Accueil > Alternatives partout et maintenant > Alimentation : Produire & Consommer bio & (...) > Agir pour le droit aux semences > Europe & Monde

Agir pour le droit aux semences & à leur biodiversité dans le Monde
Yonne Lautre
Articles de cet auteur
- Démocratie, Inégalités & Répartition des richesses dans le Monde : Le virus des inégalités. Nouveau rapport d’Oxfam
- L’écoféminisme, des luttes et des femmes
- Déforestation importée « cachée » : des mots, pas d’actes
- Maltraitance & élevage industriel en France
- En janvier, j’agis pour le climat par ma mobilité, mes transports
- [...]
forum
-
Les citoyens et citoyennes du monde s’opposent à la propriété intellectuelle sur les semences6 juin 2020, par Yonne Lautre
Le 26 avril 2020, les organisations de la société civile du monde ont lancé un appel collectif à célébrer la Journée internationale des semences, et non la Journée mondiale de la propriété intellectuelle. 348 organisations de 46 pays ont uni leurs forces pour condamner le discours sans gêne et faussement empreint d’une préoccupation pour l’environnement utilisé par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) et sa promotion opportuniste du système draconien de protection des obtentions végétales et de brevets promu par l’Union internationale pour la protection des obtentions végétales (UPOV), comme moteur d’un avenir vert ; c’est en réalité tout le contraire.
https://grain.org/e/6488 -
Contre l’uniformisation des semences, produisons de la biodiversité4 février 2020, par Yonne Lautre
En février 2019, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture a publié un rapport alarmant sur l’état de la biodiversité pour l’alimentation et l’agriculture dans le monde. En mai de la même année, la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques a publié un rapport tout aussi alarmant sur le déclin de la biodiversité.
L’occasion de faire le point sur un exemple tangible de notre gestion de la biodiversité, celui des semences à la base de toute notre alimentation.
Depuis que nous avons pris conscience de l’érosion des ressources génétiques, il n’a été question que de limiter cette érosion, et non de contribuer à la production des ressources. Remise en contexte historique, une telle vision est intrigante et alarmante.
https://theconversation.com/contre-luniformisation-des-semences-produisons-de-la-biodiversite-126644 -
Faut-il accepter la disparition programmée du Traité international sur les semences ?5 novembre 2019, par Yonne Lautre
Quinze années après son entrée en vigueur en 2005, le Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture est confronté au refus de l’industrie semencière de s’acquitter de sa dette et de respecter les droits des agriculteur.trice.s. Son organe directeur qui se réunit à Rome du 11 au 16 novembre prochain saura-t-il faire face à cette menace pour sa survie ?
https://www.eurovia.org/fr/faut-il-accepter-la-disparition-programmee-du-traite-international-sur-les-semences/ -
Au Chili, des centaines de semences traditionnelles sauvées de l’extinction14 juillet 2019, par Yonne Lautre
Depuis plus de 20 ans, Biodiversidad Alimentaria récupère, multiplie et maintient en vie des centaines de variétés de plantes traditionnelles. Grâce à leur travail acharné, même si encore beaucoup risquent de disparaître, de nombreuses variétés traditionnelles ont ainsi été identifiées et conservées. Car une graine n’est pas uniquement une plante en devenir, c’est aussi le savoir-faire et les croyances d’une richesse agricole, alimentaire et patrimoniale pour nourrir cette génération et les générations suivantes. Rencontre.
https://mrmondialisation.org/au-chili-des-centaines-de-semences-traditionnelles-sauvees-de-lextinction/ -
Ce Français voyage avec des semences paysannes comme monnaie d’échange !e.s aux semences13 août 2018, par Yonne Lautre
Après avoir traversé la France pour partager des semences paysannes et encourager leur transmission, Bastien, jeune trentenaire vivant en Bretagne, part deux mois au Québec entre août et octobre prochain pour y reproduire son expérience. Pour réaliser son projet, il lance un appel à dons de semences paysannes locales.
