Agir pour la protection des littoraux en France : Cyberaction : Pour une application littérale de la loi littoral
Yonne Lautre
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Cyberaction : Jury Citoyens Golf de Tosse ; STOP !25 novembre 2019, par Yonne Lautre
Alors qu’il s’est engagé pour un référendum, alors qu’il n’existe aucun investisseurs déclarés après l’appel d’offre clos en février 2019, le syndicat mixte Landes Océanes, porteur du projet de complexe golfique de Tosse, met en place un jury citoyen.
25 personnes prétendument tirées au sort de manière totalement opaque. Parmi elles une Conseillère Départementale en fonction au moment des prises de décision, un notaire local, un fonctionnaire territorial, un ancien président de la chambre des métiers des Landes, des représentants de partis politiques. Quid des conflits d’intérêts et du devoir de réserve ?Une démocratie élaborée en secret, des personnes dont on préserve l’anonymat, un défilé d’intervenants dont il faut éviter qu’ils se rencontrent, un garant auto proclamé qui a travaillé en 2008 et 2009 pour le Conseil Général des Landes à la « requalification des stations touristiques ».
https://www.cyberacteurs.org/cyberactions/jurycitoyensgolfdetosse-stop-3391.html -
Agir pour la protection des littoraux en France : Cyberaction : Pour une application littérale de la loi littoral5 juin 2018, par Yonne Lautre
« Selon les propres termes d’Hervé Pellois, député LREM du Morbihan porteur de l’amendement 2235, ce dernier vise « à permettre dans des hameaux dotés de plusieurs maisons de supprimer les dents creuses entre deux bâtiments et d’élargir le périmètre de ces hameaux ». C’est donc bien d’une extension de l’urbanisation en zone diffuse dont il s’agit.
https://www.cyberacteurs.org/cyberactions/pouruneapplicationlitteraledelaloil-2352.html-
Affaiblissement de la loi littoral : nos côtes en danger d’urbanisation9 juin 2018, par Yonne Lautre
Dans le cadre de l’examen du projet de loi portant sur l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (ELAN), de nombreux amendements visant à déroger à la loi Littoral ont été adoptés. France Nature Environnement s’inquiète des répercussions négatives que cela peut avoir sur la protection de nos côtes et demande donc la suppression de ces dispositions inacceptables du projet de loi, ainsi que la mise en place d’une commission nationale pour travailler, de manière concertée, sur l’évolution de cette loi.
https://www.fne.asso.fr/node/480806
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Cyberaction : La loi doit être la même pour tous14 février 2018, par Yonne Lautre
L’épandage de lisiers n’est plus autorisé dans la bande des 500 m du littoral, surtout dans une zone sensible comme la baie de Douarnenez. Mardi 6 février 2018, le Conseil de gestion du Parc naturel marin d’Iroise s’est prononcé pour une dérogation en faveur d’une exploitation agricole.
https://www.cyberacteurs.org/cyberactions/laloidoitetrelamemepourtous-2070.html -
Agir pour la protection des littoraux en France : Cyberaction N° 870 : retrait de l’assouplissement de la loi littoral10 janvier 2017, par Yonne Lautre
Président du Conseil départemental de la Manche, Philippe Bas est aussi président de la commission des lois du Sénat. Le mardi 20 décembre, il vient de faire adopter un amendement proposant quelques assouplissements de la loi littoral.
http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/retrait-assouplissement-loi-littora-1268.html
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Littoral : une loi de protection peut-elle se transformer en loi de destruction ?10 janvier 2017, par Yonne Lautre
Mercredi, la proposition de loi portant adaptation des territoires littoraux au changement climatique sera discutée en séance publique au Sénat. France Nature Environnement monte au créneau et demande que cette loi ne serve pas de prétexte pour démembrer la loi « Littoral » adoptée le 3 janvier 1986.
http://www.fne.asso.fr/communiques/littoral-une-loi-de-protection-peut-elle-se-transformer-en-loi-de-destruction
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Tempêtes, submersion, érosion : comment protéger le littoral français et ses habitants ?3 mai 2016, par Yonne Lautre
Le maire de la commune vendéenne de la Faute-sur-Mer a été condamné en avril à deux ans de prison avec sursis après le drame causé par la tempête Xynthia et la mort de 29 personnes, en 2010. Six ans plus tard, où en est le débat sur la protection du littoral français face à la menace de la montée des océans et de tempêtes extrêmes ? Des réformes ont été engagées et de nouvelles « zones rouges » décrétées. Mais entre l’incompréhension des habitants concernés, la vision à court terme de certains élus locaux, des conflits d’intérêt et les choix parfois dirigistes et opaques de l’administration, difficile de mettre en œuvre des solutions qui satisfassent l’intérêt général.
