19 décembre 2015 Gazette d’@rrêt sur images, n° 418 : Terrorisme : une consolation par les séries télé ?

La dernière fois qu’il a été question de catharsis, sur notre plateau, c’était en recevant le dessinateur Luz (1), pour évoquer son magnifique album d’après-Charlie, justement titré ainsi, Catharsis. Et voici que le mot est revenu dans l’émission cette semaine, à propos d’une série télé, Homeland, dont la dernière saison est en résonance si étroite avec l’actualité post-attentats, que nous avons souhaité mieux comprendre cet étrange effet apaisant, qu’elle pouvait produire. Une catharsis, donc, pour panser la blessure narcissique que provoquent en nous les attentats ? Peut-être plus sophistiqué encore : "une catharsis par anticipation", avance l’une de nos invitées. On n’y avait pas pensé. Mais l’hypothèse fait réfléchir. Notre émission est ici (2).

Plus que quelques heures pour soutenir notre indépendance sur ulule !

Plus que quelques heures, pour souscrire à notre crowdfunding sur Ulule. Ce soir à minuit il sera trop tard. Vous avez déjà magnifiquement répondu. Grâce à vous, nous pourrons aborder l’année nouvelle, délivrés de tout risque d’étranglement immédiat. Mais l’objectif que nous nous sommes fixés pour notre collecte Ulule n’est pas encore totalement atteint. Donc, si vous avez attendu le dernier moment pour soutenir notre indépendance, c’est maintenant. Et c’est ici ! (3)

Daniel Schneidermann.

Pour voir nos émissions, vous devez être abonnés. Pour vous, le premier mois est à 1€, sans engagement. Pour vous abonner c’est ici (4).

Certains clients de courrier électronique bloquent l’accès direct aux liens. Aussi, vous trouverez ci dessous et en clair l’ensemble des adresses web de ce présent message :

(1) http://www.arretsurimages.net/emissions/2015-05-29/Luz-J-ai-mis-longtemps-a-comprendre-que-Charlie-etait-mondial-id7767

(2) http://www.arretsurimages.net/emissions/2015-12-18/Terrorisme-Homeland-une-catharsis-par-anticipation-id8314

(3) https://fr.ulule.com/arretsurimages/

(4) http://www.arretsurimages.net/abonnements.php


7 novembre 2015 Gazette d’@rrêt sur images, n° 412

Encore une émission sur le climat ? Non. Tout à fait autre chose. Une émission sur l’impossibilité de parler de l’urgence climatique. D’atteindre notre cerveau. De l’atteindre en profondeur, assez profondément pour que nous interpellions nos gouvernements, les obligions à traiter l’urgence, ou changions nos propres comportements. Pourquoi est-ce difficile ? Les messages sont-ils trop catastrophistes ? Pas assez ? Trop complexes ? Trop simplistes ? Chercheurs et journalistes ont-ils tant de mal à trouver un langage commun ?

Un chercheur et une journaliste, justement, en voici deux. Heureux hasard : ils sont frère et soeur. Et viennent d’écrire un incroyable petit livre à quatre mains, dans lequel chacun des deux examine ses propres torts -ceux de sa corporation, plus précisément- dans la difficulté à faire passer le message de l’urgence. Nous ne pouvions pas faire autrement que d’inviter Eric et Caherine Guilyardi. Ecoutez-les. Méditons ce qu’ils disent. Il n’est pas trop tard. Notre émission est ici (1).

Alors que j’écris cette gazette, notre souscription d’abonnements exceptionnels de soutien sur Ulule passe la barre des 100 000 euros. En à peine plus de 24 heures ! Nous savions que vous répondriez présents, à notre appel à l’aide pour payer le lourd redressement que nous réclame le fisc, mais pas aussi vite. Merci, de tout coeur, mais ne relâchons pas l’effort. On est encore très loin du compte. Pour souscrire un abonnement de soutien, c’est ici (2). Et si vous préférez la formule du don défiscalisable, tout est expliqué ici (3).

Daniel Schneidermann.

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(1) http://www.arretsurimages.net/emissions/2015-11-06/Climat-L-ours-blanc-nous-touche-tous-Mais-il-ne-faut-pas-s-arreter-la-id8188

(2) http://fr.ulule.com/arretsurimages/

(3) https://www.jaimelinfo.fr/arret-sur-image/

(4) http://www.arretsurimages.net/abonnements.php


17 octobre 2015 Arrêt sur images Brèves

Gazette d’@rrêt sur images, n° 409

On ne voit qu’eux, on n’entend qu’eux chez Ruquier, et ailleurs. Quand ce n’est pas Houellebecq, c’est Zemmour. Quand ce n’est pas Finkielkraut, c’est Onfray. Et toujours la même méfiance obligatoire par rapport au social, ou aux étrangers. Et toujours la même compréhension, la même indulgence, le même cousinage, avec le discours du FN. "L’intellectuel médiatique de droite", pardon, "briseur de tabous", est devenu un pléonasme.

Comment en est-on arrivé là ? La sélection médiatique des intellectuels a-t-elle précédé, ou suivi, l’ascension sondagière du FN ? Et surtout, comment rééquilibrer les choses ? Comment, sur la crise des migrants comme sur celle d’Air France, sur le mariage pour tous comme sur l’austérité, faire émerger des voix de gauche -jeunes et fortes, de préférence ? Depuis quelques semaines, un appel notamment signé par le jeune écrivain Edouard Louis (En finir avec Eddy Bellegueule) provoque une sorte d’onde de choc chez ses aînés anesthésiés. Bientôt le réveil ? Allez savoir ! Edouard Louis est sur notre plateau, en compagnie de Aude Lancelin (L’Obs), fine observatrice de la cartographie intellectuelle française. Notre émission est ici (1).

