Europe. Il faut en finir avec l¹esclavage des temps modernes
1er mai 2007
Déclaration publique
IOR 30/009/2007
Amnesty International a appelé les 39 États membres du Conseil de
l¹Europe et la communauté européenne à faire preuve de leur engagement à
mettre fin au phénomène de l¹esclavage, en progression aujourd¹hui, en
devenant sans délai parties à la Convention du Conseil de l¹Europe sur la
lutte contre la traite des êtres humains et en la faisant appliquer. [Les 39
États membres du Conseil de l¹Europe qui ne sont pas encore parties à la
Convention du Conseil de l¹Europe sur la lutte contre la traite des êtres
humains sont : l¹Allemagne, Andorre, l¹Arménie, l¹Azerbaïdjan, la Belgique,
la Bosnie-Herzégovine, Chypre, la Croatie, le Danemark, l¹Espagne,
l¹Estonie, la Finlande, la France, la Grèce, la Hongrie, l¹Irlande,
l¹Italie, la Lettonie, le Lichtenstein, la Lituanie, le Luxembourg, la
Macédoine, Malte, Monaco, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal,
la République tchèque, le Royaume-Uni, la Russie, San Marin, la
Serbie-et-Monténégro, la Slovénie, la Suède, la Suisse, la Turquie et
l¹Ukraine.]
En mai 2007, cela fera deux ans qu¹a été adoptée la Convention du
Conseil de l¹Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains. Sept
pays en Europe l¹Albanie, l¹Autriche, la Bulgarie, la Géorgie, la
Moldavie, la Roumanie et la Slovaquie en sont États parties. Ce faisant,
ils se sont engagés à prendre des mesures concrètes visant à éradiquer la
traite d¹hommes, de femmes et d¹enfants en Europe et à travers l¹Europe à
des fins d¹exploitation dans les secteurs informels ou à des fins
d¹exploitation sexuelle forcée et à porter toute leur attention sur la
protection des droits humains.
On ne dispose pas de statistiques précises pour ce type de
criminalité, en partie du fait de la nature clandestine de ses activités et
des difficultés inhérentes à ce type de dossiers, notamment en ce qui
concerne la localisation et l¹identification des victimes avec précision. On
estime le nombre de personnes concernées à plusieurs millions.
Dans toute l¹Europe, des femmes, des hommes, des enfants font
l¹objet d¹une traite à des fins d¹exploitation dans les secteurs informels,
notamment les travaux domestiques, l¹agriculture, la production, la
construction et l¹hôtellerie, ou à des fins d¹exploitation sexuelle forcée.
Dans le processus, la dignité même des personnes humaines objets de la
traite est bafouée. Dans la traite d¹êtres humains, les personnes sont
soumises à un ensemble de violations de leurs droits fondamentaux, notamment
le droit à l¹intégrité physique et mentale, le droit à la liberté et à la
sécurité de la personne, le droit de ne pas être réduit en esclavage, de ne
pas être soumis à des pratiques s¹apparentant à de l¹esclavage, à des actes
de torture ou autres traitements cruels, inhumains ou dégradants, le droit
d¹avoir une vie de famille, le droit de circuler librement, le droit à la
vie privée, aux meilleurs soins de santé possibles et à un logement
présentant toutes garanties de sûreté et de sécurité.
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