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Délocalisations et dumping social ici et ailleurs : Vallourec, subventionné par l’Etat, pour supprimer des emplois, délocaliser, et polluer

27 avril 2017 Whirlpool : quand Marine Le Pen refusait de lutter contre les délocalisations

La visite « surprise » de Marine Le Pen aux salariés en grève de Whirlpool d’Amiens, ce 26 avril 2017, est d’un cynisme sans nom, quand on s’intéresse au vote des députés FN au Parlement européen. La candidate du FN a décidé in extremis de perturber le déplacement d’Emmanuel Macron, venu dialoguer avec les représentants syndicaux et les salariés de l’usine. Celle-ci sera délocalisée à Lodz en Pologne.
https://www.bastamag.net/Whirlpool-quand-le-FN-refusait-de-lutter-contre-les-delocalisations


18 mai 2016 Le transport routier, champion du dumping social

Depuis hier, les syndicats de chauffeurs routiers (CGT et FO) appellent à des grèves reconductibles pour manifester contre la loi travail et ses incidences sur le paiement des heures supplémentaires. Le texte ouvre en effet la possibilité aux entreprises de baisser, par accord avec les syndicats, le taux de majoration des heures supplémentaires jusqu’à 10% et de déroger à ce que prévoit la branche professionnelle. Les manifestants redoutent que le projet de loi ne fragilise encore plus un secteur d’activité miné par la course aux salaires européens les plus bas. Retour sur des pratiques de dumping social qui sévissent depuis quinze ans.

http://www.alterecoplus.fr/conditions-de-travail/le-transport-routier-champion-du-dumping-social-201605171538-00003464.html


3 janvier 2015 Chômage, délocalisations, mondialisation...

Le 26 décembre 2014, Le Figaro écrit « Chômage : 2014, l’année de l’enlisement ». Sans doute, l’année 2014 est excessivement singularisée par un tel titre, mais la réalité n’en est pas moins accablante. Les Echos commente « Chômage : une nouvelle claque pour finir l’année ». La Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) fait état d’une augmentation de 0.8% (5.8% en une année) du nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A (sans emploi), qui approche les 3.49 millions. Si on ajoute les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en activité réduite, on arrive à un total de 5.48 millions, en augmentation de 0.4% et de 6% en une année.

http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2014/12/26/chomage-delocalisations-mondialisation-i-50523.html


16 juillet 2014 Chez Zodiac l’emploi prend l’eau

La direction de Zodiac Pool Care Europe veut délocaliser sa production de robots électriques de piscines, et supprimer 66 postes sur le site de Belberaud, en Haute-Garonne. - See more at : http://www.humanite.fr/chez-zodiac-lemploi-prend-leau-547585#sthash.8OZTwBA9.dpuf


24 avril 2014 Textile : l’Ethiopie, nouvel eldorado de la chaussure chinoise

Il y a un an, l’immeuble du Rana Plaza s’effondrait au Bangladesh, tuant 1.135 ouvriers et ouvrières du textile. Ce drame a ouvert un débat sur les conditions de fabrication de nos vêtements, et sur les délocalisations. De nombreux pays, en particulier en Asie et en Afrique, font tout pour attirer les fabricants. Les usines chinoises y délocalisent car les conditions sont plus favorables que dans leur pays. C’est le cas d’un grand fabriquant de chaussures, sur le point de créer une véritable cité en Ethiopie.

http://www.franceinfo.fr/economie/cinq-jours-a-la-une/textile-l-ethiopie-nouvel-eldorado-de-la-chaussure-chinoise-1395449-2014-04-24


22 avril 2014 Textile : un an après le drame du Rana Plaza, peu de progrès

Le matin du 24 avril 2013, un immeuble s’effondre à Dacca, capitale du Bangladesh. Ce sont 1.135 personnes qui sont tuées et 2.000 blessées, principalement des ouvriers du textile. Le bâtiment abritait plusieurs entreprises du secteur. Près d’un an après les choses changent, mais au ralenti.

http://www.franceinfo.fr/monde/cinq-jours-a-la-une/le-lent-changement-un-an-apres-le-drame-du-rana-plaza-1393103-2014-04-22


6 septembre 2012 Des reclassements en Chine à 2.000 euros par an

Toulouse, correspondance. Après l’envoi de plus de 400 lettres de licenciement, la direction de l’usine Freescale, fermée depuis le 10 août, propose des reclassements en Chine, avec des salaires chinois.

http://www.humanite.fr/social-eco/des-reclassements-en-chine-2000%C2%A0euros-par-503295


26 juillet 2012 Téléphonie : prendre à Paul pour habiller Jacques

Pour tenter d’obtenir des opérateurs télécom la relocalisation des centres d’appel, le gouvernement envisage un détricotage du droit des consommateurs

http://www.politis.fr/Telephonie-prendre-a-Paul-pour,19151.html


23 février 2012 Les salariés de Peugeot attendent leur tour sur l’échafaud

Par Nolwenn Weiler, Stéphane Fernandez (23 février 2012)

L’industrie automobile est toujours dans la tourmente. PSA a annoncé à l’automne la suppression de 5 000 postes en France, un sacrifice retardé pour cause d’élection présidentielle. Basta ! a été recueillir le point de vue de ceux que l’on n’entend jamais lorsque l’on parle « restructurations » et « compétitivité » : les salariés. Qu’en pensent-ils, du moins ceux qui osent se syndiquer ? Rencontre avec quatre d’entre eux à l’usine Peugeot de Rennes.

http://www.bastamag.net/article2143.html


9 février 2012 Le nouveau pôle low-cost de Renault au Maroc : "l’usine de tous les dangers" pour la CGT

Plus vaste que le site Renault de Flins, le patron du groupe automobile Carlos Ghosn inaugure une usine géante implantée à Tanger où les coûts salariaux seront plus de quatre fois inférieurs au salaire minimum français. En plein débat sur l’avenir du "made in France", l’ouverture de ce nouveau pôle low cost ne manquera pas d’alimenter la polémique suscité par les "délocalisations".

http://www.humanite.fr/souffrances-au-travail/le-nouveau-pole-low-cost-de-renault-au-maroc-lusine-de-tous-les-dangers-pour-


19 janvier 2012 Le "J’accuse" des ouvrières de Lejaby

Les salariées du fabricant de lingerie Lejaby ont accusé jeudi les pouvoirs publics de leur avoir "menti", au lendemain de l’annonce de la fermeture de leur dernière usine à Yssingeaux (Haute-Loire), érigée en symbole d’une industrie française en crise et soumise aux délocalisations.

"Les pouvoirs publics ont fait semblant de nous soutenir, nous ont menti, ont préféré les déclarations d’intention à l’action pour garder l’emploi", écrivent les "Lejaby" dans une motion adoptée en assemblée générale. "Ils ont laissé prendre le contrôle du groupe Lejaby par un fond de pension italien et l’arrêt des productions en France. C’est inacceptable et c’est l’exemple de l’échec du sommet social" de la veille à l’Elysée, dénoncent-ils.

http://www.humanite.fr/social-eco/le-jaccuse-des-salaries-du-fabricant-de-lingerie-lejaby-488162


29 octobre 2011 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs UNILEVER VEUT AFFAMER LES SALARIÉS DE FRALIB

Les salariés de Fralib viennent de recevoir leur fiche de paye.La Direction a procédé à d’importantes retenues sur la rémunération d’une trentaine de salariés, estimant qu’ils étaient en grève. Et ce alors même qu’il n’y a plus d’activité sur le site depuis plusieurs mois, sur décision de la société elle-même. Unilever non content de jeter à la rue 182 salariés, veut les affamer.

Cette décision est absolument scandaleuse. Voilà le véritable visage de cette multinationale qui, malgré des bénéfices faramineux, ferme cette usine, licencie les salariés et plonge des mères et pères de famille dans la précarité et la misère.

Les salariés avec leurs représentants syndicaux ont intenté une action devant les prud’hommes contre cette nouvelle provocation dela Directiond’Unilever. Les salariés sont déterminés à poursuivre leur lutte pour maintenir l’activité industrielle de fabrication de thé et d’infusions sur le site de Gémenos, sauvegarder les emplois et faire avancer leurs légitimes revendications et propositions économiques contenues dans leur solution alternative.

Voici le site du comité de soutien http://www.cgt-fralibvivra.fr


9 octobre 2011 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs Mittal empoche et se tire

Il est loin le temps où Nicolas Sarkozy promettait aux salariés de Gandrange de sauver leur usine et la Lorraine. Après la fermeture de l’aciérie, qui a laissé 575 salariés sur le carreau en 2009, le dernier haut-fourneau du géant ArcelorMittal s’est éteint, mardi, sur le site de Florange : 1 100 personnes au chômage partiel, 800 intérimaires et sous-traitants sans boulot.

http://www.politis.fr/Mittal-empoche-et-se-tire,15451.html


22 septembre 2011 Fralib : des salariés créatifs en lutte contre une multinationale cupide

Par Sophie Chapelle (22 septembre 2011)

Ils sont plus d’une centaine de salariés à occuper leur usine de thés et de tisanes, à Gémenos, dans les Bouches-du-Rhône. Objectif : éviter la fermeture d’une activité pourtant viable et construire un projet industriel alternatif, local et écologique. Problème : le géant de l’agroalimentaire Unilever, propriétaire de l’usine et des marques Lipton et Éléphant, que les salariés accusent de détournements fiscaux au profit des actionnaires, s’y opposent. Reportage.

http://www.bastamag.net/article1737.html


3 avril 2011 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs La société qui fabrique les thés et tisanes "LIPTON" et "L’éléphant" ferme son usine en France (Aubagne) pour l’installer en Roumanie.