http://www.bastamag.net/Tempetes-submersion-erosion-comment-proteger-le-littoral-francais-et-ses -
Une lutte inédite pour sauver un camping - et la joie de vivre30 mars 2016, par Yonne Lautre
À Saint-Pierre-Quiberon, dans le Morbihan, les habitués du camping de Kerhostin s’opposent au projet d’en faire une aire de camping-cars privatisée. Leur lutte raconte les joies simples du vivre ensemble et le refus de la standardisation.
http://www.reporterre.net/Une-lutte-inedite-pour-sauver-un-camping-et-la-joie-de-vivre-
Une lutte inédite pour sauver un camping - retour à Kerhostin27 février 2018, par France Lhoir
Vous vous souviendrez peut être des « tribulations » autour du petit camping de Kerhostin (56) que la municipalité comptait transformer en aire pour camping-cars.
Cela avait commencé le 11 février 2016. Il était déjà question d’une vente d’une partie du camping, bloquée à l’instar de tout le projet.
La manifestation, la pétition - 1400 signatures - le soutien de la presse et nos interventions auprès du Préfet avaient fait capoter le projet.A l’ordre du jour du prochain Conseil municipal de Saint-Pierre Quiberon, du 28 février, cette vente revient en lisse... et la vigilance des campeurs sonne le tocsin !
Vous trouverez en attachement un courrier qu’un nombre (encore inconnu de nous à cette heure) de campeurs et de citoyens adressent au Préfet.
Nous comprenons mal (et soupçonnons une manœuvre de longue date au profit d’un acheteur bien connu) le morcellement de ce bien public
d’autant plus que ce terrain (800m²) est inconstructible.Nous restons à votre disposition pour toute autre information.
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En Aquitaine, la gageure de la lutte contre l’érosion du littoral28 février 2015, par Yonne Lautre
Il est devenu le symbole de l’érosion du littoral français. Vestige de la ruée vers les stations balnéaires des années 1960, le Signal, cet imposant immeuble dominant le front de mer de la ville de Soulac, en Aquitaine, s’apprête à glisser vers cet océan qu’il a toisé pendant plusieurs décennies. A l’époque de sa construction – le premier bâtiment a été achevé en 1967 –, 200 mètres le séparaient du trait de côte. Aujourd’hui, il n’en reste plus que douze.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/02/28/en-aquitaine-la-gageure-de-la-lutte-contre-l-erosion-du-littoral_4584472_3244.html -
Agir pour la protection des littoraux en France : cyberaction N° 050L : Le Prix citron, droit de réponse au préfet des Côtes d’Armor !9 février 2015, par Yonne Lautre
Cette cyberaction va envoyer un courrier électronique à prefecture cotes-darmor.gouv.fr
Avec les éléments suivant :Sujet : Le Prix citron d’or 2015
Message : Monsieur le Préfet,Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que je soutiens votre candidature pour le prix citron d’or 2015.
En ne tenant aucun compte des 2 jugements et des 3 enquêtes publiques, vous entérinez la pollution de l’eau (favorisant la prolifération des algues vertes et bleues) et de l’atmosphère.
En toute connaissance de cause, avec ce nouvel arrêté,vous condamnez les éleveurs de la SCEA de Ker Anna à continuer de produire 23.000 porcelets, 5.000 m3 de lisier et 7 tonnes d’ammoniac dans le Château d’eau de la Bretagne... d’une façon durable.
Bravohttp://www.cyberacteurs.org/cyberactions/prix-citron-droit-reponse-nbsp-pre-910.html
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Landes : golf et parc d’attraction ou préservation du littoral et des zones humides ?19 décembre 2014, par Yonne Lautre
La création d’un parc d’attraction nautique et d’un complexe golfique et immobilier suscite des protestations dans les Landes. Pas question de bétonner une zone humide à coups de millions d’euros d’argent public, dénoncent les opposants, réunis au sein du collectif nouTous. « Pourquoi vouloir scier la branche qui fait l’attractivité des Landes, à savoir une nature et un littoral encore significativement préservés, une identité culturelle, un paysage, en contribuant à leur dégradation ? », demandent-ils dans une tribune, dans laquelle résonne un profond désir de démocratie.
