Journal > Pour la démocratie, les droits, la justice sociale, la solidarité > Santé et Sécurité sociale > Hôpitaux Maternités Centres de soins Déserts médicaux >

Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et des maternités de Proximité : Le gouvernement dévoile progressivement ses intentions par rapport au futur projet de loi de financement de la Sécurité Sociale

25 septembre Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et des maternités de Proximité : Le gouvernement dévoile progressivement ses intentions par rapport au futur projet de loi de financement de la Sécurité Sociale

Le gouvernement dévoile progressivement ses intentions par rapport au futur projet de loi de financement de la Sécurité Sociale (PLFSS). Il annonce un ONDAM (Objectif National des Dépenses d’Assurance Maladie) un peu plus élevé que celui-précédemment annoncé … mais cela avait déjà fuité et cette manœuvre ne doit pas masquer que cet objectif des dépenses d’assurance maladie pour 2024 (3,2%) est notoirement insuffisant, ne compensant même pas l’inflation alors que tous les hôpitaux sont en difficulté, avec des conséquences dramatiques pour la population. Pour certain.e.s, c’est une question de vie ou de mort !

Il confirme vouloir augmenter les restes à charge, confortant notre pays dans un système de santé à deux vitesses : les témoignages de dépassements d’honoraires astronomiques se multiplient, facilités par l’allongement des délais d’attente pour un rendez-vous chez un spécialiste. On attend par contre désespérément un geste d’E. Borne ou d’A. Rousseau pour augmenter le nombre d’étudiants en médecine, au-delà de mesures homéopathiques.

Avec Convergence des Services Publics, la Coordination a lancé une pétition pour que ce PLFSS réponde aux besoins de la population. Évidemment bien accueillie dans les milieux militants, comme à la fête de l’Humanité où la Coordination tenait un stand ou lors des étapes du tour de France pour la santé, cette pétition, dont une maquette pour impression papier est disponible sur notre site, permet d’aller à la rencontre de la population, en colère des difficultés d’accès aux soins, heureuse qu’on lui présente un moyen simple d’action. Des débats passionnants s’engagent.

Le gouvernement doit entendre ce mécontentement profond, même s’il paraît parfois trop silencieux.

Avec la fin de l’été, nos comités, même s’ils étaient restés très vigilants pendant la période des congés, relancent les mobilisations et sur les chapeaux de roues : ce bulletin en est l’écho. Les 35èmes rencontres nationales de la Coordination se préparent activement pour les 17, 18 et 19 novembre : Dole nous attend (voir ci-dessous) : au programme, centres de santé, psychiatrie, organisation territoriale de la santé, et bien sur l’assemblée générale.

Michèle Leflon


4 septembre Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et des maternités de Proximité : Madame Borne, le compte n’y est pas !

Madame Borne, Première Ministre, a claironné fin août son annonces de mesures financières pour les professionnel.le.s de santé : 1,1 milliards d’euros. Outre le fait que 600 millions étaient déjà actés dans le Ségur de la santé, les 500 millions supplémentaires vont dans le bon sens ( revalorisation du travail de nuit, des dimanches- pas le samedi- et jours fériés ) mais sont insuffisants pour créer un choc d’attractivité pour l’hôpital public. De nombreux syndicats et organisations professionnelles ( voir plus bas ) le soulignent et réclament une modification managériale, des recrutements pour améliorer les conditions de vie au travail des professionnel.le.s de santé de jour comme de nuit, la semaine comme le week-end.

Pour faire face aux besoins immenses 5 milliards d’euros supplémentaires sont nécessaires en 2024 selon la Fédération Hospitalière de France.

De plus le risque est grand que ces mesures annoncées par Mme Borne soient financées par des économies sur d’autres lignes budgétaires de la Sécurité Sociale car la première Ministre n’a pas précisé si une augmentation équivalente de l’ Objectif National des Dépenses de l’ Assurance maladie ( ONDAM ) sera décidée.

