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Association Confluences Nomades : samedi 17 février 2024 à 18h à Parly : William Acker, jeune Voyageur, juriste, délégué général de l’Association Nationale des Gens du Voyage Citoyens (ANGVC)

 Samedi 17 février 2024 à 18h à Parly : William Acker, jeune Voyageur, juriste, délégué général de l’Association Nationale des Gens du Voyage Citoyens (ANGVC)
Le samedi 17 février 2024, l’association Confluences Nomades accueillera William Acker à la salle polyvalente de Parly, à 18 heures. William Acker est un jeune Voyageur, juriste, délégué général de l’Association Nationale des Gens du Voyage Citoyens (ANGVC). Il est aussi l’auteur d’un livre dont les médias nationaux ( La Croix, Le Monde, Libération, Reporterre, France Culture, France Inter, pour n’en citer que quelques uns) se sont largement fait l’écho, « Où sont les Gens du Voyage ? Inventaire critique des aires d’accueil ». Il dédicacera ce livre le samedi 16, dans la matinée, à Toucy, à la librairie Jofac.
Le 26 septembre 2019, Lubrizol, site Seveso, situé au Petit-Quevilly, près de Rouen, prend feu. En face de ce site industriel répertorié comme dangereux est installée une aire d’accueil où stationnent des gens du voyage.
Informés de cette situation, William Acker et l’anthropologue Lise Foisneau s’activent auprès des différentes collectivités locales pour savoir quelles mesures ont été prises pour la protection de ces citoyens. Aucune, en fait. L’aire n’étant pas considérée comme une zone d’habitation, on abandonne ces résidents aux fumées
nocives. « La première visite réelle est celle du gestionnaire qui passe une première fois en coup de vent donner trois masques pour l’ensemble des habitants, puis quatre jours après l’incendie pour récupérer les loyers. C’est tout ».
Dans une tribune de Libération, William Acker, Lise Foisneau, des collectifs d’habitants d’aires d’accueil ainsi que quelques amis et collaborateurs dénoncent cet état de fait et « la récurrence du problème de la localisation des aires d’accueil réservées aux gens du voyage ».
Mais « l’absence de données chiffrées condamne le sujet à l’invisibilité », ce qui arrange bien les collectivités.
Il faut des chiffres ! Il décide donc de se mettre au travail et, à partir de 2019, il « recense toutes les aires d’accueil françaises, département par département.
Systématiquement leur localisation est analysée : place dans la ville et environnement immédiat ». Et les chiffres sont édifiants : ils révèlent crûment les discriminations, la maltraitance institutionnelle et l’antitsiganisme dont sont victimes les gens du voyage. Chiffres et implications qu’ il pourra commenter le 17 février, lors de cette rencontre.
Ce travail d’investigation est précieux, car, comme l’explique leur auteur, « l’inventaire critique des aires d’accueil se conçoit comme un outil pour celui qui porte un discours de lutte contre les mauvais traitements, et plus largement contre toute forme d’antitsiganisme, qu’il soit d’origine publique ou privée. Au-delà il
permet de mettre en lumière le sujet du racisme environnemental, de l’assignation spatiale et du caractère antirépublicain du système d’accueil des « gens du voyage ».
Sa conférence, étayée par la projection de photos et documents, lui permettra d’aborder de nombreux autres thèmes : noms utilisés pour désigner ces populations et les amalgames, leur histoire, le rôle des médias, la parole des politiques, etc. Et répondre aux questions.
Sa venue tombe en pleine actualité puisque se déroule actuellement, dans l’Yonne, la révision du schéma départemental d’accueil et d’habitat des gens du voyage.
Et on a vu dernièrement à quels problèmes insolubles sont confrontés les gens du voyage de l’Auxerrois qui sont régulièrement expulsés des endroits où ils stationnent alors que le territoire n’est pas en conformité avec la loi Besson, votée en 2000 !
En effet, il n’a toujours pas créé son aire de grand passage. En outre, quand la seule aire d’accueil (insuffisante) permanente est fermée, il n’est offert aucune solution alternative aux Voyageurs. Les seules réactions sont les amendes et les expulsions !
La collectivité a beau jeu de s’indigner de stationnements prétendument illicites quand c’est elle qui ne respecte pas ses obligations et qu’il n’existe aucun endroit où stationner .

Par Confluences Nomades

Le vendredi 2 février 2024

Mis à jour le 3 février 2024