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Référendum sur le climat pour masquer l’inaction ?
Yonne Lautre
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Monsieur Macron, ceci n’est pas un référendum !20 décembre 2020, par Yonne Lautre
« Ceci n’est pas une pipe », titrait René Magritte au bas de son tableau représentant une bouffarde des plus classiques. « Ceci n’est pas un référendum » est-on tenté d’ajouter à la suite de l’annonce émise par Emmanuel Macron qui veut consulter les Français pour intégrer la défense du climat et la préservation de l’environnement dans l’article 1er de la Constitution.
https://blogs.mediapart.fr/cuenod/blog/191220/monsieur-macron-ceci-n-est-pas-un-referendum -
Un référendum ? Plutôt la 6e République16 décembre 2020, par Yonne Lautre
Le mouvement émancipateur et écologiste ne doit pas se laisser diviser par le référendum de M. Macron. Il doit plutôt affirmer nettement, et dans l’unité, la nécessité d’une 6e République écologique, démocratique et sociale.
https://reporterre.net/Un-referendum-Plutot-la-6e-Republique-
Le référendum sur le climat dans la Constitution vu par un avocat spécialiste de l’environnement16 décembre 2020, par Yonne Lautre
Interrogé par « Le HuffPost », Arnaud Gossement, avocat spécialiste des questions environnementales, émet de sérieux doutes sur la proposition d’Emmanuel Macron.
https://www.huffingtonpost.fr/entry/macron-propose-de-changer-la-constitution-pour-le-climat-ca-changerait-quoi_fr_5fd8af5bc5b62f31c20061cc
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« Le faux-nez vert de Macron » recyclé en Referendum-Tartuffe16 décembre 2020, par Yonne Lautre
Décembre 2019, voilà un an...
Le faux-nez vert de Macron
Face au péril climatique et aux divers avatars de l’écocide en marche les classes politiques du monde entier se doivent de virer rapidement de bord, ne plus hésiter à passer au vert dare-dare. Ainsi, il paraît que depuis l’été dernier emmanuel Macron donne l’exemple en la matière. Un an après la démission fracassante de Nicolas Hulot l’ancien banquier d’affaires aurait enfin amorcé sa conversion vers l’écologie. Les médias les plus prompts à bien relayer la doxa officielle du pouvoir en place se sont bien sûr empressés de se faire l’écho de ce qui pourtant apparaît déjà comme une nouvelle fable à gogos. Certes, une telle conversion ne peut s’improviser. Si un jour elle doit exister, elle prendra un temps certain. Il est probablement possible de faire accepter ce réalisme. Cependant, les quelques annonces tonitruantes à coloration verte des derniers mois en France sont tellement contradictoires avec la poursuite des trajectoires habituelles qu’il est impossible de se laisser berner ne serait-ce qu’une seconde.
L’actualité étant de plus en plus brûlante du côté de l’écologie les politocrates ne peuvent plus se payer le luxe de trop rester à la traîne. Il est temps qu’ils verdissent sensiblement leur discours, qu’ils prennent enfin la mesure de la crise écologique en décidant quelques mesurettes que la gonflette médiatique se chargera de populariser. On prononcera l’abandon de quelques projets d’envergure, au grand dam des bétonneurs patentés, pour mieux préserver l’essentiel de leurs rentes foncières et immobilières. C’est ainsi que fut sacrifié tout récemment sur l’autel de la Croissance toujours indéfectiblement espérée le projet Europacity. Le monstrueux complexe commercial, maladroitement déguisé en objet de loisirs, nous était promis pour 2027 dans le Triangle de Gonesse, grand périmètre de terres très fertiles situé entre les aéroports du Bourget et de Roissy-CDG. Promu depuis 2010 par la filiale immobilière du groupe Auchan, alliée plus récemment au chinois Wanda, le projet était conditionné à la construction d’une gare « en plain champs », ajoutée au Grand Paris Express sur intervention du clan Mulliez auprès de Nicolas Sarkozy quand ce dernier occupait l’Elysée. La promesse de dix mille emplois créés que des analyses indépendantes sérieuses démontèrent superbement – malheureusement non relayées par les médias de masse –- « était comme toujours l’alibi commode pour faire accepter le projet aux populations à l’entour. Le projet promettait également d’être « vertueux » à l’égard de l’environnement, ce dont certaines instances qualifiées ne furent pas dupes et le firent savoir en temps utiles.
