Accueil > En savoir plus sur ce Monde qui se réchauffe, se dérègle (...) > Pollutions et santé > Minerais, métaux & matériaux industriels
Amiante en France : « On continue à fabriquer des victimes » avec le vin, les jouets et autres produits contaminés
Yonne Lautre
Articles de cet auteur
- Gestion de l’eau en Bourgogne Franche-Comté : Montbéliard et Dijon : le choix de la gestion privée de l’eau entâché par des dévoiements sans précédent.
- Lettre du Refus de l’extractivisme climaticide n°407
- COP25, dernières heures : les États se disputent, la crise climatique s’aggrave
- Agir pour des retraites équitables en France
- Agir contre les pesticides en France : face à un Etat défaillant, les associations se mobilisent
- [...]
forum
-
Incendie à Rouen : des débris contenant de l’amiante retrouvés à proximité de l’usine Lubrizol2 octobre 2019, par Yonne Lautre
Des habitants ayant mis ces morceaux sous scellés ont procédé à des analyses. La préfecture recommande de ne pas y toucher.
https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/incendie/incendie-d-un-site-seveso-a-rouen/incendie-a-rouen-des-debris-contenant-de-l-amiante-retrouves-a-proximite-de-l-usine-de-lubrizol_3641617.html -
Amiante en France : « On continue à fabriquer des victimes » avec le vin, les jouets et autres produits contaminés1er juillet 2019, par Yonne Lautre
Un rapport de l’agence nationale Santé publique France, publié le 27 juin, pointe du doigt l’augmentation du nombre de cancers de la plèvre, appelé aussi « maladie de l’amiante ».
Dans son enquête Le livre noir de l’amiante, le journaliste Roger Lenglet pointe du doigt l’inaction des gouvernements successifs depuis le décret de 1997 interdisant « l’utilisation, la fabrication, la transformation, la vente, l’importation, la mise sur le marché national et la cession de toutes variétés de fibres d’amiante et de tout produit en contenant ».
Malgré la reconnaissance en maladie professionnelle de pathologies liées à l’amiante, aucun procès pénal n’a encore jamais eu lieu. -
L’amiante, un dossier toujours brûlant17 décembre 2018, par Yonne Lautre
Roger Lenglet, dans « Le livre noir de l’amiante », jette une lumière crue sur les dérives du lobbying et la défection des politiques sur cette grave question de santé publique.
https://reporterre.net/L-amiante-un-dossier-toujours-brulant -
Etablissements scolaires, refuges de l’amiante ?12 octobre 2018, par Yonne Lautre
L’Association nationale de défense des victimes de l’amiante (Andeva) manifeste ce vendredi 12 octobre après-midi, à Paris, pour soulever la question de l’amiante dans les établissements scolaires. Des lieux où l’isolant cancérogène jouirait d’un étrange droit à l’oubli, dénonce l’association.
Interdit en France en 1997, l’amiante n’en a pas fini de compter ses victimes, d’autant qu’il est encore bien présent dans le parc immobilier construit avant cette date. Notamment dans les établissements scolaires, comme le dénonce vendredi après-midi l’Andeva, lors d’une manifestation parisienne partie à 14h de la gare Montparnasse.
http://www.journaldelenvironnement.net/article/etablissements-scolaires-refuges-de-l-amiante,94171
-
Amiante en France : Des milliers d’établissements scolaires en contiennent toujours11 octobre 2017, par Yonne Lautre
Sur les 20 millions de tonnes d’amiante encore en place dans les bâtiments français, une partie est concentrée dans les écoles. Combien ? Où ? Impossible à dire, car il n’existe aucune cartographie précise : les découvertes se font au coup par coup. Et les parents d’élèves qui s’intéressent à la question se trouvent souvent confrontés au déni des élus. Pour briser l’omerta, l’Association nationale des victimes de l’amiante organise sa manifestation annuelle le 13 octobre autour de cette problématique.
https://www.bastamag.net/Des-milliers-d-etablissements-scolaires-contiennent-toujours-de-l-amiante -
Amiante : vers un procès pénal des « responsables nationaux » ?6 juin 2017, par Yonne Lautre
Le dossier de l’exposition des salariés de l’université de Jussieu et des chantiers navals Normed de Dunkerque est examiné mercredi 7 juin par la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/06/06/amiante-vers-un-proces-penal-des-responsables-nationaux_5139617_3244.html -
Amiante en France : en Corse : VINCI condamné8 mai 2017, par Yonne Lautre
communiqué de presse Ban Asbestos France, Ardeva Sud Est et association Henri Pézerat :
CHANTIER MANDEVILLA, AMIANTE, CORSE
L’ARDEVA Sud-est gagne son procès pénal
Pour mise en danger de la vie d’autrui
contre VINCI CONSTRUCTION TERRASSEMENTLe chantier de construction MANDEVILLA de 3 immeubles d’habitation, démarré en 2012 au quartier de l’Annonciade à Bastia, sur des terrains contenant originairement des fibres d’amiante, a connu plusieurs condamnations judiciaires.
