11 mars 2019 Agir contre les pesticides en Bourgogne Franche-Comté : Glyphosate - Deuxième session d’analyses pour plus de 50 personnes ce samedi
La première session d’analyse avait révélé une moyenne de 0,87 ug/litre de glyphosate dans les urines des côte d’oriens.
Réalisée en janvier, alors que les cultures sont au repos et qu’aucun traitement n’est épandu, cette première session d’analyse a confirmé que 100% des analyses d’urines étaient positives au glyphosate en Côte d’Or.
Comme partout en France où plus de 600 personnes ont participé à la campagne et sont en train de déposer plainte.
Quels seront les résultats de la deuxième session d’analyses prévue ce 16 mars ?
La Campagne Glyphosate, d’envergure nationale et portée par des citoyen.ne.s, démontre l’omniprésence des pesticides dans nos assiettes, dans notre environnement et ... dans notre corps !
La présence de glyphosate dans l’urine de tous les français prouve que nous sommes tou.te.s contaminé.e.s à notre insu. Nous avons tou.te.s du glyphosate dans le corps. Et donc d’autre pesticides, perturbateurs...
Ces résultats sont d’autant plus alarmants qu’une étude similaire avait été menée en 2013 en Europe et que le pourcentage de français présentant des traces de glyphosate dans les urines était alors de 30%. (1)
Le glyphosate est un herbicide systémique à large spectre. Ce qui veut dire qu’il pénètre et tue toute plante qui n’a pas été modifiée génétiquement pour le tolérer.
Le glyphosate n’est jamais utilisé seul, il est toujours mélangé avec d’autres ingrédients chimiques, coformulants eux aussi très dangereux.
La présence de glyphosate dans le sol change l’équilibre bactériologique du sol et joue sur la santé des plantes. Il a un impact sur les micro-organismes vitaux présents dans les sols, sur les vers de terre... Les "mauvaises herbes" tuées par le glyphosate sont souvent des nourritures essentielles pour les insectes, les oiseaux ou d’autres animaux.
Lorsqu’il est utilisé quelque part, le glyphosate est systématiquement détecté dans les eaux de surface et souterraines. La contamination des eaux de surface par le glyphosate n’est pas sans importance pour la faune. Des traces de glyphosate ont aussi été détectées à de faibles taux dans l’eau souterraine qui sert souvent de source d’eau potable.
Reconnu comme cancérigène probable à ce jour, le glyphosate est mutagène et perturbe nos systèmes endocriniens et nerveux.
Il peut également être à l’origine de problèmes rénaux : la matière active herbicide provoque une bioaccumulation des métaux toxiques dans le corps humain. Au Sri Lanka, il en est résulté environ 400.000 cas d’une maladie rénale mortelle et environ 20.000 décès.
En dehors de ses effets délétères sur la santé et l’environnement, le glyphosate se révèle être un indicateur de la mauvaise santé des institutions et de leur dysfonctionnements.
Les Monsanto Papers ont révélés en 2017 les politiques de lobbying et de manipulations des institutions par Monsanto. Les autorités européennes ont par exemple négligé et écarté des éléments de preuve clairs d’un effet cancérogène du glyphosate sur les animaux de laboratoire et ont violé les directives et recommandations de l’OCDE et de l’ECHA qui devaient diriger leur travail.
En 2019, la députée Delphine Batho confirme ces pratiques au sein de l’Assemblée Nationale : "Mon amendement est la traduction législative de l’engagement qui a été pris en novembre par le président de la République. Depuis cette annonce, un flou artistique est savamment entretenu pour revenir sur cet engagement. L’interdiction du glyphosate est même absente de la feuille de route du gouvernement sur les pesticides pour l’ensemble du quinquennat. La seule chose qui est annoncée sur le glyphosate, c’est qu’on va commander une nouvelle étude scientifique pour voir si c’est vraiment dangereux. Ce n’est pas sérieux. On est quand même sur un produit qui est à l’origine de l’affaire des Monsanto Papers, donc avec une puissance de lobbying, de résistance au changement telle que le rapport de l’agence européenne censé évaluer la dangerosité de ces substances est un copier-coller des documents de Monsanto. Cela va très loin dans le discrédit démocratique face à Bayer et Monsanto. Je pensais franchement avoir tout vu sur l’influence des lobbys sur la décision publique, mais qu’ils soient capables d’accéder avant tout le monde aux amendements des députés à l’Assemblée nationale qui les dérangent, c’est une étape supplémentaire."
Ce 7 mars, la Cour de Justice Européenne a enfin déclassifié des études de toxicité et de cancérogénicité de la substance active glyphosate. Ces mêmes études que l’Union Européenne à écarté afin de prolonger l’autorisation de mise sur le marché du Round Up par exemple.
Nous sommes impatients de voir les politiques s’emparer de ce dossier.
En attendant, les citoyen.ne.s français.es sont nombreux à s’engager pour une nourriture et un environnement sains et de qualité.
Rejoignez-nous pour les prochaines analyses ce 16 mars. Une autre session aura lieu en juin à Quetigny.
Contribuez à produire des données, puis ajoutez votre plainte à la plainte collective qui sera portée au Pôle santé publique du Tribunal de Grande Instance de Paris.
Afin de permettre à tout le monde de participer à cette campagne, le Collectif Glyphosate 21 à mis en place une cagnotte solidaire à laquelle vous pouvez participer.https://www.helloasso.com/associations/amis-de-la-terre-cote-d-or/collectes/campagne-du-glyphosate-dans-mes-urines-cote-d-or
Pour vous inscrire ou avoir plus d’informations
campagneglypho21 gmail.com
Facebook / Twitter @glyphosate21
Campagne glyphosate nationale
Site internet : http://www.campagneglyphosate.com/