https://mrmondialisation.org/voyager-avec-des-semences-paysannes-comme-monnaie-dechange/
-
Cyberaction N° 947 : ne tirons pas le rideau sur les droits des paysan.ne.s aux semences31 octobre 2017, par Yonne Lautre
Kigali (Rwanda), le 30 octobre 2017 - La 7e réunion de l’Organe directeur du Traité International sur les Ressources Phytogénétiques pour l’Alimentation et l’Agriculture (TIRPAA) s’ouvre aujourd’hui à Kigali (Rwanda). Cependant, le Traité pourrait bien être menacé par l’évolution des nouvelles technologies génétiques qui facilitent l’obtention de brevets sur les informations génétiques
https://www.cyberacteurs.org/cyberactions/netironspaslerideausurlesdroitsdesp-1806.html
-
VII Réunion du Traité international sur les semences : ne tirons pas le rideau sur les droits des paysan.ne.s aux semences31 octobre 2017, par Yonne Lautre
Kigali, le 30 octobre 2017
La 7e réunion de l’Organe directeur du Traité International sur les Ressources Phytogénétiques pour l’Alimentation et l’Agriculture (TIRPAA) s’ouvre aujourd’hui à Kigali (Rwanda). Cependant, le Traité pourrait bien être menacé par l’évolution des nouvelles technologies génétiques qui facilitent l’obtention de brevets sur les informations génétiques.
Une délégation de La Via Campesina composée de membres d’Amérique latine, d’Asie, d’Afrique et d’Europe, et accompagnée de représentant.e.s d’autres organisations du CIP (Comité international de Planification pour le Souveraineté alimentaire*), a fait le déplacement pour convaincre les délégué.e.s des gouvernements de prendre les bonnes décisions pour sauver le Traité d’une mort certaine.
Chaque année, les paysan.ne.s participent considérablement au renouvellement et à la diversité des semences. Pourtant, ces brevets permettent de privatiser toutes les semences conservées dans les banques de gènes et dans les champs des paysan.ne.s. C’est contraire aux droits des paysans et aux objectifs du Traité qui visent à les rendre disponibles pour assurer une production de nourriture saine, suffisante et locale et à faire face aux défis posés par le changement climatique, l’abandon indispensable des pesticides toxiques, les crises socio-économiques et les guerres.
La Via Campesina appelle l’organe directeur du TIRPAA à interdire la brevetabilité des informations génétiques et toute autre mesure limitant l’accès et l’utilisation des ressources phytogénétiques du Système multilatéral. Elle l’exhorte également à faire appliquer intégralement les droits des agriculteurs – consacrés dans le préambule et l’article 9 du Traité – de conserver, utiliser, échanger et vendre des semences de ferme.
Délégation de La Via Campesina à Kigali - Rwanda
Pour joindre la délégation, veuillez contacter :
Marciano Silva (ES, PT) +39 347 596 6424 ou Stefano Mori (EN, FR, ES) +55 4999 199 5595
* Le Comité international de Planification pour le Souveraineté alimentaire est la plate-forme qui regroupe les producteurs de petite échelle, les organisations de travailleurs ruraux, les mouvements sociaux de base locale et qui fait avancer la souveraineté alimentaire au niveau régional et mondial. Les organisations qui participent au niveau international au CIP sont : La Via Campesina (LVC), World Forum of Fishers People (WFFP), World Forum of Fish Harvesters & Fish Workers (WFF), World Alliance Mobile Indigenous People (WAMIP), Mouvement International de la Jeunesse Agricole et Rurale Catholique (MIJARC), The International Union of Food, Agricultural, Hotel, Restaurant, Catering, Tobacco and Allied Workers’ Associations – (IUF), URGENCI, International Indian Treaty Council (IITC), Habitat International Coalition (HIC), World March of Womens and International Federation of Rural Adult Catholic Movements (FIMARC).
-
-
SEMENCES PAYSANNES EN AFRIQUE DE L’OUEST / Guide de production29 octobre 2017, par Yonne Lautre
La semence paysanne est celle que les paysans et paysannes sélectionnent pour reproduire une variété et l’adapter dans leurs champs d’année en année.
