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Démocratie et pouvoir répressif Brèves (2006)
Yonne Lautre
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Démocratie et pouvoir répressif Brèves Exclusion d’une syndicaliste étudiante à Nanterre22 janvier 2007, par A
Amicalement
CEL %Attac Isère
Jean-Luc NeyroudExclusion d’une syndicaliste étudiante à Nanterre : mobilisation le 24 janvier
Paris, le 21 janvier 2007 - La Fédération SUD Etudiant condamne fermement la décision du président
de l’Université Paris 10-Nanterre, M. Olivier Audéoud d’exclure Naïma pendant deux années. Cette
militante de l’AGEN paye au prix fort son engagement militant, notamment durant le mouvement
anti-LEC du printemps 2006.
Nous dénonçons également le soutien apporté par l’UNEF à la décision du président de l’Université.La Fédération SUD étudiant appelle à participer au rassemblement de soutien pour Naïma, le mercredi
24 Janvier à 12h devant le bureau de la présidence de Paris X (bâtiment B) et demande sa
réintégration à l’Université.Pour contacter l’AGEN :
agenparis10 hotmail.com | 01 40 97 76 72Fédération des syndicats SUD Etudiant
25-27 rue des Envièrges 75020 Paris
www.sud-etudiant.orgsud-etudiant sud-etudiant.org
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Démocratie et pouvoir répressif Brèves « Tous pucés ! Tous fliqués ! A bas les nanotechs ! »16 janvier 2007, par A
C’est une fâcheuse habitude : les maîtres font aux hommes ce que les hommes
font aux bêtes.Lisez donc Elisabeth de Fontenay, "Le silence des bêtes - La philosophie à
l’épreuve de l’animalité", Fayard 1998), en particulier le chapitre intitulé
: « l’abattoir ou la communauté de destin ».
Sacrifices, abattages, « expériences » et vivisection : des écrivains tels que
Elias Canetti, Isaac Bashevis Singer, Alfred Döblin, Primo Levi, ont montré
et dénoncé ce parallélisme.Que fait-on aux bêtes ces temps-ci ? On les puce.
Chiens, chats, chevaux. Et d’ici un an, moutons et brebis seront injectés
d’une puce RFID (Radio Frequency Identification) lisible à distance, pour
les suivre à la trace. Lisez donc Nicolas Bonanni, "Des moutons et des
hommes" (en pièce jointe), où l’auteur, berger cet été en alpage, expose
notre « communauté de destin » sous la menace du mouchardage électronique. De
plus en plus d’hommes portent déjà des puces RFID injectées.Coïncidence, mercredi 10 janvier à 16h, au tribunal de Grenoble, trois
personnes seront jugées pour avoir dit des gros mots aux policiers lors des
manifestations de juin contre Minatec.
Que criait-on déjà dans les rues ?
« Tous pucés ! Tous fliqués ! A bas les nanotechs ! »Vous êtes tous invités à ratifier par votre présence au tribunal la justesse
de ce cri.Merci de faire circuler.
www.piecesetmaindoeuvre.com -
Démocratie et pouvoir répressif Brèves : mise en garde à vue de deux militants du Réseau Education20 décembre 2006, par A
Saint Denis, le 19 décembre 2006
Fédération des syndicats
SUD éducation
àMonsieur le Ministre de l’Intérieur,
OBJET : mise en Garde à vue de deux militants du Réseau Education Sans Frontières de Marseille.
Monsieur le Ministre,
Nous venons d’être informés de la mise en garde à vue de deux militants du Réseau Education
Sans Frontières, M. Florimond Guimard, syndicaliste responsable départemental du Snuipp-
FSU des Bouches-du-Rhône, et Mlle X.
Tous deux étaient convoqués ce matin à 9 heures au commissariat du 2ème arrondissement de
Marseille, d’où ils ont été transférés au commissariat central. Ils seront ramenés à 15 heures au
commissariat du 2ème arrondissement pour y être auditionnés.Nous protestons avec véhémence contre cette mise en garde à vue tant sur le fond que sur la
forme, et demandons que ces militants soient immédiatement relâchés.
En effet ils sont accusés de « violences à agents » qui auraient été commises le 11 novembre
2006 sur le tarmac de Marignane, lors d’une action visant à empêcher des expulsions de sans
papiers. Or les témoignages recueillis montrent que ces deux militants, porte paroles bien
connus du RESF, ne faisaient pas partie des personnes ayant réussi à franchir le cordon de
police protégeant le tarmac : c’est donc au vue de leur engagement public dans la lutte contre
les expulsions qu’ils sont interpelés.Les intimidations et menaces contre celles et ceux, de plus en plus nombreux sur tout le
territoire, qui manifestent leur solidarité active aux sans-papiers - notamment au sein du
Réseau Education Sans Frontières - ne peuvent que renforcer notre détermination à combattre
des lois et pratiques inhumaines et liberticides.
SUD Education exige la libération immédiate de notre collègue et l’abandon de toute poursuite
à son encontre.Veuillez recevoir, Monsieur le Ministre, nos salutations respectueuses et l’expression de notre
dévouement au service public d’éducation.
Pour la Fédération des syndicats SUD éducation
Laurence Pennequin, Co-secrétaire générale. -
Démocratie et pouvoir répressif Brèves Aix-en-Provence : lourdes condamnations de militants anti-CPE23 novembre 2006, par A
Aix-en-Provence : lourdes condamnations de militants anti-CPE
Vendredi 10 novembre, quatre militants, Jean-Pascal, Reda, Valentin et Pierre-Louis étaient condamnés par le tribunal d’Aix-en-Provence. Ils étaient accusés tous les quatre de rébellions et de violences envers agents de la force publique dans l’exercice de leurs fonctions dans la foulée du mouvement anti-CPE. Seul Jean-Pascal garde les deux chefs d’accusation, les trois autres sont condamnés « uniquement » pour rébellion et le verdict prononcé à l’issue du procès est très lourd :
* 4 mois de prison avec sursis pour Jean-Pascal
* 2 mois de prison avec sursis pour Reda, Valentin et Pierre-Louis.
A cela s’ajoute 5800 euros d’amendes solidaires aux titres des dommages et intérêts.
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Démocratie et pouvoir répressif Brèves Procès Minatec Deux otages au tribunal22 novembre 2006, par A
Procès Minatec Deux otages au tribunal
Deux pour mille. Si vous étiez de ces mille manifestants contre l’inauguration de Minatec, le 1er juin 2006, à Grenoble, vous savez qu’il aurait pu s’agir de n’importe lesquels d’entre nous. La police voulait faire des exemples ; des otages pour nous dissuader de manifester davantage ; des boucs émissaires pour nous punir de l’avoir fait et nous imputer la responsabilité de sa propre violence. Le Monde a noté la « sécheresse de l’accueil » policier, c’est-à-dire des charges et des traques consécutives. Quand on tire à bout portant, au flash-ball, sur des manifestants inorganisés et désarmés ; que l’on blesse une jeune fille au visage ; il importe ensuite de traîner ses victimes en justice pour se poser en légitime défense.