La société qui fabrique les thés et tisanes "LIPTON" et "L’éléphant" ferme son usine en France (Aubagne) pour l’installer en Roumanie. Elle s’oppose à une reprise par les salariés, elle vire tous les travailleurs uniquement pour augmenter ses bénéfices.
L’usine était parfaitement rentable, mais les actionnaires veulent gagner plus d’argent en délocalisant. OK !!!

Mais soyons logiques, et boycottons leurs produits ; qu’ils aillent chercher des clients en Roumanie !!!

BOYCOTT !!!
Faisons suivre ce message si vous adhérez à son contenu : agissons en conséquence !!! Indignons nous !!! Merci.

ET SURTOUT FAIRE SUIVRE ...
http://www.laprovence.com/article/economie-a-la-une/les-salaries-de-fralib-lancent-une-nouvelle-operation-boycott-de-lipton

http://www.boursereflex.com/actu/2011/03/14/fermeture_de_fralib_lipton_nomination_d_un_expert_prochain_ce_le_4_avril


21 avril 2010 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs La délocalisation, nouvel « or des fous », par Paul Craig Roberts

La délocalisation est le nouvel « or des fous » qui ne voient que le court terme, tonne Paul Craig Roberts, ancien sous secrétaire au Trésor du gouvernement Reagan. Comment croire que la destruction d’emplois de plus en plus qualifiés et le transfert à l’étranger des technologies de pointe, qui réduit la substance des entreprises à des bureaux d’étude et des forces de vente tout en les privant de consommateurs, pourraient apporter la prospérité ? Note de lecture sur « Outsourcing America », ouvrage publié par l’American Management Association, qui réfute les idées reçues en la matière.

par Paul Craig Roberts, 18 avril 2010

http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3039


10 avril 2010 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs Délocalisation à fonds publics chez Trèves  : la preuve  !

L’Humanité produit un document qui établit le transfert en Roumanie des productions de PTPM, malgré 55 millions d’euros d’aides publiques. Le gouvernement aura aidé le groupe Trèves à détruire son outil industriel en France.

Aÿ (Marne), envoyé spécial.

http://www.humanite.fr/article2764288,2764288


3 avril 2010 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs Grass Valley-Technicolor : après la chasse à l’argent public, la chasse des salariés Bretons !

L’annonce du plan social européen de l’entreprise Grass Valley qui se traduit par la suppression de 182 postes à Rennes et de 26 postes à Brest pose la question du soutien par de l’argent public à ces sociétés qui délocalisent et sont tenues par la finance internationale.

Après Microelectonics à Rennes c’est désormais l’ex-Thomson et ses entités du Technopole de Cesson-Rennes Atalante et du Technopole de Brest-Iroise qui licencient désormais techniciens et cadres pour encore alimenter en cash ses actionnaires.

Depuis plusieurs années, ce groupe qui change de nom comme de stratégie industrielle (Thomson puis Technicolor) délocalise en Inde et en Thaïlande pour augmenter encore plus les profits financiers de ses actionnaires. Cela ne l’a pas empêché de toucher des subventions publiques pour l’installation de salariés venant de Strasbourg en 1995, jouant déjà là une concurrence malsaine entre régions, ni en 2002 d’empocher 700.000 € de l’Etat pour remboursement d’une partie des taxes professionnelles de 2001 et au compte de la formation.

Ce sont les employés, jamais consultés au cours de ces années de folie financière, qui paient les choix douteux des dirigeants. En vingt-cinq ans, plus de 75 000 emplois ont été détruits chez Thomson, qui traîne une dette qui ne cesse de s’alourdir. Ce qui n’a pas empêché, lors de l’assemblée générale des actionnaires de l’été dernier, un ancien président du conseil d’administration de revendiquer une prime exceptionnelle de 60 000 euros et un directeur général remplaçant, une rallonge de 360 000 euros.

Les élu-e- s régionaux d’Europe Ecologie Bretagne, solidaires de ces salariés, dénoncent des pratiques qui nient l’homme au profit de la rentabilité à court terme et invitent les Bretons à les soutenir afin de questionner la distribution des profits dans les entreprises et construire en Bretagne une filière TIC fiable et non-délocalisable.

Pour les élu -e- s Europe Ecologie Bretagne du Conseil Régional de Bretagne,
Guy Hascoët et Herri Gourmelen


1er avril 2010 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs Emplois à 137 euros chez Continental : choquant mais légal

L’offre a surpris les ouvriers licenciés par Continental : un poste dans une autre usine du groupe, mais en Tunisie et payé 137 euros par mois. Choquant ? Pourtant, la loi oblige à proposer tous les reclassements possibles, même à l’étranger, même sous-payés. Un texte voté par les députés l’an dernier devait mettre fin à cette absurdité. Il est resté dans les tiroirs.

Continental a adressé son offre à 600 ouvriers de l’usine de Clairoix (Oise), fermée au début de l’année. Le fabricant de pneus propose au total 60 postes dans sa filiale tunisienne. Salaire mensuel : 270 dinars, soit 137 euros par mois.

http://eco.rue89.com/2010/03/30/emplois-a-137-euros-chez-continental-choquant-mais-legal-145269


31 mars 2010 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs Continental : un reclassement à… 137 euros par mois en Tunisie

La direction leur propose d’aller trimer en Tunisie pour 137 euros par mois. Écœurés, les 1 120 salariés de l’usine de Clairoix (Oise) appellent, par la voix de leurs représentants, Christine Lagarde à s’associer à leur plainte contre Continental pour licenciements sans cause réelle ni sérieuse.

http://www.humanite.fr/Continental-un-reclassement-a-137-euros-par-mois


10 mars 2010 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs Quand PSA et Renault font route hors de France

Les deux constructeurs français jouent la carte de l’exil et du dumping social pour maintenir à flot leur profitabilité.

L’automobile, qui pèse 6,4 % du PIB et 10 % de la production industrielle nationale, est un secteur structurant et symbolique. Depuis le début de la crise, les élus se penchent à son chevet pour mieux prendre le pouls de l’emploi. Et ce n’est pas fameux. De Continental à New Fabris : travailleurs et territoires sont passés à la casse… Les délocalisations, un temps sous-estimées, sont l’une des raisons du marasme. Car tandis que la production des constructeurs français recule dans l’Hexagone, elle décolle à l’étranger.

31 % des véhicules seulement fabriqués en France


25 janvier 2010 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs Total pourrait fermer sa raffinerie de Dunkerque

Selon « La Tribune », le groupe, qui devrait annoncer un bénéfice de 8 milliards d’euros pour 2009, va convertir le site en un dépôt de carburant qui emploierait entre 30 et 50 personnes, contre 370 salariés et 450 sous-traitants aujourd’hui.

http://www.liberation.fr/economie/0101615575-total-pourrait-fermer-sa-raffinerie-de-dunkerque


17 janvier 2010 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs Flins : la CFDT dénonce un « marché de dupes »

La CFDT-Renault a qualifié dimanche de "marché de dupes" les résultats de la rencontre la veille entre Nicolas Sarkozy et le Pdg du groupe Carlos Ghosn au sujet de la production de la future Clio 4, en accusant le gouvernement de s’être livré à une "mascarade de communication".

Carlos Ghosn a assuré au chef de l’Etat que la production de la future Clio serait en partie confiée à l’usine de Flins (Yvelines) et non entièrement délocalisée à Bursa, en Turquie, comme le craignait le gouvernement.

http://www.liberation.fr/economie/0101614141-renault-promet-de-produire-une-partie-des-clio-4-a-flins


16 janvier 2010 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs Il faut protéger le travail contre les délocalisations, par Maurice Allais, prix Nobel d’économie

« Tout libéraliser amène les pires désordres », constate le prix Nobel d’économie Maurice Allais, qui se définit comme « libéral et socialiste », préoccupé à la fois par « l’efficacité de la production » et de « l’équité de la redistribution des richesses ». Il est « fou d’avoir supprimé les protections douanières aux frontières », tonne-t-il, car le commerce international est un moyen et non une fin en soi : le « chômage résulte des délocalisations, elles-mêmes dues aux trop grandes différences de salaires... À partir de ce constat, ce qu’il faut entreprendre en devient tellement évident ! Il est indispensable de rétablir une légitime protection. » Déplorant la quasi unanimité en faveur de la mondialisation qui prévalait avant la crise, Maurice Allais dénonce « un pourrissement du débat et de l’intelligence, par le fait d’intérêts particuliers souvent liés à l’argent », et rappelle que malgré ses demandes répétées, les médias ont toujours refusé de donner la parole au seul Nobel d’économie français.

Par Maurice Allais, Marianne, 5 décembre 2005

http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2956


9 janvier 2010 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs Pour Renault, une Clio à la turque

La nouvelle a de quoi contrarier les grands argentiers de l’Etat : Renault devrait produire l’intégralité de sa future Clio dans son usine turque de Bursa, si l’on en croit la Tribune de vendredi. Et ainsi déserter les chaînes de production française de Flins-sur-Seine (Yvelines). Ce qui s’appelle, n’ayons pas peur des mots, une délocalisation complète. Pour l’Etat, qui a volé au secours de son industrie automobile à grands renforts de financements, le goût est amer. Idem pour l’ouvrier de Flins. La direction de Renault, elle, assume : entre une Clio produite à Flins et une Clio produite à Bursa, le différentiel de coût se chiffre à près de 10%, affirme-t-elle, sans confirmer la délocalisation de sa Clio 4.

http://www.liberation.fr/economie/0101612856-pour-renault-une-clio-a-la-turque


14 août 2009 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs Et si on relocalisait les entreprises parties à l’étranger ?