Mais, marginalisés par l’agriculture dite « moderne » et productiviste, biodiversité agricole et savoirs paysans sont menacés. Ils sont pourtant le socle d’une agroécologie paysanne garante de la souveraineté alimentaire des populations.
Ce guide très illustré (photos et dessins) et pédagogique, est destiné aux organisations paysannes, aux formateurs et formatrices, aux agronomes, aux universitaires, aux ONG, aux jardiniers et jardinières, et à toutes personnes désireuses d’en savoir davantage sur la dynamique de semences paysannes. Il a pour objectif de promouvoir la sélection, la culture et la conservation des semences paysannes, pour aujourd’hui et pour demain.http://www.bede-asso.org/publication-semences-paysannes-afrique-ouest/
-
Après le départ de Monsanto, les paysans burkinabè veulent reconquérir leur autonomie semencière27 avril 2017, par Yonne Lautre
Si Monsanto a décidé de quitter le Burkina Faso, les sociétés cotonnières maintiennent leur main-mise sur les semences de coton. Des milliers de producteurs de coton burkinabè entrent aujourd’hui en résistance pour reconquérir leur autonomie.
http://www.ritimo.org/Apres-le-depart-de-Monsanto-les-paysans-burkinabe-veulent-reconquerir-leur
-
Après le départ de Monsanto, les paysans burkinabè veulent reconquérir leur autonomie semencière13 mars 2017, par Yonne Lautre
Si Monsanto a décidé de quitter le Burkina Faso, les sociétés cotonnières maintiennent leur main-mise sur les semences de coton. Des milliers de producteurs de coton burkinabè entrent aujourd’hui en résistance pour reconquérir leur autonomie. Troisième et dernier volet de notre enquête.
http://www.bastamag.net/Apres-le-depart-de-Monsanto-les-paysans-burkinabe-veulent-reconquerir-leur
-
LVC SEAf condamne la récente criminalisation des échanges de semences traditionnelles en Tanzanie7 février 2017, par Yonne Lautre
Les derniers rapports faisant état des lourdes amendes ou des longues peines d’emprisonnement auxquelles s’exposent les paysan-ne-s tanzanien-ne-s en poursuivant les échanges de semences traditionnelles en dehors des zones prescrites par le gouvernement ne sont pas une surprise pour La Via Campesina Afrique australe et orientale (LVC SEAf) et ses alliés. Ils viennent plutôt confirmer nos craintes et ce que nous dénonçons : les systèmes réglementaires d’harmonisation semencière voulus par l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA)[1], la Nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition[2], le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA)[3] et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC)[4].
-
Main basse sur les semences24 mai 2016, par Yonne Lautre
Avec l’annonce de l’offre d’achat de Monsanto par Bayer, le marché mondial des semences poursuit son mouvement de concentration à marche forcée. Le 23 mai, le géant allemand de la pharmacie et de l’agrochimie a ainsi proposé 62 milliards de dollars pour reprendre le premier semencier mondial et devenir le leader d’un marché aux mains d’une poignée de multinationales. Au cours des semaines précédentes, du 23 mars au 23 mai, se déroulait l’opération d’offre publique de rachat des actions de Syngenta (le numéro 3 mondial du secteur) menée par le chinois ChemChina qui devient ainsi le numéro 2. Montant total de cette acquisition : 43 milliards de dollars. En grande difficulté financière, le géant suisse devait impérativement trouver un repreneur et s’est résolu en février dernier à accueillir favorablement l’offre chinoise, plus avantageuse que celles, réitérées, de Monsanto, qui pourrait finalement être absorbé par plus gros que lui. De leur côté, les deux géants américains Dow Chemical et DuPont, respectivement n° 2 et n°5 du marché des semences, ont fusionné en décembre dernier.
http://www.alterecoplus.fr/biodiversite/main-basse-sur-les-semences-201605241328-00003506.html
-
« Les semences sont le socle de la lutte pour la souveraineté alimentaire »8 octobre 2015, par Yonne Lautre
Au village Emmaüs Lescar-Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques, des cultivateurs du monde entier se sont retrouvés fin septembre avec une idée en tête : « Semer la résistance ».