Une raison de plus pour assurer le succès de la pétition nationale- bientôt disponible - initiée par La Convergence Nationale des collectifs de défense et de développement des Services publics, la Convergence Nationale Rail et la Coordination Nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité pour exiger un budget de la Sécurité Sociale qui réponde aux besoins des assurés sociaux.

Jean-luc landas


28 août Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et des maternités de Proximité : la catastrophe sanitaire s’aggrave, les urgences ne sont que le miroir d’un système de santé qui se dégrade d’années en années.

POURQUOI ? POUR QUI ?

En 2020, pour lutter contre les effets de la pandémie de COVID sur les entreprises et les ménages ? la Banque Centrale Européenne a engagé un programme temporaire d’achat de titres financiers intitulé Pandemic Emergency Purchase Programme (PEPP).

Il s’agit en fait d’une simple opération de création monétaire. L’enveloppe qui lui a été affectée s’est élevée à 1 850 milliards d’euros. Elle demeurait mobilisable jusqu’en mars 2022.

Le but affiché de ce PEPP était de soutenir l’économie des états de la zone Euro.

Concrètement le pays qui bénéficiait d’un achat de titres PEPP en inscrivait le montant en augmentation de sa Dette Publique. Dans le même temps, la banque centrale européenne inscrivait dans ses comptes une créance d’un montant équivalent sur le pays bénéficiaire.

Dès décembre 2022, alors que la dette française avoisine les 3 000 milliards d’euros (dont près d’un tiers à la BCE), la Cour des comptes s’inquiète de la trajectoire présentée par le Gouvernement dans le projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2023 à 2027. "La situation des finances publiques de la France restera ainsi en 2023 parmi les plus dégradées de la zone euro, alors que la Commission européenne juge que les risques sont élevés sur la soutenabilité de la dette publique française à moyen terme."

Ce faisant, elle exhorte nos gouvernants à prélever une partie des ressources de notre économie pour rembourser une fraction de la dette.

Le ministre de l’économie s’empresse de lui emboîter le pas et envisage 15 milliards d’euros d’économies. Certaines mesures, comme l’alourdissement de la taxation des sociétés d’autoroute, des véhicules lourds et des billets d’avion, visent les entreprises mais frapperont des consommateurs déjà durement éprouvés parce que leur impact sera répercuté dans le prix de leurs prestations.

D’autres mesures, comme le renforcement des contrôles des arrêts maladies, et le doublement de la participation des patients au paiement des médicaments augmenteront les restes à charge en cas de maladie.

Au bout du compte, le mécanisme du PEPP s’inversant, la banque centrale européenne se contentera d’effacer de ses créances les montants remboursés.

Les citoyens que nous sommes peuvent s’interroger sur l’intérêt qu’il y a à stériliser des sommes d’une telle importance alors qu’elles pourraient être utilement mobilisées pour renforcer notre indépendance économique et énergétique, lutter contre le dérèglement climatique, soutenir la recherche, moderniser et renforcer nos services publics et notamment nos hôpitaux.

R. VACHON


21 août Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et des maternités de Proximité : a catastrophe sanitaire s’aggrave, les urgences ne sont que le miroir d’un système de santé qui se dégrade d’années en années.

C’est devenu le marronnier de l’été : les urgences hospitalières vont mal et les médias d’ajouter que c’est pire que l’an dernier.

La réalité, c’est que la catastrophe sanitaire s’aggrave, les urgences ne sont que le miroir d’un système de santé qui se dégrade d’années en années. Avec le changement de ministre, un petit changement de style en reconnaissant un peu plus les difficultés, mais pas plus de volonté politique ! Le constat, on le connaît ! Cela ne sert à rien de nous rabâcher la catastrophe en cours, sauf à vouloir faire croire que c’est inéluctable. De fait, il n’y a pas de recettes immédiates miracle ! Mais par contre une décision politique urgente : l’inversion des politiques menées depuis 30 ou 40 ans, aggravées depuis 2017, redonnerait espoir aux soignants, leur permettrait de tenir en attendant la pleine efficacité d’une recette très simple, avec trois ingrédients seulement :

 privilégier le secteur public

 rompre avec la limitation du nombre de soignants formés : en ce qui concerne les médecins, il faut multiplier par un et demi, sans doute deux le nombre d’étudiants admis en seconde année.

 augmenter les ressources de l’assurance maladie.