C’était une tendance lourde : beaucoup d’entreprises avaient choisi de délocaliser dans des pays à bas coûts une partie de leur activité. Mais certaines reviennent sur cette décision, la faute à des procédures trop complexes, à la qualité insuffisante de la production obtenue ou au coût du transport. la « relocalisation », une nouvelle mode ?

Plusieurs entreprises françaises ont déjà tenté l’aventure. Parmi elles, la coopérative des opticiens Atol, qui avait délocalisé une partie de sa production en Chine. Philippe Peyrard, directeur général, explique : « Nous n’avions pas trouvé de fabricant français qui accepte de travailler sur le projet que nous développions. »

http://www.rue89.com/passage-a-lacte/2009/08/14/et-si-on-relocalisait-les-entreprises-parties-a-letranger


27 juillet 2009 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs Délocalisation suspendue chez Aubade

Alors que la direction tentait d’expédier la procédure, la justice suspend en référé les 104 licenciements dans la Vienne.

La société Aubade voulait boucler rapidement les 104 suppressions d’emplois qu’elle avait programmées sur son site de Saint-Savin(Vienne), en expédiant la consultation obligatoire du comité d’entreprise. Le juge des référés du tribunal de grande instance de Poitiers en a décidé autrement : il a accordé aux élus du personnel du temps pour exprimer un « avis éclairé » sur le plan de réorganisation et de licenciement. Le tribunal a suspendu, vendredi, le plan social tant que le rapport d’expertise commandé début juillet au cabinet Secafi dans le cadre du droit d’alerte ne serait pas remis et discuté par le comité d’entreprise. Aubade ne pourra reprendre la procédure que quinze jours après que le rapport aura été remis aux élus. Un délai qui devrait repousser les prochaines consultations à la rentrée, les salariés de Saint- Savin étant en vacances à la fin de la semaine. Dans la Vienne, les salariées ont « sauté de joie », vendredi, en apprenant la nouvelle, raconte Patricia Berton, élue CGT. « Après avoir tenté de nous museler, la direction doit nous donner le temps de travailler sur l’expertise comptable », s’est-elle félicitée.

http://www.humanite.fr/Delocalisation-suspendue-chez-Aubade


22 juin 2009 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs Michelin restructure ici et s’implante là-bas

Pneus . Les sites de Noyelles-lès-Seclin et Montceau-les-Mines se mobilisent contre le plan social, tandis que le groupe se prépare à créer un site en Inde.

Mercredi, les 276 employés de l’usine Michelin de Noyelles-lès-Seclin (Nord) ont commencé à se mobiliser dès l’annonce de la fermeture de leur site. Dans l’après-midi, près de 200 d’entre eux ont décidé en assemblée générale de prolonger l’arrêt de travail jusqu’à mercredi, date du comité central d’entreprise où seront étudiées les modalités du plan de reclassement. La direction affirme qu’il n’y aura pas de « licenciements secs », ce qui ne suffit pas à dissiper les inquiétudes. Car la plupart des salariés de Noyelles-lès-Seclin se verront proposer des reclassements à 600 kilomètres de là, à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). « À chaque fois qu’il y a eu des plans sociaux chez Michelin, il y a toujours eu des licenciements », a souligné Michel Chevalier, délégué central CGT chez Michelin, jugeant « peu probable que tous les gens du Nord viennent travailler à Clermont ».

http://www.humanite.fr/2009-06-20_Politique_Michelin-restructure-ici-et-s-implante-la-bas


23 avril 2009 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs Nouvelle fermeture d’usine à Toulouse

Le fabricant américain de composants électroniques Freescale a annoncé mercredi son intention de fermer d’ici la fin 2011 son usine française de Toulouse, dans le cadre d’un programme de mise à l’arrêt de ses unités de production les moins modernes.

"La société a débuté une consultation formelle des employés sur le site de Toulouse" en vue d’une fermeture, a-t-elle indiqué dans un communiqué posté sur son site internet.

Selon le site français de la société, l’usine toulousaine compte 1.900 employés dont 700 ingénieurs et cadres. C’est "un site clé de recherche et développement et de production de semi-conducteurs dédié aux marchés de l’automobile et de télécommunications", affirmait-elle jusqu’alors.

http://www.liberation.fr/economie/0101563478-nouvelle-fermeture-d-usine-a-toulouse


21 avril 2009 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs Molex : le document qui prouve la fermeture préméditée de l’usine

Nous publions le fac-similé d’un email d’un client de l’équipementier, qui prouve que la délocalisation de l’usine de Villemur a bel et bien été organisée de longue date.

Deux dirigeants de l’équipementier automobile américain Molex étaient toujours retenus dans un bureau mardi après-midi par des salariés de l’usine de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne), qui les accusent d’avoir prémédité et organisé la fermeture du site, prévue à mi-2009.

L’action, qualifiée de "séquestration", par les deux personnes retenues, le cogérant de Molex SARL (la filiale française), Marcus Kerriou, et la directrice des ressources humaines, Coline Colboc, a été décidée à l’issue d’un comité d’entreprise.

Les salariés de l’entreprise de connectique automobile ont eu "un coup de colère" en apprenant que le groupe avait en réalité mis en place "une double source de production pour contourner Villemur", avant même d’annoncer son plan de fermeture le 23 octobre 2008, explique le secrétaire du CE Denis Parise (CGT). Ils dénoncent aussi le "détournement" de stocks, transférés depuis un an chez un distributeur néerlandais.


12 avril 2009 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs Le fabricant de pneus Continental ferme une usine en France, mais fait tourner à plein régime son site roumain

Confortablement installé dans son bureau flambant neuf, le patron de l’usine de pneumatiques Continental de Timisoara, ville située à l’ouest de la Roumanie, montre un pneu posé à côté de lui. "On vient de faire les tests, il tient la route à 300 kilomètres à l’heure, affirme fièrement Thierry Wipff. C’est le nouveau modèle qu’on va produire en Roumanie." Alors que Continental s’apprête à fermer ses usines de Clairoix (Oise) en France, et d’Hanovre en Allemagne, le fabriquant de pneumatiques met les bouchées doubles pour développer son site de Timisoara.

http://www.lemonde.fr/economie/article/2009/04/11/le-fabricant-de-pneus-continental-ferme-une-usine-en-france-mais-fait-tourner-a-plein-regime-son-site-roumain_1179621_3234.html


9 avril 2009 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs Exclusif : les paradis sociaux ignorés par le G20

Alors que le G20 s’est vanté de démanteler les paradis fiscaux, les paradis sociaux, où les coûts de main d’œuvre minimes facilitent les transferts d’usine, subsistent à travers le monde : Indonésie, Sri Lanka, Mexique... Certains ont même intégré l’Union européenne en toute impunité !

http://www.marianne2.fr/Exclusif-les-paradis-sociaux-ignores-par-le-G20_a177983.html


10 mars 2009 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs Total licencie, le gouvernement s’indigne, l’hypocrisie règne

Réaction presse de Cécile Duflot du 10 mars 2009

Total licencie, le gouvernement s’indigne, l’hypocrisie règne

Il y a un mois, Total annonçait près de 14 milliards d’euros de bénéfice. Aujourd’hui Total programme plusieurs centaines suppressions d’emplois.

Ces suppressions de postes sont un scandale : Total aux côtés des autres pétroliers, a profité outrageusement de l’explosion du prix du pétrole. Total a toujours refusé de prendre ses responsabilités dans l’affaire AZF ou la marée noire de l’Erika. Total est un des principaux soutiens de la dictature birmane. Ces milliards de profits sont honteux pour une entreprise qui n’assume pas ses responsabilités sociales et environnementales.

Laurent Wauquiez juge ces suppressions de postes « scandaleuses ». Mais que fait son gouvernement ? Qu’attend-il pour exiger des comptes à Total ? Nicolas Sarkozy annonce partout qu’il souhaite « moraliser le capitalisme ». Quand va-t-il passer aux actes ?

Face aux bénéfices records de Total, le gouvernement s’était déjà contenté de s’indigner sans agir. En décembre PSA supprimait 10.000 emplois au lendemain de l’annonce d’un plan d’aide à 6 milliards d’euros. Malgrè leurs pormesses, les banquiers continuent de verser d’énormes bonus.

Ce gouvernement est hypocrite. Il s’étonne des conséquences d’un système qu’il ne cesse de défendre.

Cécile Duflot,
Secrétaire nationale


13 juin 2007 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs Un collectif pour informer sur le LBO (Leverage Buy Out)

Constitué à l’origine par des militants de la CGT, le COLLECTIF LBO souhaite informer les salariés, les citoyens et leurs représentants sur les conséquences néfastes des opérations de LBO (Leverage Buy Out), afin d’y mettre fin.

Ce site a vocation de mettre à disposition des acteurs concernés les informations dont ils ont besoin pour mener la lutte, et de permettre à chacun de partager l’expérience de tous.


http://www.collectif-lbo.org/accueil.html


3 juin 2007 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs Le numéro un européen de la chaussure de sécurité

social - économie
285 emplois sur la sellette chez Jallatte

Délocalisation . Le numéro un européen de la chaussure de sécurité veut transférer sa production du Gard vers la Tunisie.

