8 mars 2018 Le développement crée des richesses, mais pas forcément de l’emploi

Patrick Valentin a porté, pour ATD Quart Monde puis dans le cadre d’associations créées spécialement, le projet d’expérimentation de Territoires zéro chômeurs de longue durée. Il fait le point avec nous dans les dix territoires pilotes.
https://resistanceinventerre.wordpress.com/2018/03/08/le-developpement-cree-des-richesse-mais-pas-forcement-de-lemploi/


3 janvier 2017 Le développement durable, acquis et difficultés de mise en œuvre

Il ne se passe pas un jour sans qu’on n’évoque le développement durable. Parfois sans aller au fond des choses, et il peut alors se réduire à une vague conciliation entre écologie, économie et social. En réalité, ce concept validé au plan international s’appuie sur des engagements précis. Dès les années 1970 est apparue l’exigence environnementale, nous rappelant les limites des capacités de production et d’absorption des systèmes naturels. Dès lors, la notion de développement durable exprime la nécessité d’une réorientation. Il s’agit d’une gestion prudente et équitable des ressources du monde, remettant au centre du débat notre capacité à maîtriser nos propres créations ? : technique, économie, processus décisionnaires... et à réinventer l’idée de progrès, à redonner sens aux choses. Ce livre aborde, d’un point de vue suisse et international, à l’aide de sources philosophiques et politiques, tant gouvernementales qu’associatives, les pratiques du développement durable, et en éclaire les acquis ainsi que les difficultés de sa mise en œuvre individuelle et collective.
http://www.ppur.org/produit/214/9782889140930/Planete%20sauvetage%20en%20cours


27 octobre 2012 Austérité imposée et sobriété volontaire

"On peut estimer opportune l’austérité imposée par l’implosion de la croissance dans la mesure où sa contrainte encouragera nécessairement les démarches de sobriété volontaire au niveau individuel comme collectif."

Simon Charbonneau - 26 octobre 2012

http://reporterre.net/spip.php?article3352


11 septembre 2012 Développement en débat Brèves Mieux comprendre

Deux articles passionnants pour qui veut comprendre pourquoi demain ne pourra pas être ce qui était prévu par les productivistes.
http://www.institutmomentum.org/2011/12/des-limites-de-leconomie-circulaire-la-question-des-metauxseminaire-du-16-decembre-2011-par-philippe-bihouix/
L’approche physicienne est un peu plus trapue :
http://www.institutmomentum.org/2012/04/thermodynamique-de-levolutionseminaire-du-6-avril-2012-par-francois-roddier/

En résumé, les “rayons du soleil” et le “progrès technique” ne permettrons pas de compenser, loin s’en faut, la déplétion des énergies fossiles et des métaux nécessaires aux éoliennes, aux forages, aux extractions minières, aux cellules photovoltaïques, aux “grands travaux”, aux voitures hybrides, etc. Exit donc la croissance verte. Il me semble avoir écrit cela dans mon bouquin… ;-)

Le système économique n’a pas grand chose à voir avec ça. Le capitalisme n’explique pas tout, le système soviétique était tout aussi productiviste. Seule la répartition des richesses était (en tout cas aurait pu être) un brin plus équitable. Mais ça, la planète s’en fout.

Hugues Stoeckel


25 août 2012 Le développement durable est mort

Le développement durable, concept clé des années 90, est devenu un fourre-tout inopérant, ce qui s’est constaté au sommet de Rio + 20. Tragique ? Pas forcément, car de nouvelles perspectives s’ouvrent, plus rationnelles, plus démocratiques aussi.

Jorge E. Viñuales, - 24 août 2012

http://reporterre.net/spip.php?article3115


23 juillet 2012 Fiscalité et développement

L’évasion fiscale des particuliers et les pratiques d’optimisation fiscale des multinationales font perdre des sommes considérables aux pays en développement, chiffrées en centaines de milliards de dollars. La Suisse, véritable refuge fiscal, doit assumer ses responsabilités et prendre des mesures contre ce phénomène.

http://www.evb.ch/fr/p25020205.html


28 avril 2012 La Royal Society met en garde : il est urgent de ralentir

Un rapport, présenté par la Royal Society le 26 avril à Londres, décrypte les conséquences profondes de l’augmentation de la population et de la consommation sur l’environnement. Il montre aussi le chemin pour atténuer la pression.

La Terre a dépassé les 7 milliards d’habitants en 2011. Selon les projections des Nations unies, elle en comptera environ 9 milliards d’ici 2050. L’expansion se poursuit inexorablement, malgré le déclin quasi généralisé de la fertilité, avec l’accueil d’environ 80 millions de nouveaux habitants chaque année.

La pression sera encore plus forte dans les pays en développement, où une ville d’un million d’habitants devrait pousser tous les 5 jours au cours des 40 prochaines années.

« Plus on est de fous, plus on rit », pensez-vous ? Malheureusement, le rapport de la Royal Society britannique, intitulé People and the planet, prouve le contraire. « Nous vivons un moment particulièrement critique du développement de l’Humanité », met en garde le prix Nobel de biologie Sir John Sulston, de l’université de Manchester.

http://www.journaldelenvironnement.net/article/la-royal-society-met-en-garde-il-est-urgent-de-ralentir,28770


18 avril 2012 Notre obsolescence programmée

Et si l’obsolescence programmée, intégrée à nombre de produits commerciaux afin de susciter le renouvellement des achats, portait en elle la disparition de l’homme en tant qu’individu doué de qualités qui lui permettent d’interagir avec les objets, et avec les autres, autrement qu’en les consommant ? Point de vue iconoclaste ? A vous de juger...

http://www.vivagora.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=641:notre-obsolescence-programmee&catid=15:analyses&Itemid=121


25 février 2012 Le mirage de la croissance - ou le mythe de la courbe de Kuznets

Cet article de 2007 analyse avec clarté la théorie de la "courbe environnementale de Kuznets".

Nicolas Ridoux - 19 février 2012

Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM) est une femme brillante. Polytechnicienne, elle est à 33 ans députée UMP de l’Essonne, et conseillère écologie de l’UMP. Elle livre au quotidien Le Monde du 23 janvier 2007, une curieuse analyse scientifique pour réfuter la décroissance (1) :

"Question - Les bénéfices d’une croissance plus propre ne sont-ils pas annulés si l’on continue à produire plus ? La croissance durable n’est-elle pas un paradoxe ?
NKM - Regardez les fameuses ’courbes en cloche’ produites par l’OCDE. Elles montrent le volume de pollution créé par chaque point supplémentaire de PIB. Elles grimpent toutes jusqu’à un point culminant, à partir duquel la pollution marginale par point de PIB commence à baisser. Sauf pour les déchets et le CO2. Au point culminant, la courbe baisse mais le volume de pollution global continue de croître. Mais il y a un deuxième point, qui correspond à la dérivée seconde de la courbe, à partir duquel la pollution totale décroît, bien que le PIB continue d’augmenter.[…] La position de l’UMP est de pousser pour que nous arrivions le plus vite possible au deuxième point des ’courbes en cloche’.

http://reporterre.net/spip.php?article2632


20 novembre 2011 Croissance économique : appel au réalisme et à la responsabilité

« Relevons ensemble de défi de la croissance »

Voilà donc le titre accrocheur et rassembleur de cette conférence qui aura lieu à Orléans le 6 décembre prochain. Un grand moment "d’optimisme" en perspective, avec l’intervention de Karine Berger, une « brillante économiste polytechnicienne au franc parler » faisant partie de l’équipe de campagne de François Hollande.

La tenue de cet évènement aurait pu me faire sourire si elle n’était pas DRAMATIQUE. C’est pour cela que j’ai souhaité faire un article afin d’alerter sur ce qui se prépare.