Ce n’est qu’une question de choix politique. Le refus actuel d’augmenter les dépenses publiques de santé est en lien d’ailleurs avec les deux autres : les cadeaux faits au secteur privé, dans le domaine de la santé mais ailleurs aussi, coûtent cher à l’État et à la Sécu. Et les restrictions de formation sont pensées comme une limitation des dépenses et ont le soutien d’une partie de la médecine libérale : ce qui est rare est cher !

Le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale 2024 (PLFSS) sera un test pour le nouveau ministre. Tout porte à penser que sans mobilisation, il ne sera que la poursuite et l’aggravation des politiques actuelles.

Dès maintenant, la Coordination Nationale fait campagne pour que le PLFSS réponde aux besoins de la population. Il s’agit de lutter contre le fatalisme que l’on voudrait nous imposer : il y a des solutions pour reconstruire un système de santé performant dans notre pays.

Michèle Leflon

http://coordination-defense-sante.org/


22 juillet Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et des maternités de Proximité : Changement de ministre : pourquoi ?

Le changement de ministre de la santé est un aveu d’échec, une reconnaissance de la catastrophe sanitaire en cours. Mais la nomination d’Aurélien Rousseau en remplacement de François Braun ne sera que communication si la politique ne change pas, si Bercy ne desserre pas les cordons de la bourse, si la préférence reste donnée au secteur privé !

Ce que la population attend, c’est un hôpital public ouvert, dans la proximité, c’est de pouvoir trouver un médecin généraliste sans difficulté, c’est que l’on en finisse avec les dépassements d’honoraires et autres restes à charge.

Il faut garder les professionnels à l’hôpital public, en améliorant leur conditions de travail et de salaires, en redonnant sens à leur métier en privilégiant l’humain à la rentabilité. Il faut en former en grand nombre sans attendre !

Il faut créer un service public de soins de premier recours autour des centres de santé pour assurer une juste répartition des professionnels sur l’ensemble du territoire national, gagner du temps médical en permettant aux médecins de ne faire que de la médecine.

Le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale qui sera présenté à l’automne par le gouvernement sera un test : un vrai changement, ce serait une augmentation conséquente du budget des hôpitaux, leur permettant de répondre aux besoins, ce serait en finir avec le désengagement de la Sécurité Sociale au profit des complémentaires inégalitaires. La Coordination Nationale des comités de défense des hôpitaux engage une grand campagne en ce sens.
http://coordination-defense-sante.org/


10 juillet Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et des maternités de Proximité : Les superlatifs ne suffisent plus à décrire la dégradation de l’accès aux soins, à l’hôpital, en ville …

Devant la défaillance des services d’urgence, la population, les élus, les soignants se mobilisent, comme à Laval ce samedi ou à Périgueux mardi prochain.

La régulation par les centres 15 ne règle rien : l’embouteillage des urgences n’est pas du aux personnes pouvant être prises en charge ailleurs, mais bien à celles qui doivent être hospitalisées et stagnent sur des brancards, faute de lits dans les services d’aval. Repousser leur admission à l’hôpital de quelques heures ou jours en compliquant le circuit, c’est prendre le risque d’aggraver leur cas, c’est une angoisse supplémentaire pour elles et leurs familles. Il faut rouvrir des lits !

Mais le personnel manque, les médecins continuent à quitter l’hôpital public !

C’est un véritable appel au secours que la grève des médecins hospitaliers du début de semaine : dans le désordre, avec selon les syndicats un appel à la grève le 3 ou le 4, mais une grève très majoritairement suivie. La réaction ministérielle n’a fait que confirmer ce qui avait été la cause de la rupture des négociations comme témoigne le SNPHAR-E « Le cabinet du ministre nous a informé qu’il n’y a aucun moyen supplémentaire »

Il y a urgence à rapprocher les conditions de revenus des médecins hospitaliers de ceux des établissements privés, à rapprocher aussi les conditions de travail, mieux partager la pénibilité, et le laisser-faire du gouvernement au détriment du service public témoigne de sa volonté de favoriser le secteur privé tout en accroissant les restes à charge pour la population.

