pauvres auprès de l’institution. Il deviendrait ainsi le premier des trois organismes multilatéraux à concrétiser la décision du G8 de juillet.

Parmi les 40 pays bénéficiaires, 18 avaient déjà réussi un examen de passage pour bénéficier d’une initiative d’allègement de la dette mise au point en 1996 par la Banque mondiale et le FMI, appelé initiative PPTE (pays pauvres très endettés). Vingt autres pays devraient dans les semaines à venir bénéficier de cette initiative. Parmi les pays bénéficiaires figurent le Bénin, la Bolivie, le Burkina Faso, la Zambie, l’Ouganda, l’Ethiopie, le Ghana, Madagascar, le Honduras, le Guyana, le Sénégal, le Nicaragua, le Rwanda, le Niger et le Mali.


30 novembre 2005 Le CADTM dénonce le mécanisme actuel de l’endettement, tant en France que dans les pays en développement

Le CADTM dénonce le mécanisme actuel de l’endettement, tant en France que
dans les pays en développement

Les chiffres publiés dans la presse récemment laissent penser que la dette
publique française atteint 2.000 milliards d’euros, si l’on prend en compte
les engagements de l’Etat sur les retraites dans la fonction publique.

Ce montant dépasse largement la dette extérieure publique des 165 pays dits
" en développement " (où vivent 5,5 milliards d’individus), estimée à 1.600
milliards de dollars, soit 1.350 milliards d’euros, dont le CADTM réclame
l’annulation totale et inconditionnelle. En effet, depuis plusieurs
décennies, ces pays sont pris dans la spirale d’un endettement public
croissant, qui est l’un des principaux mécanismes par lequel s’exercent les
diktats de la finance mondialisée, des entreprises multinationales, du Fonds
monétaire international (FMI), de la Banque mondiale et de l’Organisation
mondiale du commerce (OMC).

Le CADTM dénonce, tant au Nord qu’au Sud, ce mécanisme du surendettement
délibéré qui est clairement une source majeure de domination des
populations, d’appauvrissement massif, de corruption exponentielle et de
perte de souveraineté pour des dizaines de pays, le tout au profit de riches
créanciers et de dirigeants complices.

En effet, à cause de cette dette colossale, les politiques imposées dans la
plupart des pays concernés sont des politiques qui servent l’intérêt des
créanciers : réduction des budgets sociaux, libéralisation de l’économie,
privatisations des services publics, aggravation des inégalités, etc. En
Europe, on parle de "rigueur", d’ "austérité" et de "Pacte de stabilité et
de croissance". Au Sud, on parle de "Programmes d’ajustement structurel", de
sinistre mémoire.

Contrairement à ce qu’a déclaré Thierry Breton, ministre français de
l’Economie et des Finances, il n’y a pas que trois solutions envisageables,
à savoir "baisser les dépenses, augmenter la croissance et vendre des actifs
non stratégiques". Le CADTM refuse à la fois le bradage de richesses
appartenant au peuple français, une croissance profondément inégalitaire et
un Etat réduit au strict minimum alors qu’il doit être en mesure de protéger
efficacement les citoyens.

Le CADTM milite pour l’instauration d’un modèle économique basé sur la
satisfaction des besoins humains fondamentaux et le respect de
l’environnement, à l’opposé de la logique néo-libérale actuelle qui
privilégie, au Nord comme au Sud, le remboursement d’une dette qui n’a
profité en rien à de larges couches de la population. Dans ce but, le CADTM
réclame un audit complet de la dette, ainsi qu’une redistribution massive
des richesses, notamment par une taxe de type Tobin, une taxation
internationale des bénéfices des sociétés transnationales et un impôt
exceptionnel sur les grosses fortunes, qui permettrait de mettre fin à
plusieurs années de réduction de l’effort fiscal des plus riches.

Contact : Damien Millet, président du CADTM France,

france cadtm.org

Pour le CADTM France, Damien Millet

comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers-Monde

france cadtm.org

www.cadtm.org


22 novembre 2005 > Annulons la dette Brèves La Banque mondiale dans de sales draps au Tchad

La Banque mondiale dans de sales draps au Tchad

Source : http://www.cadtm.org/article.php3?id_article=1688

par Eric Toussaint , Damien Millet
17 novembre 2005

Le discours tonitruant des experts de la Banque mondiale sur la bonne gouvernance, la corruption et la réduction de la pauvreté n’est qu’une sinistre farce. En effet, au Tchad, la Banque mondiale a porté à bout de bras un projet d’oléoduc aboutissant à l’enrichissement d’un dictateur notoire qui vient de se permettre un bras d’honneur magistral. Pendant ce temps, les populations tchadiennes se saignent aux quatre veines pour rembourser une dette colossale sans profiter d’une richesse naturelle qui pourtant leur appartient. Regardons en détail cette caricature d’un modèle néolibéral imposé aux forceps par des institutions internationales au service des grandes puissances et de la finance mondiale.