La série noire des délocalisations continue dans le Gard. Après les collants Well, les sous-vêtements masculins Eminence, les pianos Pleyel, c’est au tour des chaussures de sécurité Jallatte. Hier matin, lors d’un comité central d’entreprise (CCE), les dirigeants de la société ont dévoilé leur intention de délocaliser l’ensemble de la production vers la Tunisie, où le groupe est déjà présent. 285 salariés sur les 336 encore présents en France pourraient être licenciés. Les deux principales usines de production, situées à Saint-Hippolyte-du-Fort et à Alès, sont menacées de fermeture. Les sites de Breuil-sur-Couze (Puy-de-Dôme) et d’Ennery (Moselle) pourraient aussi être touchés. Seuls les emplois administratifs et commerciaux ne semblent pas concernés par la délocalisation.


18 mai 2007 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs Airbus malade ?

Airbus malade ?

Rédigé par Attac Tarn

Vous en connaissez beaucoup, vous, des entreprises qui ont un carnet de commandes supérieur à 5 années de travail pour l’ensemble de ses usines( 262 Mds€ en 2006 contre 253 en 2005), qui n’ont qu’un seul vrai concurrent avec lequel elles partagent chacune pour moitié, un marché mondial en croissance de 5% par an, dont le chiffre d’affaire record de 2005 (34,2 Milliards €) a encore progressé de 5 Milliards € à 39,4 Mds€ en 2006, dont les livraisons d’avions (434 en 2006) ont battu le record absolu, avec une trésorerie nette de 4,22 Milliard d’€ et qui seraient tellement malades, qu’il faudrait une saignée d’au moins 10 000 emplois pour lui rendre un peu de santé ? Ces chiffres 2006 sont ceux d’EADS, publiés dans un communiqué de presse le 9 Mars 2007. (...)


13 mai 2007 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs Les actionnaires d’ECCE ont hué les couturières

Les actionnaires d’ECCE ont hué les couturières

Textile . Hier lors du conseil d’administration de LVMH, les 147 salariées d’ECCE sont venus demander des comptes au numéro un mondial du luxe.

Dans une salle du sous-sol du Carrousel du Louvre hier matin, en plein coeur de Paris. D’un côté de la porte, ceux à qui LVMH vient d’offrir un lot de bouteilles de champagne Moët & Chandon. De l’autre, les 147 ouvrières de l’usine ECCE dont la fermeture est prévue fin novembre. Une porte, deux poids, deux mesures. « Notre vie ne doit pas avoir la même valeur », constate, écoeurée, la déléguée CGT Marie-Hélène Bourlard. Pendant que ses collègues donnaient de la voix devant la rangée de vigiles, cette ouvrière du Nord-Pas-de-Calais a réussi hier à franchir le pas de la porte et à s’immiscer dans les rangs du conseil d’administration des actionnaires de LVMH. Le temps de poser une question : « J’ai pris le micro, j’ai regardé Bernard Arnault dans les yeux, puis les actionnaires, et je leur ai demandé s’ils ne voulaient pas réduire d’un tout petit peu leurs dividendes pour éviter que 150 familles ne se retrouvent jetées à la rue. À la fin de ma question, l’assemblée m’a huée... »

En 2006, LVMH a une nouvelle fois affiché des résultats record et consolidé sa place de numéro un mondial du luxe. Et selon Bernard Arnault, LVMH aurait même « les moyens de rééditer ce qu’il a fait depuis cinq ans, c’est-à-dire doubler ses résultats dans les cinq prochaines années ». Or, fin janvier, le groupe textile ECCE annonce la fermeture de l’usine de Poix-du-Nord, le dernier site de fabrication en France de prêt-à-porter masculin. Raison invoquée par la direction ? Alors que l’usine travaille à « 95 % » pour Kenzo et Givenchy, deux enseignes de LVMH, le nouveau contrat de licence de fabrication signé à la mi-novembre entre ECCE et LVMH ne prévoit plus de « quantités françaises ». Concrètement, le groupe de Bernard Arnault envisage de délocaliser l’ensemble de la production en Europe de l’Est.

« Chez nous, fabriquer un costume revient à 100 euros, en Pologne c’est 30 euros, explique Ghislaine, depuis vingt-cinq ans chez ECCE. On est déjà payées moins de 1 000 euros, sans aucune prime et sans treizième mois. Si on travaille moins cher, on pourra plus se payer de logement. »

Pour l’instant, LVMH affirme « ne pas avoir imposé la délocalisation dans l’appel d’offres » et insiste : « Si ECCE considère qu’elle gagne en termes de coût de revient, c’est le choix de l’entreprise. » Une ligne de défense mise à mal par les termes de l’accord entre Kenzo et ECCE, que l’Humanité a réussi à se procurer. Noir sur blanc, il y est écrit que « le choix des sous-traitants sera effectué en tenant compte [...] du respect des prix de revient industriels cibles communiqués par Kenzo et du respect des impératifs marketing de Kenzo (ex : positionnement, prix, made in...) ». Enfin, quelques lignes plus bas, un résumé sans appel : « Kenzo validera préalablement et expressément les sous-traitants et l’affectation des fabrications chez ces sous-traitants. » Interrogé hier sur le sujet, Christian Sanchez, le directeur des affaires sociales de LVMH, a fait la sourde oreille. Après une courte entrevue avec une délégation des salariés, il a juste promis hier de « réfléchir » à la demande d’organiser une table ronde entre direction d’ECCE, direction de LVMH, syndicats et pouvoirs publics. « Des solutions existent pour garder notre emploi chez nous, il faut juste débloquer les volontés », a lancé Marie, « depuis trente et un ans à la retouche », en remontant dans le bus, direction Poix-du-Nord. « On reviendra sur Paris autant de fois que nécessaire. »

Christelle Chabaud


18 février 2007 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs Relocalisation en France par les Meubles SAMAS

Relocalisation en France par les Meubles SAMAS

Le fabricant de mobilier de bureau SAMAS, qui avait transféré une
partie de sa production de Noyon (Oise) en Chine fin 2000, revient en
France : les économies espérées se sont révélées quasi-nulles. D’une
part, l’économie de main d’oeuvre a été moins importante que prévu,
avec un personnel moins impliqué et moins formé, et une nette
dégradation dans la qualité des produits. A ceci se sont ajoutés des
délais de livraison plus longs, qui ont fortement pénalisé
l’entreprise. Fin 2004, la filiale française de l’entreprise
néerlandaise a dû déposer son bilan ; en septembre 2006, décision
était prise de relocaliser la production à Noyon.
En fait, il n’est pas rare que les entrepreneurs sous-estiment les
risques industriels liés à la délocalisation : manque de flexibilité,
coûts cachés, défauts de fabrication, risque de copiage par des
concurrents à l’affût. Lionel Fontagné, professeur d’économie (Paris
I) et auteur du rapport "Faut-il avoir peur des délocalisations ?"
l’affirme : "Les sociétés qui détiennent un avantage technique ou
traitent de données sensibles ont intérêt à rester en France, pour ne
pas se faire copier." D’autres experts constatent des erreurs
fréquentes dans l’estimation de l’écart de productivité final, qui ne
serait que de 3%, pour la plasturgie par exemple, et de 13% seulement
dans l’habillement.

Source : Management, n°140, mars 2007


29 janvier 2007 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs « On nous brade. Le textile, plus personne n’y croit »

« On nous brade. Le textile, plus personne n’y croit »

Délocalisations . 300 salariés de DIM, Well et Arena se sont rassemblés
hier, devant l’Assemblée nationale, pour demander au gouvernement de prendre
ses responsabilités.

C’est une histoire qui se répète, celle d’ouvriers et d’ouvrières du
textile, qui ont été vendus, puis rachetés, de nouveau vendus, qui ont
accepté beaucoup de sacrifices pour maintenir la compétitivité de leur
entreprise, ont supporté les pressions sur les salaires, ont dû modifier
leurs horaires, produire plus en moins de temps, subir plusieurs plans de
licenciements pour, au final, entendre la sentence fatale : la production
est délocalisée. Hier midi, quelque 300 salariés de Dim, d’Arena et de Well
ont manifesté près de l’Assemblée nationale. Leurs histoires se ressemblent.
DIM veut dorénavant acheter ses collants en Asie. L’usine de Château-Chinon
ferme, 230 emplois sont supprimés à Autun et 60 à Paris. Arena délocalise en
Chine sa seule usine française de Libourne (169 emplois). Well ferme son
usine du Vigan et perd 300 emplois pour délocaliser en Chine et en Italie.

« Mon 18e plan social »

Assemblés, comme pour conjurer le froid qui les pique, les salariés d’Arena
expliquent avoir bien compris le problème : « La société fait beaucoup de
bénéfices, les carnets de commandes sont pleins, mais aux yeux des
actionnaires, nous ne sommes pas assez rentables », s’insurge Christine.
Elles ne trouvent pas les mots pour exprimer ce sentiment de gâchis. Elles
se sont « données à fond pour garder l’entreprise », détaille Martine :
réduction des heures de travail, développement des temps partiels,
non-remplacement des départs en retraite, juste pour « survivre quelques
années en plus ». Dégoûtées, presque « désabusées », elles frappent à toutes
les portes. Avant de venir à l’Assemblée nationale, ou le groupe communiste
a proposé de les rencontrer avant d’interpeller le gouvernement sur la
nécessité de légiférer contre les délocalisations (voir ci-dessous), elles
ont été reçues à la permanence de la candidate socialiste, Ségolène Royal.