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Colloque - débat « Réduire les risques littoraux et s’adapter au changement climatique » La Rochelle 2-4 avril 201426 février 2014, par Yonne Lautre
Ce colloque-débat a vocation à soutenir les progrès de l’action publique française dans les domaines de la réduction des risques naturels et de l’adaptation au changement climatique sur les littoraux. Pour cela, il s’appuiera à la fois sur des communications de chercheurs qui proposeront un état actualisé des connaissances scientifiques au moment où le 5ème rapport du GIEC est rendu public, et sur des interventions d’acteurs qui témoigneront de leur propre expérience de terrain. La confrontation des sphères de la science et de l’action, publique comme privée, nécessaire pour assurer les progrès de la recherche comme de la décision publique, sera organisée à travers des tables rondes visant à mettre en débat les questions clés auxquelles est aujourd’hui confrontée notre société. Ce colloque est ouvert à un large public (acteurs en charge de la gestion des risques littoraux, chercheurs, étudiants, grand public).
Présentation
Ce colloque s’organise autour de 3 séances plénières, de 4 tables rondes et de 2 conférences publiques.
Les séances plénières, dont l’objectif est de présenter un état actualisé des connaissances scientifiques et de le confronter à la vision et à l’expérience d’acteurs en charge de la gestion des risques et de l’adaptation au changement climatique, s’articuleront autour de 3 messages clés :
- Séance plénière 1 : les événements extrêmes ont toujours existé et leur intensité pourrait augmenter au cours des prochaines décennies ;
- Séance plénière 2 : la vulnérabilité humaine a fortement augmenté au cours des dernières décennies et elle pourrait continuer à s’accroître ;
- Séance plénière 3 : il est urgent d’agir, et réduire les risques naturels actuels constitue un pas décisif vers l’adaptation au changement climatique.
Quatre tables rondes permettront de mettre en débat 4 questions clés faisant écho aux messages développés dans les séances plénières. Chacune des tables rondes réunira scientifiques et acteurs dans le but de confronter des points de vue et des expériences, et de lancer un débat avec la salle :
- Table ronde 1 : Quelle(s) protection(s) veut-on et peut-on payer ?
- Table ronde 2 : Qui est le responsable en cas de catastrophe ?
- Table ronde 3 : Quel système d’observation, à quel coût et pour quels bénéfices ?
- Table ronde 4 : Réduire les risques actuels, s’adapter au changement climatique : même combat ?
inscription
La participation au colloque implique une inscription obligatoire
LieuCette manifestation aura lieu au Pôle Communication Multimédia de l’Université de La Rochelle, 44 avenue Albert Einstein, 17000 La Rochelle
Programme détaillé :
Consultable ici : http://littoral.aquitaine.fr/IMG/pdf/note_cadrage_colloque-d_bat_lr_avril_2014.pdf
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Cyberaction n° 017 L : SAUVONS NOTRE LITTORAL DE LA MENACE DE L’ELEVAGE DE MOULES EN FILIERES11 août 2013, par Yonne Lautre
sujet du message : non aux élevages intensifs de moules
Monsieur le Préfet Je tiens par la présente à m’opposer à une expérimentation de 18 hectares menée par le Comité Régional de la conchyliculture Bretagne nord afin d’éviter l’aggravation de la pollution due à ces élevages intensifs de moules, qui envasent déjà les plages situées à proximité de ces installations et qui nuisent directement à l’industrie maritime et touristique intense sur notre littoral. Je vous prie d’agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de mes salutations distinguées.
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Contre la marchandisation de la nature et la suppression du travail respectueux et utile des hommes, les paludiers : Soutenez la ZAD de la Saline !22 juin 2013, par Yonne Lautre
« Ils vont faire comme à la Trinité-sur-mer, agrandir le parking, clôturer le tout, dresser des panneaux Conseil général tout autour, instaurer un accès payant, installer un gentil paludier-prétexte à qui les touristes pourront jeter des cacahouètes comme dans un zoo. Avec hélas les mêmes conséquences désastreuses sur l’environnement et le départ assuré des oiseaux. »
Pour comprendre rapidement le combat de la Zone à Défendre de la Saline, lisez ce court billet bien explicatif sur le blog du Yéti :
Le paludier de Saint-Armel, la saline et le Conseil général
http://yetiblog.org/index.php?post%2Fpaludier-saint-armel-saline-conseil-generalLa petition en ligne adressée à François Goulard Président du Conseil Général du Morbihan : signez et partagez
Paludiers en sursis !