La société de terrassement, VINCI CONSTRUCTION TERRASSEMENT, avait été condamnée le 6 janvier 2016 par la Cour d’Appel de Bastia pour ne pas avoir pris toutes les mesures de prévention, à la suite d’un procès verbal de l’inspection du travail de Haute-Corse ( inspectrice Patricia BURDY ).
La Cour avait retenu le délit de mise en danger d’autrui ce que vient de confirmer la Chambre Criminelle de la Cour de cassation, ce 19 avril 2017.
L’association régionale des victimes de l’amiante sud-est, présidée par Monique NOWAK s’était constituée partie civile.Cette décision est une première en France retenant la mise en danger d’autrui pour insuffisance des moyens de protection mis en oeuvre contre le risque de dispersion et d’inhalation de fibres d’amiante, compte-tenu « d’une obligation générale de sécurité de résultat, non seulement à l’égard de ses salariés mais aussi à l’égard de toute personne se trouvant à proximité du site… » Et cela, dès le stade de la prévention.
Cette décision a vocation à concerner tous les chantiers d’amiante : les travaux de bâtiment, de terrassement et d’exploration sur des terrains amiantifères mais aussi les travaux de retrait d’amiante dans les constructions anciennes. On sait que la réglementation française avec l’interdiction de l’amiante à partir de 1997 a fortement évolué en abaissant les valeurs limites tolérées dans l’air inhalé par les travailleurs ; on sait aussi que si l’amiante est retiré des habitats, c’est à condition que les lieux de travail soient confinés, mis en dépression pour éviter les sorties de fibres vers l’extérieur.
En Haute-Corse, de l’amiante est présent dans 133 communes dont presqu’un quart avec une population à proximité.
Les chantiers de construction et de terrassement sont eux, par définition, effectués à l’air libre : les mesures d’organisation des chantiers doivent être drastiques.La question se repose, avec cet arrêt, des délivrances de permis de construire et des autorisations de travaux. En effet, le risque de dispersion de fibres d’amiante n’est pas un risque faible : toute défaillance au niveau de l’arrosage, toute inadaptation de l’organisation des travaux, tout changement de vitesse de vent etc… peuvent entraîner des taux largement supérieurs aux normes aujourd’hui admises que ce soit pour les salariés ou pour la population environnante.
Une étude de l’Université de Californie de 2005 conclue que le risque diminue de 6,3% chaque 10 km par rapport à la source d’émissions de fibres d’amiante ( Naturally occurring asbstos linked to lung cancer, University of California ;
Davis-Health System).Le problème avec l’amiante, est que, d’une part les fibres sont invisibles et que, d’autre part, les maladies ne se déclarent que des dizaines d’années plus tard : la réalisation du risque n’est donc pas immédiate. D’où la difficulté à prendre conscience du danger face à la pression immobilière. Les maladies liées à l’amiante ne touchent pas que les poumons mais a également été reconnu le cancer gastro-intestinal (directive Parlement européen 30/11/2009).
Dans cette affaire, la Cour de cassation a rendu une véritable décision de principe puisqu’elle a ordonné la publication de sa décision tant au bulletin criminel qu’au bulletin d’information de la Cour de cassation et sur son site internet.
L’arrêt est particulièrement intéressant en ce qu’il admet que la motivation retenue par la cour d’appel de BASTIA justifie une déclaration de culpabilité de chef de mise en danger de la vie d’autrui alors que le tribunal correctionnel n’avait pas retenu le délit de mise en danger d’autrui.
Les manquements constatées révélaient une violation délibérée à la fois à l‘obligation générale de sécurité qui pesait sur la société VINVI et sur sa délégation mais aussi aux obligations particulières du décret de 2006 relatif à la protection contre les risques liés à l’inhalation de poussières d’amiante, tant à l’égard des salariés de la société VINCI qu’à l’égard du public avoisinant.
