Que faire des déchets radioactifs ? En Finlande, pour la première fois, un lieu de stockage permanent est en cours d’installation. Des milliers de kilomètres de tunnels sont creusés avant d’y déposer les déchets nucléaires, qui doivent être isolés de toute forme de vie pendant 100 000 ans. Mais comment s’assurer que ce lieu ne contaminera jamais personne ? Comment prévenir les générations futures des dangers que représente cette cargaison mortelle ? S’adressant aux générations futures, Michael Madsen livre un documentaire en forme de film de science-fiction fascinant et vertigineux à voir absolument au cinéma le 18 mai prochain.

« Into Eternity », un film documentaire de Michael Madsen
Yonne Lautre
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« Into Eternity », un film documentaire de Michael Madsen17 mai 2011, par Yonne Lautre
Communiqué
Le CEDRA a visionné en avant-première
‘INTO ETERNITY’
Sortie nationale
MERCREDI 18 MAI
http://referentiel.nouvelobs.com/file/1786892.jpg
Déchets nucléaires
Le choc !
Tout semble parfait. Les scientifiques interrogés font preuve de certitudes rassurantes, les réalisations techniques laissent sans voix…. puis, lentement, insidieusement, l’observateur qu’est le spectateur se surprend à ressentir un doute.
Cette nécropole souterraine, creusée là en Finlande à 500 m de profondeur, ne recèlerait-elle pas une face délibérément cachée ? Curieux, l’être humain ; vous lui présentez une admirable prouesse technique, où tout est pensé, calculé, modélisé, et lui s’en vient à se dire « oui mais ». Oui, mais il s’agit tout de même d’une poubelle nucléaire, démesurée, pour y déposer les pires déchets que l’Homme ait jamais produits. Des poisons dont la radioactivité reste mortelle sur des temps invraisemblables, 6 000 générations au bas mot. Des poisons qu’aucun pays au monde ne sait rendre inoffensifs. Emergent alors les questions : notre génération n’aurait-elle pas joué avec un feu qu’elle ne domine pas ? n’aurait-elle pas joué à l’apprenti sorcier avec cette énergie nucléaire qui génère des déchets monstrueux et ingérables ? n’est-elle pas, pour la première fois dans l’histoire de l’Homme, en train de léguer un héritage empoisonné à ses descendants, et aux descendants de ses descendants ?
Et puis, tout de même, le nom donné par les Finlandais à ce cimetière souterrain, n’est-il pas révélateur ? ONKALO : la cachette, en finnois. Message subliminal, partagé par les docteurs Folamour d’autres pays nucléarisés qui se lancent eux aussi dans l’enfouissement. La Belgique, en donnant le nom de HADES à son site, nous envoie directement aux enfers. La France, pour son site de Bure -entre Lorraine et Champagne- s’est très longtemps cachée derrière un pseudo « laboratoire » avant que l’Andra, promoteur de la poubelle souterraine, ne lance tout récemment une improbable appellation : ‘Cigéo’. Il se dit, dans les milieux autorisés, que pour en arriver à son ‘Cigéo’ l’Andra a retiré quelques lettres à son sigle d’origine. Effectivement, avec un ‘i’ ajouté au début et ‘nte’ à la fin, le fameux Cigéo devient beaucoup plus transparent !
Face à nos responsabilités -celles de notre génération- le réalisateur du film s’étend longuement sur une question clé : comment faire pour que jamais l’être humain ne vienne mettre sa curiosité dans ce genre de cimetière ? La question se pose d’autant plus que ces boîtes de pandore risquent fort de se multiplier, une trentaine de pays à travers le monde étant nucléarisés, n’ayant pas la moindre solution sérieuse pour leurs déchets-poisons radioactifs, et ayant tous la tentation de les cacher en les enfouissant. Par contre, et ‘Into Eternity’ a omis cet aspect primordial lié aux projets d’enfouissement, il se pourrait que la curiosité des générations à venir n’ait pas à s’exercer, qu’elle n’en ait pas le temps. L’exemple français est un cas d’école : l’ennemi d’un stockage nucléaire souterrain c’est l’eau, qui dégraderait les fûts, se gorgerait de radioactivité puis véhiculerait celle-ci au gré des déplacements des nappes phréatiques. Or, une équipe de scientifiques indépendants a tiré la sonnette d’alarme, sans être jusqu’à présent entendue : le sous-sol de Bure est gorgé d’eau, il est strié d’une multitude d’anciennes failles verticales que les séismes vosgiens tout proches pourraient rouvrir, conduisant très rapidement les eaux dans le stockage souterrain. Ce risque, majeur, est d’autant plus sérieux que le creusement d’une poubelle transformerait la zone souterraine en un véritable gruyère. Un chiffre longtemps tenu secret parle de lui-même : la longueur des galeries et autres alvéoles avoisinerait les 200 km, tant les masses de déchets nucléaires s’accumulent.
Et l’avis des populations ? Ignoré, superbement. Comme si seuls quelques scientifiques et élus, c’est-à-dire une fraction infime de la société, s’étaient arrogés le pouvoir de décider pour tous, et pour des millénaires. Enfouir, en déphasage total avec le ressenti des populations. Ces jours derniers le canton de Vaud, en Suisse, et la Sardaigne étaient appelés à donner leur avis… uniquement consultatif. Résultats sans équivoque aucun : non à l’enfouissement des déchets radioactifs. Et en France, pays des droits de l’Homme ? Fait quasi unique dans l’hexagone, les populations de Haute-Marne et de Meuse ont elles-mêmes lancé une pétition pour demander à être entendues par référendum local. Résultat : 45 000 signatures… balayées par les élus !
Into Eternity : un film qui ouvre les yeux
dossier de presse complet > http://chrysalis-films.com/photos/IE_DPA5_BD.pdf
bande annonce > http://www.youtube.com/watch?v=81wZs7la8dc
un film à diffuser en tous lieux :
- en partenariat avec votre cinéma local (nécessité qu’il soit équipé en numérique) en prenant contact avec son exploitant
- en organisant des soirées-débats publiques > voir les conditions auprès du distributeur Chrysalis Films > Camille Lopato 01 43 33 77 62
- pour la grande région de Bure il est proposé de prendre contact avec le Cedra, qui a négocié avec le distributeur et une association spécialisée
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