« Je vis mon 18e plan social, c’est celui de trop, celui du ras-le-bol, du
mépris de ce que nous sommes », témoigne Geneviève Brochot, déléguée
syndical CFDT de DIM, à Autun. Elle raconte qu’à chaque fois, il a fallu
fournir des efforts, travailler en cinq-huit, en trois-huit, puis en
deux-huit, les jours fériés, les week-ends. Elle s’énerve en annonçant qu’encore
aujourd’hui, l’activité collants reste une part très importante du chiffre d’affaires
de DIM. « On nous brade. Tout le monde nous lâche. Le textile, plus personne
n’y croit, même pas nos hommes politiques ! »

Ils nous gardent jusqu’en 2008

Pourtant, quand le député UMP du Nord, Christian Vanneste, pointe son nez,
Geneviève se mêle à la discussion. « Nous tenons à défendre le textile »,
essaye-t-il. « Mais le gouvernement a annulé les rendez-vous. Vous ne faites
rien pour l’industrie », est-il accusé. « Pas vrai, nous avons bloqué les
importations chinoises et créer les pôles de compétitivité », rétorque-t-il.
« Non, vous nous avez lâchés, nous, on juge sur des résultats », soufflent
les salariés exaspérés. « Je suis à votre disposition », insiste-t-il. « C’est
un peu tard », ironise Geneviève, qui ne croit pas un mot de ces belles
paroles.

(......)

Paule Masson


14 janvier 2007 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs Les ouvrières aux actionnaires : « Ne coulez pas Arena »

Les ouvrières aux actionnaires : « Ne coulez pas Arena »

Manifestation . Leader sur le marché du maillot de bain, Arena veut fermer sa seule usine de production et délocaliser en Chine. Rassemblement dimanche à Libourne et le 24 janvier à Paris.

Libourne (Gironde), correspondant régional.

« Pétillante et fraîche, la collection été 2007 va faire des heureux » (1). Et de nombreuses malheureuses aussi, pourrait-on ajouter à la publicité : les ouvrières qui ont fabriqué ces maillots de bain dernier cri pour la prochaine saison estivale sont toutes menacées de licenciement dans quelques semaines. Alors que la marque Arena est leader sur le marché, que son chiffre d’affaires bat des records depuis 2004, la direction veut cesser toute activité dans sa seule usine de production située à Libourne en Gironde.

Délocalisation en Chine

Le journal Sud-Ouest a révélé dans son édition du 18 novembre dernier que les 105 références de maillots de bain fabriquées en Gironde seraient délocalisées en Chine. « L’hypothèse d’une délocalisation est envisagée et même absolument nécessaire », a confirmé dans un journal local, Nicolas Préault, directeur général d’Arena France. « Un écart de coût de 40 % est constaté entre les maillots fabriqués par ATDP (Arena technologie, développement et production) et ceux achetés à l’extérieur.

Chaque maillot fabriqué à Libourne est générateur de pertes », prétextent-ils dans un communiqué de la direction (2). Or, c’est tout le travail effectué et accumulé depuis le début des années quatre-vingt-dix sur le site girondin de production qui est à l’origine de la croissance d’Arena. Créée par Adidas France, la marque a été vendue en 2001 à une association de fonds d’investissements internationale avant d’être de nouveau cédée l’an passé à un autre partenaire financier, BS investimenti.


5 janvier 2007 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs Sois chinois et tais-toi !

Sois chinois et tais-toi !

Pour un tollé, c’est un tollé : depuis que les autorités chinoises,
confrontées à l’explosion du nombre de conflits sociaux dans les
entreprises, ont annoncé leur intention d’« actualiser » leur législation
sur le contrat de travail, les représentants des lobbies oeuvrant pour le
compte des multinationales américaines et européennes implantées en Chine
hurlent à la mort. Le gouvernement envisage de contraindre les entreprises à
verser des indemnités aux employés licenciés, de limiter les périodes
d’essai

(....)

Thomas Lemahieu


31 décembre 2006 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs SOLIDARITÉ AVEC LES **TRAVAILLEURS/EUSES* AGRICOLES DE BIOUGRA

Exemple des pratiques dans les entreprises délocalisées. Nous pouvons soutenir ces travailleurs-ses agricoles....
Solidairement
Claudine

*SOLIDARITÉ AVEC LES **TRAVAILLEURS/EUSES* AGRICOLES DE BIOUGRA - RÉGION D’AGADIR (MAROC) CONTRE L’EXPLOITATION D’ENTREPRISES ESPAGNOLES

Les travailleurs/euses
agricoles de Biougra (région d’Agadir), appartenant à la Fédération Nationale du Secteur Agricole de l’Union marocaine du Travail (UMT) mènent à bien une lutte dure (sit-in, grèves, dénonciations dans l’inspection de travail...) contre une entreprise espagnole, Innovation Agricole, spécialisée dans la production d’asperges.

Le patron de cette entreprise espagnole viole le code du travail marocain, soumettant aux travailleurs/euses à des conditions proches à l’esclavage. Il refuse d’accepter l’existence du syndicat et ne reconnaît pas le bureau du syndicat. Sa dernière barbarie a été le licenciement de 17 travaileurs/euses , la plupart membres du syndicat, pour essayer de soumettre les travailleurs/euses .
Pour cette raison, la CGT va essayer de parler avec l’entreprise mère, dont le siège est à Séville, pour la réintégration des licenciés-ées et, s’il n’y a pas réponse positive, entreprendra une action de dénonciation de l’entreprise. En même temps, nous vous demandons l’envoi de fax avec le texte suivant :
*

"¡ EXIGIMOS el reconocimiento de la libertad sindical ¡

¡ EXIGIMOS la readmisión de tod@s l@s despedid@s ¡

¡ EXIGIMOS el respeto del Código de Trabajo ¡

¡ POR LA SOLIDARIDAD INTERNACIONAL Y EL APOYO MUTUO ENTRE L@S TRABAJADOR@S DE LAS DOS ORILLAS CONTRA LEXPLOTACIÓN DE LA PATRONAL ¡"

* Nous EXIGEONS la reconnaissance de la liberté syndicale¡
Nous EXIGEONS la réintégration de tous/tes les licenciés/ées

nous EXIGEONS le respect du Code de Travail
POUR la SOLIDARITÉ INTERNATIONALE Et l’APPUI MUTUEL ENTRE LES TRAVAILLEURS/EUSES des DEUX RIVES CONTRE L’EXPLOITATION DES PATRONS ¡

les coordonnées de cet exploitateur sont :
ANTONIO OCAÑA MUNOZ (DEPT. VENTAS)
P J F de Z Vega, 31. 41310 BRENES SEVILLA

BOMBES JET Distributeur

SECRETARIADO PERMANENTE DE CGT-A

*Confederación General del Trabajo de Andalucía (CGT-A)


29 décembre 2006 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs 62 métiers connaissant des difficultés de recrutement aux ressortissants de Bulgarie et de Roumanie à compter du 1er janvier 2007

 PARIS (Reuters) - Gérard Larcher annonce l’ouverture du marché du travail français pour 62 métiers connaissant des difficultés de recrutement aux ressortissants de Bulgarie et de Roumanie à compter du 1er janvier 2007, date à laquelle ces deux pays intégreront l’Union européenne.

"Le 1er janvier, les travailleurs roumains et bulgares pourront dans 62 métiers qui ne trouvent pas aujourd’hui de réponse en termes d’offres d’emploi rentrer dans ces métiers", a déclaré le ministre délégué à l’Emploi lors d’une conférence de presse.


3 décembre 2006 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs L’usine de Forest, victime de l’Europe de la compétitivité

....et pendant ce temps
Amicalement
CEL %Attac Isère
Jean-Luc Neyroud

QUE FAIRE FACE À UNE RESTRUCTURATION ? LA POSITION DE LA COMMISSION EUROPÉENNE
L’usine de Forest, victime de l’Europe de la compétitivité
vendredi 1er décembre 2006, Henri

Que peut faire la Commission européenne pour les ouvriers de VW ? Voilà bien une question
cruciale. D’autant que certains, comme le commissaire Louis Michel ou le Premier ministre Guy
Verhofstadt, en appellent à « plus d’Europe ».

Mais voilà, quelle Europe ?

Articles publiés dans Angles d’Attac, n°79, décembre 2006.L’objectif stratégique de l’Union,
rappelé à maintes reprises depuis le sommet de Lisbonne en mars 2000, est de devenir l’économie de
la connaissance la plus dynamique et la plus compétitive du monde pour 2010. Même s’il y a peu de
chances que les dirigeants européens y parviennent, cela demeure l’axe central de leur politique. Le
président de la Commission, José Manuel Barroso, est responsable pour la stratégie de Lisbonne dans
son ensemble. Le vice-président en charge de l’Entreprise et de l’Industrie, Günter Verheugen, a
dans ses attributions, celle de la compétitivité.

C’est à ce titre d’ailleurs qu’il est intervenu au parlement européen, le 4 juillet 2006. Le
débat portait sur les restructurations dans l’industrie, avec comme exemple clé de l’époque, la
fermeture de l’usine d’Azambuja au Portugal par General Motors. Quelle similitude avec la situation
actuelle de Volkswagen Forest !

Il est fortement intéressant de reprendre les arguments utilisés à cette occasion par Günter
Verheugen, car il montre la philosophie générale des autorités européennes, en ce compris les
gouvernements des Etats membres.

D’abord, Günter Verheugen se met dans la peau d’un travailleur touché par une restructuration
 : « Des bénéfices records d’un côté, la fermeture et la délocalisation d’entreprises de l’autre.
Quand viendra mon tour ? Quand mon emploi sera-t-il touché ? Beaucoup de gens dans l’Union se posent
aujourd’hui ces angoissantes questions » [1]. Bien vu ! C’est effectivement le cas.

