– Le Comité Trajectoire de la communauté de communes Erdre-et-Gesvres 27.02.25
La communauté de communes d’Erdre-et-Gesvres (CCEG) met en place un comité multi-acteurs au sein duquel les partenaires partagent leurs données sur les fermes susceptibles de faire l’objet d’une transmission et sur les porteurs·euses de projet. Le dispositif permet d’accompagner les transmissions au cas par cas, de mettre en lien cédant·es et candidat·es à l’installation, et de se donner les moyens d’être réactifs lorsqu’une ferme risque de disparaître.
https://ressources.terredeliens.org/recolte/le-comite-trajectoire-de-la-communaute-de-communes-erdre-et-gesvres-44
– La politique de reconquête des friches de Nantes Métropole 07.24
La métropole de Nantes (665 204 habitants) compte 24 communes aux profils variés (de très agricoles à très urbaines). Les surfaces agricoles couvrent 30% du territoire, avec une diversité de productions (maraîchage, élevage bovin – viande et lait, représentant 80% des surfaces –, et viticulture) ainsi qu’une part croissante de surfaces en agriculture biologique (25%). La croissance démographique soutenue (+1,4% entre 2014 et 2020) accentue la pression sur les terres agricoles. Certaines sont laissées à l’abandon par les propriétaires dans l’attente d’un futur classement possible en zone “à urbaniser”. Néanmoins, le Plan local d’urbanisme métropolitain (PLUm) a réaffirmé la préservation des espaces agricoles au cœur de ses priorités, contribuant à une stabilité des surfaces de production depuis 2010. Le bassin de consommation nantais attire de nombreux projets agricoles. Parallèlement, le diagnostic des friches, régulièrement mis à jour, identifie un potentiel de reconquête toujours important pour le développement d’un espace nourricier autour de la métropole.
https://ressources.terredeliens.org/recolte/la-politique-de-reconquete-des-friches-de-nantes-metropole-44
– 7 ans après, Notre-Dame-des-Landes fête toujours la victoire 20.01.25
Sept ans après l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, les habitants de l’ex-zad ont célébré le 17 janvier la signature de premiers contrats légalisant plusieurs habitats.
https://reporterre.net/7-ans-apres-Notre-Dame-des-Landes-fete-toujours-la-victoire
– Après une lutte de trente ans contre le productivisme agricole, le mal-être de l’éleveur bio 16.11.24
« Et si tout ce qu’on avait fait depuis trente ans n’avait servi à rien ? », se désespère un militant de la Confédération paysanne, alors que la FNSEA annonce des manifestations contre les accords de libre-échange avec le Mercosur, ce lundi 18 novembre. « Jusque-là, la mondialisation, ça n’avait pas beaucoup gêné l’agriculture productiviste ! »
https://www.ouest-france.fr/economie/agriculture/apres-une-lutte-de-trente-ans-contre-le-productivisme-agricole-le-mal-etre-de-leleveur-bio-1d200432-a1e0-11ef-b119-2c8e787cc364
– LE 28 SEPTEMBRE À ST COLOMBAN, FAISONS RECULER LES INDUSTRIELS
CP - Saint-colomban, 800 manifestant.es et paysan.nes ramènent le sable et les déchêts du maraîchage industriel à la carrière GSM.
communiqué de paysan.nes du 44, des Soulèvements de la terre et de la Tête dans le sable.
Contact presse La Tête dans le Sable : Christian 07 84 23 51 41 Marie 06 50 85 58 50 Bertille 06 68 58 19 64
Contact presse Soulèvements de la terre : @pressesdt.17 sur signal
Dossier de photos libres de droit sur la mobilisation : https://www.swisstransfer.com/d/e8c46416-5c00-4392-a0d6-f976ebf9adbb
Ce samedi 28 septembre, environ 800 personnes et une vingtaine de tracteurs ont rejoint la mobilisation paysanne et écologiste à Saint-Colomban, au sud de Nantes, contre la destruction du bocage par l’extraction du sable et le maraîchage industriel. C’est la première manifestation après la victoire d’étape obtenue l’an dernier : l’abandon du projet d’extension d’une des deux carrières, celle du groupe Lafarge. Mais le bocage et ses paysan.nes sont encore menacé.es par l’extension concommittante du maraîchage industriel et de la carrière GSM. Cette dernière fait en ce moment même l’objet d’une enquête publique.