Dès l’origine du projet, au milieu des années 1990, de nombreuses organisations écologistes, de défense des Droits de l’Homme et de solidarité internationale (dont le CADTM) s’étaient alarmées du soutien de la Banque mondiale à la construction du pipe-line reliant la région pétrolifère de Doba (Tchad) au terminal maritime de Kribi (Cameroun), à 1 070 kilomètres de là. Les risques écologiques, humains et financiers étaient exorbitants dès le départ : Shell et Elf ont préféré reculer. Mais le consortium final, regroupant ExxonMobil, ChevronTexaco (États-Unis) et Pétronas (Malaisie), a pu mener ce projet de 3,7 milliards de dollars à son terme grâce au puissant soutien stratégique et financier de la Banque mondiale.

Achevé en 2004, ce pipe-line a été réalisé avec le plus grand mépris pour les populations concernées. Par exemple, les indemnisations proposées initialement aux personnes vivant sur le lieu du tracé s’élevaient à 25 FCFA (3,8 centimes d’euro) par mètre carré d’arachide détruit, 5 FCFA (0,8 centime d’euro) par mètre carré de mil perdu, ou encore 3000 FCFA (4,6 euros) par pied de manguier détruit, alors que selon le député tchadien Ngarléjy Yorongar, la première production de cet arbre peut à elle seule donner 1000 mangues dont chacune peut se négocier environ 100 FCFA (15 centimes d’euro)... Il a fallu une forte mobilisation pour les revoir quelque peu à la hausse.

L’actualité est parfois cruelle : le dictateur tchadien Idriss Déby est un ancien conseiller militaire de Hissène Habré, dictateur lui aussi et arrêté au Sénégal il y a quelques jours seulement. Militaire formé en France et au pouvoir depuis décembre 1990 suite à un coup d’Etat, Déby bénéficie depuis longtemps du soutien de l’Elysée et des réseaux françafricains. Au programme : élections truquées avec bourrage des urnes ou inversion des résultats ; répression de toute forme d’opposition démocratique et de presse libre ; révision de la Constitution pour autoriser la réélection sans fin du président... Le fiasco du procès que Déby intenta à François-Xavier Verschave, auteur du livre Noir silence qui détaillait tout cela, fut retentissant.

La Banque mondiale ne pouvait pas cautionner ouvertement un tel régime. Réalisant là son investissement le plus important en Afrique noire, elle imposa à Déby de consacrer 90 % des sommes récupérées par la vente de pétrole à des projets sociaux sélectionnés avec son aval et à des investissements dans la région de Doba. Les 10 % restants devaient être réservés pour les générations futures : ils ont été déposés sur un compte bloqué à la Citibank de Londres, sous le contrôle de la Banque mondiale. Pour gérer ce compte, la Banque mondiale a avancé l’idée d’un Collège de contrôle et de surveillance des revenus pétroliers (CCSRP), composé de neuf membres. Mais cinq d’entre eux ont été nommés par Déby lui-même... Nombreux sont ceux qui affirmaient alors que les garanties avancées par la Banque mondiale n’empêcheraient pas Déby d’avoir la haute main sur le magot pétrolier. La Banque mondiale a persisté dans ce qui se confirme aujourd’hui être une lourde erreur.

Le grand gagnant de l’exploitation pétrolière tchadienne est le consortium, mais les proches du pouvoir ne sont pas à plaindre. La répartition des revenus entre l’État tchadien et le consortium pétrolier semble très défavorable à l’État qui devrait récupérer seulement 12,5 % de royalties sur la vente directe de ce pétrole... S’y ajoutent des taxes et bonus divers, qui sont versés directement au Trésor public tchadien. Le premier bonus, versé à titre d’avance, ne fut pas un modèle du genre : 7,4 millions de dollars auraient été détournés. De plus, un autre détournement de 4,5 millions de dollars aurait servi à l’achat d’hélicoptères par le fils du président. La Banque mondiale, très impliquée dans le projet, a alors somptueusement décidé de fermer les yeux pour ne pas entacher sa crédibilité.

Cela ne suffisait pas à Déby : les chiffres permettant le calcul de ce qui lui revient - enfin, à son pays - proviennent d’ExxonMobil et du consortium lui-même. Le Tchad n’a pas l’expertise ni les moyens techniques pour suivre les variations continues des prix et les rapprocher des quantités de pétrole produit. Voilà pourquoi le 7 octobre 2004, la présidence tchadienne a publié un communiqué très inhabituel intitulé " Arnaque, opacité et fraude du consortium ", dénonçant le fait que les multinationales s’accaparent cette rente pétrolière et que le Tchad ne peut contrôler l’exactitude des déclarations du consortium, fortement mises en doute.

Dernier rebondissement en date : comme cela était prévisible, le mécanisme créé par la Banque mondiale se grippe complètement. Idriss Déby est sur le point de mettre la main sur les sommes destinées aux générations futures : au moins 27 millions de dollars. Fragilisé par de fortes tensions sociales, des tentatives de renversement et des désertions dans l’armée, Déby n’envisage sans doute pas d’utiliser les sommes ainsi récupérées pour augmenter des budgets sociaux rachitiques. Le dispositif militaire et répressif du pouvoir devrait à coup sûr s’en trouver renforcé, comme le subodore toute la communauté internationale.

