– Contamination de l’eau et limites planétaires dépassées : les effets souvent négligés des déchets humains sur l’environnement 20.02.22
- On en parle peu, mais l’espèce humaine fait face à un problème monumental : l’élimination de ses déchets naturels. Une étude publiée récemment a montré que chaque année, les déversements d’eaux usées ajoutent environ 6,2 millions de tonnes d’azote aux eaux côtières dans le monde, participant grandement à la prolifération d’algues nuisibles, au phénomène d’eutrophisation et à l’apparition de zones mortes dans les océans.
- Les chercheurs ont cartographié 135 000 bassins versants autour du globe et trouvé que seulement 25 d’entre eux contribuent à près de la moitié de la pollution azotée engendrée par les excréments humains. Ils ont été identifiés à la fois dans des pays développés et en cours de développement, incluant l’immense bassin versant du Mississippi aux États-Unis.
- Les déchets humains, dont les produits pharmaceutiques et les microplastiques que l’on peut retrouver dans les selles et l’urine, représentent un risque de santé publique majeur, car ils provoquent des épidémies et mettent la biodiversité en danger. Les eaux usées ont un impact sur les nourriceries de poissons dans les estuaires, sur les récifs coralliens et sur les herbiers marins, un habitat qui stocke le CO2 et freine le réchauffement climatique.
- Ce type de déchets est généralement perçu comme un problème qui touche surtout les pays en cours de développement. Néanmoins, les pays développés sont tout aussi responsables, notamment à cause des réseaux d’égouts municipaux désuets et souvent unitaires, qui ne séparent pas les eaux usées de l’eau de pluie. En conséquence, des précipitations intenses obligent régulièrement à déverser des eaux usées non traitées dans les fleuves et rivières des États-Unis, du Royaume-Uni et de l’Union européenne
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