10 novembre 2018 Agir pour le traitement des déchets de guerre : Inventaire des déchets de guerre du 1er janvier 2012 au 30 avril 2018

Pas d’armistice pour les déchets de guerre
Spécial Centenaire de l’Armistice

Robin des Bois mène campagne depuis la fin des années 1980 contre les sols et les eaux pollués par les activités humaines. L’une des plus anciennes activités humaines, c’est la guerre. Pour autant, en France et dans l’Union Européenne, il n’y a pas à proprement parler de filière de récupération des munitions enfouies par centaines de milliers dans les sols et au fond des lacs et des rivières, des gouffres et des grottes.

Les déchets de guerre sont des munitions larguées ou tirées qui n’ont pas explosé à l’impact ou au moment voulu par leur horlogerie interne. Le problème est que les engins de guerre dormant depuis 100 ans peuvent se réveiller n’importe quand sous l’effet d’une agression externe, mécanique ou climatique.
Pendant les deux guerres mondiales, il est estimé qu’entre 10 et 20% des bombes et obus n’ont pas fonctionné. Ces UXO (Unexploded Ordnance) ou « Duds » (ratés) ont en temps de guerre épargné des vies. Mais après la guerre, ils tuent encore, ils aggravent insidieusement les pollutions environnementales et provoquent des perturbations sociales. Les autres découvertes de déchets de guerre proviennent de dépôts, dissimulation ou abandon de munitions par les armées pendant les débâcles et après la cessation des hostilités.

La responsabilité des pollueurs n’est pas engagée. La filière REP (Responsabilité Elargie des Producteurs) sur les engins de guerre n’est pas à l’agenda des pays belligérants.
http://www.robindesbois.org/inventaire-des-dechets-de-guerre-du-1er-janvier-2012-au-30-avril-2018/


9 novembre 2012 Agir pour le traitement des déchets de guerre Brèves 14-18 pollue

e 9 novembre 2012
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L’EUROPE, Prix Nobel de la guerre !

L’armistice du 11 novembre 1918 a mis fin à la Première Guerre mondiale. 94 ans après, le Nord de la France porte les conséquences environnementales du conflit. La Première Guerre mondiale est d’actualité. Dans certaines régions et au premier rang le Nord de la France, les sols, les sous-sols et les eaux souterraines sont des décharges de la guerre.

Pour la première fois à l’échelle d’un territoire, le lien est établi entre une pollution de l’eau distribuée aux populations et les composants des munitions. Les sels de perchlorate ont été abondamment utilisés en tant qu’explosifs dans les obus. Ils sont aujourd’hui détectés en quantité supérieure aux seuils préconisés par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail - ANSES. 544 communes sont concernées dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais. Les préfets des deux départements viennent de prendre deux arrêtés(1). Au dessus de 4 microgrammes par litre, il est prescrit de ne pas utiliser l’eau du robinet pour préparer les biberons des nourrissons de moins de 6 mois. Au dessus de 15 microgrammes par litre, il est prescrit aux femmes enceintes et allaitantes de ne plus consommer l’eau du robinet. Les perchlorates ne sont pas à ce jour classés comme cancérogènes ou mutagènes mais ils sont considérés comme des perturbateurs endocriniens. La répartition des teneurs en perchlorate est directement liée aux lignes de front des combats entre les forces alliées et l’armée allemande. Les teneurs les plus élevées sont observées autour de Lens, Arras et Douai. Robin des Bois recommande que les perchlorates soient recherchés dans les eaux en Picardie, dans l’est de la France et en Belgique.

Par ailleurs, et au titre de dernière actualité, les 149 habitants de la commune de Fleury dans le sud de l’Aisne - le département martyr de la guerre 14-18 - ont été confinés chez eux pendant l’après-midi du 6 novembre 2012 après la mise au jour d’un obus chimique fuyard pendant des travaux de voirie.

Voir :
 Un dossier complet sur les déchets de guerre de 1870, de 14-18 et de 39-45 en Alsace, Lorraine, Champagne-Ardenne, Franche-Comté, Nord-Pas-de-Calais, Ile-de-France, Picardie. Août 2012.
 Les guerres n’ont pas de fin, communiqué du 9 novembre 2004
 Pas d’Armistice pour les vestiges de guerre, communiqué du 11 novembre 2003

 Le site Internet de l’Agence Régionale de Santé du Nord-Pas-de-Calais


(1) Consulter l’arrêté du Pas-de-Calais
Consulter l’arrêté du Nord

http://www.robindesbois.org/dossiers/dechets-de-guerre/2012/Inventaire-des-dechets-de-guerre-2008-2011.html


10 novembre 2020

Par Rédaction Yonne Lautre

Le mardi 10 novembre 2020

Mis à jour le 10 novembre 2020