Après les prises de paroles des paysan.nes du 44, des Soulèvements de la terre, de la tête dans le sable ou de la CGT, unis contre les nuisances écologiques et l’exploitation des travailleur.euses par les industriels du secteurs, la manif démarre.
Une fois sur la route, l’alliance entre extraction du sable et maraîchage industriel saute immédiatement aux yeux. On passe directement d’un paysage verdoyant de prairies et de haies à des centaines d’hectares de bandes de terres nues couvertes de sable et de serres. Celles-ci sont contigües à la carrière depuis laquelle le sable est extrait. La carrière GSM vise encore à s’aggrandir sur 30ha et à favoriser ainsi l’accaparement des terres par les grands groupes du maraîchage industriel - Océane, Terrena, Nantureop, Ydeal...- au dépend des agriculteurs locaux et du bocage. Partout sur les parcelles exploitées par les sociétés d’un poignée d’agri-managers, de gros tas de sable, des déchets de bâches plastique.
Vinet, dont nous longeons les parcelles, est un exemple emblématique des malversations de ce secteur. Ses montages sociétaires opaques empêchent de saisir exactement à quel point il cumule terres, aides et capital. Mais à titre d’exemple, sa principale société « les trois moulins » accapare plus de 1000 ha et 2 889 493 euros de PAC par an. Ce criminel climatique et exploiteur social, dont le chauffage des serres dépasse régulièrement les valeurs limites d’émissions, arrose le sol d’intrants chimiques et irrigue intensivement pour des productions massivement exportées de mâche et de muguet. Il contribue lourdement à l’assèchement et à l’intoxication des nappes et cours d’eaux environnants. Vinet a été condamné en 2021 pour « destruction non autorisée d’une espèce animale protégée » ou encore en 2017 pour "tromperies sur la marchandise". A grand renfort de dérogations au droit du travail, Vinet exploite des centaines d’ouvrier-ères agricoles. Comme bien d’autres agri-managers, il leur impose des cadences infernales, les expose à des produits chimiques et les soumet à des règles quasi-esclavagistes. (ici le lien vers l’ensemble du dossier sur le maraîchage industriel et Vinet : https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/9-bonnes-raisons-de-se-mobiliser-st-colomba )
L’objectif de la mobilisation est annoncé : retour à l’envoyeur ! Les manifestant.es rentrent dans les parcelles, se munissent de seaux, de pelles et se réunissent autour des tas de sable. Ils et elles constituent en dansant des chaînes humaines afin de remplir les remorques des paysan.nes.
Il.les se dirigent ensuite au bord de la carrière GSM lourdement gardée - tout comme les plate-bandes des maraîchers industriels - par des centaines de policiers,des quads et blindés. Les manifestant.es se regroupent autour des tracteurs devant la grille pour remettre ce sable là d’où il n’aurait jamais du être extrait. Les études mises en oeuvre par l’association La Tête Dans Le Sable le démontrent : en plus d’artificialiser le bocage et d’assurer la production climaticide de béton, l’extraction de sable impacte gravement les nappes d’eau et les zones humides environnantes. Les trous d’eau seront par la suite remplis de déchêts du BTP aux conséquences nocives. (ici les liens vers les contributions sur le site de la tête dans le sable : https://latetedanslesable.fr/enquete-publique/)
Ramener le sable des parcelles jusqu’à la carrière, c’est visibiliser l’interdépendance entre extraction du sable et maraîchage industriel : 30% du sable de la carrière GSM lui est en effet destiné.
