17 novembre 2017 Le Forum social mondial réinventé : la force d’une idée

C’est en 2001 que le premier Forum social mondial (FSM) fut organisé à Porto Alegre, au Brésil, ville symbole du budget participatif, administrée par le Parti des Travailleurs (PT) du futur Président Lula. Il y avait alors l’espoir qu’un « autre monde » soit possible et cette croyance fut adoptée comme slogan par le Forum.

Il n’y avait pas trop de monde à cette première rencontre, mais avoir réussi en si peu de temps à rassembler près de 15 000 personnes, témoignait de l’optimisme de l’époque. Les initiateurs rassemblaient des Brésiliens du Parti des Travailleurs, des intellectuels du monde entier (tel François Houtart), des Français du Monde Diplomatique… La formule était un succès et une année plus tard, c’étaient près de 50 000 personnes qui faisaient le voyage au Brésil, avec plus de 1 000 journalistes ! Le FSM se présentait alors comme le contrepoids du Forum économique mondial de Davos et voulait offrir des alternatives à la mondialisation néolibérale.

https://theconversation.com/le-forum-social-mondial-reinvente-la-force-dune-idee-87135


10 avril 2013 Forum des Peuples contre la BAD Inde : Notre planète n’est pas à vendre

Banque asiatique du développement hors de l’Inde ! Hors d’Asie !

Nous, mouvements populaires, organisations de masse, groupes en lutte, syndicats, organisations communautaires et bien d’autres d’Inde et de la région Asie-Pacifique, appelons à une manifestation contre la 46ième assemblée annuelle du conseil des gouverneurs de la banque asiatique du développement qui se tiendra à Delhi entre le 2 et le 5 mai 2013.

L’assemblée prendra des décisions concernant des questions clefs du développement pour la région Asie-Pacifique, qui nous affecteront tous, maintenant et à l’avenir. L’Inde qui est qualifiée de « puissance émergeante » dans la région et au sein de la BAD accueillera l’assemblée pour la troisième fois afin d’affirmer et de promouvoir le modèle de « développement par l’autonomisation » mis en avant par la BAD. En fait, au fil des ans, les élites indiennes au pouvoir ont travaillé main dans la main avec la BAD avec une complicité mutuellement bénéfique aux dépens de centaines de millions de pauvres, de marginaux et d’autres couches laborieuses de la société.

2 au 5 mai 2013 : Forum des Peuples contre ADB

http://cadtm.org/Inde-Notre-planete-n-est-pas-a


19 juin 2012 La société civile à l’offensive pour Rio +20

En marge des négociations, des milliers de participants se sont donnés rendez-vous à Rio au Sommet des peuples pour tenter jusqu’au dernier moment d’influencer le cours d’une réunion annoncée comme perdue d’avance. Reportage.

Sous un grand ciel bleu, militants associatifs et personnels d’ONG, groupes indigènes, mouvements paysans, journalistes et badauds vaquent d’un stand à une conférence sur l’Aterro de Flamengo, au bord de la baie de Rio.
A la veille de la réunion officielle sur le futur de la planète, le Sommet des peuples, "Cupula dos povos" en portugais, bat son plein. Le grand rendez-vous de la société civile en marge de Rio +20 attend près de 15000 personnes par jour jusqu’au 23 juin.
La foule est bigarrée, l’atmosphère bonhomme. Mais passée l’apparente décontraction, inquiétude et colère prédominent, nourries par le sentiment d’une catastrophe imminente. « Rien ne va sortir de ce sommet. L’économie verte n’est pas une posture qui va changer le monde. Au contraire, elle fait primer les intérêts économiques », lance Danicley de Aguiar, chargé de la campagne Amazonie de Greenpeace. « Les nations ne comprennent pas qu’elles vont beaucoup perdre. Les chefs d’Etat d’ailleurs ne s’en sont pas préoccupés. La preuve, Obama, Merkel ou Cameron ne seront pas présents ».

http://www.novethic.fr/novethic/ecologie,rio___,la_societe_civile_offensive_pour_rio_20,137749.jsp?utm_source=newsletter&utm_medium=Email&utm_content=novethicInfo&newsletter=ok


25 mai 2012 Rio+20 : le Sommet des peuples est contre l’économie verte

RIO DE JANEIRO - A un mois de la Conférence des Nations unies sur le développement durable, Rio+20, le Sommet des peuples —événement parallèle de Rio+20— a pris position contre l’économie verte prônée par la conférence officielle.

