Ce n’est pas moi qui le dit, c’est l’OFCE, l’observatoire français des conjonctures économiques. Ces économistes ne sont ni des plaisantins ni des gauchistes.
Rapport complet sur http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/documents/prev/prev1014/france291014.pdf
Conclusions :
Obéir aux dictats antidémocratiques de l’Euro et des marchés financiers, c’est faire le choix de l’appauvrissement pour le plus grand nombre.
Par un effet boomerang, la stagnation de la croissance est due principalement aux politiques menées par le gouvernement. Tout le monde le sait, seul le gouvernement fait semblant de l’ignorer. Il dit qu’il faut améliorer la compétitivité pour réduire le chômage alors qu’en réalité il augmente les profits du patronat, et c’est nous qui les payons. Que les choses soient claires : le gouvernement n’est pas au service de la nation mais du capital.
Extrait pour les années 2010 et 2011 :
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Quatre types de chocs (la politique budgétaire, les pertes de compétitivité, les conditions monétaires et le prix du pétrole), dont le principal est la politique de consolidation budgétaire instituée en Europe à partir de 2010, rendent compte de l’étouffement en 2011 de la reprise post-récession (tableau 1).
L’effet de ces quatre chocs est resté mesuré en 2010 et en 2011, respectivement -0,4 et -0,6 point de PIB, mais avec déjà à l’époque une prédominance du frein budgétaire qui s’est renforcé en 2011 et en 2012 (-1,4 et -1,6 point de PIB) pour à peine s’atténuer en 2013 (-1,5 point de PIB). Les gouvernements français successifs se sont pliés aux normes de réduction des déficits édictées par la Commission européenne tout en affichant leur souci de préserver la notation de la dette souveraine française pour se prémunir de la défiance des marchés et éviter la hausse des primes de risque sur les taux souverains. La rigueur a ainsi formaté la politique économique.
Au frein budgétaire national s’est ajouté l’effet négatif des politiques budgétaires conduites pour les mêmes raisons chez les partenaires européens de la France et qui, par le canal de l’affaissement de la demande adressée, ont renforcé l’impact de la consolidation budgétaire sur la croissance. Cette politique a exercé des effets d’autant plus récessifs qu’elle a été appliquée alors que l’économie portait encore les stigmates de la récession, notamment un niveau de chômage élevé, et que l’écart de production, toujours fortement négatif, témoignait de la persistance d’une situation de bas de cycle dans laquelle les multiplicateurs fiscaux sont élevés (graphique 20).
Les prévisions pour 2014 et 2015 sont identiquement pessimistes. Les politiques d’austérité vont plomber la croissance de l’économie. Les baisses de cotisations sociales accordées au MEDEF, financées par nos impôts ( dont les scandaleuses augmentations de TVA ) et les réductions de dépenses publiques auront un effet récessif.
A vouloir à toute force protéger les statuts actuels de l’euro, le gouvernement nous mène vers la récession.
Très bon article sur Mediapart à ce sujet : http://www.mediapart.fr/journal/economie/301014/le-requisitoire-de-lofce-contre-la-politique-economique-du-gouvernement
Cordialement,
Didier