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Atteintes aux Droits des Roms (Rroms), Gens du voyage en France : Déferlement de haine raciste anti-Roms dans plusieurs villes d’Île-de-France
Yonne Lautre
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Agressions anti-Roms : « Les familles vivent dans la terreur que ça se reproduise »3 avril 2019, par Yonne Lautre
Après les attaques racistes motivées par une rumeur sans fondement sur les réseaux sociaux, Nathalie Godard, du collectif Romeurope, appelle l’État à protéger cette communauté très précarisée et victime d’une xénophobie persistante.
https://www.politis.fr/articles/2019/03/agressions-anti-roms-les-familles-vivent-dans-la-terreur-que-ca-se-reproduise-40215/ -
De la rumeur au lynchage anti-Roms28 mars 2019, par Yonne Lautre
Des dizaines d’agressions et violences ont visé depuis plusieurs jours les populations roms, désignées sur les réseaux sociaux comme étant à l’origine d’enlèvements d’enfants totalement imaginaires.
https://www.humanite.fr/de-la-rumeur-au-lynchage-anti-roms-670003 -
Violences anti-Roms, indignation et appel à l’action27 mars 2019, par Yonne Lautre
Paris, Seine-Saint-Denis, le 27 mars 2019
Suite aux violences récentes, dans plusieurs villes de la région parisienne, perpétrées à l’encontre des personnes Roms ou perçues comme Roms, les associations condamnent ces actes racistes et appellent à une protection pérenne des personnes concernées.
Nos associations et collectifs ont recueilli les témoignages de nombreuses personnes qui ont relaté les faits qui se sont déroulés ces derniers jours dans plusieurs villes d’Ile de France[1], et tout particulièrement dans la nuit du lundi 25 mars : descentes d’hommes armés dans les bidonvilles, menaces de mort ou d’incendie, coups de feu tirés sur les lieux de vie des personnes, agressions physiques.
Les personnes concernées témoignent des effets délétères de ces violences : elles vivent depuis plusieurs jours dans la terreur d’être victimes d’actes malveillants, les enfants ne dorment plus, les adultes s’organisent pour veiller toute la nuit, en bref, la vie est suspendue. Les personnes qui vivent en bidonvilles et/ou qui conduisent une camionnette (pour leur activité de ferraillage le plus souvent) n’osent souvent plus en sortir pour poursuivre leurs activités habituelles (travail, école, courses alimentaires, soins de santé…). Les familles doivent cesser de vivre dans la terreur.
Pour nos associations, ces actes violents sont des actes racistes et doivent être dénoncés et condamnés comme tels. Il est intolérable qu’une communauté dans son ensemble, quelle qu’elle soit, réelle ou imaginée, soit prise pour cible et serve de bouc émissaire. Le racisme anti-roms est, en France, le racisme le plus généralisé. Ce rejet a été alimenté, ces dernières années, par des paroles inacceptables de responsables politiques, du discours de Grenoble de N. Sarkozy en 2010, aux propos de M. Valls en 2013 en passant par des propos racistes très fréquents de la part d’élus locaux. Il trouve également son terreau dans les clichés, stéréotypes, préjugés véhiculés dans toute la société française.
http://www.romeurope.org/communique-de-presse-violences-anti-roms-indignation-et-appel-a-laction/
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Atteintes aux Droits des Roms (Rroms), Gens du voyage en France : Déferlement de haine raciste anti-Roms dans plusieurs villes d’Île-de-France27 mars 2019, par Yonne Lautre
Le MRAP en appelle à la plus grande fermeté contre les chasses à l’homme anti-Roms commises par des bandes racistes à l’encontre de la population Rom dans plusieurs villes de Seine-Saint-Denis.
Durant les deux dernières semaines de mars 2019, les racistes diffusent sur les réseaux sociaux, des rumeurs attribuant aux Roms des enlèvements d’enfants dans des villes, en majorité en Seine-Saint Denis.
En représailles, certains se sont livrés à des déferlements de haine contre les habitations précaires de Roms et à des lynchages de personnes. Des enfants qui n’osent plus aller à l’école. Des familles terrorisées qui ne dorment plus la nuit. Des camionnettes incendiées. Des maisons détruites. Des dizaines de blessés graves.
Rien, absolument rien ne saurait justifier cette haine raciste qui doit être assimilée sans ambiguïté aux mécaniques racistes ancestrales attribuant aux Juifs et aux Roms des rapts d’enfants. La lutte contre ce type de préjugés doit se renforcer car dans le climat actuel, où l’on voit se développer l’antisémitisme, l’islamophobie et toutes les formes de racisme et de xénophobie, les mensonges les plus odieux prennent le pas sur la rationalité.
Ceux qui ont participé aux attaques racistes doivent être sanctionnés avec la plus extrême rigueur. Il en est de même avec les colporteurs de haine sur les réseaux sociaux. Ils sont identifiables et doivent être contraints de cesser de diffuser des messages racistes.
Un coup d’arrêt immédiat est nécessaire face au risque de connaître des pogroms anti-Roms. Le MRAP apporte son soutien aux familles agressées et demande au gouvernement d’appliquer les recommandations de l’instruction ministérielle « sur l’éradication des bidonvilles du 25 janvier 2018 » et de ne pas profiter de la fin de la trêve hivernale pour expulser ces familles déjà fortement éprouvées.
Le MRAP se constitue partie civile contre tous les auteurs de ces actes.
Paris, le 27 mars 2019