A l’occasion de cette soirée, ce sont les six présidents des CCI, CMA, CA, CGPME, FFB, UDEL-MEDEF, UIMM du Loiret qui signeront une charte pour le développement économique du Loiret.

http://www.avenir-sans-petrole.org/article-croissance-economique-appel-au-realisme-et-a-la-responsabilite-89048856.html


18 septembre 2011 Développement en débat Brèves L’Europe doit réduire sa consommation de matières premières

Le 13 septembre dernier, le Parlement européen a adopté le rapport d’initiative de Reinhard Bütikofer (Verts/ALE) sur une stratégie efficace applicable aux matières premières pour l’Europe (1). Le rapport prône notamment une transparence accrue des activités minières ainsi que la prise en compte du développement des pays hôtes. Comme le résume la députée européenne belge Kathleen Van Brempt (S&D), avant d’apporter son soutien aux industries extractives dans les pays en développement, la Commission européenne doit déterminer si les projets contribuent à l’éradication de la pauvreté, au développement durable et à la croissance inclusive.

http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=4825


11 septembre 2011 Développement en débat Brèves Pourquoi le Parti socialiste se trompe-t-il en basant son programme sur une croissance de 2,5 % par an ?

interview 27.08.11 de Jean-Marie Harribey

http://reporterre.net/spip.php?article2116


26 août 2011 Développement en débat Brèves Revivez le colloque " crise de civilisation ?"

Retrouverez en fichiers audios l’ ensemble des interventions, des discussions.

Une Crise de civilisation ?

Introduction Patrice Cohen-Séat, président d’Espaces Marx

Geneviève Azam, universitaire, économiste

Ariane Mnouchkine, fondatrice et animatrice du « Théâtre du Soleil »

Immanuel Wallerstein, historien et Sociologue

Jean Ziegler, sociologue, vice-président du comité consultatif des Droits de l’Homme de l’ONU

Séance 2 : Crise du Capitalisme : quelle crise ?

Animé par Alain Obadia vice-Président de la Fondation Gabriel Péri

Jean Christophe Le Duigou, syndicaliste

Michel Husson, économiste, chercheur à l’IRES

Pedro Paez, ancien ministre de l’économie de l’Equateur et coordinateur de la « Banque du Sud »

Stéphanie Treillet, économiste, Fondation Copernic

Discutants : Martine Billard, députée PG ; Denis Durand , économiste PCF ; Véronique Sandoval, économiste, Espaces-Marx ; Jacques Cossart, économiste, secrétaire général du conseil scientifique d’Attac

Réactions des intervenants
Séance 3 : Quelle nouvelle conception du développement humain ?

Animée par Chantal Delmas, Espaces-Marx

Nasser Mansouri, syndicaliste, membre du C.E.S.

Frédéric Lebaron, sociologue, Université de Picardie

Aurélie Trouvé, ingénieur agronome, co-présidente d’Attac France

Discutants : Guy Carassus Fondation Gabriel Péri ; Chantal Delmas Espaces-Marx ; Alain Hayot sociologue, conseiller régional PACA ; Michael Löwy sociologue, philosophe ; Gérard Mordillat écrivain réalisateur ; Yveline Nicolas coordinatrice de l’association Adéquations

Réactions des intervenants
Séance 4 : Une nouvelle démocratie du local au mondial

http://www.espaces-marx.net/spip.php?article635


13 mai 2011 Développement en débat Brèves PNUE : La consommation des ressources naturelles n’est pas durable

Un rapport du Pnue souligne le caractère non durable de notre consommation de ressources naturelles. Mais peine à trouver des solutions concrètes pour découpler nos prélèvements de notre croissance économique.

http://www.journaldelenvironnement.net/article/pnue-la-consommation-des-ressources-naturelles-n-est-pas-durable,23134


9 mai 2011 Développement en débat Brèves Le "plan nord" envisagé au Québec conduit à une conclusion : Le "plan nord" envisagé au Québec conduit à une conclusion : les pays développés n’ont plus besoin de se développer.

Hervé Kempf - 8 mai 2011

Quand arrête-t-on de se développer ? La réponse habituelle à cette question est : vous ne pouvez pas refuser aux pays du Sud d’échapper à la pauvreté et de rejoindre, tant bien que mal, le niveau de confort des pays du Nord. Certes. Que donc se développent les pays du Sud.

Mais quand les pays du Nord doivent-ils, eux, arrêter ? Cette question s’y pose très concrètement quand se présentent les projets d’autoroute, zone industrielle, grande surface, lotissement, parking, etc. La raison devrait, dans la quasi-totalité des cas, conduire à en refuser la réalisation. La logique des intérêts économiques, qui camoufle sous les promesses de création d’emplois l’appétit du lucre, impose le plus généralement la coulée du béton. Le résultat de cette logique est l’aggravation constante de la crise écologique dans laquelle nous sommes engagés.

http://reporterre.net/spip.php?article307


28 mars 2011 Développement en débat Brèves Vers un "convivialisme" ?

Les idées claires - France Culture

Vers un "convivialisme" ?

28.03.2011 - 07:35

Pour écouter ’5 minutes) :

http://www.franceculture.com/player?p=reecoute-4051821#reecoute-4051821

Nous trimbalons tous une vieille « nostalgie du néolithique ». Voilà ce que disait le grand anthropologue Alfred Métraux dans des termes un peu plus choisis. Oui, une nostalgie du néolithique, non pas parce que nous sommes tous un peu niais, ce qui est une certitude, ou que nous nous regrettons un paradis perdu, mais nous gardons simplement la conviction, écrit l’éditorialiste de la revue Décroissance, « nous gardons la conviction que d’autres cheminements civilisateurs étaient possibles, sans doute plus riches en sapience et en humanité ».

Au moment de Fukushima, c’est difficile en effet de ne pas s’interroger sur la voie qui est la nôtre, celle que nous avons choisie. Après cela, comment combattre la nostalgie du néolithique ? C’est la question que se posait, déjà, le publiciste anglais Thomas Paine en 1797 : comment rendre l’état de civilisation préférable à l’état de nature aux yeux de la grande majorité des humains ?

Et c’est la question que pose à nouveau le petit livre qui vient de paraître aux éditions la Découverte. Il regroupe des contributions d’Alain Caillé, de Serge Latouche, de Patrick Viveret et Marc Humbert.

Comment rendre l’état de civilisation préférable ? Voyons déjà ce qui nous rend malheureux, propose Patrick Viveret. Ce qui nous rend malheureux, c’est la démesure, le toujours-plus, et le mal-être qu’il engendre, car l’un se nourrit sans cesse de l’autre : c’est le cercle vicieux.

Il faut en terminer avec cette démesure car elle nous condamne à vivre toujours plus de catastrophes. Et écoutez bien ces lignes qu’il écrit, évidemment bien avant la tragédie japonaise « De même qu’il y a eu des répliques sismiques de la crise financière, de même nous connaîtrons des répliques sismiques en matière écologique et en matière sociale. »

On l’a compris, selon Viveret, notre modèle d’organisation du monde, fondé sur la croissance et le productivisme, est instable et dangereux. Nous sommes assis sur une faille...

Pourquoi continuer à construire sur cette faille ? Parce que le confort apporterait la félicité ?

Eh bien, non. On sait depuis les années 70 que passé un certain stade, la corrélation entre l’accroissement du PIB et le bonheur moyen s’affaiblit. On peut devenir toujours plus riche sans être pour autant plus heureux. La science économique et sociale a enfin démontré ce qu’on savait depuis longtemps : l’argent ne fait pas le bonheur.

C’est ce qu’Ivan Illich avait compris depuis longtemps. Et son raisonnement est même plus subtil : jusqu’à un certain stade, dit-il, les grandes institutions de la modernité remplissent leur objectif et contribuent à l’accroissement du bien-être et de la liberté humaine. Mais, passé ce stade, la logique des moyens cannibalise les fins elles-mêmes, et ces grandes institutions se retournent contre elles-mêmes ; l’hôpital engendre des maladies iatrogènes ; l’école éduque moins qu’elle n’enseigne l’ignorance ; malgré l’avion, on se déplace de moins en moins vite – si l’on prend en compte le temps nécessaire pour gagner de quoi payer son billet...