Daniel Schneidermann

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(1) http://www.arretsurimages.net/emissions/2015-10-16/Neoreacs-Avant-ils-avaient-honte-de-leurs-pulsions-id8132

(2) http://www.arretsurimages.net/abonnements.php


10 octobre 2015 Gazette 408. Bavure, ou crime de guerre ? Questions sur un bombardement en Afghanistan

Des émissions spéciales, des présentateurs-vedettes assurant de leur solidarité les humanitaires : le bombardement américain d’un hôpital de Médecins sans frontières à Kunduz, en Afghanistan (22 morts) a déclenché une onde de choc dans les medias américains. Obama allait-il s’excuser ? Le porte-parole de la Maison Blanche a été assailli de questions. Difficile à croire pour les Français, tant les medias français ont ignoré l’affaire.

Sans doute cette médiatisation s’explique-t-elle par la puissance de communication de MSF. Mais elle est l’occasion de poser quelques questions qui dérangent, dont celle-ci : ce bombardement est-il une regrettable "bavure", comme l’a d’abord prétendu l’armée américaine, ou un véritable crime de guerre ? En d’autres termes, l’armée US a-t-elle bombardé l’hôpital en toute connaissance de cause, le considérant comme une cible légitime, en vertu d’une nouvelle doctrine qui reviendrait à criminaliser l’action humanitaire ? Question dérangeante, ô combien. C’est justement parce qu’elle est -trop- peu posée en France, que nous avons décidé d’y consacrer notre émission de la semaine. Cette émission est ici (1).

Savoir prendre de la distance avec les medias dès son plus jeune âge est plus nécessaire que jamais. C’est pourquoi, renouant avec notre meilleure tradition, nous avons décidé en cet automne de reprendre le chemin des collèges. Cette semaine, il est question de migrants, et de repas halal. Notre "classe télé" de la semaine est ici. (2)

Daniel Schneidermann

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(1) http://www.arretsurimages.net/emissions/2015-10-09/Hopital-de-MSF-bombarde-par-les-USA-les-apparences-d-un-crime-de-guerre-id8107

(2) http://www.arretsurimages.net/articles/2015-10-07/Classe-tele-les-migrants-et-la-rumeur-des-colis-non-halal-id8101

(3) http://www.arretsurimages.net/abonnements.php


3 octobre 2015 Gazette 407. Climat, pub : contre la catastrophe, inventer d’autres medias

Plusieurs dizaines de milliers de citoyens en quête de solutions contre la fatalité climatique, sur la place de la République, à Paris, échangeant sur les meilleures recettes pour produire, consommer, se distraire, voyager autrement, et pas une image aux JTs nationaux du soir ? Oui, c’est possibe. C’était le week-end dernier. "Et on s’en fout", nous lançait le lendemain (1) l’initiateur de ce grand mouvement Alternatiba, le syndicaliste basque Txex Etcheverry. "On s’en fout " ? Vraiment ? Peut-on vraiment se passer des medias nationaux, pour contruire, à la base, des alternatives susceptibles de déjouer la fatalité de la catastrophe ? Et tiens, en passant, peut-on aussi, dans le même mouvement, se passer des partis politiques traditionnels ? Faut-il désespérer totalement de l’Etat ? Un bien beau débat, avec Etcheverry, et quelques autres. Et un débat nécessaire. Notre émission est ici (2).

Et tiens, voici d’autres alternatifs, dans l’info sur les jeux video. Ils luttent contre une autre fatalité : la compromission publicitaire, et cette information génétiquement modifiée qu’elle impose peu à peu, avec ces articles qui ne sont pas vraiment des articles, des pubs qui s’évertuent à ne pas passer pour des pubs. Deux sites d’info sur les jeux video, Extralife et Gamekult, tentent de trouver des solutions de financement alternatives à la pub. Leurs animateurs sont les invités de notre seconde émission de la semaine, C’est p@s qu’un jeu. Car dans ce domaine-là aussi, menace une autre forme de catastrophe. Notre émission C’est p@s qu’un jeu est ici. (3)

Daniel Schneidermann

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(1) http://www.arretsurimages.net/articles/2015-09-28/Alternatiba-mouvement-ecolo-passe-sous-les-radars-de-la-tele-id8073

(2) http://www.arretsurimages.net/emissions/2015-10-02/Climat-on-peut-faire-une-action-de-masse-sans-les-medias-id8085

(3) http://www.arretsurimages.net/emissions/2015-09-30/Jeux-video-Les-Youtubeurs-sont-vendus-aux-annonceurs-comme-du-betail-id8076

(4) http://www.arretsurimages.net/abonnements.php


4 juillet 2015 Arrêt sur images Brèves

Gazette d’@rrêt sur images, n° 394

Emoi national autour d’une éventuelle suppression des Guignols. Même si la nouvelle devait être partiellement démentie, le psychodrame est à la mesure de l’influence que l’émission exerça sur la vie politique française. Pour mieux en prendre la mesure, revoyez donc notre émission de 1996 avec le trio culte de paroliers de la grande époque, Delépine, Gaccio et Halin, quand leurs cibles s’appelaient Chirac, Balladur, Drucker, Delarue ou Cantona, et que l’on se demandait gravement s’ils avaient fait élire Jacques Chirac. Notre émission est ici. (1)

Et si on avait tout faux en parlant d’islamisme radical ? Et s’il fallait plutôt parler d’islamisation des révoltes radicales ? Si l’Etat islamique et ses combattants ne faisaient que remplir le vide laissé par l’effondrement des grandes idéologies révolutionnaires ? C’est à ce décentrement stimulant du regard que nous invite un anhropologue, Alain Bertho. Contestable ? Sans doute. Mais cela méritait bien une émission, sous le contrôle d’un des meilleurs spécialistes des djihadistes, David Thomson, journaliste à RFI. Notre émission de la semaine est ici. (2)

Daniel Schneidermann

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(1) http://www.arretsurimages.net/emissions/2015-07-02/Quand-les-Guignols-etaient-au-top-de-leur-impact-id7873

(2) http://www.arretsurimages.net/emissions/2015-07-03/On-peut-parler-avec-un-djihadiste-de-la-derniere-serie-de-Canal--id7875

(3) http://www.arretsurimages.net/abonnements.php


21 février 2015 Gazette 375. Ceux qui veulent "faire exploser la France" : regardons-les en face !