Mais quelle réponse donne le vice-président de la Commission ? Il faut tout faire pour la
compétitivité : « Le mot d’ordre de la société européenne du XXIème siècle, qui ouvre de nouvelles
perspectives de vie aux hommes, c’est la compétitivité » . Il ajoute : « Nous devons affronter la
concurrence mondiale et en prendre les commandes - pour être en tête, trouver les meilleures
solutions, la meilleure technologie, la norme la plus élevée, dans tous les domaines » . Et il
prévient : « nous sommes dans une nouvelle phase de la concurrence et la restructuration va encore s’ccélérer » .

A celles et ceux qui estiment qu’on vit dans un monde de fous qui s’emballe et devient
tragiquement fragile, instable, dangereux et inhumain, Günter Verheugen annonce : « eh, bien ! cela
va encore aller plus vite ! » Les salariés n’ont qu’à bien se tenir.

D’autant que sa deuxième conclusion est que la compétitivité signifie tout faire pour les
entreprises, c’est-à-dire pour ses dirigeants et ses actionnaires. Il ne laisse aucun doute à ce
sujet : « Une politique pour la croissance et l’emploi ne peut être qu’une politique favorable aux
entreprises. (.) Nous pouvons cependant faire quelque chose - mener une politique, qui crée les
conditions cadres, permet aux entreprises d’exercer leur mission - à savoir croître, investir et
créer des emplois. Voilà ce que signifie une politique favorable aux entreprises » . De fait, on l’a
bien vu avec Volkswagen à Forest : les pouvoirs publics ont mis des moyens à disposition de la
multinationale, notamment des diminutions de charges sociales (pour 4,5 millions d’euros en 2006,
paraît-il), des aménagements de terrain pour construire l’Automotive Park et installer ainsi les
sous-traitants à proximité de l’usine, sans compter les avantages obtenus grâce au centre de
coordination. Celui-ci a engrangé, depuis 1990, des bénéfices entre 75 et 140 millions d’euros et la
taxation est restée aux environs de 100.000 euros (soit moins d’un pour-cent). Autrement dit, l’Etat
belge a fourni un cadeau de 25 à 50 millions d’euros par an. Et résultat : l’usine ferme finalement.

Parce que Günter Verheugen feint d’ignorer qu’en réalité une politique favorable aux
entreprises rapporte en premier lieu aux actionnaires et aux dirigeants de la firme et non à l’emploi
ou aux salariés. Le centre de coordination a, ainsi, pu rapatrier 604 millions d’euros à la maison
mère en Allemagne depuis 1999.

Pourtant, le vice-président de la Commission n’en démord pas. Il poursuit son apologie de la
concurrence et de son soutien inconditionnel au patronat : « Nous aurons encore besoin dans l’avenir
d’une industrie forte en Europe, avec des entreprises leaders dans le monde - nous avons besoin non
pas de champions d’Europe mais de leaders du marché mondial, car il s’agit du championnat du monde.
Aucun Etat ne peut remplir cette mission, c’est aux entreprises elles-mêmes qu’elle incombe. Nous
pouvons cependant les épauler » . Vous lisez bien, il ne s’agit nullement de la position du
porte-parole de l’UNICE, la confédération patronale européenne, mais d’un représentant des
soi-disant pouvoirs publics européens. Quoique. Comme, par le passé, nombre de commissaires sont
devenus hauts dirigeants ou administrateurs de multinationales (Etienne Davignon, Karel Van Miert,
sir Leon Brittan, Frits Bolkestein.), Günter Verheugen prépare sans doute sa reconversion dans le
privé. Néanmoins, en tant que responsable politique, ses propos sont inacceptables, mais révèlent
bien l’attitude fondamentale des autorités européennes actuelles.

En conséquence, il faut donc ralentir les exigences en matière sociale et environnementale,
car cela va mettre en péril la position concurrentielle de l’industrie. Le vice-président de la
Commission insiste pour « ne pas passer en force dans le dossier des normes d’émission de gaz d’échappement
 » .

Mais le plus intéressant est encore à venir. Car, rappelons-le, la discussion est née de la
fermeture de l’usine d’Azambuja par GM. Aussi Günter Verheugen y revient. Comme pour le site de VW
Forest, il affirme : « D’après mes informations, l’établissement d’Azambuja n’a en l’occurrence rien
à se reprocher » . Comme ailleurs, quand la direction a demandé d’être plus productif, les
travailleurs l’ont fait. Mais les considérations patronales ne sont nullement humaines, mais
financières et l’usine n’intéresse plus la multinationale américaine. Donc elle passe à la trappe
et, avec elle, tous les salariés qui n’ont rien à se reprocher.

Que propose alors « notre » commissaire ? « Les décisions de fermeture ou de délocalisation
des entreprises des entreprises leur appartiennent et aucun Etat, ni l’Union européenne ne peut ni
ne doit intervenir dans l’affaire - même dans le cas d’Azambuja » . Et voilà ! La propriété privée
est sacrée. C’est la décision des dirigeants de GM et il n’y a rien à faire.

On pourrait croire que Günter Verheugen est un « affreux » libéral comme Frits Bolkestein. Il
n’en est rien. C’est un social-démocrate allemand, dans la lignée de ceux qui sévissent ou ont sévi
à la Commission comme Pascal Lamy et Karel Van Miert.

Et cela a de l’influence. Rappelez-vous les premières positions du gouvernement belge à l’annonce
des 4.000 postes supprimés à Forest : « on va tout faire pour qu’il y ait un bon plan social ».
Faire revenir la direction de la multinationale sur sa décision, il n’en est pas question.

Les deux commissaires européens, celui de l’Emploi et celle de la Politique Régionale, en « 
soutien » avec les travailleurs de VW, écrivent même : « La Commission n’a eu de cesse de rappeler
ces derniers mois combien il est important de soutenir les travailleurs en phase de transition, en
les aidant par des politiques actives du marché du travail, à trouver un autre emploi et à rester
sans emploi le moins longtemps possible » [2]. Phase de transition, trouver un autre emploi, sortir
du chômage le plus rapidement, c’est bien l’enterrement programmé de l’usine de Forest.

Même attitude lorsqu’en avril dernier, Peugeot décide de fermer l’usine de Ryton, près de
Coventry, et de laisser sur le carreau 2.300 emplois (6.000 au total, avec les sous-traitants). Le
syndicat pense pouvoir compter sur l’appui des autorités britanniques. Quelle erreur ! Le
gouvernement de Tony Blair se met en branle, mais pas pour sauver l’usine et les emplois, pour aider
à reclasser les gens. Et, ainsi, faire concurrence aux nombreux demandeurs d’emploi qui ne trouvent
pas de boulot !

Henri Houben


[1] Günter Verheugen, « La compétitivité - la réponse à la restructuration et la
concurrence », Débat au parlement européen sur la restructuration de l’industrie de l’Union
européenne, Bruxelles, 4 juillet 2006. Les citations suivantes viennent de ce texte, sauf
indications contraires.

[2] « Déclaration des commissaires Vladimir Spidla et Danuta Hübner sur les licenciements
collectifs chez VW Forest », Bruxelles, 21 novembre 2006.


29 novembre 2006 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs : "Trop de charges, trop de réglementations" ?

Amicalement
CEL %Attac Isère
Jean-Luc Neyroud

Les patrons contre la finance ( la suite jeudi 30 nov )
Reportage de François Ruffin

"Trop de charges, trop de réglementations" ? Voilà la voix du MEDEF. Pourtant, derrière Laurence
Parisot, des centaines de petits patrons portent une autre parole : stop à la finance qui sape les
emplois ! stop aux fonds de pension qui détruisent l’industrie !

http://www.radiofrance.fr/franceint...

http://www.la-bas.org/

— 


29 novembre 2006 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs Ikea en Inde, un emploi démontable Derrière l’image d’une compagnie « éthique »

Après avoir implanté des magasins en Russie et en Chine - des marchés prometteurs -, le géant suédois Ikea a fait savoir, en octobre, qu’il n’envisageait pas actuellement d’en ouvrir en Inde « en raison de la réglementation très contraignante pour les entreprises étrangères ». Le groupe se contente d’y faire fabriquer des produits, sans contraintes - et surtout pas celle de syndicats -, chaque salarié étant payé 1,60 euro par jour...

Quatre cent dix millions de clients à travers le monde, cent soixante millions de catalogues distribués (devançant ainsi la diffusion de... la Bible) : Ikea, la multinationale du prêt-à-habiter, se porte bien. Et son chiffre d’affaires se maintient dans une impressionnante spirale positive : 3,3 milliards d’euros en 1994, 14,8 milliards d’euros en 2005. Soit une progression de plus de 400 %. Difficile de faire mieux. Aujourd’hui, la société entend conquérir deux territoires qui lui ont jusqu’ici résisté : la Russie et la Chine. Comme il est écrit dans son magazine interne Read Me : « L’objectif est d’améliorer le quotidien du plus grand nombre. Pour y parvenir, les magasins doivent sans cesse vendre plus à davantage de clients (1) »... Pour Ikea, le bonheur du peuple passe par l’achat.

Phénomène exceptionnel pour une multinationale symbolisant à ce point l’uniformisation planétaire et le mercantilisme, Ikea parvient à esquiver les attaques des associations de consommateurs, d’altermondialistes et d’environnementalistes. L’exploit n’est pas mince.

Retrouvez la version intégrale de cet article dans Le Monde diplomatique actuellement en kiosque.


13 octobre 2006 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs Le grand business Etats Unisien n’est pas content

Nous vivons, comme disait l’autre, dans un monde formidable.

Le grand business Etats Unisien n’est pas content (Ainsi que d’autres grandes compagnies / multinationales).

Tellement pas contents qu’ils menacent la Chine de réduire leurs investissements dans les usines installées là-bas.