Et quand les grandes institutions nous enchaînent plus qu’elles nous libèrent, quand elles nous apportent plus de malheur que de bonheur, où allons-nous donc nous réfugier ? Eh bien dans la nostalgie du néolithique !

On y revient : comment rendre la civilisation préférable à l’état de nature ? En réorganisant l’art et la manière de vivre-ensemble, répondent les auteurs de ce petit livre. En dessinant les traits d’une société agréable à vivre plutôt que riche matériellement.

Ils retrouvent l’intuition d’Ivan Illich : il faudra bien à un moment chercher les voies d’une société plus « conviviale ».

Mais comment faire ? Comment éviter que l’appel à la convivialité ne tourne au slogan gentillet : « si tous les gars du monde voulaient bien se donner la main... » ?

D’abord en prenant la question au sérieux, en imaginant un « convivialisme » comme il y a eu le communisme, le socialisme, le libéralisme. En s’écartant de ces idéologies mais sans renier ce que chacune d’entre elles a de meilleur.

Et surtout, en dessinant un récit positif de l’avenir, en cherchant à construire les bases d’une nouvelle théorie politique.

Alain Caillé rassemble, sous la forme d’un petit manifeste, les pistes des uns et des autres. Les voies d’un convivialisme supposeraient notamment la création d’un revenu universel et inconditionnel, et un plafond strict de ressources maximales. Toujours lutter en bas contre la misère, en haut contre la démesure. Ce n’est qu’une ébauche, mais elle est passionnante.

De quoi chasser la nostalgie du néolithique….

Ça s’intitule De la convivialité, et c’est paru aux éditions La Découverte….

http://www.franceculture.com/emission-les-idees-claires-vers-un-convivialisme-2011-03-28.html


1er mars 2011 Développement en débat Brèves "Ressources naturelles : mettre l’UE et sa politique commerciale sur les matières premières hors d’état de nuire"

INTRODUCTION

Si l’ensemble de la population mondiale consommait autant de ressources naturelles que les Européens, son empreinte écologique serait trois fois supérieure à ce que la planète peut supporter. Alors que la majorité de l’Humanité ne parvient pas à satisfaire ses besoins fondamentaux, une minorité s’est accaparée au cours des siècles la quasi-intégralité des ressources naturelles de la planète. La course aux matières premières, qu’elles soient énergétiques, minérales ou agricoles, perdure, s’étend jusqu’aux limites de la planète et ne cesse de s’intensifier, avec son lot de guerres et de désastres sociaux, environnementaux et démocratiques. Les pays industrialisés et leurs populations, suivis aujourd’hui par les populations riches des pays en développement et émergents, ont ainsi contracté une immense dette écologique auprès du reste de la population mondiale.

http://aitec.reseau-ipam.org/spip.php?article1181


24 février 2011 Développement en débat Brèves Étude : La croissance mondiale pourrait être durable, selon le PNUE

Un rapport récemment publié par le Programme des nations unies pour l’environnement (PNUE) affirme que 2 % du PIB mondial suffiraient à orienter l’économie planétaire vers un avenir durable.

http://www.developpementdurablelejournal.com/spip.php?article7516


21 février 2011 Développement en débat Brèves Le Pnue présente le nouveau développement durable

L’institution onusienne publie, aujourd’hui 21 février, un plan permettant enfin de concilier économie, créations d’emploi, gestion durable des ressources et préservation de l’environnement. Il ne reste plus qu’à le mettre en œuvre.

http://www.journaldelenvironnement.net/article/le-pnue-presente-le-nouveau-developpement-durable,21713?token=975a46e3357e12d388297a18d9a41df5&xtor=EPR-9


10 janvier 2011 Développement en débat Brèves Jean Gadrey : Adieu à la croissance

La croyance économique (en la croissance ndlr) est, à coup sûr, la plus enracinée depuis des décennies chez les économistes, chez les politiques, dans la population, dans les médias. C’est-à-dire la croyance dans le fait que sans croissance il n’y a pas de progrès, que c’est une condition indispensable, nécessaire ; et donc, qu’il faut poursuivre la croissance… on est condamnés ou alors sinon on va régresser. C’est une croyance extrêmement forte qui est partagée sur tout l’échiquier politique. Mais voila, la crise est passée par là et ce qui était une interrogation relativement minoritaire il y a deux ou trois ans est pour l’instant encore minoritaire, certes, mais moins. Elle trouble les organisations, les appareils, les institutions (…). Ils sentent bien qu’il y a quelque chose, mais ils ne veulent quand même pas décrocher de l’addiction à la croissance. »

http://passerellesud.org/Jean-Gadrey-Adieu-a-la-croissance.html


14 décembre 2010 Développement en débat Brèves Pourquoi la croissance n’est pas la solution

Si, dans le communiqué final de Cancun on ne comprend guère le mode d’emploi pour ramener l’augmentation maximale de la température à 2°C autrement que par l’incantation, on y retrouve, bien entendu, la croissance ! Michel Husson, économiste membre du Conseil scientifique d’Attac-France qui, notamment, étudie depuis de longues années la production des richesses et leur répartition, explique, à nouveau ici pourquoi "La crise sociale et écologique appelle [...] un renversement de perspective : plutôt que de chercher les moyens de relancer la croissance pour créer des emplois, il faut remettre les choses à l’endroit".

http://www.france.attac.org/spip.php?article12044


30 septembre 2010 Développement en débat Brèves Résistons à la croissance de l’austérité Appel aux syndicats

Résistons à la croissance de l’austérité

Appel aux syndicats

28 septembre 2010

Un front européen d’organisations d’objecteurs de croissance interpelle les syndicats à l’occasion de l’euro-manifestation du 29 septembre 2010. Les objecteurs de croissance demandent aux forces syndicales de réaliser une rupture antiproductiviste sans laquelle ils ne pourront sortir du rôle d’accompagnateurs actifs de la logique destructrice qui est aujourd’hui celle de l’économie. Les objecteurs de croissance proposent de viser le « bien vivre » plutôt que le « toujours plus », de réduire fortement le temps de travail et de défendre un revenu garanti suffisant pour tous.

Une initiative du Mouvement politique des objecteurs de croissance (Belgique) :
http://www.objecteursdecroissance.be/com.htm


19 août 2010 Développement en débat Brèves Le 21 août l’humanité ouvre une ligne de crédit planétaire

Défini tous les ans par le Global Footprint Network (1), l’Overshoot Day est le jour où la consommation de l’humanité en ressources naturelles dépasse ce que la planète est capable de produire en un an. En 2009, l’humanité avait ponctionné le 25 septembre tout ce que la planète pouvait lui fournir en un an. Cette année, c’est le 21 août que l’homme va dépasser ce que la nature peut générer en 365 jours ...

http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=4346


9 juin 2010 Développement en débat Brèves L’IPad, "un gadget nuisible" selon les Amis de la Terre

Le communiqué des Amis de la Terre apporte une note dissonante au concert de louanges accompagnant le lancement de l’iPad, le nouveau produit phare d’Apple, aujourd’hui en France.