Gazette d’@rrêt sur images, n° 375

Mais oui, il faut les regarder, les vidéos des djihadistes de l’Etat islamique, ou de Boko Haram. Les regarder en face, tranquillement, sans effroi. Comprendre leurs mécanismes. Moquer leurs boursouflures, comme Didier Porte (1). Et admettre qu’elles disent aussi parfois la vérité : oui, les populations locales sont parfois heureuses de se jeter dans les bras des djihadistes, pour se débarrasser de régimes corrompus et inefficaces, parce que mieux vaut une Justice expéditive que pas de Justice. Regarder en face ceux qui veulent "faire exploser la France", c’est le sujet de notre émission d’aujourd’hui. Elle est ici. (2)

Peu d’entre vous connaissent sans doute Louis Joinet. Et pourtant, des écoutes téléphoniques aux fichiers, de la violence politique aux lanceurs d’alerte, pas une question actuelle que n’ait traitée, en son temps, ce discret magistrat, aux différents (et nombreux) postes qu’il a occupés, de la CNIL à Matignon. Sur bien des points, le récit de son improbable parcours d’équilibriste, au carrefour des droits de l’homme et de la raison d’Etat résonnera avec les questions brûlantes d’aujourd’hui. Il se livre sans réticences à la curiosité de Jean-Marc Manach. Ecoutez-le, vous ne le regretterez pas. Notre émission 14h42 est ici. (3)

On n’a pas fini de rire : c’est le titre du livre que nous publions cette semaine. Je vous y raconte mon après Charlie. Mes doutes. Mes chamboulements. Comment j’ai tenté de sortir des innombrables contradictions dans lesquelles m’a plongé l’événement. Vous y retouverez les chroniques publiées au jour le jour sous le coup de l’émotion, et aussi un long texte à "mes nouveaux amis Charlie". J’espère qu’il vous sera utile. Pour en lire un extrait et le commander, c’est là (4). Je vous attends.

Daniel Schneidermann

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(1) http://www.arretsurimages.net/chroniques/2015-02-20/C-est-decide-Porte-se-radicalise-id7503

(2) http://www.arretsurimages.net/emissions/2015-02-20/Etat-islamique-rien-n-est-diffuse-sans-l-accord-du-ministere-de-l-information-id7501

(3) http://www.arretsurimages.net/emissions/2015-02-18/Louis-Joinet-au-carrefour-des-droits-de-l-homme-et-de-la-raison-d-Etat-id7492

(4) http://www.lepublieur.com/arretsurimages-schneidermann/achetez-famille-charlie.asp

(5) http://www.arretsurimages.net/abonnements.php


26 janvier 2015 Arrêt sur images : Je suis Syriza

09h15 le neuf-quinze
Je suis Syriza

BFM exulte. C’est un raz de marée, un triomphe, on frôle la majorité absolue. Tous syrizistes, tous mélenchonniens. D’ailleurs, on ne sait plus très bien si on fête un triomphe de Tsipras, ou de Mélenchon, qui campe sur l’antenne. "C’est la première fois que la gauche radicale gagne une élection en France depuis des années" exulte Christophe Hondelatte. "Euh, en Grèce", le corrige le rabat-joie Ulysse Gosset. Qu’importe. On ne va pas s’arrêter à ces détails. Et Hondelatte de demander à Besancenot s’il serait prêt, là, maintenant, tout de suite, à s’allier à Mélenchon, à LO, aux Verts. BFMTV en marieuse de la gauche radicale, et débouchant le champagne pour le déverrouillage européen de la rigueur, c’est le premier miracle de Syriza.

Autre miracle, la joie du PS français : "la victoire d’un parti de gauche est toujours une bonne nouvelle pour le Parti Socialiste", dit Cambadelis. Bref, tout le monde est Syriza, comme tout le monde était Charlie la semaine dernière. Oubliée l’époque, en 2012 où Tsipras, en visite en France, n’était reçu ni par Hollande (1), ni par les socialistes français. Ne reste, pour ronchonner, que la Troïka maudite. Et encore, pas toute la Troïka, comme nous le soulignions ici (2). Sur la renégociation de la dette grecque, le FMI et la BCE ne disent pas du tout la même chose, et les prochaines semaines devraient voir Tsipras élargir la faille, comme les divergences entre Paris, Londres, Rome, et Berlin, devraient lui fournir un autre terrain de jeu, s’il sait s’en emparer. Enfin, la politique est de retour !

Il faudra rediffuser ces extraits euphoriques dans quelques semaines quand, Syriza étant passée aux actes, et renégociant milliard par milliard, année par année, BFM le bombardera d’éditoriaux assassins sur ses responsabilités de fossoyeur de l’Europe, ses caisses vides, et matraquera le chiffre de 40 milliards, les 40 milliards que coûterait au contribuable français le défaut de la Grèce sur sa dette. Ils ne seront pas les seuls.
Tsipras doit surtout s’attendre à affronter, dans son pays, un ennemi redoutable : les medias, écrits et audiovisuels, quasiment tous aux mains des armateurs et des oligarques, à qui il entend faire payer des impôts, et qui ne vont pas se laisser faire. Cette bataille-là sera à observer avec attention.