Arrêtés en pleine rue, 24 heures après la manifestation, ces deux pour mille seront jugés lundi 20 novembre à 14h au tribunal de Grenoble pour, « n’étant pas porteurs d’une arme, avoir continué volontairement à participer à un attroupement après les sommations de dispersion ».
Pourquoi ces deux-là, plutôt que les 998 autres ? L’un, semble-t-il, pour avoir parlé au mégaphone et aux média ; l’autre, pour avoir porté le mégaphone. On voit que parler n’est pas sans risque quand on parle de Minatec et des nanotechnologies, en public, à Grenoble. Sauf, bien sûr, à reproduire la com’ de Jean Therme, Technarque du CEA-Minatec et de la cuvette grenobloise. Pourvu que vous n’ayez rien à dire, il vous est loisible, et même recommandé, de jacasser à tort et à travers, après avoir décliné vos titres, qualités, et identités. Les ventriloques de la « démocratie technicienne » se prévaudront de cette liberté d’expression sous contrôle pour faire dire à leurs marionnettes citoyennes tout le bien qu’ils pensent d’eux-mêmes et de leurs projets. Si vous dénoncez le principe de ces projets mortifères, et les proéminents qui incarnent et imposent ces projets, vous sortez du castelet de la liberté d’expression, et il est bien normal que l’on use de tous les moyens pour vous faire taire.
On ne s’étonne pas ; on ne se plaint pas ; on explique.
Si faible soit notre voix, c’est un hommage du pouvoir à la parole, à la vérité et à l’effet de nos discours, que de s’attaquer précisément à ceux qui ce 1er juin n’étaient littéralement que nos porte-voix et porte-paroles. On voit ce qu’il en coûte d’« éveiller la conscience citoyenne » d’André Vallini, président du conseil général de l’Isère, maître d’ouvrage de Minatec, qui se répand maintenant en pleurnicheries et colloques parlementaires, pour nous mettre en garde contre des recherches dont « personne n’est capable de prévoir l’aboutissement réel » (cf sa lettre au Président de la République après la manifestation).
Sans doute est-ce aussi pourquoi tant de gens dont la fonction consiste à parler, scientifiques, universitaires, politiques, médiatiques, n’ont pas trouvé en six ans un mot de critique à exprimer contre cette entrée dans le Nanomonde totalitaire. Ils savent trop de qui dépendent leurs postes, leurs crédits, leurs subventions, leurs carrières. Et s’ils l’oublient, on leur rappelle. Pour avoir confronté un opposant à deux promoteurs de Minatec lors d’une émission en direct, le journaliste Pierre-Yves Schneider a dû quitter TéléGrenoble. Olivier Noblecourt, directeur de cabinet de Michel Destot, maire de Grenoble, ayant tempêté auprès de ses employeurs. Comme quoi Schneider aurait été mieux avisé de faire son jogging avec Destot, ou de le trimballer en montagne comme son collègue Thibaut Leduc, animateur de la chaîne. Et au fait, quand donc Jacques Rosselin, promoteur de TéléGrenoble, se réclamait d’Attac pour protester auprès d’Indymedia Grenoble de la vertu citoyenne de son projet ?
Mais voici longtemps qu’à Technopolis, les murs eux-mêmes n’ont plus la parole. La police et les services de voirie y veillent, qui harcèlent les opposants et réservent l’affichage à ceux qui peuvent l’acheter : Decaux, Giraudy, la pub commerciale et institutionnelle. La liberté de réunion n’existe que pour ceux qui ont l’argent et l’entregent d’occuper le Musée de Grenoble et la Maison de la Culture (MC2 !), pour leurs talk-shows « Sciences et Démocratie », « Nouvelle critique sociale » et autres « Nanoviv ». Pour avoir hébergé l’Opposition Grenobloise aux Nécrotechnologies, les collectifs d’associations Cap Berriat et La Bifurk ont subi du même Noblecourt vitupérations et menaces, sur leurs subventions notamment. Mais il est juste de préciser qu’il ne faisait que transmettre la rage de l’appareil municipal, toutes tendances confondues, sauf les Verts.
Un chic type ce Noblecourt.
Noblecourt 2006, voir Migaud 1978. Papa Migaud est notaire à Château-Chinon, dont le maire fut François Mitterrand. Pas inutile pour devenir directeur de cabinet de Louis Mermaz, lieutenant de Mitterrand et maire de Vienne. On se fait les dents. La vieille bique mermazienne perd les siennes, et hop, il est temps de devenir député-maire de Seyssins, président de la Métro, rapporteur du budget etc. Ça s’appelle « une carrière ».Papa Noblecourt est journaliste au Monde, en charge du Parti Socialiste. Pas inutile pour devenir directeur de cabinet de Michel Destot. En attendant d’être députaillon mairedicule de quelque malheureuse agglo. Passons sur les bonnes écoles, les IEP, les Sciences-Po. C’est ainsi que de petits péteux, porteurs d’attaché-case, se succèdent de génération en génération pour « gérer » leur parcelle de province, tout farauds d’être si durs, de savoir « tenir » les assoces, d’être capable de liquider « les connards qui foutent la merde » dans leur meilleure des technopoles. Oui, oui ; ça parle viril les petits péteux du pouvoir.
Anecdotique ? Sans doute, mais l’anecdote explique le local. La trouille du maire, de la subvention qui saute, de la salle refusée, jointe à la veulerie de toute cette clientèle d’assoces et d’affairistes accrochés aux marchés municipaux.
Toutes ces minutieuses lâchetés et mesquineries, ne font que mettre en valeur la générosité et la fraîcheur de ceux qui, sans calcul, ont hébergé les débats des opposants à Minatec, simplement parce qu’il fallait bien qu’ils aient lieu. On dira qu’ils ne risquaient que de l’argent, des locaux, et qu’après tout ces collectifs ne rassemblent que des miteux : précaires, exclus, jeunes-des-quartiers, artistes marginaux, et autres quantités négligeables. C’est vrai, et il suffit de comparer l’argent versé par la mairie de Grenoble à Minkowski et à ses Musiciens du Louvre (370 000 € en 2002), à celui versé aux 10 associations que regroupe La Bifurk (20 000 € en 2006), pour voir qui compte à Technopolis. Minkowski ne fait pas de politique : juste de la musique baroque pour vernir l’image et les mondanités de la technocaste.
