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Emploi & Revenus des paysan.ne.s : Crise agricole : peut-on encore vivre de l’agriculture en France ?

 Crise agricole : peut-on encore vivre de l’agriculture en France ? 18.03.24

Alors que la crise agricole secoue la France, la colère des agriculteurs se concentre largement sur le manque d’argent. Mais qu’en est-il vraiment ?
https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=Hr25C-_wiPg

 La « sainte colère » des agriculteurs 1.03.24
Par Sylvain Brunier et Baptiste Kotras Sociologues
S’il a pu revêtir les apparences d’un énième épisode du face-à-face ritualisé entre la profession agricole et l’État, le mouvement des agriculteurs qui s’incarne depuis janvier révèle les profondes mutations qui ont progressivement reconfiguré la représentation et la mise en débat de l’agriculture dans l’espace public.
https://aoc.media/analyse/2024/02/29/la-sainte-colere-des-agriculteurs/

 Crise agricole : une réponse politique mal ciblée ? 23.02.24
Commerce international, transition verte, répartition des subventions, poids de la grande distribution… Le gouvernement répond-il vraiment aux difficultés des agriculteurs ?
https://theconversation.com/crise-agricole-une-reponse-politique-mal-ciblee-223947

 Faute de réponse sur le revenu paysan, la Confédération paysanne appelle à poursuivre la mobilisation 01.02.24
La question fondamentale du revenu n’étant toujours pas prise à bras le corps par le gouvernement, la Confédération paysanne appelle à poursuivre la mobilisation.
Rien de concret sur le revenu, c’est bien le drame de ces annonces face à une telle mobilisation. Annoncer le « renforcement de la loi Egalim » est une vaste fumisterie. Six ans que cette loi a été votée et le problème serait le manque de contrôle ! Ce qu’il faut c’est l’interdiction d’achat en-dessous du prix de revient de nos produits agricoles. Ce que ne permet pas la loi Egalim.
Pas de remise en cause réelle du libre-échange mais une énième annonce de clauses miroirs promises depuis des années mais qui n’empêchera pas les ravages du libéralisme. Quant au Mercosur, le Premier ministre se contente de redire que la France ne le signera pas « en l’état », alors que ce qu’il faut pour protéger les agricultrices et agriculteurs français comme européens c’est stopper les négociations en cours. Le Premier ministre ne dit rien des autres accords de libre-échange dans les tuyaux (Nouvelle-Zélande, Kenya, Chili) et sans clauses miroirs !
La rémunération indigne, due à un système économique libéral inégalitaire, est le sujet qui mobilise sur le terrain des milliers de paysannes et paysans. Or pour détourner l’attention, le gouvernement a annoncé des reculs inadmissibles pour l’autonomie paysanne, via notamment la promotion des OGM et la poursuite d’un recours massif aux pesticides, et pour l’urgence écologique s’agissant par exemple de la fuite en avant sur la politique de l’eau ou de l’insuffisance de soutien et de reconnaissance des productrices et producteurs engagés dans la transition agroécologique et l’agriculture biologique.
Enfin, l’élevage a besoin de mesures structurelles fortes pour son maintien et sa valorisation. Le Premier ministre se contente d’annoncer une « législation sur la dénomination » de la viande de synthèse alors qu’il faut l’interdire.
Nous restons mobilisés pour arracher un droit au revenu afin de maintenir des fermes et des paysannes et paysans nombreux et rémunérés.
http://www.confederationpaysanne.fr/actu.php?id=14153

 Non au vol du travail des agriculteurs et des salariés par les multinationales 01.01.24
Face à la captation des finances par l’agro-industrie, il faut augmenter les salaires, revaloriser le travail, revoir la répartition des subventions pour changer en profondeur le système agricole en faillite, revendique un collectif d’organisations syndicales, dont la CGT de Sophie Binet.
https://syndicollectif.fr/tribune-commune-de-syndicalistes-paysan-nes-et-salarie-es-2/