Moralité : la Banque mondiale fut l’élément déterminant d’un projet qui endette lourdement le Tchad, aggrave à la fois corruption et pauvreté, détériore l’environnement, se contente d’extraire une ressource naturelle sans la transformer sur place, pour le plus grand profit de sociétés transnationales qui laissent quelques miettes aux potentats locaux à condition qu’ils garantissent leur droit inviolable à la propriété privée de ressources naturelles. Au contraire, celles-ci devraient être considérées comme un patrimoine commun des populations qui vivent sur place. On retrouve donc là les ingrédients essentiels du cocktail habituel servi par la Banque mondiale en toute connaissance de cause. Un cocktail au goût amer et qui pourrait se révéler explosif.

Damien Millet est président du CADTM France (Comité pour l’annulation de la dette du tiers-monde), auteur de L’Afrique sans dette, CADTM/Syllepse, 2005 ; Eric Toussaint est président du CADTM Belgique, auteur de La Finance contre les peuples, CADTM/Syllepse, 2004.


3 novembre 2005 > Annulons la dette Brèves

Attac en Brivadois organise avec d’autres associations les 5èmes Journées Nord-Sud.Thème : supprimer la dette

Au programme :

Un marché solidaire le samedi 5 novembre de 10h à18h à brioude.

Un film, Life and Debt, le mardi8 novembre à 20h15

Un concert,babakar,PH7,les vielles valises, le samedi 12 novembre à 21h.

Une conférence-débat,les tsunamis de la dette, avec Damien Millet, le vendredi 18 novembre à 20h30 à la halle aux grains de Brioude.

Une exposition, Afrique : Terre de contrastes, du 5 au 19 novembre hall de la mairie.

à bientôt,

Roulleau Gerard
gerard.roulleau wanadoo.fr
03/11/2005


19 octobre 2005 > Annulons la dette Brèves ATTAC Pays d’Aix/CADTM Aix

Bonjour à tous,
Vous trouverez à l’adresse ci-dessous, le compte-rendu et les photos de
l’animation sur la dette des PED réalisée, lors de la fête d’Attac des
Bouches du Rhône, par le groupe dette ATTAC Pays d’Aix/CADTM Aix

FETE D’ATTAC 13 : Le problème de la dette des pays pauvres y était bien
présent
ANIMÉE PAR VICTOR NZUZI, PAYSAN MILITANT DE RDC : COMPTE-RENDU ET PHOTOS
http://www.local.attac.org/13/aix/article.php3?id_article=678

Cordialement,

Jocelyne Ducrocq
CEL
Attac Pays d’Aix : http://www.local.attac.org/13/aix/


12 octobre 2005 Le CADTM France réclame l’annulation totale de la dette du Pakistan

Le CADTM France réclame l’annulation totale de la dette du Pakistan

par CADTM France
10 octobre 2005

Le Cachemire pakistanais vient de connaître le pire tremblement de terre depuis plus d’un siècle. A l’heure actuelle, le nombre estimé de victimes dépasse 30 000. Le CADTM France tient d’abord à exprimer son entière solidarité envers les populations touchées.

Très vite, le président pakistanais Pervez Musharraf a déclaré : " Nous appelons à l’aide internationale, nous avons assez de moyens humains mais nous avons besoin d’aide financière ". Dans la foulée, plusieurs pays ont annoncé des dons, alors que la Banque mondiale a offert 20 millions de dollars et la Banque asiatique de développement 10 millions de dollars.

Ces chiffres ne doivent pas cacher que dans le même temps, pays riches et institutions multilatérales continuent cyniquement de recevoir, de la part des pouvoirs publics pakistanais, des sommes bien plus importantes en remboursement d’une dette devenue illégitime. En effet, en 2003, le Pakistan a envoyé vers ses riches créanciers environ 2,5 milliards de dollars, dont plus de 500 millions de dollars pour la Banque mondiale et 600 millions de dollars pour le FMI.

De plus, les politiques d’ajustement structurel imposées par ces institutions pilotées par les dirigeants des pays riches, avec la complicité du général Musharraf, privent l’Etat des moyens de faire face à cette terrible catastrophe, laminant les services de santé, de prévention et d’urgence notamment.

Moins d’un an après le tsunami qui a frappé au large de l’Indonésie, les mêmes causes produisent les mêmes effets. La dette est aujourd’hui pour le Pakistan le principal obstacle à la satisfaction des besoins humains fondamentaux. Or elle a déjà été plusieurs fois remboursée : le Pakistan a remboursé plus de 5 fois ce qu’il devait en 1980 mais il est 3,5 fois plus endetté.

Par conséquent, le CADTM France exige l’annulation totale et immédiate de la dette extérieure publique du Pakistan et l’abandon des politiques d’ajustement structurel qui favorisent les investisseurs internationaux et les grandes entreprises au détriment des populations en détresse. Nous devons refuser que ce séisme vienne multiplier les tragiques effets de la dette et de la pauvreté.


8 novembre 2022

Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde

Par Sersiron Nicolas

Le mardi 8 novembre 2022

Mis à jour le 8 novembre 2022