http://www.petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=P2013N40757Une courte vidéo (3min40) sur la Saline de Saint Armel dans le Morbihan :
http://yetiblog.org/index.php?post/paludier-saint-armel-saline-conseil-general -
Dragages Loctudy (Finistère)8 mai 2013, par Yonne Lautre
Dénatura 2000
Le schéma départemental de gestion de dragage du Finistère favorise l’immobilisme et consolide les mauvaises habitudes. L’immersion des boues de dragage des ports de Loctudy et de Lesconil dans le site marin Natura 2000 des Roches de Penmarc’h en est la preuve. Ce site Natura 2000 abrite une forêt de laminaires et une biodiversité d’importance patrimoniale ou économique exceptionnelle. Il est battu par les courants. La décharge sous-marine des déchets portuaires du Finistère sera dispersive et affectera les eaux du Morbihan.
Débutées fin mars 2013, les opérations de dragage devaient s’achever en février 2014. Elles sont aujourd’hui interrompues grâce à l’intervention des pêcheurs professionnels.
Dans 165.000 m3 de boues de dragage, l’instance de pilotage du Conseil Général n’a repéré que 625 m3 de déchets pollués, soit 0,38%. Par abus de langage, la masse des déblais à immerger est qualifiée de non contaminée. C’est faux. Tous les déblais de dragage contiennent des traces de micropolluants chimiques et bactériologiques et des macrodéchets. Les plus gros ne sont pas forcément les plus dangereux pour la faune marine. Les plus petits sont ingérés par les oiseaux, les mammifères marins et les tortues. Les tortues luth sont des visiteurs occasionnels du site Natura 2000 des Roches de Penmarc’h.
Comme d’habitude, pour justifier la vidange en mer des fonds de bassin pollués, l’arrêté préfectoral d’autorisation met en avant la sécurité de la navigation portuaire et la nécessité de rétablir la profondeur initiale. Il s’avère que les vases sont en partie constituées de blocs qui, après leur rejet en mer, empêchent les pratiques de pêche aux arts trainants, endommagent les outils de pêche et exposent les bateaux de pêche professionnelle à des risques supplémentaires de naufrage. Est-il logique que la restauration de la sécurité à un endroit instaure l’insécurité dans un autre ?
L’opération de dragage des ports de Loctudy et de Lesconil présente par ailleurs une particularité dérogatoire inquiétante. A titre de précaution, les dragages dans les secteurs touristiques, balnéaires et conchylicoles sont à l’ordinaire interdits du mois de mai au mois d’octobre. Or, les dragages de Loctudy et de Lesconil sont seulement interdits entre le 1er juillet et le 31 août 2013.
1- Ainsi, le chantier va favoriser en période estivale les efflorescences de planctons toxiques susceptibles de contaminer les coquillages et les consommateurs de coquillages. Des souches de planctons toxiques sont souvent enkystées dans les sédiments portuaires. L’étude d’impact élaborée par le Conseil Général du Finistère n’a pas pris en compte ce risque émergent maintenant bien identifié par les experts.
2- Ainsi, le chantier va libérer en mer côtière des apports importants d’azote alors que la température de l’eau sera élevée et favorisera le développement des algues vertes. Les sédiments portuaires sont des puits ou des réservoirs d’éléments nutritifs. Ifremer dit « qu’il n’y a pas de cas avéré de marée verte en lien avec des opérations de dragage et que ces opérations n’apparaissent pas devoir entretenir des phénomènes de marée verte ». Cette goutte de certitude dans un océan d’incertitudes relève plus de l’attitude militante que du rationnel scientifique.
3- Ainsi, la continuation des opérations de dragage pendant la saison touristique et le pic de fréquentation des eaux de baignade exposera les usagers aux risques sanitaires des contaminants bactériologiques dormant eux aussi dans les sédiments à cause des rejets des eaux noires des bateaux de plaisance.
En appui des pêcheurs professionnels, Robin des Bois souhaite que les opérations de dragage soient suspendues sine die tant que de nouvelles modalités de traitement des déblais n’auront pas été mises au point.