Comment se faisse ? Qu’ont donc fait les Chinois pour soulever le courroux américain ? ... dans ce beau pays où chacun se bouscule au portillon pour s’imposer un max et partager le gâteau de la croissance phénoménale ?

Oh rien, peu de choses, un détail, une parenthèse sociale... Il est simplement question de passer une loi accordant plus de droits aux travailleurs... de renforcer le rôle des syndicats et de lutter contre l’exploitation abusive (sweatshops... boutiques "à sueur").

Pour un coup qu’on peut féliciter les Chinois.
A priori, c’est choquant, inadmissible, pour le chambre de commerce US, qui représente les intérêts des compagnies du type Ford, General Electric, Microsoft, Nike... On trouve, parmi les offusqués, le célèbre Wall-Mart ou encore GoodYear... Enfin, du beau linge.

Détail qui tue : « Certaines des grandes compagnies mondiales ont exprimé leur souci que ces nouvelles règles pouvaient faire resurgir certains aspects du socialisme et s’inspirer trop lourdement des lois sur l’emploi qui existent dans les pays trop favorables aux syndicats, comme la France et l’Allemagne. »

On en apprend des belles. Vraiment, nous vivons dans un monde formidable.

Amicalement,
Tom Roberts

(PS. Informations pris dans le New York Times de ce jour, vendredi 13 Octobre 2006)


13 octobre 2006 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs Pour Jean-luc Gréau le libre-échange sème le chômage et la misère aux quatre coins du monde

Pour Jean-luc Gréau, économiste et ancien expert auprès du Medef, que l’on peut difficilement suspecter d’accointances avec les mouvements altermondialistes, le libre-échange sème le chômage et la misère aux quatre coins du monde. Sa solution un nouveau protectionnisme à l’échelle européenne.

— 
(...)

Source et suite


8 octobre 2006 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs Le COLLECTIF LBO appelle à un rassemblement

Paris, le 6 Octobre 2006

Communiqué

Jeudi 12 Octobre 2006 :
« Deuxième Journée d’Actions contre l’AFIC et CONSORTS »

Le COLLECTIF LBO appelle à un rassemblement

Le Jeudi 12 Octobre 2006 de 17h à 19h30
Devant les salons Hoche

où se tiendront les 9èmes rencontres annuelles Private Equity, consacrées au thème suivant : "Vers une nouvelle réglementation 2007 et une poursuite de l’appétence des investisseurs pour les LBO ?"

Presse et médias sont invités, afin de permettre une expression du COLLECTIF LBO, et de toutes les organisations militantes syndicales, politiques et associatives souhaitant participer à cet évènement.

Signe de ralliement du collectif : brassards noirs.

Objectifs :

1- Sensibiliser l’opinion et les pouvoirs publics sur les opérations de L.B.O. (leverage buy out - rachat d’entreprises par endettement) et sur leurs conséquences néfastes, en vue d’y mettre fin.

2- Dénoncer l’AFIC (Association Française des Investisseurs en Capital) et consorts en tant qu’initiateurs de la politique économique des entreprises, protégés par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) et jamais mis en responsabilté sociale.

17h à 19h30
Salons Hoche
9 avenue Hoche
75 008 PARIS

Métro ligne 2 : station Courcelles

COLLECTIF LBO - http://www.collectif-lbo.org
« s’attaquer aux causes des problèmes économiques d’aujourd’hui »

COLLECTIF LBO - Rue d’Alembert - 92190 Meudon


31 août 2006 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs Mondialisation et délocalisation des entreprises

Mondialisation et délocalisation des entreprises

El Mouhoub Mouhoud
La Découverte, 07/2006
Prix public : 8,50 EUR

Cet ouvrage analyse les logiques, les formes et les effets de la
mondialisation des entreprises et de la délocalisation des activités.
Quelle est l’ampleur de ces phénomènes ? Assiste-t-on à une
généralisation de la délocalisation dans les services, les activités
de R&D ? Le mouvement inverse de relocalisation des activités dans les
pays d’origine se développe-t-il ? Quel est l’impact de la
mondialisation des entreprises sur l’emploi, le commerce, les
ressources technologiques des pays développés ? Les effets
destructeurs sur l’emploi et le commerce sont-ils toujours compensés ?
Pourquoi la mondialisation se traduit-elle par une polarisation accrue
des activités dans les pays développés et une division du travail plus
sélective pour les pays de la périphérie ?

Au sommaire
Introduction
Les logiques de la mondialisation des entreprises
Les différentes composantes de la mondialisation
L’ampleur et les formes de la mondialisation des entreprises
Les délocalisations à la recherche de faibles coûts salariaux
Les théories des déterminants de la mondialisation des entreprises
Les effets de la mondialisation des entreprises sur l’emploi, le
commerce et l’innovation technologique
Les effets des délocalisations sur les emplois et les revenus
L’activité des FMN et le commerce international
La délocalisation des activités d’innovation : une menace pour les
pays développés
Conclusion
Repères bibliographiques


7 juin 2006 Délocalisations et dumping social ici et ailleurs Réseau ebusiness marocain

Il y a du "spam", des publicités via l’internet non désirées, que l’on jette, d’autres telles celle-ci à "encadrer" : tout y est dit....

"Bonjour,

Comme l’indique le rapport 2005 du Président de la banque de France au Président de la République, la conjoncture française tend à favoriser le développement des délocalisations partielles ou totales d’entreprises.

Parmi les destinations privilégiées des Français, le Maroc constitue une place de choix ; Marrakech troisième destination des grandes fortunes françaises, Tanger avec sa zone franche d’exportation et sa place offshore ne cesse de voir arriver des entrepreneurs de toutes l’Europe et même des USA.

Ceci n’est pas un hasard ! fiscalité quasiment nulle, coût social bas, liberté d’entreprendre sans pression administrative, le Maroc réunit tous les ingrédients pour attirer les entrepreneurs confrontés à une concurrence sauvage.

Si vous souhaitez recevoir un dossier gratuit sur les avantages et conditions d’implantation au Maroc, n’hésitez pas à nous contacter
Restant à votre disposition,

Cordialement

Réseau ebusiness marocain

www.ebusiness-maroc.com"


15 mars 2006 > Délocalisations et dumping social ici et ailleurs Auxerre Nouvelle reliure industrielle : 177 salariés très inquiets

Clients perdus et chômage partiel

Nouvelle reliure industrielle : 177 salariés très inquiets

Hier matin, le personnel de NRI s’est rassemblé devant l’usine de l’avenue Mermoz pour évoquer les difficultés de l’entreprise et les menaces sévères qui pèsent sur les emplois

« L’édition va mal, le peu qu’on a se barre à l’étranger ou la maison mère nous le reprend. On n’a plus rien ». Comme le délégué syndical CGT Edme Belthier, les salariés de la Nouvelle reliure industrielle sont très inquiets pour leur avenir. Il faut avouer que les nuages s’accumulent au-dessus de l’entreprise qui relie les pages du Petit Robert, du Larousse illustré ou encore des livres édités par France Loisirs.


13 février 2006 > Délocalisations et dumping social ici et ailleurs Le dumping social déjà à l’oeuvre

France. Le dumping social déjà à l’oeuvre

Février 2006.

Chantiers navals de Saint-Nazaire.

SAFE, société sous-traitante de deuxième rang des Chantiers de l’Atlantique,
a renvoyé manu militari lundi 6 février huit de ses ouvriers polonais. Fin
janvier, ces peintres caréneurs réclament un mois de salaire impayé. Devant
les menaces de la direction, ils décident de contacter la CGT. Comme
bulletin de paie, ils ont un simple bout de papier faisant état de 5,50
euros de l’heure à raison de 64 heures par semaine. « Ils étaient hébergés à
une vingtaine de kilomètres des Chantiers, dans une maison insalubre avec
des douches en panne, des gravats, une installation électrique vétuste,
bref, on aurait dit un squat », témoigne l’union syndicale. Dimanche, deux
d’entre eux témoignent à France 3 Région et expliquent qu’en Pologne ils ont
été « briefés » pour ne jamais entrer en contact avec des syndicats et ne
jamais révéler leur vrai salaire. Lundi matin, ils n’étaient plus à
Saint-Nazaire.

Février 2006.

Centrale thermique EDF de Porcheville.

Depuis le mois de novembre, à raison de 45 heures hebdomadaires, une
quarantaine d’ouvriers polonais sont employés dans les Yvelines pour
remettre en état de marche un générateur de vapeur de la tranche 2 de la
centrale EDF de Porcheville. Travaillant pour l’entreprise ZREW
sous-traitante d’Alstom, ils seraient « payés entre deux et trois euros de
l’heure » et « seraient hébergés à plus de quarante kilomètres de leurs
lieux de travail avec pour couchage un simple matelas à même le sol », selon
l’union départementale CGT. Il semble qu’Alstom, le donneur d’ordre, n’ait
aucune garantie sur le fait que son sous-traitant respecte le droit du
travail. Saisi du dossier, l’inspecteur du travail Nicolas Bessot estime
qu’« il y a de fortes probabilités pour que les salaires ne soient pas
conformes à la loi ».

Janvier 2006.

Transporteur Giraud en Aquitaine.