[Tsipras victoire]

(1) http://archive.francesoir.fr/actualite/politique/le-ps-refuse-de-recevoir-le-melenchon-grec-228619.html

(2) http://www.arretsurimages.net/chroniques/2014-01-31/Dur-dur-d-expertiser-les-resultats-de-la-troika-en-Grece-id6503

Daniel Schneidermann


24 janvier 2015 Arrêt sur images : Gazette 371. Et maintenant, si on essayait la bienveillance ?

Bienveillance : voilà bien un mot incongru, guère encore entendu jusqu’à présent, dans le grand défoulement verbal et symbolique qui a suivi les tueries de Paris. Il a surgi sur le plateau de notre émission de cette semaine, inattendu, dans la bouche d’un responsable politique, le président du Conseil général de l’Essonne, Jérôme Guedj. Oui, l’Essonne, le département où se trouve cette "no-go zone" de Grigny, ville d’Amedy Coulibaly, sur laquelle zoome la presse mondiale. Et si nous avons invité Guedj, c’est parce qu’au coeur du tsumani, il exprime un désarroi rafraichissant. La bienveillance ne règlera évidemment pas tous les problèmes de boulot introuvable, de logement, de carte scolaire. Mais pourquoi le cacher, le seul mot fait du bien. Notre émission est ici (1).

On a beaucoup entendu mettre en cause le rôle d’Internet dans la propagande djihadiste, ces derniers jours. Mais lorsqu’on y regarde de plus près, que de surprises ! Un seul exemple : si les messages "pro Kouachi" ont proliféré sur Twitter, c’est grâce...aux internautes du Front National, qui les ont propagés en les dénonçant. La passionnante enquête de Jean-Marc Manach est ici (2).

Daniel Schneidermann

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(1) http://www.arretsurimages.net/emissions/2015-01-23/Charlie-Comment-faire-perdurer-la-bienveillance-du-11-janvier-id7410

(2) http://www.arretsurimages.net/chroniques/2015-01-22/-JeSuisKouachi-le-hashtag-sulfureux-peut-dire-merci-au-FN-id7399

(3) http://www.arretsurimages.net/abonnements.php


30 novembre 2014 Gazette d’@rrêt sur images, n° 363 : Pôle Emploi n’aime pas voir fureter les enquêteurs.

C’est un trou noir. Cerné de hautes murailles. Pôle Emploi n’aime pas voir fureter les enquêteurs. A quelques exceptions près, comme ce documentaire, "Pôle Emploi, ne quittez pas", diffusé confidentiellement sur LCP, et projeté dans une poignée de salles de cinéma. Sa réalisatrice, Nora Philippe, est sur notre plateau, avec un autre assaillant, Jean-Baptiste Chastand, journaliste au Monde, qui nous raconte sa bataille contre la direction de Pôle Emploi pour obtenir les chiffres du désastre. Mais qu’a donc à cacher le gouvernement ? Beaucoup de choses. Silence sur les radiations ! Silence sur les chômeurs reçus par fournées de vingt ! Silence sur la grande machine qui patine ! Vous devez regarder cette émission. Elle est ici (1).

Les internautes font-ils de bons enquêteurs ? Vaste question, posée depuis l’apparition d’Internet. Mais vont-ils même remplacer les journalistes dans les enquêtes les plus délicates, comme l’investigation sur le crash du Boeing de la Malaysia Airlines, au-dessus de l’Ukraine, en juillet dernier ? C’est la question que posait la dernière chronique de Jean-Marc Manach (2), en se fondant sur l’enquête d’un blog fondé par un chômeur britannique qui, appuyée sur des données recueillies sur You Tube ou Streetview, concluait implicitement à la responsabilité d’un missile tiré par des pro-Russes.Cette enquête n’a pas totalement convaincu...un autre blogueur-enquêteur, Olivier Berruyer. Mais alors, qui croire ? Cette question, essentielle pour savoir comment nous serons informés demain, valait bien un de nos débats du 14H42, entre Manach et Berruyer. Je l’anime exceptionnellement. Notre émission 14H42 est ici. (3)

Daniel Schneidermann

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(1) http://www.arretsurimages.net/emissions/2014-11-28/Pole-emploi-a-eu-le-sentiment-que-le-loup-entrait-dans-la-bergerie-id7262

(2) http://www.arretsurimages.net/chroniques/2014-11-20/Crash-du-MH17-les-preuves-sont-elles-sur-YouTube-Google-Facebook-id7244

(3) http://www.arretsurimages.net/emissions/2014-11-26/Le-chomeur-d-investigation-son-canape-et-Google-Earth-id7253

(4) http://www.arretsurimages.net/abonnements.php


18 octobre 2014 Gazette d’@rrêt sur images, n° 357 Delphine Batho, ex-ministre, devenue lanceuse d’alerte // Se passer de Google

Privatiser les barrages électriques ? Mais oui, le gouvernement socialiste y pense. Et la loi sur la transition énergétique, votée la semaine dernière, inclut une très discrète disposition qui l’autorise. Comment le sait-on ? Grâce à l’ex-ministre de l’écologie Delphine Batho, virée l’an dernier, qui profite de la tournée de lancement de son livre-témoignage pour alerter l’opinion sur le sujet. Et elle sait de quoi elle parle : le poids des lobbies et des convoitises, elle s’y est confrontée pendant son passage au ministère. C’est d’ailleurs le sujet de son témoignage. Sur les gaz de schiste, sur le nucléaire, elle raconte comment s’exercent, sur le gouvernement, les pressions multiforme des intérêts économiques. Pas toujours avec succès, d’ailleurs : sur le gaz de schiste, le gouvernement a jusqu’ici résisté. "Grâce à la mobilisation des citoyens" s’exclame-t-elle. Notre émission est ici. (1)