C’est le 7 novembre dernier que Le gouvernement prit la décision, à l’occasion d’une séance du conseil de défense écologique, d’annuler le projet Europacity. « Le Triangle de Gonesse mérite mieux », déclara la ministre de la transition écologique, Élisabeth Borne,. « C’est un projet qui répond à une conception datée de l’aménagement du territoire et d’un certain modèle de consommation qui ne répond plus aux attentes de nos concitoyens », ajouta la ministre. Elle annonça ensuite le lancement d’une « mission qui aura pour objectif de proposer, avec les élus, une vision d’avenir pour le territoire et d’esquisser un autre projet ». Cela « nous permet d’afficher la couleur verte », revendiqua l’Élysée. Quel aveu ! Outre cet affichage revendiqué sans ambages, l’inquiétude demeure : si Europacity semble définitivement enterré il n’est en rien mis fin à la menace d’artificialisation des terres du Triangle de Gonesse. Du reste le projet de gare champêtre, à un kilomètre et demi de toute habitation, n’est, quant à lui, pas abandonné !
Cependant, un autre élément pèse dans la balance de l’abandon du projet du tandem Auchan-Wanda. La décision du renoncement est intervenue dès le retour de Chine du Président Macron. Or, le conglomérat chinois Wanda, dont les activités vont de l’immobilier à l’hôtellerie et du sport au cinéma, est dans la tourmente. la volonté de Pékin est de mettre un peu d’ordre dans l’endettement et la frénésie d’expansion internationale des plus gros conglomérats du pays : HNA, Fosun, Anbang et Wanda. A eux quatre, ils auraient en effet dépensé quelque 70,4 milliards d’euros dans des fusions-acquisitions à l’étranger depuis 2013. En août dernier, le Conseil d’Etat chinois a ainsi publié une liste des secteurs où les sociétés du pays, qu’elles soient publiques ou privées, ne pouvaient plus investir à l’étranger. Figurent dans la liste « l’immobilier, l’hôtellerie, les loisirs, les clubs de sport, les industries dépassées » ainsi que le jeu, la pornographie, et tout projet dans des pays jugés risqués. De plus, Pékin interdit au patron du groupe Wanda et à sa famille de quitter le territoire chinois. Cela faisait sans doute beaucoup trop dans une escarcelle déjà bien garnie par les opposants au projet Europacity très actifs dans le Val d’Oise depuis 2011 (1).
Enfin, il reste ceci : ce projet « d’un autre âge » empoisonnait l’Elysée et Matignon depuis sans doute assez longtemps. C’est peut-être pour cela que Ceetrus, la filiale immobilière du groupe Auchan, s’est vue offrir par avance en 2018 un gros lot de consolation. C’est en effet Ceetrus qui devrait construire la nouvelle gare du Nord à Paris, gigantesque projet destiné à faire de cette gare, déjà la plus grande d’Europe par son trafic, un immense centre commercial pour les JO de 2024. C’est, hélas, le sort qui semble désormais réservé aux grandes gares qui, contrairement à ce que croient encore les voyageurs naïfs, ne sont plus des lieux où l’on se rend principalement pour prendre son train. Alors, M. Macron, pour que l’on croit sincère votre passage au vert il va vous falloir mettre un terme à ces contradictions majuscules. Et, le temps presse !
Yannn Fiévet
Le Peuple Breton – Décembre 2019
(1) Rassemblé dans le Collectif Pour le Triangle de Gonesse (www.nonaeuropacity.comhttp://www.cptg.org/).