Selon l’ONG, la nouvelle tablette numérique du géant technologique « résume à lui seul l’effroyable gaspillage en cours de matières premières, et notamment de « terres rares », un ensemble d’éléments métalliques nécessaires à nombre d’applications informatiques ». En outre, selon l’association, « plus de 95 % de la production mondiale de ces éléments est extraite des mines chinoises, dans des conditions environnementales et sociales désastreuses ».

http://www.journaldelenvironnement.net/article/l-ipad-un-gadget-nuisible-selon-les-amis-de-la-terre,17498


20 mai 2010 Développement en débat Brèves Tableau Comparatif entre ’Décroissance’ et ’Développement durable’

Les solutions "décroissance" sont en général les plus efficaces pour réduire l’impact environnementale des activités. Elles peuvent rebuter car remettant en cause le mode de vie, mais ne sont généralement pas si pénibles : le problème est qu’il faille "décoloniser l’imaginaire". Les solutions "décroissantes" sont complémentaires aux solutions "développement durable"(mais pas toutes, certaines solution "développement durable" sont incompatible avec la décroissance). Des solutions de Développement Durable appliquées, elle sont sans effet sur l’impact environnemental global car compensées par l’effet rebond.

http://www.decroissance.info/Tableau-Comparatif-entre


12 mai 2010 Développement en débat Brèves A qui profite le développement durable ? - Sylvie Brunel

"Faites un geste pour la planète". Aujourd’hui le développement durable est partout, mis à toutes les sauces. Les grands prédicateurs de cette nouvelle religion nous somment de nous comporter en " écocitoyen ", sous peine de sacrifier les générations futures. Pour autant, le développement durable profite-t-il à tous ? Aux entreprises, aux ONG, sans aucun doute : le business environnemental fait recette. Les pays riches y trouvent leur compte. Mais les pauvres, au Nord comme au Sud ? Rien n’est moins sûr..."

http://www.dailymotion.com/video/xai91p_a-qui-profite-le-developpement-dura_tech


6 mai 2010 Développement en débat Brèves Grenelle 2 : retour d’une vision archaïque de la croissance

C’est un texte vidé de son sens qui est présenté depuis mardi aux députés Français. Le Grenelle 2 –dont l’examen ne devrait pas dépasser 30h- a raté l’occasion de faire de la France un exemple et s’est mué en texte anti-environnemental. Les lobbys ont gagné, pas les Français.

http://www.actu-environnement.com/ae/news/grenelle-2-assemblee-nationale_10172.php4#xtor=EPR-1


17 avril 2010 Développement en débat Brèves Au secours du capitalisme ? La Fondation Croissance Responsable, nouveau think tank

La Fondation Croissance Responsable, nouveau think tank, a été lancée mardi 13 avril à l’Institut de France - regroupement de l’Académie française, l’Académie des inscriptions et belles-lettres, l’Académie des sciences, l’Académie des beaux arts et l’Académie des sciences morales et politiques - qui héberge la Fondation.

http://www.nonfiction.fr/article-3311-au_secours_du_capitalisme_.htm


20 février 2010 Développement en débat Brèves Tribune : La croissance est-elle la solution au chômage ? par Frédéric Lutaud

« La panne d’emploi que subit l’Europe est avant tout due à une situation de croissance ralentie, entretenue par des politiques « de l’offre », incapables de relancer l’investissement et de préserver la consommation populaire », affirme Liêm Hoang Ngnoc, Secrétaire national adjoint en charge à l’économie du Parti socialiste. Telle est la position officielle du Parti socialiste sur la question de l’emploi. La croissance en berne serait la principale responsable du déclin du travail. Une opinion largement partagée par la classe politique, les divergences se situant sur les moyens de relancer la croissance. Mais le bon sens apparent du diagnostic ne cache-t-il pas une ignorance des enjeux économiques de notre époque nous privant des moyens d’y répondre ?

Par Frédéric Lutaud, février 2010

http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2983


4 février 2010 Développement en débat Brèves Paradis fiscaux : un enfer pour le développement

L’association Les Amis de la Terre France a présenté hier la traduction française du rapport « Un enfer pour le développement : Comment la Banque Européenne d’Investissement cautionne les paradis fiscaux ». Ce rapport, réalisé par les réseaux Counter Balance (1) et Eurodad (2), met en lumière les relations entre la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et des structures financières utilisant des paradis fiscaux.

http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=4083


9 décembre 2009 Développement en débat Brèves « Notre modèle de société va déboucher sur un dépôt de bilan planétaire »

La conférence sur le climat sera-t-elle à la hauteur des enjeux ? Le philosophe et agronome Pierre Rabhi, pionnier de l’écologie, n’y croit pas et propose des solutions pour protéger la planète. Il a répondu à vos questions.

http://www.liberation.fr/economie/1201222-copenhague-dialoguez-avec-pierre-rabhi


14 novembre 2009 Développement en débat Brèves Qu’y a-t-il donc dans le "Rapport du Club de Rome" ?

Février 2003 - dernière modification : novembre 2009

site de l’auteur : www.manicore.com - contacter l’auteur : jean-marc manicore.com

***

L’année 1968 est fréquemment associée, du moins pour nous Français, à un joyeux remue-ménage étudiant et ouvrier, qui est censé avoir marqué d’une pierre blanche un tournant décisif dans notre manière de voir le monde. Incidemment, avec 30 ans de recul, on peut en douter : bon nombre de ceux qui criaient le plus fort à l’époque contre la société de consommation et le respect de l’ordre établi en sont devenus d’ardents protagonistes depuis !

Mais il est aussi possible d’associer cette année là à la création d’un organisme qui fera beaucoup parler de lui quelques années plus tard, même si sa naissance n’a pas fait tant de bruit : le Club de Rome. Au moment de sa création, il regroupait une poignée d’hommes, occupant des postes relativement importants dans leurs pays respectifs (un recteur d’université allemande, un directeur de l’OCDE, un vice-président d’Olivetti, un conseiller du gouvernement japonais...), et qui souhaitaient que la recherche s’empare du problème de l’évolution du monde pris dans sa globalité pour tenter de cerner les limites de la croissance.

Ce n’est toutefois pas en 1968 que paraît le fameux "rapport", mais quelques années plus tard, en 1972, et ce ne sont pas les membres du Club de Rome qui l’ont rédigé, mais une équipe de chercheurs du Massachussetts Institute of Technology (ou MIT) qui fut constituée pour l’occasion, suite à la demande du Club de Rome. Il serait donc plus juste d’appeller le document couramment désigné sous le nom de "Rapport du Club de Rome" par son vrai nom : le rapport Meadows & al. (le nom du directeur de l’équipe de recherche était Dennis Meadows), qui se compose d’un document de synthèse, présentant les principaux résultats du travail qui fut effectué, dont je tente de faire un commentaire de lecture plus bas, et d’annexes diverses.

http://www.manicore.com/documentation/club_rome.html


8 octobre 2009 Développement en débat Brèves "Prix Pinocchio du développement durable !"

Bienvenue aux
"Prix Pinocchio du développement durable !"

Le concept de développement durable, comme « mode de développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs », fait désormais partie du langage courant grâce à l’engouement nouveau pour la protection de l’environnement, la défense des droits humains et une plus grande solidarité internationale.

http://www.prix-pinocchio.org/


21 août 2009 Développement en débat Brèves "Prix Pinocchio du développement durable !"

Le concept de développement durable, comme « mode de développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs », fait désormais partie du langage courant grâce à l’engouement nouveau pour la protection de l’environnement, la défense des droits humains et une plus grande solidarité internationale.

http://www.prix-pinocchio.org/


1er août 2009 Développement en débat Brèves Fatale entropie de la complexité des civilisations.

Petite lecture de vacances sur la fatale entropie de la complexité des civilisations.

http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1883

Tout sauf anodin, hélas…

H. Stoeckel


18 juillet 2009 Développement en débat Brèves Quand M. Allègre invente "l’écologie productive", la planète pleure

Dans une tribune publiée ce jour dans Libération ("L’écologie non productive, c’est quoi ?" http://www.liberation.fr/economie/0101580271-l-ecologie-non-productive-c-est-quoi), M. Allègre poursuit son entreprise de sape. Avec des positions pour le moins partielles et partiales...

Mal informé, l’ancien Ministre ? Aidons-le un peu.

Quand il mentionne le Club de Rome, le concept de décroissance et la notion de frugalité (pour les taxer d’écologie "dénonciatrice et punitive"), on mesure bien l’étendue de son cadre de référence politique. Le plus loin qu’il daigne aller sur le terrain de la radicalité, c’est Nicolas Hulot et les Verts, ces dangereux extrémistes... Visiblement M. Allègre n’a jamais entendu parler des objecteurs de croissance ni de la sobriété joyeuse... Chiche, on l’abonne à la Décroissance ?