http://www.reporterre.net/Les-semences-sont-le-socle-de-la-lutte-pour-la-souverainete-alimentaire
-
Etats-Unis : des légendes folk et country chantent pour soutenir les petits agriculteurs29 juillet 2015, par Yonne Lautre
Des monuments du folk et de la country dont Neil Young et Willie Nelson ont annoncé, mardi 28 juillet, qu’ils joueraient ensemble à Chicago le 19 septembre pour dénoncer le pouvoir des grands groupes agricoles lors du 30e anniversaire du festival Farm Aid.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/culture/article/2015/07/29/etats-unis-des-legendes-folk-et-country-chantent-pour-soutenir-les-petits-agriculteurs_4702780_3246.html -
Nouvelle publication - Les lois semencières qui criminalisent les paysans : résistance et luttes8 avril 2015, par Yonne Lautre
Les semences paysannes, base de la production alimentaire, sont attaquées de toutes parts. Dans de nombreux pays, les lois votées sous pression des grandes entreprises limitent de plus en plus l’utilisation que les paysans peuvent faire de leurs semences. La conservation et la réutilisation des semences, une pratique millénaire à base de l’agriculture, est ainsi rapidement devenue une pratique criminelle.
Il faut agir ! Un nouveau livret et un poster édités par La Via Campesina et GRAIN exposent la façon dont les multinationales et les gouvernements s’y prennent pour freiner l’échange et la protection des semences par les paysans ; mais ces derniers ne se laissent pas faire.
-
Monsanto ne pourra pas déposer son brevet sur une tomate naturelle23 décembre 2014, par Yonne Lautre
Monsanto, le géant américain des semences, visait l’obtention d’un brevet portant sur des tomates issues de sélection traditionnelle et naturellement résistantes à un champignon appelé Botrytis cinerea. Mais c’était sans compter l’opposition de la coalition No Patent on seeds ! (pas de brevets sur les semences), un collectif d’associations engagées contre le brevetage des végétaux, des graines et des animaux d’élevage [1].
-
Le groupe ETC dénonce la prise de contrôle du marché mondial des semences et des aliments par les grands groupes privés16 juin 2014, par Yonne Lautre
Trois entreprises contrôlent les 53 % du marché mondial de semences, six compagnies de pesticides dominent les 76 % du secteur et dix corporations se partagent les 41 % du marché des fertilisants. Avec noms propres et gains chiffrés, un rapport international vient d’offrir des données dures sur les multinationales de l’agrobusiness. “La concentration du pouvoir des corporations et la privatisation de la recherche doivent être discutées comme des thèmes centraux dans la recherche de solutions au problème de qui va nous alimenter” conclut Kathy Jo Wetter, coordinatrice de l’enquête depuis les États-Unis, et qui souligne un des mensonges principaux du modèle de l’agro-business : “C’est un grand mensonge de dire que le modèle agro-industriel peut combattre la faim dans le monde”. Et d’insister sur la nécessité d’en finir avec les oligopoles et de fortifier un autre modèle.
-
Soja 2,4 D : guerre menée contre les paysans27 mai 2014, par Yonne Lautre
Les multiples tentatives de Dow AgroSciences d’obtenir l’approbation de variétés de soja résistantes à l’herbicide 2,4 D sont devenues particulièrement agressives au cours des derniers mois. Elles sont menées simultanément dans plusieurs des pays qui avaient accepté l’introduction des transgéniques dans la décennie 1990.
http://www.grain.org/fr/article/entries/4948-soja-2-4-d-guerre-menee-contre-les-paysans
-
Agir pour le droit aux semences dans le Monde : Terre à terre : Agriculteurs en Colombie10 mai 2014, par Yonne Lautre
Autour de la défense des semences traditionnelles en Colombie.