Lire les chroniques de Yann Fiévet : https://yonnelautre.fr/spip.php?article2507
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Référendum pour le climat : « une réforme inutile au service d’une opération politique »15 décembre 2020, par Yonne Lautre
Emmanuel Macron a rouvert lundi la perspective d’une révision de la Constitution pour y introduire la protection de l’environnement. Cette annonce relève du coup politique, estime le spécialiste du droit constitutionnel Dominique Rousseau.
https://www.liberation.fr/france/2020/12/15/referendum-pour-le-climat-une-reforme-inutile-au-service-d-une-operation-politique_1808713 -
Climat : un référendum pour masquer l’inaction15 décembre 2020, par Yonne Lautre
Face au 150 citoyens, Emmanuel Macron a enchaîné lundi 14 décembre les contre-vérités pour justifier ses reniements. Rejetant la responsabilité de l’action sur « les comportements individuels », il a annoncé un référendum sur l’intégration de la préservation de l’environnement dans l’article 1 de la Constitution.
https://reporterre.net/Climat-un-referendum-pour-masquer-l-inaction -
Référendum sur l’environnement : une manœuvre politique15 décembre 2020, par Yonne Lautre
mprobable et inutile, ce référendum n’a pratiquement aucune chance de prospérer.
Il est improbable, car, s’agissant d’une révision constitutionnelle, il suppose au préalable un accord entre l’Assemblée nationale et le Sénat sur un même texte. Or ce serait une victoire pour Emmanuel Macron et à l’approche des élections de 2022, il est peu probable que le Sénat, à majorité de droite, lui fasse un tel cadeau.
Surtout, ce référendum est inutile, depuis que la Charte de l’environnement fait partie du bloc de constitutionnalité et d’autant plus depuis jeudi 10 décembre dernier, lorsque le Conseil constitutionnel a rendu une décision essentielle en matière d’environnement, malheureusement passée inaperçue. Le Conseil indique très clairement et pour la première fois que l’article 2 de la Charte, posant le devoir de prendre part à la préservation et à l’amélioration de l’environnement, s’impose au législateur. De même, son article 1er, relatif au droit de vivre dans un environnement sain et équilibré, ne peut être privé de garanties légales. Le législateur, poursuit le Conseil, ne peut donc restreindre ce droit qu’au nom d’une autre exigence constitutionnelle ou d’un motif d’intérêt général, à la stricte condition qu’une telle restriction soit proportionnée à l’objectif poursuivi.
https://constitutiondecodee.fr/2020/12/15/referendum-sur-lenvironnement-une-manoeuvre-politique/ -
Convention citoyenne : ce référendum qui cache la forêt15 décembre 2020, par Yonne Lautre
Pourquoi laisser miroiter un scénario aussi hypothétique, sinon pour faire porter à la droite la responsabilité d’un échec et pour parer aux critiques sur la verticalité du pouvoir en ayant émis le souhait de consulter le peuple ?
https://www.liberation.fr/france/2020/12/15/convention-citoyenne-ce-referendum-qui-cache-la-foret_1808690 -
Macron déçoit la Convention citoyenne mais annonce un référendum sur le climat15 décembre 2020, par Yonne Lautre
Au cours d’une rencontre attendue avec impatience par les membres de la Convention citoyenne pour le climat (CCC) qui l’ont exhorté à prendre des « décisions fortes » contre le réchauffement climatique, le président de la République Emmanuel Macron a ouvert la porte ce 14 décembre à la tenue d’un référendum sur l’introduction de la défense de l’environnement dans la Constitution. Une annonce qui ne pourrait être qu’un « coup de com » destiné à calmer la bronca des citoyens de la Convention, tant l’organisation d’un tel référendum paraît difficile à réaliser d’ici 2022.
https://up-magazine.info/planete/climat/76539-macron-decoit-la-convention-citoyenne-mais-promet-un-referendum-sur-le-climat/
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