Et si on essayait de se passer de Google ? Impossible, direz-vous, tant le géant américain a mis la main sur nos recherches de documentation, notre consommation de vidéos, nos achats, nos voyages, notre vie entière. Et pourtant, un petit village d’irréductibles du logiciel libre tente de résister aux géants du Net. Il s’appelle Framasoft, et son grand chef est venu raconter cette épopée à Jean-Marc Manach. C’est notre autre émission de la semaine, le 14h42. Elle est ici. (2)

Daniel Schneidermann

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(2) http://www.arretsurimages.net/emissions/2014-10-15/Et-si-on-essayait-de-se-passer-de-Google-id7137

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29 août 2014 Gazette d’@rrêt sur images, n° 350

Des barbares. Des sauvages. Une dangerosité inédite. Une menace mortelle : la presse et les politiques n’ont pas de mots assez durs pour qualifier les crimes de guerre de l’Etat Islamique (EI), groupe djihadiste très amateur de décapitations, qui vient de s’emparer d’une bonne partie du territoire irakien. Mais pourquoi donc l’EI médiatise-t-il lui-même les images de ses crimes, avec une parfaite maitrise des réseaux sociaux ? Quelle image le groupe souhaite-t-il donner en Occident ? Pourquoi a-t-il récemment accueilli un journaliste de Vice News ? Attention, revoyez d’urgence vos idées reçues, les réponses de nos invités sont déroutantes. Notre émission est ici (1).

Son émission Là-bas si j’y suis ayant été virée de la grille de France Inter, Daniel Mermet souhaite se lancer à son tour sur Internet. Son projet -excitant- : une tranche matinale alternative de radio, ce qu’il appelle "le 7-9 neuf". Un nouveau media indépendant, donc, sans pub ni subventions, et ne reposant que sur ses abonnés -ça vous rappelle quelque chose ? Dans un paysage radiophonique vivotant dans une morne uniformité, un tel projet ne pouvait pas nous laisser indifférents. Cyber-Mermet est donc sur notre plateau. En toute transparence, en toute franchise -mais c’est aussi ça, Internet. Bienvenue, camarade ! Notre émission est ici (2).

Daniel Schneidermann

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(2) http://www.arretsurimages.net/emissions/2014-08-29/Mermet-Il-suffit-d-ecouter-les-7-9-pour-voir-qu-on-peut-faire-autre-chose-id7008

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22 août 2014 Gazette d’@rrêt sur images, n° 349

C’est toujours la même question. Pourquoi, aux premiers bombardements, une presse prétendument libre se transforme-t-elle en outil de propagande ? Censure militaire, autocensure des journalistes ? Tout cela existe, mais on oublie parfois le plus évident : les intimidations. La pression omniprésente, physique, directe, violente, d’une opinion publique chauffée à blanc. Correspondant de France 2 à Jerusalem, au coeur du chaudron, Charles Enderlin, premier invité de notre émission de rentrée, raconte "sa" guerre de Gaza, les manifestations devant le siège de la télé israélienne, et les prises à parti de journalistes trop "tièdes".

Autre génération, autre théâtre : Benoît Le Corre (Rue89) et Willy Le Devin (Libération) vivent à Paris. Plus calme ? Oui. En apparence. Mais tous deux se sont approchés du chaudron. Le Corre a enquêté sur un sinistre et déroutant personnage, à mi chemin entre hackers, gamers, et ultra-sionistes, Grégory Chelli, dit "Ulcan". Le Devin s’est intéressé aux Juifs ultras de la "Ligue de défense juive". Moralité : Le Devin a reçu des menaces de morts dans sa boîte aux lettres. Quant à ce qui est arrivé à la famille de Benoît Le Corre -oui, à sa famille !-, nous lui laissons le soin de le raconter. Notre émission est ici. (1)

A l’instant d’envoyer cette gazette, j’apprends que Jean-Luc Mélenchon quitte la direction du Parti de gauche. L’occasion de vous replonger dans notre dossier sur les nombreux débats dont il a été l’objet ou l’initiateur, et de revoir toutes nos émissions avec lui, sur l’euro, la finance, ou l’écologie. Tout est rassemblé ici. (2)

Daniel Schneidermann

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(1) http://www.arretsurimages.net/emissions/2014-08-22/L-affaire-Ulcan-Benoit-ils-ont-dit-que-tu-etais-decede-id6994

(2) http://www.arretsurimages.net/dossier.php?id=188

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1er août 2014 Arrêt sur images Brèves

Gazette d’@rrêt sur images, n° 346
Centenaire oblige, c’est la question sans réponse de la semaine : au bord du précipice, Jaurès aurait-il pu, dans les dernières heures de juillet 14, empêcher la guerre ? Les deux coups de feu de l’assassin Raoul Villain ont-ils fait basculer l’Histoire ? Débat absurde : son dernier édito, nul ne le lira jamais. et que pouvait-il encore changer ? Quand il tombe sous les balles, la mâchoire de l’union sacrée s’est déjà refermée sur les consciences. Même ce vieil insolent de Clemenceau, qui adore prendre le président Poincaré comme punching ball, a remisé ses sarcasmes. Malheur à qui brisera l’union sacrée. Qu’aurait écrit Jaurès ? Selon certains, il caressait l’espoir fou de demander une médiation... aux Etats-Unis. C’est une des révélations (à prendre avec des pincettes) de notre émission du... 2 août 1914. Elle est ici (1).