Qu’on nous pardonne d’entrer, pour une fois, dans ces misères. Le baroque a son charme et toute subvention, sa contrepartie. Il s’agit juste d’éclairer le sordide d’un mécanisme : comment l’argent public, capté par la technocaste et géré par le techno-gratin, sert à discipliner les malheureux en état de dépendance.
Pauvres gens, on vous fait taire ou parler pour pas cher.Les opposants aux nécrotechnologies n’ont quant à eux demandé à personne la permission de contester, et n’ont pas attendu d’argent public pour s’exprimer. Ils l’ont simplement fait.
Pièces et Main d’Œuvre
Grenoble, le 17 novembre 2006 -
Démocratie et pouvoir répressif Brèves Message d’ATTAC-Québec concernant SLAPP8 novembre 2006, par A
Message d’ATTAC-Québec concernant SLAPP
ASSOCIATION POUR LA TAXATION DES TRANSACTIONS FINANCIÈRES
ET POUR L’ACTION CITOYENNEBonjour,
Vous avez entendu parler des SLAPP ? Depuis plusieurs mois, l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), le Comité de restauration de la rivière Etchemin (CRRE) de même que des individus sont l’objet d’une poursuite abusive, soit une SLAPP (en anglais : Strategic Lawsuit Against Public Participation). En français, on parle d’une Poursuite Stratégique Contre la Mobilisation Populaire.
La SLAPP vise à museler la participation et l’activisme citoyen. Il s’agit d’une poursuite civile, intentée contre un individu ou un groupe parce qe celui-ci a pris parti dans le cadre d’un enjeu public. Le but d’une SLAPP est d’intimider et de réduire au silence. C’est une attaque contre la liberté d’expression et la démocratie. Cette affaire est d’autant plus déplorable que dans ce cas-ci, ces groupes faisaient un travail essentiel de vigilance pour le respect de l’environnement et des lois et règlements à ce sujet, travail que le gouvernement ne faisait pas.
ATTAC-Québec soutient le mouvement Solidarité AQLPA - CRRE qui exige qu’une loi anti-SLAPP soit votée au plus tôt afin de protéger la liberté d’expression et la mobilisation citoyenne. De telles lois existent aux États-Unis. En attendant cette loi, il faut demander que le gouvernement aide l’AQLPA et le CRRE à faire valoir leurs droits pour pouvoir continuer leurs activités de protection de l’environnement qui sont indispensables au Québec.
Je vous invite à vous informer sur le site http://www.taisez-vous.org
et à signer dès maintenant la pétition à ce sujet en cliquant sur ce bandeau.
Merci de votre participation !
Robert Jasmin
Président -
Démocratie et pouvoir répressif Brèves APPEL A SOUTIEN « Construire un monde solidaire »16 octobre 2006, par A
APPEL A SOUTIEN
L’association millavo-larzacienne « Construire un monde solidaire », organisatrice
du rassemblement « Larzac 2003 » et initiatrice du mouvement des "Faucheurs d’OGM
en plein champ", est visée par une plainte « contre X » déposée par la firme
semencière Limagrain pour « association de malfaiteurs ».Oui, oui, vous avez bien lu : un empoisonneur dépose plainte contre ceux qui
défendent le bien commun et la santé publique à la place de l’Etat...et cette
plainte est reçue par l’autorité judiciaire, sensée agir « au nom
du peuple français », un peuple hostile à 86 % aux OGM (sondage CSA-Greenpeace
de septembre 2006).
D’après notre avocat, ce serait la première fois, depuis l’entrée en vigueur des
lois liberticides « Perben II », qu’une association serait poursuivie sur une
telle accusation.
Et pour nous, c’est une nouvelle démonstration, s’il en était encore besoin, de
la complicité d’un Etat, sensé défendre le bien commun, avec des firmes
obnubilées par leurs intérêts particuliers.« Construire un monde solidaire » a donc reçu une convocation du juge
d’instruction de Riom qui instruit cette plainte, adressée à son président.
Mais chez nous, il n’y en a pas. Nous décidons, agissons et assumons
collectivement, et personne ne parle en notre nom. C’est donc l’ensemble des
membres du bureau de l’association qui se rendra à cette convocation, le
vendredi 20 octobre à 11 heures.Nous appelons toutes celles et tous ceux qui se sentent concerné(e)s par les
brûlantes questions de société que constituent un projet de société basée sur
le tout sécuritaire, la criminalisation des mouvements sociaux
et la répression comme réponse aux luttes sociales, à se réunir devant le
tribunal de Riom pour un rassemblement de soutienle vendredi 20 octobre,
à partir de 10 h 30On n’entend pas encore le bruit des bottes, mais ça se rapproche.
Gilles GESSON
(membre du bureau de « Construire un monde solidaire ») -
Démocratie et pouvoir répressif Brèves TOUS ET TOUTES À VIENNE LE 27 OCTOBRE 2006 !10 octobre 2006, par A
RÉSEAU DE CONVERGENCES DES MOUVEMENTS SOCIAUX
TOUS ET TOUTES À VIENNE LE 27 OCTOBRE 2006 !
Le 27 octobre dès 8h30, à Vienne (Isère), Jean-Émile Sanchez sera jugé, pour avoir mené une action de défense du droit au revenu des paysans. Le 18 octobre 2004 dans le cadre d’une campagne d’actions nationales, pour réagir à l’application de la réforme de la PAC de 2003, il avait avec 150 autres militants prélevé symboliquement des yaourts à l’usine Danone de Saint-Just-Chaleyssin. Tous entendaient dénoncer le choix politique de baisse du prix du lait à la production, en récupérant le fruit de leur travail qui ne leur avait pas été payé. Ces produits laitiers avaient ensuite été redistribués dans des quartiers défavorisés de Vénissieux : acte concret de solidarité entre le mouvement paysan et des habitants des quartiers populaires.
La répression des mouvements sociaux
est un élément de la régression sociale
Pour les gouvernements successifs, les multinationales et le patronat, revendiquer pour faire respecter nos droits fondamentaux : économiques, sociaux, civiques, environnementaux, culturels est devenu une « activité dangereuse ». Ils n’hésitent plus à saisir les tribunaux, traîner devant la justice dès que collectivement des militant-e-s d’associations et de syndicats osent agir contre la remise en cause permanente de leurs droits et les lois liberticides. Contre cette situation :
Manifestons ensemble le 27 octobre à Vienne
pour le droit à un revenu pour toutes et tous, contre la précarité
et pour une autre répartition des richesses
Le Réseau de Convergences des Mouvements Sociaux (http://rcms.samizdat.net/) qui rassemble de nombreux associations, mouvements, syndicats et collectifs appelle à faire de cette journée un moment d’expression et d’action de solidarités communes dans la continuité de l’action de la Confédération Paysanne.