Une fois le sable déversé, le contenu d’une seconde benne remplie de kilomètres de bâches plastiques et de tuyaux d’irrigation ramassés sur les sites des maraîchers est utilisée pour bloquer l’entrée du site. C’est l’occasion de dénoncer les quantités astronomiques de déchêts produits chaque année par l’industrie maraîchère qui est en passe de transformer le sud de la Loire en mer de plastique.
De retour sur le champ sur lequel est établi le campement, les tracteurs lancent une nouvelles incursion en direction de la carrière GSM à travers les parcelles de Vinet. Un pont de bottes de paille et des barrières métalliques sont posées prestement à travers le Redour. Une partie des manifestant.es passent de l’autre côté du ruisseau avant d’être repoussé.es par des tirs de gaz lacrymogènes.
De diverses manières, il s’agit de se familiariser collectivement avec les contours de la carrière GSM. Nous saurons y revenir et bloquer les chantiers si elle s’obstinait à vouloir s’aggrandir.
Par ces gestes, nous exigeons :
– l’abandon immédiat du projet d’extension de la carrière GSM à St Colomban.
– un moratoire sur la construction et l’extension des carrières en Loire Atlantique.
– le démantèlement des géants de l’agro-industrie légumière qui accaparent, les terres, l’eau, le capital et les aides publiques ; exploitent la main d’œuvre immigrée dans une logique néo-esclavagiste ; et intoxiquent gravement le territoire et les habitant-e-s.
– la redistribution des terres accaparées par l’agro-industrie légumière - sous le contrôle des habitant.es et des paysan-nes du territoire – pour permettre de nouvelles installations paysannes en maraîchage et en polyculture élevage qui rompent avec les méthodes mortifères de l’agro-buisiness.
Dès aujourd’hui, nous engageons les premiers travaux en ce sens, dans la lignée de nos initiatives précédentes. Si nous ne sommes pas entendus, nous multiplierons les actions et les manifestations pour mener nous-mêmes à bien les travaux nécessaires à la défense du bocage, de la terre et de l’eau dans le Pays de Retz.
## Ici le lien vers la synthèse et l’ensemble des sources sur les méfaits du maraîchages industriels en Loire-Atlantique en lien vers l’extraction de sable :
https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/9-bonnes-raisons-de-se-mobiliser-st-colomban
## Ci-dessous, Des extraits du tract distribué lors de la manifestation pour en expliquer les gestes :
"RETOUR À L’ENVOYEUR !
Retroussons-nous les manches pour dire stop aux carrières de sable et à l’agro-industrie
Aujourd’hui, samedi 28 septembre, après l’abandon de la carrière Lafarge suite aux nombreuses mobilisations portées par La tête dans le sable et Les Soulèvements de la Terre, nous vous proposons un grand chantier collectif. Le principe est très simple. Il s’agit de ramener le sable à sa source.
Comme vous pouvez le constater, le sol est totalement artificialisé par l’ensablement récurent des champs. Au loin, vous pouvez apercevoir la carrière GSM. C’est de cette carrière qu’est extrait le sable qui sert à bétonner la Loire-Atlantique et à alimenter la fuite en avant productiviste de l’agro-industrie légumière nantaise.
Régulièrement au croisement de différentes parcelles, il y a des gros tas de sable. Nous vous invitons à vous munir des seaux et des pelles que vous avez ramené et à constituer des chaînes humaines afin de remplir les remorques des paysan·nes complices qui sont avec nous dans le cortège. Puis, nous ramènerons collectivement ce sable à la source en marchant jusqu’à la carrière pour remettre ce sable dans le sol d’où jamais il n’aurait du être extrait.
Par ce geste, nous voulons rappeler que l’agro-industrie légumière est un vortex extractiviste. 1 ha de mâche, c’est jusqu’à 30 tonnes de sables par hectare chaque année ! Ainsi, pour cultiver les 4500 ha de mâche du bassin nantais, il faut extraire 135 000 tonnes de sable par an ! 30 % du sable de la carrière GSM est destiné à l’agro-industrie de l’aveu même de la direction.