Mais de quel ciment est-elle faite, cette union sacrée ? De quelle somme d’aveuglements volontaires ? De quelles autocensures ? De quels renoncements des journalistes, à leur mission de lucidité ? A l’heure où tout un peuple, le peuple israélien, pourtant doté d’une presse libre et frondeuse, se fait complice d’une armée qui bombarde les hôpitaux et les camps de réfugiés de l’ONU, j’ai souhaité poser la question à un grand témoin des guerres des dernières décennies, l’ancien ministre des affaires étrangères de Jospin, Hubert Védrine. J’aime autant vous prévenir : ce n’est pas un idéaliste. Il a laissé les bons sentiments au vestiaire. C’est un réaliste froid, un témoin précis, doublé d’un analyste au scalpel. C’est justement ce qui fait le prix de son témoignage. Notre émission spéciale avec Hubert Védrine est ici (2).

Un mot encore, sur la presse en guerre. S’il n’y avait que l’autocensure ! Mais la presse d’avant 14 était corrompue, jusqu’à la moëlle, notamment par l’argent de la Russie de Nicolas II, soucieuse de la bonne tenue des fameux emprunts russes. Nous avons retrouvé un témoignage de première main, celui du corrupteur en personne. Notre enquête est ici. (3) (4)

Daniel Schneidermann

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(1) http://www.arretsurimages.net/emissions/2014-08-01/Les-Europeens-se-croyaient-assez-responsables-pour-eviter-la-guerre-id6883

(2) http://www.arretsurimages.net/emissions/2014-07-28/Vedrine-La-peur-est-un-moteur-puissant-des-drames-historiques-id6920

(3) http://www.arretsurimages.net/articles/2014-08-01/L-abominable-venalite-de-la-presse-francaise-d-avant-14-devoilee-par-le-corrupteur-russe-id6895

(4) http://www.arretsurimages.net/articles/2014-08-01/L-abominable-venalite-de-la-presse-francaise-d-avant-14-devoilee-par-le-corrupteur-russe-id6895

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11 juillet 2014 Arrêt sur images Brèves

Gazette d’@rrêt sur images, n° 343
Ce sont deux citoyens. Comme les autres. Ou presque. Un ingénieur, un professeur de maths. Un jour, ils ont décidé que la chose publique les concernait. Tout simplement. Ainsi le Grenoblois Raymond Avrillier, en dévoilant le fait que l’ancien maire Alain Carignon était financé par la Lyonnaise des Eaux, a provoqué sa chute. Professeur de maths dans le Lot et Garonne, Hervé Lebreton, lui, a décidé de lancer une pétition demandant l’alignement des retraites des parlementaires sur le droit commun. Il faut l’entendre raconter l’accueil de sa pétition par les autorités de l’Assemblée ! Echec total. Il a connu davantage de succès en s’attaquant ensuite aux fameuses "réserves parlementaires", distribuées par les élus en toute opacité. Résultat : les "réserves parlementaires" ont du plomb dans l’aile. Quant à Avrillier, il n’a pas dételé : il vient de s’emparer du dossier des comptes de campagne de Sarkozy. Qui a donc du souci à se faire. Deux citoyens. Mais pourquoi sont-ils si peu à les imiter ? Vous devez les écouter. Notre émission est ici (1).

Peut-être êtes-vous en vacances. Si c’est le cas, vous avez davantage de temps. Connaissez-vous Hors-Série, le site d’entretiens culturels, lancé par Judith Bernard au printemps ? Un site culturel, garanti sans promo, qui tourne désormais à plein régime. Derniers "clients" : le cinéaste Arnaud Desplechin (2), et le philosophe Jacques Rancière (3). Pour vous abonner à Hors-Série, c’est là. (4)

Daniel Schneidermann

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(1) http://www.arretsurimages.net/emissions/2014-07-11/Vous-voyez-des-parlementaires-faire-une-loi-contre-leurs-interets-id6906

(2) http://www.hors-serie.net/Dans-Le-Film/2014-06-28/Un-Spectateur-Francais-id17

(3) http://www.hors-serie.net/Dans-le-Texte/2014-07-05/Le-Maitre-ignorant-id19

(4) http://www.hors-serie.net/abonnements.php

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31 janvier 2014 Gazette d’@rrêt sur images, 320

Et si la griserie d’Internet nous avait tous rendus béats ? Et si Internet, vraiment, enfantait des monstres ? Troublante, forcément troublante, la dernière panique scolaire en date, propagée par la mouvance Dieudonné-Soral, avançant la crainte de démonstrations de masturbation dans les classes maternelles. Quelques appels sur Facebook, un envoi massif de textos : pfuitt, dans cent écoles françaises, les classes se sont vidées, sans que ni la presse, ni les associations de parents d’élèves, ni le gouvernement, n’aient rien vu venir. Plutôt que de hurler avec Finkielkraut, tentons donc de réfléchir. Par quels mécanismes précis les forums, les moteurs de recherche, et les réseaux sociaux, offrent-ils une prime aux extrémistes ? Et que peut-on faire ? Auteur de "La démocratie des crédules", le sociologue Gérald Bronner est lumineux sur le sujet. Notre émission de cette semaine est plus indispensable que jamais. Elle est ici. (1)

Un présentateur vedette traite avec mépris une invitée eurocritique, de la gauche radicale. Une pétition en ligne demandant sa démission recueille plus de 200 000 signatures. Ce n’est pas en France, c’est en Allemagne. Regardez notre vidéo (2) : vous y découvrirez que nos voisins allemands sont aussi conditionnés que nous, par leurs medias de masse. Ce n’est peut-être pas une surprise. Mais il faut le voir, pour le croire. On ne s’intéresse pas assez aux medias allemands. Notre enquête est ici (3).