Programme de la journée
o
8h30 : Cortège pour accompagner Jean-Emile Sanchez au tribunal.
oMatinée : Trois ateliers/débats sur les filières fruits et légumes ; lait ; viticulture.
oPrise de parole devant le tribunal.
oÀ partir de 14h : Manifestation, action symbolique, prises de parole collective et solidaire du réseau de convergences pour le droit au revenu devant la sous-préfecture
oSoirée festive
Premiers Signataires : Confédération paysanne, Attac, Droits devant, Solidaires, Mouvement National des Chômeurs et des Précaires, Euromarches, APEIS, Construire un monde solidaire, Agir contre le Chômage !, No Vox, Stop Précarité...
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Démocratie et pouvoir répressif Brèves La Justice va automatiser les écoutes téléphoniques9 octobre 2006, par A
Amicalement
CEL %Attac Isère
Jean-Luc NeyroudLa Justice va automatiser les écoutes téléphoniques
Le ministère va s’équiper d’une plate-forme nationale reliée aux opérateurs. Elle servira de hub au
traitement des interceptions et d’économiser 45 millions d’euros.Frantz Grenier , 01net.
Le ministère de la Justice veut muscler son appareil d’interception des communications
téléphoniques. La secrétaire générale adjointe du ministère de la Justice, Dominique Cottin, citée
par l’agence AP, a annoncé mercredi la création d’une « plate-forme qui permettra l’écoute de la
voix, l’identification des numéros appelants, la géolocalisation des téléphones mobiles, la
réception des informations détenues par les opérateurs et leur renvoi aux services enquêteurs ». Le
ministère de la Justice doit émettre un appel d’offres l’année prochaine et prévoit la mise en
oeuvre de la plate-forme début 2008.D’ici là, le ministère se dotera, en janvier prochain, d’un système d’interception de SMS, ce dont
il ne dispose pas aujourd’hui. Au contraire du Groupement interministériel de contrôle, dédié aux
écoutes extrajudiciaires (liées à la sécurité nationale, la criminalité organisée...), qui en
dispose déjà.Cette plate-forme devrait aboutir à de fortes économies de frais de justice. Aujourd’hui, les
écoutes sont demandées par les enquêteurs aux juges d’instruction, qui ordonnent l’interception par
le biais d’une commission rogatoire. Puis, les officiers de police judiciaire se chargent de son
application auprès de l’opérateur et du fournisseur de matériel d’interception. Et les frais de
réquisition coûtent de plus en plus cher.(...)
PARCE QUE VOUS LE VALEZ BIEN
NOUS VOUS DEVONS PLUS QUE LA LANGUE DE BOIS
%Attac St-Marcellin -
Démocratie et pouvoir répressif Brèves pétition de soutien à 4 jeunes militants anti-nucléaires8 octobre 2006, par A
Notre comité local, Attac16, a initié le 14 septembre dernier une pétition de soutien à 4 jeunes militants anti-nucléaires condamnés à des peines de prison avec sursis.
Suite à une manifestation, vendredi 28 juillet 2006, en marge du festival « Décibels contre la poubelle » organisé à Bure (Meuse) contre le projet d’enfouissement de déchets radioactifs, les 4 jeunes gens ont été jugés en comparution immédiate et doivent faire face à des demandes de dédommagement exorbitantes.
Cette pétition est à signer en ligne sur le site :
http://www.local.attac.org/attac16
Merci d’avance.
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Démocratie et pouvoir répressif Brèves Albert Lévy magistrat au tribunal de Lyon5 octobre 2006, par A
Albert Lévy magistrat au tribunal de Lyon, membre du Syndicat de la Magistrature et de la LDH, est renvoyé de nouveau devant la 17e chambre (chambre de la presse) du TGI de Paris, les 9 et 10 octobre prochain à 9 h.
Un appel à rassemblement en soutien à Albert Lévy, devant le palais de justice de Lyon (rue Servient), le 9 octobre à 18H, est lancé.
Albert LEVY est mis en examen pour violation du secret de l’instruction dans une affaire qui remonte à 1998. A l’époque, Albert Lévy était substitut à Toulon, chargé notamment du grand banditisme dans un ressort géographique, le Var, marqué par les liaisons entre la pègre et certains personnages politiques, et ce dans le contexte d’une municipalité tenue par le Front national ; cible régulière de l’extrême droite, Albert Lévy avait également fait l’objet de menaces de mort qui n’avaient eu aucune suite judiciaire ; il subissait enfin les attaques du préfet Jean Charles Marchiani qui avait relayé auprès des autorités judiciaires locales son désir de se débarrasser de ce magistrat devenu selon ses propres termes un « trouble à l’ordre public ».
Depuis maintenant 8 ans, Albert LEVY fait l’objet de poursuites judiciaires pour avoir, selon l’accusation initiale, remis à un journaliste un procès verbal d’audition mettant en cause le F.N. dans la gestion des cantines scolaires de Toulon. Dans cette affaire Jean-Marie Le Pen s’est constitué partie civile.
L’annulation, en 1999, par la cour d’appel de Paris, de la plus grande partie du dossier d’accusation et, par voie de conséquence, de la mise en examen d’Albert Lévy, a été suivie d’une nouvelle mise en examen par la juge d’instruction, parfaitement arbitraire puisque intervenant dans un dossier vide de toute substance. Apres cette ordonnance de renvoi en 2003 - sanctionnée par une annulation partielle par le tribunal correctionnel de Paris en mai 2004 que confirmera en partie la cour d’appel - une nouvelle ordonnance de renvoi vient d’être prise à l’encontre d’Albert LEVY le 20 mars dernier, sans aucun élément nouveau ni débat contradictoire permettant à Albert Lévy de faire valoir ses arguments !
Depuis 8 ans, un dossier vide avance, poussé par une étrange logique incitant les magistrats chargés de ce dossier à tenter de sauver des bribes d’accusation pour faire oublier sans doute les anomalies de cette procédure et l’acharnement d’une magistrate dont les méthodes avaient défrayé la chronique.
Soumis à une garde à vue précédé d’une interpellation et d’une perquisition à son domicile le dimanche 6 septembre 1998, Albert Lévy était examiné par un expert psychiatre insinuant que ce magistrat voyait des fascistes partout, concluant sa visite par un certificat décrivant un homme qui « se perçoit comme le défenseur des valeurs républicaines dans un environnement corrompu ». S’appuyant sur cette savante expertise, la juge plaçait Albert Lévy sous contrôle judiciaire avec interdiction de se rendre au tribunal et obligations de soins psychologiques. Dans ce cadre, un nouvel expert osait interroger Albert Lévy sur « son seuil d’intolérance à l’antisémitisme ».