Quand il évoque le nucléaire, c’est pour nous annoncer que la 4e génération multipliera les réserves d’uranium par 100 (il doit vouloir dire le temps d’épuisement des réserves, mais passons) et détruira les déchets à vie longue.

http://www.lespetitspoissontrouges.org/index.php?post/2009/07/17/Quand-All%C3%A8gre-invente-l-%C3%A9coklogie-productive


18 juin 2009 Développement en débat Brèves Le livre d’Attac "Le développement a-t-il un avenir ?" en ligne

Le livre d’Attac Le développement a-t-il un avenir ? Pour une société solidaire et économe étant épuisé, il est intégralement en accès libre, avec un forum ouvert, à l’adresse suivante :

http://www.france.attac.org/spip.php?article9665

Cordialement
Jean-Marie Harribey


16 juin 2009 Développement en débat Brèves Repenser le developpement Catherine Halpern et Xavier Molénat

Repenser le developpement Catherine Halpern et Xavier Molénat

Les économistes ont longtemps cru que les secrets du développement tenaient en quelques principes universels. L’évolution contrastée des pays émergents dément cette vision trop simple. Aujourd’hui, plusieurs courants de recherche repartent en quête des clés de la croissance et de la lutte contre la pauvreté. Décryptage.

http://www.scienceshumaines.com/repenser-le-developpement_fr_23997.html


8 juin 2009 Développement en débat Brèves Développement durable : l’idéologie du XXIe siècle

Edwin Zaccaï

Consacré par les élections européennes, l’environnement est maintenant au centre des préoccupations politique. Nouvelle donne politique... ou discours superficiel ?

Voir aussi nos dossiers :

 Idéologies. Le retour de flamme

 Sauver la planète ?

A lire aussi :

 L’écologisme : un volcan en sommeil ?

 Développement durable et sciences sociales

http://www.scienceshumaines.com/developpement-durable--l-ideologie-du-xxie-siecle_fr_23403.html


18 mars 2009 Développement en débat Brèves ROISSY LE DEVELOPPEMENT DURABLE A DU MAL A PASSER

ROISSY LE DEVELOPPEMENT DURABLE A DU MAL A PASSER

LES NUISANCES D’AEROPORT DE ROISSY, LES DECHARGES......

QUI SE PREOCCUPE DE LA SANTE ET DE LA QUALITE DE VIE DES HABITANTS DU NORD SEINE ET MARNE ?

Article paru sur le blog de NE 77 : http://nature.environnement.77.over-blog.com/

Les propositions de Jacques Dermagne, président du Conseil économique, social et environnement de la République, chargé par Nicolas Sarkozy de présenter une charte pour un développement durable de l’aéroport de Roissy, sont arrivées par courrier chez toutes les personnes et associations qu’il a auditionnées.

Mauvaise surprise pour les associations de défense de l’environnement et des riverains : elles ne retrouvent pas leurs propositions.

http://adenca.over-blog.com/article-29164716.html


16 mars 2009 Développement en débat Brèves Développement durable : l’idéologie du XXIe siècle, par Edwin Zaccaï

L’environnement est maintenant au centre des préoccupations politiques. De l’écologie profonde au mouvement de la décroissance, en passant par les promoteurs du développement durable, nombreux sont ceux qui souhaitent rompre avec les modes de consommation actuels.

http://www.scienceshumaines.com//developpement-durable--l-ideologie-du-xxie-siecle_fr_23403.html


11 mars 2009 Développement en débat Brèves En 2004, Attac a publié le livre "Le développement a-t-il un avenir ? Pour une société solidaire et économe" : en libre accès

En 2004, Attac a publié le livre "Le développement a-t-il un avenir ? Pour une société solidaire et économe". Malgré trois tirages successifs, ce livre est aujourd’hui épuisé et l’éditeur Mille et une nuits considère qu’il ne peut plus, commercialement parlant, le rééditer ni le réimprimer. Attac a donc repris ses droits sur ce livre et vient de le mettre en libre accès sur son site Internet à l’adresse suivante :

http://www.france.attac.org/spip.php?article9665

En outre, un forum de discussion y est ouvert, dans la mesure où la problématique du livre reste actuelle et mérite toujours d’être discutée. Vous y trouverez la 4ème de couverture de l’édition papier et le lien pour le téléchargement.

Amicalement

Jean-Marie Harribey


20 juin 2007 Développement en débat Brèves ET SI ON PARLAIT DU MINISTERE DU CO-DEVELOPPEMENT ?

Extrait de Le Grain de sable
via [ATTAC] INFO 571 - MOBILISATIONS CONTRE LES INJUSTICES
18 Jun 2007


4.- ET SI ON PARLAIT DU MINISTERE DU CO-DEVELOPPEMENT ?
Par Lucile Daumas, Attac Maroc
Mai 2007


La création du Ministère « de l’immigration, de l’intégration, de
l’identité nationale et du co-développement » a déjà fait couler
beaucoup d’encre et suscité la réprobation de tous ceux qui, à juste
titre, sont inquiets de l’amalgame qui s’opère par l’association des
termes « immigration », « intégration » et « identité nationale »,
suggérant que la dite identité et au-delà l’idée même de nation pourrait
être mise en danger par l’immigration.

En revanche, la notion de co-développement, qui apparaît de prime abord
comme bien plus généreuse, n’a suscité jusqu’à aujourd’hui que fort peu
de commentaires. Il y a pourtant fort à dire sur cette notion, car
derrière un vocable qui renvoie à l’idée de développement commun, voire
harmonieux, se cache, dans les projets gouvernementaux, des projets et
une réalité bien moins altruiste et beaucoup plus sordide de main-mise
sur les économies des travailleurs migrants.

Des transferts de fonds des migrants...
220 milliards de dollars US : tel est, selon la Banque Mondiale, le
montant des transferts de fonds des migrants vers leurs pays d’origine
en 2006 [1]. Voilà une masse financière (plus de deux fois le montant de
l’Aide publique au développement- APD) d’autant plus intéressante
qu’elle est stable et peu sensible à la conjoncture. Mais d’une part
elle emprunte souvent des canaux informels et échappe de ce fait aux
règles et profits générés par les transactions financières
internationales, d’autre part elle constitue une source de revenus pour
les catégories les plus pauvres des pays pauvres, leur parvenant
pratiquement sans intermédiaires et sont affectée le plus souvent à la
consommation courante.

Les banques nationales ont depuis plusieurs décennies compris quel
gisement de profit il y avait là et proposé -parfois en toute illégalité
[2] - toute une gamme de produits et de services afin de capter les
transferts des migrants. Les grands argentiers de la Finance mondiale
ont réagi un peu plus tard. C’est en 2003 seulement que la Banque
Mondiale et DFID (Department for International Development - GB) ont
crée une agence internationale des transferts des migrants, chargée
d’assurer les statistiques et évaluation, d’étudier les impacts et de
coordonner des programmes intégrant cette question. Mise à l’ordre du
jour du G8 de Sea Island en 2004, la question des transferts de fonds
des migrants a donné lieu à la mise en place d’un groupe de travail
(IWGIRS) comprenant le FMI, la Banque Mondiale, l’OCDE et la BCE.

... au co-développement
C’est dans ce contexte que la notion -plus ancienne- de co-développement
a été mise en avant. Pour ceux qui mettraient sous ce terme l’idée d’une
distribution équitable des richesses entre Nord et Sud, d’un
développement non agressif de chacune des régions, respectueux du
développement de l’autre, qu’ils se détrompent.

Voici deux définitions proposées parle Ministère français des Affaires
étrangères :

On entend par « co-développement » toute action de développement dans
laquelle s’implique un migrant, quelque soit la nature et les modalités
de cette implication.

Ou encore Action favorisant la contribution des migrants dans le
développement de leur pays d’origine . [3]

Il s’agit donc de faire financer par les migrants eux-mêmes le
développement de leur pays d’origine. Ainsi non seulement les pays
industrialisés et dominants exploitent dans des conditions de précarité
et de discriminations évidentes la main d’œuvre immigrée, non seulement
elle rejette tous les travailleurs potentiels qui ne lui sont
immédiatement utiles, mais voilà que ce sont ces mêmes migrants, exclus,
rejetés, exploités, précarisés et renvoyés dès la fin de leurs contrats
de travail, qui devraient dégager une épargne suffisante pour investir
dans leur pays, financer les infrastructures, créer de l’emploi au
village (ce village qu’ils ont quitté faute de travail) afin de freiner
l’arrivée de nouveaux migrants.