 L’évolution du revenu des agriculteurs 1.02.24
Quelques points essentiels
> Le revenu des agriculteurs est difficile à appréhender car il existe plusieurs indicateurs : résultat courant avant impôt, revenu disponible, excédent brut d’exploitation…
> Par ailleurs, quel que soit l’indicateur, la moyenne est trompeuse car il y a une forte hétérogénéité dans la profession.
> Aucune des données disponibles ne correspond entièrement au revenu des agriculteurs.
Le saviez-vous ?
> En 2020, 17% des exploitations françaises recevaient 50% des subventions publiques.
> L’endettement moyen des exploitations françaises est passé de 35% de l’actif en 1990 à 42% en 2020.
> En 1962, l’un des objectifs de la Politique agricole commune (PAC) était de faire que le revenu des agriculteurs rejoigne le revenu des ouvriers et employés.
https://theothereconomy.com/fr/fiches/evolution-du-revenu-des-agriculteurs/

 « Les normes environnementales sont garantes de notre prospérité » 1.02.24
Pour satisfaire les agriculteurs, l’État a annoncé un assouplissement des normes. Or, elles assurent la « sécurité des travailleurs et la préservation de l’environnement », explique Paul Poulain, auteur de « Tout peut exploser ».
https://reporterre.net/Les-normes-environnementales-sont-garantes-de-notre-prosperite

 Loin de « l’éternel paysan », la figure très paradoxale de l’agriculteur français 1.02.24
Ni bourgeois, ni prolétaire, détenteur de ses moyens de production mais n’exploitant finalement que lui-même et/ou sa famille, l’agriculteur résiste à la polarisation sociale du capitalisme.
https://theconversation.com/loin-de-leternel-paysan-la-figure-tres-paradoxale-de-lagriculteur-francais-169470

 Agriculteurs et écolos : nous refusons d’être catalogués comme ennemis 28.01.24
Avec cette tribune nous nous adressons à tous les agriculteurs et agricultrices ayant manifesté leur colère ces derniers jours, mais aussi à toutes celles et ceux qui hésiteraient encore à les rejoindre. Nous, organisations écologistes, paysan-nes et militant-e-s pour un autre modèle agricole depuis des décennies partageons cette colère, et refusons le discours dominant qui voudrait faire de nous vos ennemis.
Nous sommes en colère parce que nous savons que la destruction des conditions de vie des paysan-ne-s comme la destruction des écosystèmes profitent aux mêmes personnes, et que ce ne sont ni vous ni nous.
https://terresdeluttes.fr/tribune-agriculteurs-et-ecolos-nous-refusons-detre-catalogues-comme-ennemis/

 L’écologie peut sauver l’agriculture : voici comment 26.01.24
Prix planchers, audit sur les dettes agricoles, moratoire sur le libre-échange, Sécurité sociale de l’alimentation… Les écologistes fourmillent d’idées pour répondre à la crise agricole. Seront-ils entendus ?
https://reporterre.net/L-ecologie-peut-sauver-l-agriculture-voici-comment

 L’agriculture paysanne, une agriculture au service de la société 26.01.24
L’agriculture paysanne propose des solutions afin que des paysans nombreux puissent vivre de leur travail et en retrouvent le sens : produire pour nourrir et non produire pour produire. Elle est née de la réflexion des paysans de la Confédération paysanne souhaitant inventer un modèle agricole qui respecte le paysan et réponde aux attentes de la société. La démarche de l’agriculture paysanne est transversale : elle repose sur l’interaction de nombreux éléments, classés en six thèmes.
https://www.confederationpaysanne.fr/gen_article.php?id=10&t=Qui%20sommes-nous%20