Une des responsables brésiliennes de ce Sommet des peuples, Veronica Couto, a déclaré lundi à l’AFP que les organisations de la société civile (CFSC) ont élaboré un document analysant les propositions du sommet officiel de l’ONU, lors de leur dernière réunion avant Rio+20.

http://www.romandie.com/news/n/_Rio20_le_Sommet_des_peuples_est_contre_l_economie_verte71210520121843.asp


23 mai 2012 Le Sommet des Peuples à Rio et les mobilisations en défense des droits en Europe

Fátima Mello FASE - Solidarité et éducation
21/05/2012

Alors que les mouvements sociaux entament la dernière ligne droite dans la construction du Sommet des Peuples à Rio+20, jeunes, femmes, travailleurs, travailleuses et militants des droits de l’Homme luttent et se mobilisent dans les rues de centaines de villes en Europe. Les deux processus ont beaucoup en commun. Dans de nombreux pays européens l’attaque faite aux droits, la précarisation du travail, la séquestration du pouvoir politique par le pouvoir financier et la fragilisation de la démocratie créent les conditions d’émergence de mobilisations de masse. A Rio+20, les multinationales et le système financier prennent de plus en plus le contrôle des résultats de la Conférence Officielle, écartant les droits du draft du document final, éliminant les conquêtes exprimées par les principes et conventions approuvés dans le système international, livrant au système financier le contrôle de la nature, renforçant une architecture institutionnelle qui mettra à mal l’idée d’une ONU des peuples et renforcera la tendance d’une ONU tournée vers les intérêts du capital.

Rio+20 menace de se tourner en mécanisme d’institutionnalisation et de formalisation du contrôle par le système financier et les multinationales sur diverses institutions et régimes internationaux. Ainsi, la fragile ossature des droits conquis durant des décennies de luttes globales courre le risque de disparaitre au profit de l’avancée du contrôle par le secteur privé. De la même façon, le système financier en est venu à séquestrer et à contrôler le pouvoir politique dans des pays comme la Grèce et l’Italie.

Il existe au moins deux points communs forts entre ce qui se passera à l’Aterro do Flamengo et ce qui se passe actuellement dans les rues européennes : la financiarisation de la politique et de la nature, la perte des droits au profit de l’augmentation des bénéfices des multinationales et du système financier.

La crise globale étant au centre de la préoccupation des gouvernements, la Conférence Officielle de Rio+20 va tendre à la polarisation entre deux voies de sortie face à la crise globale via l’austérité et la récession ou via le développementisme et la consommation visant à l’inclusion sociale. Avec pour arrière plan commun la légitimation de l’économie verte comme nouvelle forme de maintien de la croissance économique, des flux globaux d’investissement et de marchandises, et de l’expansion des profits en livrant la nature au marché financier.

Face à ce scénario, le Sommet des Peuples doit affronter d’importants défis. Il devra venir s’ajouter aux voix des peuples qui en Europe disent largement non à l’attaque faite aux droits et à la financiarisation de la politique. Il devra aussi chercher de nouvelles formes de convergence afin d’articuler les luttes qui aujourd’hui ont lieu sur plusieurs plans et dans divers lieux, et faire en sorte que se nourrissent mutuellement les nouvelles et traditionnelles formes d’organisation des mouvements sociaux. Et il devra chercher le chemin difficile de la reconnaissance de l’importance des politiques d’inclusion sociale et du maintien du travail, tout en pointant la nécessité d’altération du modèle de production et de consommation en vigueur.

Pour toutes ces raisons, le Sommet des Peuples à Rio+20 ne sera pas qu’un évènement. Il s’agira plus d’un moment dans la trajectoire de construction et de renforcement d’un mouvement global qui chaque jour intègre à de nouveaux défis, de nouvelles dimensions, de nouveaux agendas et de nouveaux acteurs, et par conséquent de nouvelles possibilités et aussi de nouvelles contradictions. Ce sera donc un moment crucial et stratégique dans cette trajectoire car tout indique qu’il pourra inaugurer un nouveau cycle, où l’unité qui existait auparavant autour de l’anti-néolibéralisme pourra s’élargir à une critique plus profonde, et en arriver à placer la nature au centre des luttes pour les droits et la justice. La lutte pour l’emploi et les droits en viendra à marcher main dans la main avec celle de la défense de Biens Communs et de la nature. Ceci pourra être le principal leg du Sommet des Peuples à Rio+20 pour le mouvement global.


14 avril 2012 Rio : les idées fortes du Sommet des peuples

Biens communs, civilisation biocentrique, souveraineté alimentaire, consommation responsable et démocratie sont les idées fortes qui animeront le Sommet des peuples de Rio en juin.

Boaventura de Sousa Santos - 14 avril 2012

La société civile se prépare à présenter plusieurs pistes de réflexion sur l’avenir de notre planète à l’occasion du Sommet des peuples, qui aura lieu à Rio de Janeiro en juin prochain, parallèlement à Rio+20 – la conférence des Nations unies sur le développement durable. En voici quelques-unes.

Premièrement, la défense des biens communs de l’humanité comme réponse à la marchandisation, à la privatisation et à la financiarisation de la vie.

http://reporterre.net/spip.php?article2838


6 novembre 2019

Par Rédaction Yonne Lautre

Le mercredi 6 novembre 2019

Mis à jour le 19 février 2023