Que l’on en juge :

Les projets portés par les migrants dans le cadre du co-développement
s’orientent aujourd’hui principalement vers trois axes :

 la promotion de l’investissement productif

 l’aide aux initiatives visant au développement local

 la mobilisation des compétences des diasporas.

La promotion de l’investissement productif recouvre également les moyens
de sécuriser les dispositifs de transferts de l’épargne et la recherche
d’outils permettant un accès plus aisé au crédit pour les micro-sociétés
issues du secteur informel. [4]

1 - Capter les flux financiers

Le premier objectif est donc de capter ce flux financier au profit des
établissements financiers (organismes de transferts de fonds, banques,
bourses). C’est ainsi que des organismes tels que Western Union ou
Moneygram, en échange d’une réelle rapidité des transferts (un jeu
d’enfant à l’ère des ordinateurs et d’Internet, on ne comprend pas
pourquoi les Postes ne sauraient en faire autant !), pratiquant des taux
d’usure dignes d’un Shylock, se sont installés non seulement dans toutes
les grandes villes occidentales, mais aussi, profitant le plus souvent
de réseaux publics préexistant tels que ceux de la Poste ou des
téléphones, dans les villages les plus reculés de tous les pays du
tiers-monde, et jusque sur les routes des migrations clandestines. De
même, l’on peut voir sur les grandes avenues menant aux portes de Paris
vers les banlieues à forte population immigrée, les vitrines des banques
de leurs pays d’origine proposant toutes sortes de produits bancaires,
prêts et produits d’épargne. C’est ainsi qu’aujourd’hui en Espagne la
Banque populaire marocaine en association avec la Caixa (Catalogne) sont
parvenues à drainer près de 70% des transferts des immigrés marocains
résidant sur le territoire espagnol.

2 - Orienter leur utilisation

Une fois opéré ce détournement des économies des migrants à leur profit,
les banques vont avoir la possibilité d’orienter l’utilisation de ces
fonds. D’une utilisation traditionnellement tournée vers la consommation
de produits essentiellement locaux, les banques vont jouer un rôle actif
pour convaincre les migrants que leur argent peut être plus utile dans
d’autres projets, en particulier tous ceux qui concernent l’équipement
collectif de proximité et certains secteurs de service. Et elles vont
alors proposer des conseillers en matière d’investissement (on peut se
demander ce qu’ils connaissent de l’investissement dans les douars
reculés du Haut-Atlas par exemple) et des mécanismes d’accès au crédit.
Les pouvoirs publics appuient ces processus et multiplient les sommets,
rencontres, conférences et séminaires qui sont autant d’occasions de
vanter le co-développement.

Ainsi, les recommandations qui ont émané de la Conférence sur les
financements innovants du développement qui s’est tenue à Paris du 28
février au 1er mars 2006 [5], concernent la mise en place de mécanismes
facilitant l’accès au crédit, de co-financement et d’aides logistiques
ou techniques, ainsi que l’aide au retour
 véritable obsession de nos dirigeants depuis des décennies - et
l’association des organismes de micro-crédits à la mise en place de ces
micro-projets. ONG et associations sont sollicitées pour canaliser ces
transferts, orienter les projets et légitimer ce processus proprement
scandaleux qui consiste à financer l’aide au développement par l’épargne
des migrants tout en contrôlant les flux et les attributions.

Quel modèle de développement ?

Les pouvoirs publics récupèrent ainsi l’expérience de quelques migrants,
qui, de manière individuelle ou au sein d’associations, ont choisi en
toute liberté d’utiliser leur argent pour permettre à leur village
d’origine d’accéder à certains équipements de base qui auraient
normalement dû être financés par ces mêmes pouvoirs publics (routes,
accès à l’eau potable ou à l’électricité par exemple). Ce faisant, ils
continuent de se désengager de leur responsabilité d’Etat qui consiste à
assurer, en échange de l’impôt, l’accès des citoyens aux services
publics. De cette façon, l’Etat n’est plus redevable de rien, puisque ce
sont alors les villageois eux-mêmes qui vont, avec l’aide de leurs
enfants partis travailler à l’étranger, trouver les solutions et les
palliatifs à l’incurie de l’Etat. Cela a plusieurs avantages :

 cela permet de continuer à compresser les finances publiques, déjà
fortement réduites par des années d’ajustement structurel et de
consignes d’austérité budgétaire de la Banque mondiale et du FMI.

 cela permet de privatiser une partie de la dette, puisque ce sont ces
mêmes migrants qui vont s’endetter pour garantir à leurs familles les
services normalement dus par les Etats

 cela permet de ne pas avoir à remettre en cause les choix économiques
qui ont abouti à l’incapacité des Etats de satisfaire les besoins de
base de leurs citoyens.

Au lieu de faire le bilan du processus d’ouverture d’économies fragiles à
une concurrence déséquilibrée, impitoyable et déloyale dans le cadre du
« libre-échange », au lieu de mettre en cause les conditions
inadmissibles dans lesquelles s’est opéré le surendettement des Etats du
Sud, au lieu d’évaluer les résultats de la politique du tout pour
l’exportation et de la privatisation des secteurs et services publics,
on prétend que le développement peut se faire à coup de micro-projets,
financés par des micro-crédits. Comme l’écrit Denis Comanne « miser à
fond sur la carte du micro-crédit empêche une véritable remise en cause
des plans d’ajustement structurel : à quoi sert-il de chercher des
solutions collectives quand il est prouvé que des individus (combien ?)
peuvent s’en sortir. » [6].

On voit là comment le co-développement, présenté comme « solution
innovante » ne constitue en fait qu’un moyen de perpétuer et d’aggraver
le fossé existant entre pays développés et pays en voie de
non-développement. Aux pays riches les grands projets, les travaux
d’infrastructure, les multinationales, le rachat des entreprises
publiques du tiers-monde et de leurs « droits » de pollution. Pour les
pays pauvres, « mini-moche et lilliput » [7], comme dirait Jacques
Dutronc. Ils sont renvoyés à leur pauvreté et condamnés à la
micro-entreprise et au micro-projet... Même plus besoin de politique
globale, ce sont les individus eux-mêmes qui seront les acteurs de leur
micro/mini/nano développement. Mais même pour cela, ils devront payer
leur dîme au système bancaire qui se pose en intermédiaire indispensable
et prendre l’avis des experts (en bricolage et système D ?!) qui
dicteront à ces braves gens ce qui est bien pour eux !

Quelle figure de l’immigré ?

On voit là combien l’immigré se trouve pris dans un faisceau
d’injonctions et de tensions incompatibles duquel il aurait bien de la
chance de sortir indemne.

L’immigré aujourd’hui, c’est d’abord celui dont on ne veut pas, devant
lequel on dresse des murs, des barrières, des barbelés afin qu’il ne
pénètre pas dans l’espace « civilisé ». C’est celui qui meurt dans les
eaux du détroit de Gibraltar, au large des Canaries ou sur les grillages
entourant Ceuta et Melilla. C’est celui contre lequel on dresse les
politiques de lutte contre l’immigration.

L’immigré, c’est aussi celui qui est déjà là, dont on n’a pas su se
protéger, qui a même fait venir sa famille. Mis à l’écart dans des
quartiers-ghettos, pointé du doigt et contrôlé plus souvent qu’à son
tour dans les couloirs de métro, il reste immigré de génération en
génération, toujours renvoyé à ses origines, mais malgré tout sommé de
s’intégrer. Cette injonction d’intégration [8], ressassée jusqu’à la
nausée dans les discours officiels et officieux, somme l’immigré de
devenir français (mais ça se mérite ), de laisser au vestiaire sa
culture, ses coutumes, sa religion et d’aimer le pays qui l’exploite,
l’exclut, le discrimine.