 Malaise agricole : Par ici la sortie de crise ! 25.01.24
La colère partie du sud-ouest est en train de se propager dans la Drôme, avec un blocage de l’A7 entre Tain et Chanas... Le malaise agricole est palpable alors que l’association Solidarité Paysans n’a jamais fait face à autant d’accompagnements.
Le malaise est d’autant plus fort que les agricultrices et agriculteurs ont le sentiment de se faire berner depuis des dizaines d’année, victimes des politiques économiques ultralibérales menées par l’État et l’Union Européenne, en cogestion avec la FNSEA* au niveau national et le COPA-COGECA au niveau européen. Et ils ont raison !
Les accords de libre-échange se multiplient depuis des dizaines d’année, entraînant une mise en concurrence intenable avec des pays qui n’ont ni les même salaires, ni les même normes que nous. Mais à la Confédération paysanne, plutôt que de vouloir autoriser des produits dangereux pour notre santé ainsi que celle des consommateurs, ou de vouloir payer nos salariés au prix des ouvriers marocains, nous voulons sortir de cette crise systémique par le haut ! Ce n’est pas une crise, c’est un système. C’est le libre-échange qui place dans une concurrence intenable et néfaste les agricultures du monde entier.
Nous demandons solennellement au Président de la République Emmanuel Macron deux mesures concrètes et immédiates :
l’arrêt définitif des négociations de l’accord de libre-échange UE*-Mercosur*, un moratoire sur tous les autres accords commerciaux en négociation et un réexamen de tous les accords en vigueur, concernant la concurrence déloyale engendrée par cette politique de libre-échange, y compris au sein de l’Union Européenne.
Une loi interdisant strictement l’achat de nos produits agricoles en-dessous de leur prix de revient. La loi espagnole sur les chaînes alimentaires est ainsi un exemple possible d’instauration de prix planchers.
Alors que la grogne s’accentue sur les territoires, nous mettons en garde contre deux mirages proposés au monde paysan par le gouvernement et d’autres syndicats agricoles, mirages qui servent à cacher les réelles causes de cette situation :
Le mirage d’une "suppression des normes" qui résoudrait tous les problèmes. La réelle problématique est notre revenu paysan, pas l’existence de normes. Même si de nombreuses normes sont en effet pénibles, idiotes, inefficaces, supprimer toutes les normes s’inscrit dans la logique de compétitivité prônée par la FNSEA*, celle-là même qui sert par la suite à justifier la poursuite du libre-échange et la mise en concurrence des paysans du monde entier. Nous sommes les premières victimes du dérèglement climatique, nous devons donc arrêter de faire l’autruche et nous réapproprier les questions environnementales.
Le mirage d’un revenu complémentaire issu de la production d’énergies. La FNSEA* négocie sans cesse pour récupérer des avantages sur les agrocarburants, la méthanisation et l’agrivoltaïsme - bien plus rente foncière que complément de revenu. Nous refusons d’abandonner le combat pour un revenu digne, issu de notre activité agricole elle-même. Les effets pervers du développement de ces énergies sur les terres agricoles sont innombrables.
http://drome.confederationpaysanne.fr/actu.php?id=14094

 « 20% des agriculteurs les plus riches reçoivent 80% des aides de la PAC, le gouvernement doit agir » 25.01.24
Pris à la gorge par des difficultés économiques, les agriculteurs mènent des actions dans près de 85 départements cette semaine. En France comme dans toute l’Union Européenne, des inégalités de salaires énormes existent entre les agriculteurs tandis que l’agroalimentaire engrange les superprofits. Dans les barrages, ils réclament avant tout une chose : une meilleure rémunération et protection.
https://lareleveetlapeste.fr/20-des-agriculteurs-les-plus-riches-recoivent-80-des-aides-de-la-pac-le-gouvernement-doit-agir/

 Ces agriculteurs « pris à la gorge » qui bloquent les routes façon Gilets jaunes 24.01.24
L’autoroute A64, à 40 km de Toulouse, était toujours coupée en deux le 22 janvier par des agriculteurs de la région. Une action menée indépendamment des syndicats.
https://reporterre.net/Ces-agriculteurs-pris-a-la-gorge-qui-bloquent-les-routes-facon-Gilets-jaunes

Par Rédaction Yonne Lautre

Le lundi 18 mars 2024

Mis à jour le 18 mars 2024