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La justice interdit d’urbaniser un site remarquable sur la Côte Vermeille15 mai 2012, par Yonne Lautre
TOULOUSE - La justice administrative vient d’interdire à la commune de Cerbère, petite station balnéaire de la Côte Vermeille dans les Pyrénées-Orientales, de construire un lotissement dans une zone classée Natura 2000 en surplomb de la Méditerranée.
Dans son arrêt du 7 mai, la cour administrative d’appel de Marseille a confirmé l’annulation d’une délibération de la commune qui prévoyait la construction de 70 logements sur des hauteurs proches de l’Espagne.
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Agir pour la protection des littoraux Brèves Pétition : contre l’extraction de sable coquillier en baie de Lannion16 janvier 2012, par Yonne Lautre
étition mise en ligne le 16/01/2012 , proposée par : Peuple des dunes en Trégor
Elle prendra fin le : 31/03/2012
Le projet d’extraction de 8 millions de m3 de sable en 20 ans par 40 m de fond entre deux zones Natura 2000 et qui est une zone essentielle pour la pêche, la protection de la faune et les autres activités liées à la mer menace directement les emplois locaux.
Plus d’infos
Monsieur le Préfet
Préfecture du Finistère
42 boulevard Dupleix 29320 Quimper cedex
Le 07 Janvier 2012
Objet : Baie de Lannion demande de concession minière d’ouverture de travaux, d’exploitation et d’autorisation d’occupation domaniale, déposée par la Compagnie Armoricaine de Navigation (Pontrieux 22) en vue d’exploiter un gisement de sable coquillier.
Monsieur le Préfet,
J’ai l’honneur d’attirer votre haute attention sur le projet d’extraction de sable coquillier en baie de Lannion, dénommé gisement Pointe d’Armor, à proximité immédiate de Trébeurden, qui a fait l’objet d’un rapport d’enquête publique en date du 11 Janvier 2011. Ce rapport émet un avis favorable à cette demande déposée par la société Compagnie Armoricaine de Navigation, filiale du Groupe Roullier de Saint-Malo. Après réunion de la commission minière du 06 mai dernier qui ne revêt « aucun caractère conclusif », vous avez transmis ce dossier au ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable, des Transports et du Logement pour étude et décision concernant le titre minier.
Ce rapport appelle de la part du collectif d’associations que je représente les plus extrêmes réserves :
1. Le commissaire enquêteur a assorti son avis favorable de cinq recommandations, dont certaines sont des préalables essentiels, notamment la nécessité de faire établir, avant toute décision, un état initial scientifiquement pertinent hors l’intervention de la CAN, protocole conseillé par l’IFREMER. De l’avis de tous les scientifiques que nous avons consultés un tel état initial, pour être significatif, doit être réalisé sur une période assez longue (2 voire 3 ans). Or à notre connaissance cet état initial n’a pas été réalisé comme l’exigeraient les règles de l’art.
Ses conclusions sont très largement contredites par le rapport de l’IFREMER, qui de l’avis même du commissaire enquêteur, fait référence en ce domaine. En effet l’IFREMER dans son rapport très critique du 24 janvier dernier émet :
a) un avis réservé sur la demande de concession
b) un avis très réservé sur la demande d’exploitation.
2. Les questions soulevées par la DREAL ne trouvent pas de réponse concernant :
a) l’absence de justification du site
b) L’absence de discussion des mesures techniques pour limiter les impacts (ce qui indique au passage qu’il y aura bien des impacts !)
c) l’état initial de la faune et de la flore
3. La réduction de 400 000 m3 à 330 000 m3/an préconisée par le commissaire enquêteur ressemble à une plaisanterie lorsque l’on sait que les besoins en sable de la totalité de l’agriculture bretonne représentent moins de 100 000 m3/an et qu’en 2008 la quantité totale de sable coquillier et de maërl extraite était inférieure à 650 000 m3 dont moins de 250 000 m3 de sable coquillier pour toute la France.
4. Il n’est nullement tenu compte, dans le rapport du commissaire enquêteur des retours d’expérience sur d’autres sites d’extraction tout simplement et à notre grande surprise parce que cela n’existe pas : aucun retour d’expérience sur les sites de la Horaine et de la Cormorandière où la CAN a extrait du maërl pendant plusieurs années. Aux dires des pêcheurs professionnels, le fond sous-marin présente à ces endroits, un aspect « lunaire » : il n’existe plus ni faune, ni flore : un vrai désastre écologique. Le Commissaire Enquêteur aurait pu s’inspirer notamment de l’extraction expérimentale, disponible et fort instructive, réalisée en Baie de Seine de 2006 à 2011.