Si le cabinet du ministre, sous contrôle de Bercy, du ministère des finances, ne sait où trouver des moyens supplémentaires, majoritairement les citoyen.ne.s savent où trouver cet argent, par exemple en supprimant les milliards d’exonérations de cotisation des grandes entreprises : ils veulent une autre répartition des fruits de leur travail ! Le projet de loi de financement 2024 de la Sécurité Sociale devra en tenir compte pour donner aux hôpitaux les moyens de leur fonctionnement, de quoi mieux payer leurs personnels, pour créer aussi les conditions d’un vrai service public de soins de proximité. Et il devra changer d’orientation et mieux rembourser les soins en allant vers une prise en charge à 100 % par la Sécurité Sociale, plutôt que de désengager celle-ci au profit des complémentaires, inégalitaires. C’est le sens d’une grande campagne décidée à Lure pour que le PLFSS 2024 réponde aux besoins de la population et dans laquelle notre Coordination prendra toute sa place.
http://coordination-defense-sante.org/


1er juillet Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et des maternités de Proximité : Grève des praticiens hospitaliers les 3 et 4 juillet Les usagers solidaires

La Coordination Nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité apporte son soutien aux médecins hospitaliers en grève les 3 et 4 juillet. L’arrêt unilatéral par le ministère des négociations en cours montre que les praticiens hospitaliers sont logés à la même enseigne que les usagers : absence d’écoute et absence de réponses aux problèmes soulevés, quels que soient leur acuité ou leurs effets délétères sur les conditions de travail des uns ou la prise en charge des autres.

Les revendications de ces médecins sont pourtant plus que légitimes :

 revalorisation immédiate des gardes et astreintes, reconnaissance de la pénibilité

 correction des injustices de la grille salariale statutaire suite aux négociations bâclées du Ségur.

C’est pour ne pas avoir eu de réponses à leurs demandes que les praticiens hospitaliers quittent l’hôpital ou, pour les jeunes professionnels, refusent d’y travailler.

Les médecins hospitaliers, comme tous les autres professionnels, faute d’une vraie politique de santé, sans recrutement massif et sans réelle valorisation, sont de moins en moins nombreux à assumer des tâches qui pourtant s’accroissent du fait du vieillissement de nos sociétés et de l’absence de plus en plus généralisée de médecine de ville.

Pour les usagers, les conséquences de l’obstination gouvernementale à ne pas leur répondre sont catastrophiques :

 fermetures de services d’urgences, de maternités

 délais de plus en plus longs pour des consultations ou des examens

 recours au privé avec un surcoût pour celles et ceux qui en ont les moyens, renoncement aux soins pour les autres.

En n’écoutant pas les médecins hospitaliers, le gouvernement met en danger la population.

Il est urgent de répondre aux revendications légitimes des médecins et de tous les autres personnels hospitaliers.

Site web
http://coordination-defense-sante.org/


12 juin Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et des maternités de Proximité : Des urgences ouvertes 24h/24 partout !

La Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de proximité apporte tout son soutien à la population de Dordogne. L’impossibilité de se présenter directement la nuit dans l’ensemble des services d’urgence du département jusqu’au mois de septembre met gravement en danger les femmes et les hommes de ce département. Malgré le professionnalisme des assistants de régulation, un simple contact téléphonique ne permet pas toujours d’apprécier la gravité de la situation : tout ne s’explique pas en mots, surtout quand on est angoissé.
https://coordination-defense-sante.org/2023/05/communique-de-la-coordination-des-urgences-ouvertes-24h-24-partout/


4 septembre

 Des urgences ouvertes 24h/24 partout ! juin 2023

http://coordination-defense-sante.org/

Par Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et des maternités de Proximité

Le lundi 4 septembre 2023

Mis à jour le 25 septembre 2023