Daniel Schneidermann

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(1) http://www.arretsurimages.net/emissions/2014-01-31/Complots-Vous-voulez-qu-une-rumeur-affole-Parlez-des-enfants-id6502

(2) http://www.arretsurimages.net/articles/2014-01-30/Petition-contre-un-presentateur-allemand-apres-l-interview-d-une-deputee-eurocritique-id6498

(3) http://www.arretsurimages.net/articles/2014-01-30/Petition-contre-un-presentateur-allemand-apres-l-interview-d-une-deputee-eurocritique-id6498

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20 septembre 2013 Arrêt sur images Brèves

Gazette d’@rrêt sur images, n° 301

Plus d’un million et demi de chers amis Facebook ont donc décidé "d’aimer" la page de soutien au bijoutier de Nice, meurtrier d’un de ses braqueurs qui s’enfuyaient. Mais qui sont ces "likeurs" ? De simples "zombies", comme les appelle notre chroniqueuse Judith Bernard (1) ? Une armée potentielle de militants ou d’électeurs ? On peut applaudir la technique, qui permet à un mouvement social de court-circuiter les structures existantes. On peut aussi s’inquiéter : si un parti politique (suivez mon regard) décidait de "racheter" cette page, il se trouverait aussitôt à la tête d’un media de masse ! Cette intrusion spontanée, sans précédent en France, des réseaux sociaux dans un dossier hautement politique, mérite en tout cas d’être regardée de très près. Notre émission est ici (2).

L’émission dure une heure douze. Trop ? Trop peu ? C’est le débat le plus inattendu (3) qui s’est engagé dans nos forums cette semaine. Faut-il abréger nos émissions, ou pouvons-nous prendre notre temps ? Étrange clivage, entre ceux qui ont du temps (ou le prennent), et ceux qui en ont trop peu (4). Que faire ? Faire en sorte de ne pas frustrer ceux qui attendent des émissions longues, tout en n’abusant pas du temps de ceux d’entre vous qui disposent de peu de temps. Rien de plus simple, comme on le voit. Mais on a l’habitude !
Daniel Schneidermann

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(1) http://www.arretsurimages.net/chroniques/2013-09-18/Insurges-de-papier-likeurs-du-bijoutier-tous-des-zombies-id6126

(2) http://www.arretsurimages.net/emissions/2013-09-20/Et-si-le-FN-rachetait-les-soutiens-Facebook-du-bijoutier-de-Nice-id6138

(3) http://www.arretsurimages.net/chroniques/2013-09-16/Les-amis-des-amis-du-bijoutier-id6120

(4) http://www.arretsurimages.net/articles/2013-09-17/Je-suis-une-abonnee-qui-n-a-pas-le-temps-id6123

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6 octobre 2012 Gazette 250. Gouvernement et net-patrons : qui a pigeonné qui ?

Gazette d’@rrêt sur images, n° 250

Et le gouvernement capitula devant quelques pigeons. Des pigeons très bruyants, il est vrai : des "entrepreneurs du Net", s’estimant menacés par une augmentation des impôts sur le capital, et qui se sont organisés sur Twitter. Rumeurs non vérifiées, chiffres approximatifs, doutes sur la spontanéité du mouvement : rien n’y a fait, l’affaire a "pris". Comment un lobby patronal, fort habile à se faire passer pour spontané et moderne, peut aujourd’hui intimider le gouvernement : notre récit est ici. (1)

Une enquête suivie en direct, un déluge de réactions politiques, de très émouvants témoignages des parents et des amis des victimes : le double meurtre d’Echirolles a été ultra-médiatisé. Comme beaucoup de faits-divers. Ce n’a pas toujours été le cas : longtemps, les faits-divers sentirent le soufre, à la télévision. Il n’était pas question de donner de mauvaises idées, en évoquant l’enlèvement du fils Peugeot, ou le crime du curé d’Uruffe, qui tinrent pourtant la France en haleine. Comment la situation s’est-elle renversée ? Et finalement, les faits divers ont-ils seulement pour fonction de "faire diversion", comme disait Bourdieu, ou révèlent-ils vraiment des évolutions sociales ? Une chercheuse, Claire Sécail, et un journaliste de France Inter, Mickaël Thébault (la "voix" du journal de 8 heures) en débattent sur notre plateau. Notre émission est ici. (2)

Daniel Schneidermann

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(1) http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=5256

(2) http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=5257


1er juin 2012 Arrêt sur images Brèves

Gazette d’@rrêt sur images, n° 232

Exit donc Laurence Ferrari, après un court pontificat de transition. Mais pourquoi donc ? Est-ce le résultat de féroces luttes de clans dans les couloirs de la chaîne Bouygues ? L’échec personnel de la présentatrice de TF1 ? Ce départ, sur fond de dégringolade d’audience, signe-t-il la fin de la télévision généraliste, et l’avènement des "nouveaux médias" (TNT, Internet) ? Tout ceci a-t-il à voir avec l’alternance politique ? Toutes ces questions, les journalistes spécialisés "médias" devraient pouvoir les poser. Mais ce n’est pas le cas. Les médias, leurs patrons ombrageux et interventionnistes, leurs journalistes susceptibles, leurs lourdes tentatives de corruption, sont peut-être paradoxalement un des secteurs les plus difficiles à couvrir pour... les médias. Pourquoi ? A propos du départ de Ferrari, nous interrogeons cette semaine, naïvement, quelques confrères qui s’essaient à traiter le plus honnêtement possible... de leurs éventuels futurs employeurs. Si vous voulez tout savoir de la terrible lutte Ferrari-Chazal, lors de la soirée electorale de TF1, notre émission est ici. (1)

Tiens, à propos de la presse, quelques autres questions naïves, cette semaine. Pourquoi nos chers médias ont-ils encensé le film de BHL sur la Libye (2) ? Inversement, pourquoi certains sites dézinguent-ils soudain le best-seller "Métronome" (3) de Lorànt Deutsch, trois ans après sa parution ? Le journaliste Roméo Langlois a-t-il été complaisant avec les FARC (4) ? Enfin, existe-t-il des moyens de récupérer les centaines de milliards évanouis dans l’évasion fiscale ? La réponse est oui. Elle est ici. (5)Pourquoi si peu de journalistes s’y intéressent-ils ? Là, désolés, nous n’avons pas la réponse.