Durant cette procédure interminable qui dépasse à présent les délais admis par la cour européenne des droits de l’homme et qui permet de maintenir un magistrat dans une situation professionnelle insoutenable, Albert Lévy a subi une série d’injures antisémites. Celles de l’avocat général à de la cour de cassation Terrail, qui parodiant les attaques de Jean-Marie Le Pen contre Michel Durafour, allait écrire dans le bulletin de son association : « Tant va Lévy au four, qu’à la fin il se brûle », celles du journal Minute qui le présentera en costume de déporté en fustigeant le « juge rouge » !
Aujourd’hui, les tribunaux, qui se révèlent chaque jour plus incapables de juger les faits de corruption les plus graves, condamnent sans véritable garantie de procédure, les pauvres, les exclus, les marginaux, à de lourdes peines. C’est ce contre quoi s’élève inlassablement Albert Lévy ! C’est cette détermination qui lui vaut la haine de l’extrême droite et de certains acteurs de l’appareil judiciaire qui cherchent depuis huit ans à l’éliminer par tout moyen.
Signataires : Syndicat de la Magistrature - Syndicat des Avocats de France - L.D.H. - M.R.A.P. - AGIR pour les droits de l’Homme - F.S.U. - Solidaires Rhône - CFDT interco justice - Collectif Action Sociale CGT du Rhône - SOS racisme - ATTAC Rhône - Ras le Front 69 - Hippocampe - A Gauche Autrement - Les Alternatifs - Les Verts- LCR - PC - PS.
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Démocratie et pouvoir répressif : brèves d’actualités Fichage des étrangers : enfants, hébergeants et visiteurs désormais visés4 octobre 2006, par A
CIMADE
IRIS (Imaginons un réseau internet solidaire)GISTI (Groupe d’information et de soutien des immigrés
LDH (Ligue des droits de l’HommeCOMMUNIQUÉ COMMUN Cimade, Gisti, IRIS, Ldh
Paris, le 3 octobre 2006
Fichage des étrangers : enfants, hébergeants et visiteurs désormais visés
Quatre associations demandent au Conseil d’État d’annuler le fichier «
Eloi »En plein mois d’août a paru au Journal Officiel un arrêté créant, au
ministère de l’Intérieur, un nouveau fichier dit « Eloi », destiné à
faciliter l’éloignement des étrangers en situation irrégulière. Un fichier
de plus, dans un domaine où il en existe déjà beaucoup, mais qui a une
spécificité : y figureront non seulement les étrangers en instance
d’éloignement, mais aussi leurs enfants, mais aussi les personnes chez qui
ils sont assignés à résidence, mais aussi les personnes qui leur rendent
visite dans les centres de rétention.La Cimade, le Gisti, Iris et la LDH ont déposé le 2 octobre devant le
Conseil d’État un recours en annulation contre l’arrêté ministériel. Les
associations font valoir que le fichage prévu enfreint les principes qui
régissent la protection des données personnelles en prévoyant d’enregistrer
et de conserver des informations qui ne sont pas strictement nécessaires à
la poursuite d’objectifs légitimes. On ne voit pas, en effet, en quoi la
collecte de données relatives aux enfants, aux visiteurs ou aux hébergeants
peut servir à lutter plus efficacement contre l’immigration irrégulière.Si l’utilité de ce fichage généralisé est plus que douteuse, son objectif
réel, lui, est clair : il s’agit d’intimider et de dissuader. C’est une
étape de plus dans l’évolution d’une politique qui conduit à considérer
comme suspecte toute personne qui entretient des liens ou simplement entre
en contact avec des étrangers sans-papiers : les conjoints, les amis,
désormais les « visiteurs ».Ce fichage pour faire peur est intolérable dans une société démocratique.
Au-delà des dérives de la politique d’immigration, l’affaire illustre aussi
l’effondrement programmé des garanties entourant la constitution des
fichiers : non seulement la loi de 2004 réformant la loi informatique et
libertés de 1978 permet désormais à l’exécutif de passer outre à un avis
négatif de la CNIL, mais en l’espèce la CNIL n’a même pas eu le temps - ou
n’a pas pris la peine - de rendre un avis : saisie le 18 mai, elle ne
s’était pas encore prononcée le 18 juillet ; et son silence gardé pendant
deux mois, toujours selon la nouvelle loi, valait approbation implicite.En 1997, un projet de fichage des personnes hébergeant des visiteurs
étrangers avait fait descendre dans la rue des dizaines de milliers de
personnes. En 2003, la loi Sarkozy a recréé cette possibilité, avalisée
successivement par le Conseil constitutionnel et le Conseil d’État, sans
provoquer de réactions au-delà des habituels défenseurs des droits des
étrangers.Le fichier Eloi contribuera-t-il à faire prendre conscience que cette
conception policière de la politique d’immigration sape les fondements de
notre démocratie et aboutit à une réduction continue de nos libertés ? -
Démocratie et pouvoir répressif : brèves d’actualités Non à la saisie informatique des pauvres30 septembre 2006, par A
Non à la saisie informatique des pauvres !
Le secret partagé n’est plus un secret, il est trahison.
lundi 25 septembre 2006,
*Communiqué Sud santé social du 63*
*Soixante huit assistants sociaux de la fonction publique territoriale travaillant au Conseil général du Puy-de-Dôme sont menacés d’être mis à pied avec suspension de salaire pour une durée d’un jour (avec inscription de la sanction au dossier administratif pendant 3 ans).*
*Motif de la sanction annoncée : ils ont refusé, collectivement et conformément à leur code de déontologie, de rentrer informatiquement des données individuelles à caractère social pouvant être préjudiciables aux intéressés.*
De plus la saisie de ces données administratives constitue une tâche chronophage qui éloigne les assistants sociaux du coeur de leur métier.
Les méthodes administratives préconisées par le Ministre de l’Intérieur semblent donc avoir convaincu le Conseil Général du Puy-de-Dôme. Le goût du fichage informatique et des sanctions exemplaires aussi.
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Démocratie et pouvoir répressif : brèves d’actualités APPEL A SOUTIEN ET SOLIDARITE VENDREDI 15 SEPTEMBRE 2006 A 13 H 3010 septembre 2006, par A
APPEL A SOUTIEN ET SOLIDARITE
VENDREDI 15 SEPTEMBRE 2006 A 13 H 30
PALAIS DE JUSTICE DE PARIS
7, BD DU PALAIS
10ème CHAMBRE DU TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCEcontact : 06.07.80.99.59/06.73.54.25.44
- COMMUNIQUE 8 septembre 06
. REPRESSION DES LUTTES : SUITE...