La version Sarkozy de l’injonction à l’intégration s’accompagne, ne
l’oublions pas, d’une deuxième proposition : « Intègre-toi ou tire-toi ».
Mais dans le même temps, l’immigré est irrémédiablement ramené vers ses
origines. Et il le sera de plus en plus en plus, puisque la nouvelle
politique migratoire (on voudrait bien ne pas en faire venir, mais c’est
hélas indispensable pour l’économie), c’est l’immigration tournante, à
durée déterminée : on te presse, on t’exploite et puis hop dehors,
laisse la place au suivant.

Cette impossibilité de l’intégration est valable jusque dans les plus
hautes sphères, du moins lorsque l’immigré vient de l’extérieur du monde
judéo-chrétien : même le mieux acculturé, le mieux assimilé, reste
toujours « le bougnoule » de service, fut-il nommé Secrétaire d’Etat ou
Préfet.

Dans le cas du co-développement, l’immigré, sommé de s’intégrer est
également renvoyé vers ses racines, tenu pour responsable de sa famille,
de son douar, de son village, de son quartier et du développement de son
pays, développement par ailleurs entravé par les politiques imposées par
le pays qui l’accueille aux citoyens de son pays d’origine, avec la
complicité de ses dirigeants.

« Le co-développement ne concerne pas seulement les migrants qui
souhaitent rentrer au pays pour y réaliser un projet de réinsertion,
mais autant et même bien davantage, ceux qui, durablement établis en
Europe, souhaitent néanmoins faire bénéficier leur pays d’origine de
leurs compétences et savoir-faire, ainsi que de leurs capacités
d’investissement. » dit le texte du rapport d’un atelier organisé par le
Conseil de l’Europe [9]. Et si on en faisait bénéficier la Hongrie ?

Par Lucile Daumas, Attac Maroc
Mai 2007

Notes :
[1] Ces montants sont en croissance rapide, puisqu’en 2002, ils étaient
de 80 milliards de dollars et en 2004 de 126 milliards.
[2] Ainsi la Banque Populaire Marocaine non reconnue en France a utilisé,
selon l’hebdomadaire marocain Le Journal, dans son numéro du mois
d’avril 2007, les canaux de l’Ambassade du Maroc à Paris, pour capter
les transferts des migrants marocains installés en France.
[3] http://www.diplomatie.gouv.fr/frIMG/pdf/
[4] Ibid
[5] C’est Jacques Chirac qui en a prononcé le discours d’ouverture, dans
les salons de l’Elysée.
[6] Denise Comanne, Quelle vision du développement pour les féministes,
Les autres voix de la planète, 3° trim. 2005
[7] Dans Mini, mini, mini, Jacques Dutronc, 1966. « ... Mini-moche et
lilliput,. Il est minuit docteur Schweitzer... »
[8] Décrite avec justesse par Abdellali Hajjat, Immigration postcoloniale
et mémoire ; L’harmattan, 2005
[9] Réunion d’expert sur Migration et co-développement, Atelier « 
Migrants : acteurs et partenaires du développement ici et là-bas »
organisé par la Direction des Affaires sociales (DGOOO) et le Centre
Nord Sud du Conseil de l’Europe, Lisbonne , 23-24 avril 2004.


1er juin 2007 Développement en débat Brèves Le refus du productivisme, par Geneviève Azam , dans Politis

Le refus du productivisme

Geneviève Azam, membre du Conseil Scientifique d’Attac

La coalition néo-conservatrice au pouvoir en France ne tardera pas à déconstruire ce qui reste des conquêtes sociales qui furent autant de limites à la propriété et à l’exploitation sans frein des travailleurs. La formule « travailler plus pour gagner plus », déjà largement analysée dans ces colonnes, fut un pilier idéologique essentiel de la campagne présidentielle. Elle s’incarnera à court terme dans le développement des heures supplémentaires défiscalisées et dans la poursuite de la déréglementation du marché de l’emploi pour « libérer » le travail. Mais l’impact idéologique va bien au-delà.

Réduire ainsi le travail et ses résultats à de la pure quantité, c’est fabriquer une masse d’humains sans qualité pour ceux qui ont un emploi, ou de sous-humains pour ceux qui n’auraient pas eu assez de mérite pour bénéficier de la manne.

C’est conforter l’utopie productiviste car le productivisme, c’est faire de l’augmentation continue de la production et des richesses matérielles un absolu, une finalité indiscutable, quel que soit le contenu de cette production et la manière de l’obtenir. Cette idéologie n’est pas nouvelle, c’est l’idéologie traditionnelle de la droite qui exalte le travail comme « valeur » d’ordre, de mérite, d’enrichissement personnel, en même temps qu’elle nie le travail comme producteur de valeurs et de richesses sociales. Mais dans un contexte de chômage massif, de multiplication de travailleurs pauvres, de difficultés financières de ménages populaires souvent surendettés, elle suscite aussi l’adhésion des couches populaires les plus blessées par la transformation de leur activité en travail jetable et par le mépris des compétences acquises. Cette idéologie s’est ainsi nourrie de l’espoir d’une émancipation sociale par le travail, porté traditionnellement et depuis le XIX° siècle par les forces de gauche. Une émancipation qui serait réduite désormais au « gagner plus ».

Cette offensive n’a pas trouvé une réponse à la hauteur de l’enjeu, car une grande partie de la gauche a abandonné les vœux d’émancipation sociale et politique au profit d’une adaptation à la société de marché et à la soumission aux impératifs économiques du profit. Pour le travail, il ne reste plus guère dans les discours et les politiques qu’une adaptation au marché de l’emploi. Les 35 heures elles-mêmes, qui certes ont permis de créer des emplois, mais qui se sont souvent traduites aussi par une flexibilité accrue, ont finalement été réduites à une gestion comptable et quantitative du marché de l’emploi. Or, en termes purement quantitatifs, en excluant la qualité et le sens des emplois, les politiques ultra-libérales sont apparues plus crédibles à beaucoup, d’autant qu’elles s’appuient non pas sur des accords collectifs à négocier dans le temps, mais sur l’illusion de possibilités immédiates de gagner plus par un effort personnel.

C’est là que l’héritage de mai 1968 est bafoué, car les grèves des salariés durant ce mois de mai, précédées par des grèves d’O.S quelques années auparavant, portaient aussi sur le sens du travail, son contenu, sa place dans l’entreprise, sur le refus d’un syndicalisme de « la feuille de paye ». C’est à partir de ce moment-là que la critique du productivisme s’est développée. Pourtant, elle n’a pas significativement ébranlé le socle idéologique de la majeure partie de la gauche, toujours persuadée que « produire plus », toutes productions confondues, est une condition sine qua non de la justice sociale. Et l’explosion d’un chômage massif et durable à partir des années 1980, tout comme la violence sociale des politiques néolibérales, ont étouffé la critique du productivisme, souvent présentée comme une revendication d’enfants gâtés, héritiers des « trente glorieuses ».

Voilà pourquoi, si nous voulons nous réapproprier la valeur travail, nous devons en même temps passer par la critique concrète du productivisme. La souffrance au travail fait que les travailleurs les plus précarisés ont en effet une espérance de vie beaucoup plus faible, les accidents du travail se multiplient, tout comme les maladies liées à l’environnement. Ce sont les catégories les plus fragiles qui subissent prioritairement les effets du productivisme et les déséquilibres écologiques, dans leur travail, leur consommation et leurs conditions de vie. Pour cela, les luttes sociales et les luttes écologiques doivent se rejoindre, pour donner à nouveau une qualité au travail, dans le sens d’une production socialement utile et écologiquement soutenable. Sinon nous laisserions encore le champ libre à une offensive idéologique, qui après avoir dépolitisé les rapports sociaux et s’être fait le chantre du productivisme, ne manquera pas d’occuper le terrain de l’écologie, en la privant de tout contenu social et politique, au nom de l’impératif moral du sauvetage de la planète.