Le coût du sable est principalement déterminé par son prix de transport. Ainsi quand une carrière de sable s’installe, les grosses sociétés de l’industrie légumière font - comme c’est le cas ici - main basse sur toutes les terres alentours. La branche légumière de l’agro-industrie et le secteur du BTP sont liées par une alliance systémique.
Ensabler la terre, drainer les parcelles, araser les haies, c’est – structurellement – une artificialisation massive des sols. Il faut absolument décorréler la production de sable de celle des légumes : l’une est renouvelable, l’autre est une ressource finie en voie d’épuisement. À l’échelle mondiale, c’est 50 milliards de tonnes de sable et de gravier qui sont extraits tousles ans - de quoi construire un mur de 35 mètres de hauteur sur 35 mètres de large le long de l’équateur. Il s’agit de la deuxième ressource la plus utilisée au monde après l’eau. Les conséquences de cette frénésie extractiviste sont non seulement écologiques mais aussi humaines et sociales, en témoignent l’explosion du trafic de sable en Inde ou encore au Maroc ou encore l’exploitation des ouvrier·ères agricoles par les « maraîchers » nantais.
Prendre au sérieux ce constat, c’est ralentir l’extraction de sable et cesser d’étendre les carrières. En décembre 2023, Lafarge a abandonné son projet d’extension, marquant un premier infléchissement et une victoire d’étape importante pour notre lutte ! Le combat continue. Fermer le robinet du sable,c’est la seule solution pour sérieusement développer les alternatives au béton dans la construction et pour stopper l’accaparement des terres par l’industrie légumière au détriment de l’agriculture paysanne."
Saint Colomban (au sud de Nantes) subit une double pression : industriels du béton et agro-industrie. Le bocage et les terres agricoles y sont détruits, au profit de l’extraction de sable, et de la culture maraîchère industrielle, sous serres et grands abris de plastiques. Après une première victoire en début d’année face à Lafarge, le combat y continue ce week-end.
https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/le-28-septembre-a-st-colomban-faisons-reculer-les-industriels
– "Biodiversité amputée, alimentation difficultueuse : des territoires comme Nantes s’organisent localement avec micro fermes, agri-urbanisme, maraîchage, potagers solidaires et collectifs, transition énergétique, insertion" par Jacques Hallard 7.08.24
Une caisse commune de l’alimentation pourrait voir le jour en Loire-Atlantique. À Nantes, une réunion ouverte au public a lieu le 16 juin 2023. L’idée est de rendre accessible une alimentation saine au plus grand nombre.
https://isias.info/spip.php?article2031
– Près de Nantes, une mairie citoyenne aide les paysans à s’installer 26.12.23
En Loire-Atlantique, la commune de Plessé, dirigée depuis 2020 par une liste citoyenne, a lancé une « Politique agricole communale » pour aider les jeunes paysans à s’installer.
https://reporterre.net/Pres-de-Nantes-une-mairie-citoyenne-aide-les-paysans-a-s-installer
– À Nantes, la bataille pour sauver un « poumon vert » du béton 8.12.23
La métropole de Nantes envisage de construire 2 700 logements dans le quartier de Doulon. Militants et riverains s’opposent à la bétonisation de l’une des dernières zones fertiles de la ville.
https://reporterre.net/A-Nantes-la-bataille-pour-sauver-un-poumon-vert-du-beton
– Loire-Atlantique : La razzia sur les terres agricoles des maraîchers industriels nantais 10.10.23
Des gros producteurs de légumes étendent leurs domaines en Loire-Atlantique. Ce faisant, ils détériorent en profondeur les paysages et les écosystèmes, dénoncent élus, riverains, petits maraîchers et associations.
https://reporterre.net/La-razzia-sur-les-terres-agricoles-des-maraichers-industriels-nantais
– Notre sarrasin vaut mieux que vos salades du futur, Reporterre, juin 2023