. LE PORTE PAROLE DE DROITS DEVANT !! AU TRIBUNAL.J.C. Amara, porte parole de Droits devant !!, sera jugé le vendredi 15
septembre (10ème chambre du T.G.I.,palais de justice de Paris), sous
l’accusation de « Violences volontaires sur un dépositaire de l’autorité
publique, aggravé en réunion », suite à l’occupation de l’ex musée des
colonies, le 13 avril 2006, avec plusieurs dizaines de sans papiers et
soutiens du squat de la rue Auguste Perret (locaux de l’ex SSAE).
Inscrit dans le principe intangible de non violence active durant ses
dix-sept années de lutte contre les exclusions et la précarité, pour
l’égalité des droits, Amara, comme tant d’autres acteurs des mouvements
sociaux, fait face à une accusation entachée de mensonges ayant pour seul
objectif de pénaliser les « indociles ».
Qu’ils soient sans papiers, sans logis, sans emploi, jeunes des banlieues,
étudiants, paysans, intermittents, militants associatifs ou syndicaux...
Cette répression tous azimuts, trop souvent servie par une justice
d’abattage et d’exception, s’acharne à instiller la peur et l’intimidation
envers celles et ceux combattant pour la justice et les libertés.
Répression, tout sécuritaire, stigmatisation, discriminations et leur
sinistre cortège de collaboration et de délation instaurent aujourd’hui dans
la société française un climat délétère, à forts relents vichystes, qui doit
être combattu et vaincu par la persistance des acteurs de luttes à amplifier
la mobilisation autour de la désobéissance civique et du délit de
solidarité.
Que nos actions soient considérées comme illégales par des gouvernements en
mal de reconnaissance importe peu, dés lors qu’elles s’inscrivent sous le
sceau de la légitimité.
C’est ce à quoi nous continuerons, quoiqu’il en soit, à nous employer.Droits devant !!
APPEL A SOUTIEN ET SOLIDARITE
VENDREDI 15 SEPTEMBRE 2006 A 13 H 30
PALAIS DE JUSTICE DE PARIS
7, BD DU PALAIS
10ème CHAMBRE DU TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCEcontact : 06.07.80.99.59/06.73.54.25.44
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Démocratie et pouvoir répressif : brèves d’actualités APPEL A SOUTIEN ET SOLIDARITE VENDREDI 15 SEPTEMBRE 2006 A 13 H 3013 septembre 2006, par A
Report jugement Amara
Bonjour,
Suite à une démarche en ce sens des avocats Irène Terrel et Sohil
Boudjellal, le jugement du porte-parole de Droits devant !! est reporté à
une date ultérieure. Celle-ci nous sera connue le jour de l’audience initial
(vendredi) et vous sera alors communiquée.
Merci de relayer cette information dans vos réseau, Droits devant !!.
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Démocratie et pouvoir répressif : brèves d’actualités Chirac exclut l’amnistie des anti-CPE15 juillet 2006, par A
Chirac exclut l’amnistie des anti-CPE
14 juillet . L’Élysée a annoncé hier que le décret de grâce ne comporterait pas de « dispositions particulières » concernant les jeunes condamnés lors des manifestations du printemps.
Ni pardon ni réconciliation. Jacques Chirac a tranché : il ne fera pas un geste en faveur des jeunes condamnés dans le cadre des manifestations anti-CPE. « S’agissant du décret de grâce du 14 juillet 2006, il n’y a pas de dispositions particulières les concernant », explique l’entourage du président de la République, à l’avant-veille de la traditionnelle allocution télévisée. Pas d’espoir, non plus, concernant le possible vote d’une loi d’amnistie. L’Élysée se contentant de rappeler, à ce sujet, que la dernière amnistie adoptée par l’Assemblée, le 17 mai 2002, « ne s’applique qu’aux faits antérieurs à cette date ». Merci pour la précision.
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Démocratie et pouvoir répressif : brèves d’actualités INTERVENTION MUSCLEE DE L’ARMEE FRANCAISE A NOUMEA CONTRE DES SYNDICALISTES9 juin 2006, par A
Communiqué de l’USTKE le 08/06/2006 à 21h (heure locale), 12h (heure française)
INTERVENTION MUSCLEE DE L’ARMEE FRANCAISE A NOUMEA CONTRE DES SYNDICALISTES
Aujourd’hui à 14h à Nouméa (5h du matin heure française), les forces de l’ordre ont attaqué violemment les syndicalistes de l’USTKE qui tenaient le piquet de grève sur le port depuis 20 jours (pour plus d’explications sur ce conflit : http://www.ustke.org/syndicat/2006/05/24/190-conflit-du-port).
Sur des bateaux ultra rapides, les militaires sont arrivés par la mer et ont chassé violemment les syndicalistes. Soutenus par des hélicoptères, ils les ont poursuivis dans le centre ville pour les arrêter. Des commandos militaires ont surgi de camionnettes banalisées, tiré à tir tendu au flash-ball sur la population et embarqué au final 17 personnes, dont Gérard Jodar et Alain Boewa, respectivement président et vice-président de l’USTKE. Scénario d’intervention digne d’une armée d’occupation !L’USTKE appelle toutes les organisations syndicales et politiques à réagir contre ces méthodes de l’Etat français et à réclamer la libération immédiate des syndicalistes.
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Démocratie et pouvoir répressif : brèves d’actualités Répression du mouvement social de ce printemps (CPE)6 juin 2006
Salut !
Vous trouverez un rapport d’étape (36 pages) concernant la
répression du mouvement social de ce printemps (CPE). Ca se lit bien.Il est téléchargeable sur ce site :
http://repression2006.blogspot.com/
Nikolaz
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Démocratie et pouvoir répressif : Vigilance toujours de rigueur après l’annulation de l’accord UE-USA de transfert des données PNR31 mai 2006, par A
Vigilance toujours de rigueur après l’annulation de l’accord UE-USA de transfert des données PNR
Communiqué de presse d’IRIS - 31 mai 2006
[Adresse de ce communiqué sur le web : <http://www.iris.sgdg.org/info-> ]À partir du 30 septembre 2006, le transfert aux autorités américaines des données personnelles des passagers aériens (données PNR) européens deviendra enfin illégal. La Cour de justice des communautés européennes (CJCE) vient en effet d’annuler cet accord conclu entre la Communauté européenne et les États-Unis.
L’annulation intervient deux ans après la conclusion de cet accord très controversé, à la suite d’une plainte déposée par le Parlement européen et soutenue par le Contrôleur européen de la protection des données. La plainte visait à la fois le Conseil européen, signataire de l’accord, et la Commission européenne, qui, pour avaliser cet accord, avait déclaré « adéquat » le niveau de protection des données contenues dans les PNR des citoyens et résidents de l’Union européenne, une fois ces données transférées au Bureau des douanes et de la protection des frontières des États-Unis.
