Dans le Calaisis, la répression s’accentue contre les Migrants
Suite à la fermeture du local BCMO mardi dernier, l’association SALAM a distribué le soir même des couvertures et des tentes (fournies par l’association Ensemble pour l’Afghanistan) aux Migrants toujours confrontés aux rigueurs de l’hiver.
Certains Migrants ont souhaité les installer à proximité du BCMO en signe de protestation et aussi ne sachant où aller. Immédiatement, un dispositif policier s’est déployé avec un message clair : plus aucun campement de Migrants ne serait toléré dans le Calaisis. La représentante de la police a ensuite accordé 15 minutes aux Migrants pour quitter les lieux, leur assurant qu’ils pourraient placer les tentes à proximité de l’ancienne « Jungle » et qu’ils n’en seraient pas délogés pour la nuit. (voir le reportage de CalaisisTV).
Campement improvisé
Ultimatum policier
Présence massive de la police
Bien évidemment, les policiers sont allés interpeller les Migrants pendant la nuit, et ont saisi les tentes et les effets personnels. Les bénévoles de SALAM ont néanmoins pu les récupérer.
Depuis mercredi, la police traque la moindre tente et ne laisse aux Migrants aucun répit alors que les températures sont à peine positives. Comble de l’absurde, chaque jour les bénévoles de SALAM vont récupérer les tentes et autres affaires (sacs à dos, vêtements.) pour les redistribuer aux Migrants.
Ce samedi 23 janvier, l’association SALAM s’associe à Médecins du Monde pour distribuer 300 kits de survie : bâches plastiques, sacs de couchage, vêtements de pluie, couvertures... (voir le communiqué ci-dessous).
Le sort réservé aux Migrants dans la région, et à plus forte raison dans le Calaisis, est une ignominie orchestrée au plus haut niveau de l’Etat. Ne laissons pas l’Etat agir ainsi en toute impunité et dans l’indifférence.
Plus que jamais, Soutenons, Aidons, Luttons, Agissons pour les Migrants !
.COMMUNIQUE DE PRESSE.
CALAIS : Après la fermeture du local grand-froid, les migrants face à la destruction systématique des abris.
SAMEDI : Nouvelle distribution de matériel de survie
Paris, vendredi 22 janvier 2010
Depuis mardi, les quelques 300 migrants encore présents à Calais, parmi lesquels des mineurs et des demandeurs d’asile, sont sans abri, en grande précarité et soumis à une pression policière intense.
Mardi 19 janvier, suite à la levée du plan grand froid, la salle réquisitionnée pour les migrants de Calais, en majorité afghans, a fermée ses portes. Cette salle permettait la mise à l’abri de près de 200 migrants chaque nuit de 19h à 10h depuis le début du plan grand-froid, le 15 décembre 2009.
Afin d’assurer un minimum de protection, l’association Salam distribue le soir même 150 tentes aux migrants. Ces derniers sont dirigés par les forces de police à proximité de l’ancienne "jungle" pour y établir leur campement. Mais, dès le lendemain matin, la police encercle le campement, démonte les tentes et place les effets personnels des migrants dans des sacs, en endommageant certains.
Depuis, les autorités détruisent systématiquement tous les abris et campements. Aucune solution, même temporaire, de mise à l’abri n’est proposée et les migrants subissent un harcèlement permanent des forces de l’ordre.
Demain, samedi à 18h, afin de faire face à cette situation d’urgence et aux vues des températures avoisinant les 0°, les associations distribueront à Calais-1 rue de Croy- du matériel de survie pour environ 300 migrants : bâches plastiques, sacs de couchage, vêtements de pluie, couvertures....
Les associations demandent une nouvelle fois que les pouvoirs publics prennent des mesures de mise à l’abri d’urgence pour ces personnes extrêmement vulnérables. Des solutions sont possibles, comme le centre d’hébergement d’Emmaüs récemment ouvert, avec le soutien de Médecins du Monde, dans le 10ème arrondissement de Paris. Les associations demandent également le respect du matériel qui sera distribué.