5. Le rapport fait fréquemment mention de la nécessité de maintenir l’emploi à la CAN, analyse économique qui reste bien floue quant au nombre d’emplois maintenus et qui peut surprendre dans ce type de rapport, mais il fait bien peu de cas des emplois locaux qui seraient supprimés si ce projet voyait le jour. La zone d’extraction envisagée est une zone de pêche essentielle pour les professionnels de la pêche dont certains ont indiqué qu’ils quitteraient leur métier si ce projet devait voir le jour (cf. étude du comité local des pêches de Paimpol : sur 1 550 jours de pêche pour 19 navires, 770 jours de pêche se déroulent sur ce site). En effet, la dune hydraulique est le refuge naturel des lançons, poisson fourrager des lieus, bars, raies, lottes, barbues…lieu de pêche aussi de homards et de coquilles Saint-Jacques. Aucune mention n’est faite de l’impact sur les métiers du tourisme, du nautisme, de l’activité des pêcheurs-plaisanciers et des plongeurs (3 000 participants/an). Or des emplois locaux seront là aussi menacés, même si cela n’arrive que plus progressivement. D’autres sites d’exploitation, plus au large et moins sensibles écologiquement, maintiendraient tout aussi bien l’emploi à la CAN. Ce chantage à l’emploi à sens unique est inacceptable.
6. Aucune mention n’est faite des solutions alternatives possibles. Non seulement, comme l’ont noté la DREAL et l’IFREMER, sur d’autres sites marins moins sensibles mais aussi avec d’autres types d’amendement (crépidule, tangue, organisation de collecte de coquillages consommés…).
Mais plus encore, ce rapport méprise l’avis des citoyens et des élus :
1. Sur 1 403 avis recueillis au cours de l’enquête, 1 132 sont défavorables, soit plus de 80%. Le commissaire enquêteur a l’honnêteté de reconnaitre qu’une part des avis favorables émane des employés de la CAN !!
2. Les 13 communes riveraines de la baie de LANNION concernées par l’enquête publique ont TOUTES délibéré et se sont TOUTES prononcées contre ce projet ainsi que Lannion Trégor Agglomération.
3. Il plane parmi la population l’idée que les « jeux étaient faits » avant même le démarrage de l’enquête publique. Si l’Etat ou ses services ont pris des engagements avec le Groupe Roullier pour compenser l’interdiction à partir de 2013 de l’extraction du maërl, la moindre des choses serait de les révéler publiquement ou, si ce n’est pas le cas de le dire publiquement. De même si le commissaire enquêteur a eu, dans ses activités antérieures, des relations directes ou indirectes avec le Groupe Roullier, il serait souhaitable qu’une transparence totale vienne conforter nos citoyens.
Nos associations ne sont pas opposées à ce que notre pays exploite les ressources marines auxquelles notre situation géographique nous donne accès. Elles souhaitent seulement que cette exploitation se fasse dans le respect de l’environnement et du principe de précaution, ce qui n’est pas le cas de ce projet. Elles souhaitent aussi que les attentes légitimes des citoyens sur la protection de leur environnement et la transparence des arguments soient prises en compte.
Enfin, il convient de souligner que ce projet d’extraction de sable coquillier se situe, curieusement, entre les zones Natura 2000 des 7 Iles et de Morlaix. L’étude du dossier d’enquête publique sur les incidences sur les zones Natura 2000 est très superficielle et ne fait que répondre à une demande du dossier sans exigences scientifiques prouvées. Aucune étude sérieuse indépendante n’a été effectuée sur l’évolution de la courantologie, de la turbidité portant atteinte à la réserve naturelle des 7 Iles, des mouvements de sable formant la dune hydraulique de Trézen Ar Gorjégo.
Pour toutes ces raisons, notre collectif émet un avis catégoriquement défavorable à ce projet immature dont les conséquences seraient irréversibles.
Je vous prie de croire, Monsieur le Préfet, à l’expression de ma haute considération.
Pour le Peuple des Dunes En Trégor
Alain Bidal
Président de l’association Trébeurden Patrimoine et EnvironnementTexte de la pétition
Je m’oppose à l’extraction de sable coquillier en baie de Lannionhttp://www.cyberacteurs.org/cyberactions/extraction-sable-coquillier-baie-lannion-417.html
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