24 mai 2007 Développement en débat Brèves quatre articles parus au cours des semaines dernières


18 mai 2007 Développement en débat Brèves L’association ECOPOL vous invite à un débat : "alter-développement" ou décroissance ?

Nos modes de production et de consommation ont des effets catastrophiques sur l’environnement. Au rythme actuel, il nous faudrait deux planètes pour vivre de manière pérenne. Alors faut-il renoncer à la croissance et au plein emploi pour sauvegarder la planète ? Existe-t-il une politique économique de l’altermondialisme compatible avec l’écologie politique

L’association ECOPOL vous invite à un débat : "alter-développement" ou décroissance ?

Quelques unes des nombreuses que nous poserons à nos deux intervenants

Jean-Marie Harribey, Professeur agrégé de sciences économiques et sociales, Maître de Conférences en sciences économiques à l’Université Montesquieu-Bordeaux IV, Président d’ATTAC

Bernard Guibert est économiste statisticien (INSEE), ancien élève de l’école polytechnique, docteur d’État en économie. Ancien responsable de la commission économie des Verts, dont il est membre depuis 1998.

Jeudi 24 mai à 20 h 30

Athénée municipal à Bordeaux

" alter-développement " ou décroissance ?

ECOPOL est né lors de la campagne pour le " Non au TCE ". Notre association a souhaité à cette occasion regrouper des militants écologistes aquitains qui se retrouvaient sur le terrain de l’antilibéralisme. Poursuivant leurs réflexions, ils souhaitent maintenant réfléchir et débattre sur les modes de production écolo-compatibles.

Nos modes de production et de consommation ont des effets catastrophiques sur l’environnement au point de remettre en cause l’existence de notre espèce sur une échéance relativement proche. En particulier avec les émissions de gaz à effets de serre qui provoqueront le réchauffement de notre planète. Au rythme actuel, il nous faudrait deux planètes pour vivre de manière pérenne. Le développement durable, concept repris dans les grandes institutions mondiales, montre aussi ses limites, la croissance n’est pas partagée à l’heure actuelle : 20 % de l’humanité consomme 86 % des ressources naturelles.

Pour les décroissants, le choix n’est désormais plus entre croissance ou décroissance, mais entre décroissance et récession. Soit nous profitons de l’opportunité offerte par cette remise en cause pour travailler à une société plus sobre, partageuse, humaine et démocratique, soit notre monde s’effondrera sur la limite des ressources naturelles.

La théorie appelée " bioéconomie " développée par Nicholas Georgescu-Roegen fait partie des fondements de la décroissance, tout comme les critiques de l’industrialisation des années 60 et 70, comme celle du Club de Rome ou de Ivan Illich. Nicholas Georgecu-Roegen affirme que la " science économique " est à la fois pas assez et trop matérialiste. Pas assez matérialiste car elle ne prend en compte la réalité physique. Trop matérialiste car elle réduit l’humain à sa seule fonction économique : producteur-consommateur.

Selon les décroissants, l’augmentation de leur consommation ne fait qu’accélérer l’épuisement des ressources naturelles. De plus, ils considèrent que l’augmentation de la consommation et de la production liée à la croissance économique augmentent les émissions polluantes et la destruction les écosystèmes. Les défenseurs du concept de décroissance affirment que la croissance telle que mesurée par le PIB n’est " que quantitative " puisqu’elle ne mesure que l’augmentation de la production et de la vente de biens sans tenir compte du bien-être des populations, de la santé des éco-systèmes et des équilibres climatiques.

Pour ses détracteurs, le concept de décroissance relève d’un anti-économisme " frustre " et d’une pensée de type religieux, il est interprété comme un retour en arrière. Ils l’assimilent à une forme de néo-malthusianisme économique. Ce concept ne pourrait non plus s’appliquer indifféremment aux pays démunis et aux pays riches. D’autres critiques [estiment que le XXIe siècle sera celui de la " noosphère ", où la principale ressource sera l’information et la culture. De plus, la croissance du PIB est de plus en plus liée à celle des activités de service, non polluantes et ne consommant pas de matières premières. Du point de vue marxiste, enfin, le concept de décroissance est vain car il élude la question des rapports sociaux et du contrôle de l’économie par les dominants. En excluant de sa réflexion les conditions de sa mise en œuvre, la décroissance se verrait condamnée au domaine de l’utopie. Politique de confidentialité


10 mai 2007 Développement en débat Brèves Développement durable et altermondialisme

Développement durable et altermondialisme
article publié le 5/05/2007
auteur-e(s) : Massiah Gustave

La très importante question du développement a été posée par Attac dès sa création ; on peut même rappeler qu’il s’agit là de sa raison d’être. De nombreuses réflexions ont été conduites sur le sujet et toutes les Universités lui ont fait une large place.

On peut rappeler trois textes qui jalonnent cette réflexion : l’ouvrage paru en 2001 chez Mille et Une Nuits "Une économie au service de l’homme" ; chez le même éditeur, en 2004, "Le développement a-t-il un avenir ?

Pour une société économe et solidaire", enfin le Quatre pages consacré à ce sujet que l’on peut retrouver à l’adresse suivante http://www.france.attac.org/a2629.

Dans cette lignée Gus Massiah a donné une contribution qui est publiée dans l’Encyclopédie du Développement Durable, éditions des Récollets. On peut lire ici cette contribution qui s’inscrit totalement dans la démarche altermondialiste en général et celle d’Attac en particulier.


13 mars 2007 Développement en débat Brèves Un monde solidaire et durable : Introduction par Susan George

Un monde solidaire et durable : Introduction
par Susan George*

Les analyses et les prédictions des écologistes et des altermondialistes n’ont cessé de se vérifier dans les faits. Plus personne ne songe a nier la réalité du changement climatique et de l’effet de serre, de la crise du pétrole, de l’impact délétère de l’homme sur la planète. Chacun sait que l’eau douce devient une denrée rare et que l’agriculture intensive mine les sols sans parvenir pour autant à nourrir tous ceux qui ont faim. Des centaines d’études de cas démontrent que la dette des pays pauvres fonctionne comme un néo-colonialisme, grève toute possibilité de développement durable et contribue à jeter sur les routes et sur les mers des centaines de milliers d’émigrés qui ne trouvent plus les moyens de vivre décemment chez eux. Quant aux entreprises transnationales, elles échappent de plus en plus à tout contrôle, y compris fiscal, et investissent où elles veulent, quand elles veulent pour produire et vendre ce qu’elles veulent.

Et pourtant, quand vient le moment de la décision politique, ces analyses et ces faits sont oubliés. Les questions vitales dont parlent les auteurs de cette partie de L’Autre Campagne - énergie, dette, eau, agriculture, entreprises transnationales - ne sont pas traitées, ou à peine, par les politiques, saisis d’une sorte de paralysie. L’environnement est toujours relégué dans un ministère à part, sans grande influence ; la législation ne reflète ni la gravité du moment ni l’urgence du changement. Pourquoi ? Sans doute parce que le néo-libéralisme, ou la « mondialisation néo-libérale » ; soit l’étape du capitalisme mondial dans lequel nous nous trouvons actuellement plongés, ne veut d’aucun changement qui pourrait entraver sa marche en avant.

(...)


8 mars 2007 Développement en débat Brèves La santé, un angle d’analyse de l’impact des processus de la globalisation et des programmes de processus de la globalisation et des programmes de "développement" par Roseline Péluchon

La santé, un angle d’analyse de l’impact des processus de la globalisation et des programmes de
"développement"

par Roseline Péluchon

Nous avons vu que la santé ne peut pas être définie simplement pas l’état « absence de maladie »
mais qu’il s’agit plutôt d’un état complet de bien être physique, mental et social, défini ainsi par
l’OMS dès 1948. Ces conditions ne peuvent être réunies au minimum sans que soient satisfaits les
besoins fondamentaux
http://www.cadtm.org/article.php3?id_article=2482


23 septembre 2022

Par Rédaction Yonne Lautre

Le vendredi 23 septembre 2022

Mis à jour le 23 septembre 2022