Dans son arrêt rendu le 30 mai 2006, la CJCE confirme que l’accord n’a pas été conclu par le Conseil sur une base juridique appropriée, puisqu’il aurait « pour finalité de légaliser le traitement de données à caractère personnel prescrit par la législation des États- Unis ». D’autre part, il résulte bien d’un excès de pouvoir de la Commission, puisque le transfert de données PNR a pour objet la sécurité publique et les activités de l’État : ce domaine de droit pénal est hors des compétences de la Commission.
Cet arrêt constitue une victoire indéniable pour le Parlement européen, de même que pour les citoyens et associations, dont l’association IRIS (Imaginons un réseau Internet solidaire) en France et la fédération EDRI (European Digital Rights, dont IRIS est membre fondateur) en Europe, qui avaient mené campagne contre cet accord. Il montre que, lorsque la volonté politique existe, le respect des droits des citoyens et résidents européens peut être affirmé. Cette volonté politique ne s’est malheureusement pas manifestée après l’adoption, elle aussi très controversée, de la Directive européenne de juillet 2002 sur la rétention des données : le rapporteur Marco Cappato avait alors tenté d’invoquer la même absence de base juridique ; mais ses efforts sont restés vains, suite au compromis conclu entre les groupes conservateurs et socialistes du Parlement européen.
Toutefois, la CJCE n’a pas estimé nécessaire d’examiner les autres moyens avancés par le Parlement européen dans sa demande d’annulation, en particulier la violation de l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme (droit à la vie privée) et du principe de proportionnalité. Bien que ces moyens n’ont en aucune façon été considérés comme infondés, l’arrêt rendu par la CJCE ne permet pas, en l’état, de faire barrage à d’éventuels accords bilatéraux entre les États membres de l’UE et les États-Unis. On notera que le Royaume Uni s’était déjà porté en soutien du Conseil et de la Commission dans cette affaire.
La vigilance reste donc de rigueur, d’autant plus que certains États européens ont adopté, au bénéfice de leurs propres services de police et de renseignement, ces méthodes de contrôle des mouvements de leurs citoyens et de leurs résidents. C’est notamment le cas en France avec la loi Sarkozy de lutte contre le terrorisme de janvier 2006. En tout état de cause, un tel accord entre la France et les États-Unis représenterait de surcroît une inadmissible perte de souveraineté.
Pour plus de détails, voir :
- CJCE : Arrêt du 30-05-06 et historique de la procédure :
http://curia.eu.int/jurisp/cgi-bin/form.pl ? lang=FR&Submit=rechercher&numaff=C-317/04
- Dossier d’IRIS sur les PNR :
http://www.iris.sgdg.org/actions/pnr/
- Une analyse de l’adoption de la Directive 2002/58/CE sur la rétention de données :
http://www-polytic.lip6.fr/article.php3?id_article=49
Contact IRIS :
iris-contact iris.sgdg.org - Tel/Fax : 0144749239Comité de rédaction de la lettre d’IRIS
http://www.iris.sgdg.org -
Démocratie et pouvoir répressif : brèves d’actualités La peur, objet de toutes les politiques28 mai 2006, par A
La peur, objet de toutes les politiques
rencontre avec Laurent Bonelli, chercheur en sciences politiques
Revue Territoires, mai 2006 - Association ADELS
Territoires : Les débats politiques sur l’insécurité sont alimentés par
nombre d’experts. Certains, sans nuance, prônent une compréhension très
sécuritairede la situation. D’autres, tel Sébastian Roché 1, portent un discours très
entendu par les élus de droite comme de gauche, basé sur le sentiment d’insécuritéet les incivilités. Quel rôle a ce type de discours dans la politique
sécuritaire de l’actuel gouvernement ?Laurent Bonelli : Sébastian Roché s’est intéressé à la question de la
sécurité au travers de l’étude du « sentiment d’insécurité ». Une notion qui
n’estpas un objet scientifique mais fut élaborée dans et pour le débat politique
2. Le sentiment d’insécurité apparaît dans le débat politique à la fin desannées 70, notamment dans le rapport Peyrefitte de 1977, Réponses à la
violence, qui dit qu’il faut distinguer la montée du crime de celle de la
peur ducrime. Pour mesurer cette peur du crime, la commission commande un sondage.
Le rapport sera assez vite oublié, mais l’idée de cette séparation entre
violenceset peur demeure, avec son corollaire : si elles sont différentes, il faut
mettre en ouvre des actions elles aussi différentes. Ce sera le point d’entréeen politique de la sécurité. Les élus - notamment locaux - ne peuvent pas
grand chose contre la délinquance : un maire ne va pas intervenir dans un
braquage.Par contre, il peut jouer sur le « sentiment d’insécurité », sur les peurs
individuelles et collectives de ses administrés. Il peut par exemple
recruterune police municipale, installer des caméras de vidéo-surveillance, changer
l’éclairage public, voire même faire accompagner les personnes âgées par desagents pour aller retirer de l’argent, comme on le voit à Paris, ou à
Créteil. La peur est un terrain que les élus peuvent investir.Ces actions n’ont pas de conséquences sur le terrain strict des violences,
de la sécurité ?
Peut-être à la marge. Mais elles ne sont pas faites pour cela, elles sont
efficaces contre le sentiment d’insécurité. La police municipale rassure
quandelle patrouille, mais son action contre la délinquance se réduit le plus
souvent à mettre des contraventions pour mauvais stationnement. Un meilleur
éclairagepublic atténue les inquiétudes. En termes de prévention des violences,
toutes les études prouvent que la vidéo-surveillance n’a d’effet que dans
des espacesclos : grands magasins, parkings., parce que le lien entre la constatation d’un
fait et l’intervention est immédiat. Dans l’espace public, ce lien estplus qu’hypothétique... À bien des endroits, on peut voir des jeunes qui
dealent tranquillement sous l’oil des caméras. Bien des élus seraient
inspirésd’installer de fausses caméras avec des diodes qui clignotent, vu le prix
exorbitant des systèmes de vidéo-surveillance ! L’effet serait presque le
même.Enfin, l’accompagnement des personnes âgées peut prévenir une agression,
mais, là encore, cela remplit surtout très bien l’objectif prioritaire de
rassurercertaines fractions de la population.
Le sentiment d’insécurité est donc devenu le point central du débat
politique. Comment glisse-t-on vers le discours sécuritaire actuel ?Reprenons le fil. À partir de 1983, l’insécurité devient un véritable enjeu
aux élections municipales. Et cela va aller crescendo jusqu’en 2002. La
notionde « sentiment d’insécurité » va permettre à de nombreux élus de décrire le
ras-le-bol d’une partie de leur population, la peur des gens de traverser
lesgroupes de jeunes dans le hall des immeubles, etc. Et peu importe le
caractère scientifiquement limité de la notion. Surtout, dans ses travaux,
Roché instaureun lien de causalité entre « sentiment d’insécurité » et « incivilités ».