D’ici au mois de juin, les deux sites de la société de transports Giraud
auront baissé le rideau. La direction Giraud International, basée dans
l’Essonne, a décidé de fermer la filière Sud-Ouest du groupe, qui rassemble
110 personnes sur les deux sites de Tarnos et Sainte-Eulalie. « Giraud a
fait baisser ses effectifs aquitains et confié le travail à des filiales
espagnoles ou portugaises, où les chauffeurs sont payés à peine 300 à 500
euros par mois », explique Dominique Pesquey, secrétaire régional de la CFDT
Transports. Un constat qui fait bondir le délégué CGT Daniel Motut : « Les
collègues des nouveaux pays européens travaillent dans des conditions
inhumaines et nous, on nous licencie. » « On a été délocalisés sur place »,
résume le délégué CFDT Primi Estar. « Depuis 2003, ils nous ont dit que pour
sauver Giraud, il fallait quitter l’entreprise avec des primes, pendant ce
temps ils nous remplaçaient par des sous-traitants. »

Décembre 2005.

Palais de justice en Haute-Savoie.

Cette fois-ci, le maître d’ouvrage n’est autre que le ministère de la
Justice ! À la veille de Noël, trente et un ouvriers polonais décident
d’occuper leur chantier - le nouveau palais de justice de Thonon-les-Bains -
pour récupérer leur dû : soit 47 305 euros d’arriérés de salaires. Après
deux mois de travail à raison de 45 heures hebdomadaires, leur employeur
direct Dashi ne leur a toujours pas versé de rémunérations. Hébergés tous
ensemble sans matelas et avec 60 litres d’eau chaude pour se laver à se
partager, leurs conditions de vie sont rudimentaires. Dans la nuit suivant
leur mise en grève, les patrons armés de pistolets et flanqués de nervis
tentent de les rapatrier de force mais ils réussissent à appeler la
gendarmerie. Relayée par les médias, cette affaire embarrasse le ministère
de la Justice : quelques jours après, les salaires sont versés avec pour
condition leur retour immédiat pour la Pologne.

Août 2005.

Chantiers navals de Saint-Nazaire.

Enchaînés au fronton de la mairie, quinze ouvriers polonais entament une
grève de la faim. Le motif ? Kliper, la société polonaise qui les a fait
venir en France pour réaliser des travaux d’électricité sur le paquebot MSC
Musica, leur doit deux mois d’arriérés de salaires. Sous-traitante de second
rang des Chantiers de l’Atlantique, Kliper leur doit en tout 30 000 euros.
En avril, on a proposé à ces travailleurs des chantiers navals de Gdansk et
de Szczecin, en Pologne, un contrat de détachement de trois mois
renouvelables pour la réalisation de travaux d’électricité sur le paquebot
MSC Musica en construction à Saint-Nazaire. Depuis leur arrivée à la fin de
mai dans la ville française, le paiement des salaires est sans cesse
reporté. Inquiets, les salariés commencent à hausser le ton à la mi-juillet.
Le dirigeant de l’entreprise disparaît, contrats de travail sous le bras !
Arrivé en Pologne, il les avertit de « leur licenciement pour motif
disciplinaire » et dépose le bilan.

Mai 2005.

Raffinerie Total de Gonfreville.

Alerté par les syndicats, le parquet du Havre mène une opération de contrôle
sur un chantier de maintenance à la raffinerie Total de Seine-Maritime.
Selon le syndicat CGT de Total, des salariés portugais sont payés en dessous
du SMIC. Ces employés sont embauchés par des entreprises de sous-traitance
pour les travaux de remise à niveau d’une unité de craquage et de
distillation de cette raffinerie. Selon le délégué syndical, « certains
d’entre eux sont payés entre 500 et 800 euros brut par mois, alors que le
SMIC français est de 1 154 euros pour 35 heures ». Les salariés dépendraient
de sociétés portugaises qui les louent à des sociétés écrans belges.

Avril 2005.

France Télécom en Languedoc-Roussillon.

Classée « dossier politique confidentiel », une étude menée par l’ACNET
(syndicat professionnel de sous-traitants français) montre comment
l’entreprise pratique des « délocalisations inverses ». France Télécom, le
donneur d’ordres, passe un contrat de sous-traitance avec Constructel,
société de droit français mais appartenant au groupe portugais Vasabeira.
Pour honorer sa prestation, Constructel fait appel à la société Viatel,
société de droit portugais qui envoie en France « de la main-d’oeuvre
portugaise peu ou pas qualifiée », selon le document. Pour effectuer des
travaux de remplacement de poteaux électriques et des interventions clients,
les ouvriers sont alors payés selon les conditions sociales du Portugal :
soit 3,61 euros au lieu des 7,64 euros réglementaires en France. Grâce à ce
système, France Télécom paie un « minimum de taxes », selon l’étude, qui
fait aussi état de « logement précaire dans les locaux fournis par
Constructel près de Valence ».

Christelle Chabaud


20 janvier 2006 > Délocalisations et dumping social ici et ailleurs

Bolkestein roule aussi en camion Giraud

dumping - Le transporteur routier, acheté par un fonds d’investissement en
juillet, ferme ses établissements du Sud-Ouest employant 110 personnes.
Rencontre avec les syndicats.
Tarnos (Landes),

correspondant régional.

Les cent dix salariés, dont quelque soixante-huit conducteurs de camion, que
totalisent les deux établissements situés à Sainte-Eulalie (Gironde) et à
Tarnos (Landes), ont appris la mauvaise nouvelle quelques jours avant Noël.
Giraud International, l’un des plus importants groupes français de transport
routier international de marchandises, a décidé de fermer les deux sites
composant sa filiale Sud. Confronté à des pertes financières, cet acteur du
transport routier, qui emploie environ 1 500 personnes en France, a été
acheté en juillet dernier par le fonds d’investissement Walter Butler
Capital Partners, le même qui s’est engouffré dans l’ouverture du capital de
la SNCM.

« Délocalisés sur place »

Parmi les motifs avancés, la direction de Giraud International met en avant
 : « une vive concurrence de transporteurs étrangers en provenance de pays où
la législation est plus favorable à la réalisation de profits ». Avec la
libéralisation totale en Europe du déplacement de marchandises et de biens,
avec l’ouverture à de nouveaux pays entrants sans harmonisation sociale par
le haut, les conducteurs français sont mis en concurrence avec des
chauffeurs de pays dont le SMIC ne dépasse pas 500 euros comme au Portugal,
voire 300 en Pologne ou en Lituanie.

« Dans le secteur du transport, nous subissons chaque jour ce qu’ils
cherchent à généraliser avec la directive Bolkestein. Des collègues
étrangers travaillent dans des conditions inhumaines et nous, on nous
licencie », dénonce Daniel Motut, conducteur, secrétaire du comité
d’entreprise de Giraud Sud et délégué syndical CGT. Cette situation était
prévisible, estime son collègue Primi Estar, agent d’exploitation sur le
site de Tarnos et délégué syndical CFDT. « On a été délocalisé sur place »,
résume-t-il. Et d’expliquer : « Depuis 2003, ils nous ont dit que pour
sauver Giraud, il fallait quitter l’entreprise avec des primes, pendant ce
temps ils nous remplaçaient par des sous-traitants et la holding du groupe
s’organisait dans les pays entrant en Europe. » Giraud International a
ouvert, ces dernières années, des antennes en République tchèque, en
Slovaquie, en Russie mais aussi en en Pologne, en Lettonie, en Hongrie...
Les deux syndicalistes s’insurgent d’autant plus contre la direction Giraud
qu’elle est très vite devenue actrice de cette mise en concurrence
destructrice au plan européen. « À une époque, ils se sont tous plaints de
Willy Betz, mais ils sont tous devenus des Willy Betz. »

De prestataires en prestataires

À l’identique des grands groupes de transports internationaux,
soulignent-ils, Giraud International s’est positionné ces dernières années
comme société organisatrice de transport sur des longues distances Le
déplacement étant alors de plus en plus confié à des tractionnaires
étrangers (essentiellement portugais pour le site de Tarnos) utilisant
eux-mêmes des chauffeurs d’autres nationalités encore plus surexploités. Si
les prêts de main-d’oeuvre sont interdits par la législation française, le
recours aux prestataires de services est en revanche autorisé. Giraud
International a réactivé Focus, une de ses filiales chargée, comme
affréteur, de gérer l’interface avec les tractionnaires à bas coût. « Le
groupe organise la concurrence y compris en interne. Giraud propose des prix
bas qu’il n’est même pas capable d’accepter pour ses propres camions, nos
contrats de travail sont supprimés mais les remorques et les contrats
commerciaux sont toujours là », critique Daniel Motut. Des remorques Giraud
roulent toujours sur les autoroutes pour le compte de Walter Butler, mais
110 chômeurs de plus sont jetés sur le bord du chemin entre Tarnos et
Sainte-Eulalie.

Alain Raynal

http://www.humanite.fr/journal/2006-01-09/2006-01-09-821468


18 janvier 2006 > Délocalisations et dumping social ici et ailleurs L’usine Todenko à Tonnerre ferme et licencie

L’usine Todenko à Tonnerre ferme et licencie

La décision est tombée hier, vers midi : l’entreprise japonaise Todenko, spécialisée dans la fabrication de fils et câbles isolés, installée depuis deux ans dans la zone industrielle de Tonnerre suite à la cessation d’activités de l’usine d’électronique Steli-Thomson, cesse toute activité. La quarantaine de salariés va à être licenciée.
En juin dernier, des craintes s’étaient exprimées quant à l’avenir de l’usine tonnerroise.

La perspective d’une délocalisation vers la Slovaquie, un autre site de production de la firme nippone, avait été évoquée. Des machines avaient été déménagées. « Depuis au moins quatre mois, l’usine tourne au ralenti », notait à l’époque Maurice Godard, le secrétaire de l’Union locale CGT de Tonnerre.


20 mai 2022

Par Rédaction Yonne Lautre

Le vendredi 20 mai 2022

Mis à jour le 20 mai 2022