Dans la région d’Arlit au Niger, deux filiales d’Orano (ex AREVA), la SOMAÏR et la COMINAK ont exploité des gisements d’uranium depuis la fin des années 70.
En 2020, 34 % de l’uranium importé en France pour le fonctionnement des centrales électronucléaires provient du Niger. L’extraction du métal radioactif à partir des minerais y a entrainé la production de plusieurs dizaines de millions de tonnes de résidus radioactifs.
La COMINAK (dont la production a été arrêtée en mars 2021) laisse près de 20 millions de tonnes de boues radioactives, les résidus d’extraction de l’uranium, actuellement non confinées, à quelques kilomètres de l’agglomération urbaine d’Arlit-Akokan.
Les analyses effectuées par la CRIIRAD montrent qu’il s’agit de déchets radioactifs (plus de 450 000 Bq/kg), à très longue durée de vie (catégorie FA-VL). La compagnie minière laisse ainsi un héritage empoisonné qui expose les populations riveraines à des risques par inhalation et ingestion (dispersion de radon et de poussières radioactives). Son entreposage de déchets radioactifs, déversés à même le sol sur un terril de près de 120 hectares a déjà contaminé les eaux souterraines.
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