– Pourquoi les sapins de Noël du Morvan posent question 26.11.23
La production de sapins de Noël, dans les forêts du Morvan, est parfois contestée. Un collectif d’habitants a décidé de se mobiliser contre cette culture, qu’il considère comme une "colonisation des terres en milieu rural".
https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/cote-d-or/pourquoi-les-sapins-de-noel-du-morvan-posent-question-2875973.html
– Un écocide pour un million de sapins de noël 16.11.23
C’est la saison du glyphosate ! Ce 16 novembre, l’Union européenne vient de réautoriser pour dix ans supplémentaires le désherbant qui contamine la planète entière, pollue l’eau, participe à la chute de la biodiversité, est lié à des pathologies comme le cancer ou à des atteintes au système nerveux des enfants quand leur mère y a été exposée. Pendant ce temps, les habitants du Morvan assistent au défilé des camions de sapins massivement traités aux produits chimiques, qui partent approvisionner les magasins.
https://adretmorvan.org/index.php/2023/11/16/un-ecocide-pour-un-million-de-sapins/
– Pour une Campagne fière et souveraine !
Le sapin de noël, symbole de la colonisation du monde rural. 13.11.23
Qu’en sera-t-il de notre campagne quand les maisons encerclées de champs de panneaux photovoltaïques ne seront plus habitables, ni vendables ?
Qu’en sera-t-il quand l’accès à l’eau potable sera problématique et c’est déjà le cas, tant les ruisseaux, les sources et les rivières auront été pollués par les traitements chimiques de synthèse épandus sur les prés, les monocultures de céréales et de sapins de Noël ?
Qu’en sera-t-il quand les petites fermes nourricières auront disparues faute de réel soutien de la part de l’administration, des syndicats et des élus locaux.
Voyez-vous la « colonisation » en marche dans nos campagnes ? Le terme est lourd, c’est vrai, chargé d’histoire , mais il décrit bien le système qui sévit :
Nous sommes dépossédés de nos outils de proximité, de nos services de santé, de nos transports en commun, de notre autonomie alimentaire, de notre culture.
Tout est inter-connecté, il n’y a pas de hasard dans les choix de nos responsables politiques locaux. L’agrivoltaïsme sur des milliers d’hectares de terres agricoles comme seul projet de développement, la destruction des forêts de feuillus, l’installation d’usines polluantes etc. tout cela au nom de la transition énergétique !
Et sans scrupules tant il est facile d’agir librement face à une faible démographie et une population qui veut croire encore en ses élus de proximité.
Nous voulons protéger notre territoire de la désertification. Nous voulons le maintenir « vivable » et vivant ! Nous refusons de le voir brader aux lobbys industriels et financiers.
Qualité de l’eau, de l’air, préservation des forêts et des terres agricoles mais aussi accès aux services publics, accès aux soins, aux transports en commun et encore maintien d’une économie locale solide, pérenne adaptée au territoire et à ses habitants : Nous devons réagir maintenant.
C’est dans cette conjoncture que nous décidons de revenir sur la problématique de la culture de sapins de Noël dans le Morvan.
La monoculture de sapins de Noël, est un exemple probant de la colonisation des terres en milieu rural passant par le chantage à l’emploi, la prédation, un mensonge marketing, l’entretien d’un mythe, et finalement une immense confusion.
Chantage à l’emploi
On nous assène que la culture de sapins de noël est source d’emplois.
Ces emplois rappelons le sont en majorité saisonniers avec des conditions de travail éprouvantes et des risques pour la santé.
Peu de travailleurs locaux sont embauchés, ce sont souvent des travailleurs d’ailleurs qui s’y collent.
De nombreuses solutions existent pour créer de l’emploi dans nos campagnes : réhabiliter les services publics, travailler pour l’environnement, multiplier les fermes nourricières, l’aide aux personnes . L’état peut mettre en place de réelles solutions pour cela.
Prédation
Si quelques agriculteurs locaux diversifient leur activité en réduisant l’élevage au profit de la culture de sapins, reste que la plus part des terres cultivées en sapins de Noël appartiennent ou sont louées par des pépiniéristes dont l’activité s’étale sur un spectre national. Ces sociétés puissantes viennent pourrir nos sols, la qualité de l’eau et nos paysages. Ou encore ce sont des agriculteurs de départements voisins, qui viennent imposer cette culture polluante à notre territoire.
On peut donc parler de prédation de terres nourricières et de pollutions au détriment de la population par des entrepreneurs qui n’habitent pas le territoire et ne subissent donc pas les dégâts causés par leurs activités mais en tire des profits.
Mensonge marketing
Dans les rues de Paris ou d’ailleurs, on peut voir au mois de décembre des camions circuler avec le slogan « sapins de Noël naturels » inscrits sur leurs flancs.
Il est normal que la population pense que tout va bien, si les sapins sont naturels on peut les acheter !
Naturels veut simplement dire qu’ils poussent dans la terre, qu’ils ne sont pas en plastique.
Le plastique est polluant et ne stocke pas de carbone mais le sapin de Noël en monoculture intensive avec sept traitements chimiques minimum par an et quelques années de vie est polluant et ne stocke pas de carbone non plus ! Il faut des décennies avant qu’un arbre ne stocke du carbone.
Sans compter que le labour des prairies nécessaire à la plantation des sapins de noël déstocke énormément de carbone.
Cela ajoute de la pollution et contribue au réchauffement climatique .
Les habitants des villes n’étant pas informés de ces dégâts causés aux territoires ruraux où ils aiment venir en villégiature , font leurs achats en toute bonne conscience et deviennent complices d’une politique destructrice, à cause d’un mensonge marketing.
Un mythe tenace
Bien sur il y a le mythe, le mythe du sapin de Noël que nous aimons tous depuis l’enfance.
Mais nous devons grandir ! Il est urgent de diminuer notre consommation d’énergie, de choisir notre alimentation, de changer nos habitudes et de devenir des consommateurs responsables, adultes en quelque sorte.
Le sapin de Noël devient l’emblème d’une société bullshit fondée sur le profit immédiat, une caricature de la consommation égoïste au détriment de la planète.
Alors ne nous trompons pas d’ennemi ; l’ennemi n’est pas l’agriculteur bio, l’ennemi n’est pas la jeunesse qui oeuvre pour un monde meilleur , une planète habitable, l’ennemi n’est pas le travailleur , la travailleuse qui s’épuisent dans un job dégradant et éreintant, l’ennemi n’est pas l’acheteur, l’acheteuse qui ne sont pas informés, ni les urbains qui méconnaissent le travail de la terre et son impact sur l’environnement, non le véritable ennemi est ailleurs, là où se niche le profit, le déni et le pouvoir.
Nous citoyens et citoyennes attachés à nos terres, à nos paysages, à la faune et la flore qui contribuent à les façonner et à les faire vivre, disons STOP !
Informons les consommateurs, les familles, les citoyens.
Expliquons aux enfants que le père noël n’a jamais voulu que l’on détruise les campagnes pour que chaque foyer ait un sapin jeté au bout de 3 semaines.
Exigeons de nos responsables politiques qu’ils prennent leur responsabilité et agissent pour sauvegarder nos territoires.
La campagne n’est pas un produit que l’on brade !
– Les sapins de Noël dans le Morvan, une culture controversée 12.12.22
En France, un quart de la production de sapins de Noël vient du Morvan. Mais cette culture, qui prend en compte l’épandage de pesticides, inquiète les associations de protection de l’environnement. Brut s’est rendu sur place.
https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/video-les-sapins-de-noel-dans-le-morvan-une-culture-controversee_5540139.html