Daniel Schneidermann

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28 avril 2012 Arrêt sur images Brèves

Gazette d’@rrêt sur images, n°227

"Après les législatives, plus personne ne parlera du Front National !" : c’est pour ce genre de prophéties tout en nuances qu’on aime le démographe Emmanuel Todd. Le moins qu’on puisse dire, c’est que sa lecture du premier tour de la présidentielle diverge avec ce que vous avez lu et entendu partout depuis dimanche. Le score du FN ? Elevé, certes, mais pas exceptionnel. L’explosion de l’UMP ? Elle ne se produira pas. Quant à l’Europe, sous l’influence du président Hollande, il est évident qu’elle va virer à gauche. Voilà la quintessence de l’analyse de Todd, qu’il déroule sur notre plateau sous le regard furieux de Florian Philippot, directeur de campagne de Marine Le Pen. En les réunissant, nous souhaitions un dialogue... inédit, et imprévisible. Nous avons été servis, jusqu’au final inattendu sur les brunches et les bobos. Notre émission est ici (1).

Tout au long de la semaine, on a entendu un Sarkozy en perdition se plaindre des médias (2). Didier Porte a donc eu envie d’aller observer de plus près la chaîne réputée la plus antisarkozyste, Canal+. Sous ses impertinences apparentes, quel discours économique la chaîne diffuse-t-elle ? Ô surprise : d’Aphatie à Ardisson, en passant par les chroniqueurs et les invités, Sarkozy n’aurait aucune raison de s’en plaindre. Ne manquez pas la chronique de Didier Porte, pour une fois très sérieuse. Elle est ici (3).

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14 avril 2012 Arrêt sur images Brèves Evasion fiscale : les 600 milliards dont personne ne parle

Gazette d’@rrêt sur images, n°225

Evasion fiscale : les 600 milliards dont personne ne parle

Que la finance, les annonceurs, et l’Etat pèsent de tout leur poids sur la pauvre presse française, l’acculant aux complaisances et aux omertas, on le savait déjà. Mais quand c’est un témoin de l’intérieur qui parle, quel choc ! Et pas n’importe quel témoin. Ce que raconte presque ingénûment, dans ses souvenirs, l’ex-directeur du Monde Eric Fottorino est accablant : pressions de Sarkozy sur le journal, lâchage par un banquier à qui un article a déplu, le tableau est terrible. C’est pourquoi nous avons souhaité inviter Fottorino, pour une émission sans concession. Sans doute en sortirez-vous, comme nous, avec une certitude renforcée : oui, l’avenir d’une information libre, indépendante, ne passe plus par les vieilles coquilles. Reste à l’inventer ensemble. Notre émission est ici (1).

Curieux enchaînement des choses ! C’est justement une allusion sibylline de Fottorino qui nous a mis sur la piste de notre émission de cette semaine. Il parait que la Justice freinerait toute enquête sur l’évasion fiscale. Préjudice pour l’Etat : 600 milliards selon notre invité de cette semaine, excusez du peu. Si c’est vrai, le scandale dépasse, et de loin, bien d’autres "scandales" qui tissent le pauvre buzz de cette fin de campagne. Mais pourquoi, là encore, la presse est-elle si discrète, sur ces 600 milliards qui manquent au budget national ? Quiconque fera un lien avec ce qui précède sera un mauvais esprit. En tout cas, notre émission est ici (2).

Et pour vous remonter le moral, ne manquez pas la rencontre au sommet entre Maja Neskovic et Didier Porte. Elle est ici (3).

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29 juillet 2011 Arrêt sur images Brèves

Gazette d’@rrêt sur images, n° 188

Il faut espérer pour vous que vous n’ayez pas eu à téléphoner aux Impôts, récemment. Avec la suppression d’un fonctionnaire sur deux, l’administration a coulé à pic pendant quelques jours, lors de l’envoi des déclarations de revenus. Mais vous n’en saurez rien : un sondage commandé par le ministère du Budget, et qui révélait la fureur des contribuables, a ensuite été censuré, comme nous le révélons ici (1). Ainsi la ministre Pécresse a-t-elle pu promener dans la presse ses couplets d’autosatisfaction. Et tiens, à propos de deniers publics, ne manquez pas la belle histoire des fours de l’avion présidentiel à 75 000 euros : elle est ici (2).

Pendant tout l’été, sur notre plateau, nous regardons la guerre en face, en compagnie de professionnels. Cette semaine, zoom sur les photographes de guerre. Ils subissent une concurrence nouvelle : celle des combattants, qui filment leurs guerres au smartphone. Et certains photographes les imitent, à la grande colère du vétéran Patrick Chauvel, qui traine ses bottes sur tous les champs de bataille depuis 1967, et ne mâche pas ses mots. Photographier avec un iPhone ? "De la merde". Comme la semaine dernière avec l’ex-otage Hervé Ghesquière (3), il sera aussi question du danger, ce compagnon de tous les instants. Et des instants rares, où il peut arriver à un journaliste de sauver une vie. Notre émission est ici (4). Ses meilleurs moments sont là (5).

Daniel Schneidermann

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5 septembre 2019

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Par Rédaction Yonne Lautre

Le jeudi 5 septembre 2019

Mis à jour le 5 février 2023