Les « incivilités », il ne les a pas inventées ; c’est un concept qui vient
desÉtats-Unis et qu’on retrouve dans les travaux de Wesley Skogan sur la « spirale du déclin », repris par Wilson et Kelling qui aboutissent, eux, à la
théoriede la « vitre brisée ». Ces chercheurs ont fait des enquêtes sur les modes
et les vitesses de dégradation des quartiers, et ils en ont conclu que les
petitsdésordres attiraient des désordres plus grands (des boîtes aux lettres
dégradées, on passe graduellement au trafic de drogue, etc.). En fait, ce
continuuma été détruit plus tard par Bernard Harcourt ou Loïc Wacquant, à partir des
mêmes données d’enquête, en montrant qu’on pouvait leur faire dire tout etson contraire 3. Mais cette idée que les petites incivilités sont les
responsables du sentiment d’insécurité marche très fort auprès des élus !
Cela leurdonne une théorie immédiatement opératoire pour jouer contre la peur :
lutter contre les petites incivilités va souvent devenir le résumé des
politiquesde sécurité locale. Et certains vont prendre cette logique au pied de la
lettre : puisque les grands problèmes commencent avec les petits désordres,
ilfaut taper très fort dès les premiers faits : c’est la « tolérance zéro »
qui sera menée à New York. En France, nous n’y sommes pas, mais quand on
voitles réformes pénales, il semblerait que l’on en prenne le chemin.
Ce lien entre incivilités et sentiment d’insécurité fait plus que séduire
les élus, il s’impose véritablement dans tout débat politique et médiatique.Tout ceci se passe au début des années 80, à un moment où on observe un vrai
regain de tension dans les quartiers populaires. La principale explicationest un affaiblissement des mécanismes disciplinaires antérieurs, notamment l’usine,
qui était un appareil de normalisation très efficace pour les jeunessans qualification. Attention, quand je dis l’usine, c’est l’emploi à l’usine
à plein temps, avec un statut stable et des résistances ouvrières fortes.Quand un jeune violent entrait à l’usine, le système le faisait arrêter les
« petites conneries », notamment parce que le milieu du travail intégrait
sespropres valeurs : la virilité dans le travail manuel et l’anti-autoritarisme
dans la lutte syndicale. Le fait de pouvoir se projeter dans une perspectived’avenir terminait de le « ranger ». Ce schéma est progressivement remplacé
à partir de la seconde moitié des années 70 avec l’arrivée du post-fordisme,de l’automatisation et des délocalisations, par un avenir ouvrier beaucoup
moins garanti : c’est le chômage de masse, l’intérim et les contrats
précaires.Pierre Bourdieu, avec l’exemple du sous-prolétariat algérien 4, a
parfaitement démontré combien la précarité existentielle enferme dans l’immédiateté.Dans cette situation, le jeune est enfermé dans une quotidienneté faite de
débrouilles (intérim, recel, deal), et on sait qu’il n’y a rien de plus
propiceau désordre. À cette période, on voit revenir des comportements présents au
début de la révolution industrielle, quand les travailleurs étaient des
journaliers.La seconde explication du regain de violence au début des années 80 est,
bien sûr, « l’explosion » du cadre scolaire : la massification de l’enseignementfait que l’on retrouve tout un tas de jeunes à l’école, mais qu’ils ne s’y
retrouvent pas ! Ils sont pris dans un temps scolaire alors que l’école,
contrairementà ses promesses, les laisse en bas des hiérarchies sociales. Résultat : des
chahuts à l’école et une période d’apesanteur sociale propice aux petits
désordresà l’extérieur. Et, bien sûr, se rajoute à cette situation le fait que les
quartiers se transforment en même temps, avec le départ des plus aisés qui
laissentles lieux aux plus pauvres et aux plus précaires. Cette évolution traduit en
fait une crise de reproduction des milieux populaires, qui va creuser desfractures entre générations. C’est l’avènement de conflits entre des vieux
ouvriers de plus en plus précarisés et des jeunes sans affectation qui
occupentl’espace de manière de plus en plus visible. Ces tensions vont se traduire
dans une partie de la population par ce qui sera interprété politiquement
commeune « demande de sécurité » que les votes FN traduiraient 5.
Que revêt la lutte contre les incivilités ?
C’est la menace de couper les allocations familiales, les vigiles des
bailleurs, la lutte contre les tags, la multiplication des patrouilles de
police,etc. Ces modes conceptuelles (vitre brisée, tolérance zéro, etc.) viennent
en fait donner une cohérence pseudo-théorique à leurs pratiques ordinaires.Lesquelles combinent le plus souvent trois volets : rassurer les braves
gens, contrôler et menacer la minorité des pires, en même temps que l’on
négocieavec certains d’entre eux. Rares sont les communes qui n’ont pas recours à l’ensemble
de ces technologies sociales, même si la dernière est rarement affichéecomme telle !
En dépit du fait qu’elle soit fréquente, elle est régulièrement dénoncée par
ceux qui n’y sont pas associés comme une manière « d’acheter la paix sociale ». Alors qu’en fait, la gestion d’une municipalité nécessite de savoir
concilier des intérêts divergents. Tout le monde n’est pas comme le maire d’unegrande ville du Sud-Ouest de la France qui, à la suite d’une flambée de
violence due au décès d’un jeune, disait : " Les quartiers, je m’en fous,
toutce que je veux, c’est qu’ils ne brûlent pas, c’est mauvais pour l’image de
ma ville. " Hélas, il semblerait que dans un contexte où les quartiers se
dégradentsocialement, où leurs revendications politiques peinent à se faire entendre,
les voies coercitives tendent de plus en plus à l’emporter sur les autres.Et on ne voit pas ce qui pourrait en sortir de bon. Propos recueillis par
Nicolas Leblanc1 Sébastian Roché est directeur de recherches au CNRS et professeur à l’IEP
de Paris et de Grenoble. Il est l’auteur de La société incivile. Qu’est-ce
quel’insécurité ?, Seuil, 1996 ; et dernièrement de Police de proximité. Nos
politiques de sécurité, Seuil, 2005.2 Voir les critiques de Renée Zauberman, dans " La peur du crime et la
recherche ", Année sociologique n° 32.3 Bernard Harcourt, Illusion of order. The false promise of broken, windows
policing, Harvard university press, 2001 et Loïc Wacquant, Punir les
pauvres,Agone, 2004.
4 Pierre Bourdieu, « Les sous prolétaires algériens », Agone n° 26/27, 2002.
5 Sur le caractère faux de ce raisonnement, voir Annie Collovald, Le « populisme du FN ». Un dangereux contresens, Paris, Le Croquant, 2004.
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