L’ARDEVA SUD EST et BAN ASBESTOS apportent leur soutien aux salariés frappés par la maladie et les accompagnent dans leurs démarches dministratives et judiciaires pour la reconnaissance de leurs droits. La gravité des faits dénoncés dans ce genre affaire justifie la constance de l’engagement des associations de défense des victimes de l’amiante.
Cette décision de la Cour de Cassation est un hommage à toutes les victimes pour lesquelles, malheureusement pour elles et leurs familles, le risque s’est bien réalisé.
L’ARDEVA Sud-Est a soutenu les ayants-droits des travailleurs de l’ancienne carrière d’amiante de Canari pour la reconnaissance de leur indemnisation et continue à le faire pour toutes les victimes, travailleurs ou victime passive.
L’ARDEVA et Ban Abestos France s’interrogent sur la position de l’agence régionale de santé qui s’inscrit désormais aux abonnés absents dans son rôle de prévention de la santé publique par rapport aux conséquences pour la population
des travaux de BTP en terrains amiantifères en Haute-Corse avec souvent des riverains à immédiate proximité, comme pour le chantier MANDEVILLA, ou sur l’action de la DIREN ?
A ce titre, le 23 juin 2005, quatre directeurs de 4 administrations d’Etat avaient cosigné une note demandant que les constructions en terrains amiantifères soient limitées aux travaux non évitables avec l’établissement d’un plan de prévention des risques naturels (Ministère du Travail, Des Transports, de l’Equipement, Ministère de la Santé, Ministère de l’Ecologie et du Développement durable).
L’ARDEVA et Ban Asbestos, avec l’association Henri PEZERAT, rappellent que c’est depuis 1998 qu’ils se sont tenus aux côtés de l’inspection du travail pour faire reconnaître la nécessité de prendre en compte ces travaux en terrains
amiantifères au même titre que les travaux de retrait en général, ce qui a été fait dans la réglementation de 2012.Les associations restent vigilantes quant à l’obtention d’une réglementation véritablement adaptée à ce type de travaux, la nécessité de trouver des solutions techniques pour confiner les fibres dans les déblais et le sort final des déblais eux-mêmes.
-
En France, il reste 20 millions de tonnes d’amiante disséminées dans les bâtiments14 mars 2017, par Yonne Lautre
Pour beaucoup, l’amiante, c’est fini. Ce matériau hautement cancérogène, interdit en 1997, est pourtant encore présent dans des dizaines de milliers de bâtiments, disséminé des sols aux plafonds, dans les plinthes, les vide-ordures ou les toitures. Un vaste plan national d’éradication de l’amiante se fait attendre. Du repérage de l’amiante aux contrôles des conditions de travail sur les chantiers de désamiantage, la protection des travailleurs est très inégale. Certains spécialistes du dossier évoquent même une prochaine catastrophe sanitaire. De nouvelles victimes viendront-elles s’ajouter aux 3000 à 4000 personnes terrassées chaque année, en France, par l’amiante ?
http://www.bastamag.net/En-France-il-reste-20-millions-de-tonnes-d-amiante-disseminees-dans-les
-
A Nantes, la double peine des « amiantés » de l’immeuble Tripode12 octobre 2016, par Yonne Lautre
« On nous a envoyé au casse-pipe, dans un bâtiment empoisonné. » Alain Guillemand, 66 ans, ne décolère pas. Cet agent technique à la retraite, qui était employé par l’Insee, à Nantes, ne comprend pas pourquoi « l’Etat traîne encore des pieds » pour reconnaître le classement de l’ancienne tour Tripode en site amianté.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/10/12/a-nantes-la-double-peine-des-amiantes-de-l-immeuble-tripode_5012320_3244.html -
Des centaines de milliers de tonnes d’amiante enfouies sous terre17 novembre 2015, par Yonne Lautre
Dans une installation de stockage de déchets inertes (ISDI), on trouve du béton, des gravats, du carrelage, des tuiles. Rien de bien méchant en somme. Sauf que parfois on y trouve aussi de l’amiante… Mais pas dans n’importe quelles conditions. Exemple sur un site d’enfouissement en Loire-Atlantique.
http://www.actu-environnement.com/ae/news/amiante-dechets-stockage-inerte-25650.php4
-
Amiante : « toujours ni responsable ni coupable »12 octobre 2015, par Yonne Lautre
Entre 1.300 et 2.000 personnes, selon les sources, ont défilé à Paris à l’appel de l’Andeva, pour rappeler que ce scandale sanitaire « n’a toujours ni responsable ni coupable ».
« 100.000 morts, zéro responsable, nous ne l’acceptons pas » : le mot d’ordre de la manifestation, dédiée à l’un des fondateurs de l’association nationale des victimes de l’amiante (Andeva), Jean Dalla Torre, emporté à 83 ans en septembre par un mésothéliome, le « cancer de l’amiante », visait à interpeller la justice et le monde politique.
http://www.batirama.com/article/11785-amiante-toujours-ni-responsable-ni-coupable.html
-
Ce qu’il faut savoir sur la prévention du risque amiante dans la fonction publique26 août 2015, par Yonne Lautre
Une circulaire de Marylise Lebranchu fait le point sur la prévention du risque d’exposition à l’amiante dans la fonction publique, qu’il s’agisse de diagnostic, de dispositifs de prévention, de traçabilité des expositions ou de suivi médical.
-
Amiante : les masques de protection des ouvriers du bâtiment jugés peu efficaces29 juin 2015, par Yonne Lautre
Face aux poussières de certains plâtres amiantés, les équipements de protection respiratoire ne seraient pas suffisamment efficaces, révèle un rapport de l’Institut national de recherche et de sécurité, non rendu public pour le moment. Explications.
http://www.batiactu.com/edito/amiante---les-masques-de-protection-des-ouvriers-d-41603.php
-
Le nouveau scandale de l’amiante30 avril 2015, par Yonne Lautre
Dans le parc public comme privé, il resterait des millions de tonnes de matériaux toxiques. Si le gouvernement ne fait rien, on prépare une génération de victimes, alertent les associations.
http://www.politis.fr/Le-nouveau-scandale-de-l-amiante,30941.html
-
Ni responsable ni coupable dans le scandale de l’amiante17 avril 2015, par Yonne Lautre
Victimes de l’amiante 0, responsables présumés de ce vaste scandale sanitaire 1... Après 19 ans d’instruction, la Cour de cassation vient d’annuler définitivement les mises en examen dans l’affaire de l’exposition à l’amiante de centaines de salariés et d’habitants, dans ce que l’on a surnommé la Vallée de la mort, en Normandie, autour de Condé-sur-Noireau. Ces mises en examen concernaient des membres du ministère du Travail en poste dans les années 80 (dont l’actuelle maire de Lille Martine Aubry [1]) et divers membres du comité permanent amiante (CPA).
-
Amiante : la Cour de cassation limite la réparation du préjudice d’anxiété18 mars 2015, par Yonne Lautre
Les réparations au titre du préjudice d’anxiété avaient tendance à monter en puissance. La Cour de cassation met le holà en les limitant aux seules entreprises inscrites sur une liste officielle.
-
Alerte à l’amiante dans un four de l’usine de retraitement de Strasbourg30 novembre 2014, par Yonne Lautre
Le président de la Communauté urbaine de Strasbourg a révélé que son usine de traitement d’ordures ménagères était fermée suite à la découverte d’amiante dans un four. Un article de notre partenaire rue89 Strasbourg.
-
Des tonnes de déchets amiantés enfouis illégalement en Ile-de-France26 mars 2014, par Yonne Lautre
Des tonnes de déchets amiantés ont été enfouies illégalement dans l’Oise et le Val-de-Marne, révèle un article du Parisien, publié ce 5 novembre.
La fraude a été découverte par les services de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp), qui a terminé son enquête début 2011.
Les déchets, contenant de l’amiante et du plomb, auraient été enfouis dans plusieurs sites, dont deux dans l’Oise et un dans le Val-de-Marne. Il s’agirait de déchets issus des chantiers de l’université de Nanterre (Hauts-de-Seine), du cabaret parisien le Lido, de la caserne Convention (Paris XVe) ou encore de la base aérienne militaire de Villacoublay (Yvelynes).
-
L’ÉTAT « ANESTHÉSIÉ » PAR LE LOBBY DE L’AMIANTE28 janvier 2014, par Yonne Lautre
Site du Sénat :
Le drame de l’amiante en France : comprendre, mieux réparer, en tirer des leçons pour l’avenir (rapport)
http://adenca.over-blog.com/article-l-etat-anesthesie-par-le-lobby-de-l-amiante-122201423.html