Avec : Alba Portillo et Cynthia Osorio, du Réseau « Red de Guardianes de Semillas de Vida » (Réseau de Gardiens de Semences de Vie) et Antonio Alvarado, de la Coordination National Agricole de Colombie.
http://www.franceculture.fr/emission-terre-a-terre-agriculteurs-en-colombie-2014-05-10
Pour écouter : http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4831810
-
Comité Ouest Africain des Semences Paysannes (COASP) 4ème Edition de la foire ouest-africaine des semences paysannes Déclaration finale de Djimini 20142 avril 2014, par Yonne Lautre
Lors de la 4ème édition de la foire ouest-africaine des semences paysannes tenue à Djimini, au Sénégal du 11 au 13 Mars 2014, 300 participants, représentant 54 délégations du Bénin, du Burkina Faso, de la Gambie, du Niger, du Mali, du Togo, du Sénégal, de la Guinée, de l’Inde, de l’Europe et du Canada se sont réunies pour promouvoir les semences paysannes.
Accueillies par les autorités administratives locales de Vélingara (Sénégal), les participants ont analysé, découvert et retenu ce qui suit :
a) Les communautés paysannes disposent d’innombrables variétés de semences adaptées pour toutes les espèces végétales de leurs systèmes agricoles et alimentaires ;
b) Les semences paysannes sont des semences reproductibles. Les communautés paysannes renouvellent leurs semences à partir de leurs récoltes, selon des pratiques ancestrales ;
c) Les communautés paysannes sont professionnelles dans la production, la préservation, la conservation et la multiplication des semences ;
d) Les communautés paysannes développent et organisent des réseaux autogérés, dynamiques et avec un fort ancrage à la base ;
e) Les communautés paysannes organisent et développent des alliances transfrontalières et transcontinentales pour partager leurs richesses, leurs savoirs et pratiques agricoles de façon autonome ;
f) Ainsi, le Comité Ouest Africain de Semences Paysannes (COASP), mis en place en 2011, a établi une alliance avec l’Inde pour la promotion des systèmes agricoles basés sur les Mils.
Malgré ces richesses, ces savoirs et ces potentialités, les participants à la 4ème édition de la foire ouest-africaine des semences paysannes ont le regret de constater :
a) Le manque et l’insuffisance de consultation des communautés paysannes dans la définition des programmes agricoles et semenciers en particulier ;
b) Le manque de consultation des communautés paysannes dans la définition des lois et règlements relatifs aux semences ou à la recherche sur les semences ;
c) Que les savoirs et semences des communautés paysannes sont appropriés par la recherche sans consultation ni approbation des communautés, mais également parfois avec la complicité de certains paysans, ce qui constitue de la bio piraterie ;
d) Que le traité international sur les plantes (TIRPAA) qui reconnait les droits des agriculteurs (article 9) et l’utilisation durable de la biodiversité cultivée (article 5 et 6) n’est pas mis en œuvre par nos gouvernements ;
e) Que la semence paysanne est criminalisée par les lois semencières ;
f) Que les initiatives agro alimentaires des communautés paysannes ne sont pas soutenues alors qu’elles mènent à une vraie souveraineté alimentaire ;
g) Que les semences dites améliorées sont promues alors que nous savons tous qu’elles nous mènent à la dépendance parce qu’elles sont inadaptées et qu’elles sont protégées par des droits de propriétés intellectuelles.
Les participants à la 4ème édition de la foire ouest-africaine des semences paysannes dénoncent ainsi :
h) La façon dont nos Etats cautionnent la diffusion des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) et leurs dérivés ;
i) La promotion de l’agriculture industrielle, avec tous les maux qu’elle a causés et continue de causer sur l’environnement, la santé et l’économie. En effet, elle fait une pression énorme sur toutes les ressources : hydrique, foncière, énergétique et celles des biodiversités animales et végétales.
Compte tenu des richesses, des savoirs, des pratiques et de la durabilité des systèmes agricoles des communautés paysannes ; connaissant également les méfaits et dangers des systèmes agro industriels, nous, participants à la 4ème édition de la foire ouest-africaine des semences paysannes de Djimini, recommandons et appelons les services publics du Sénégal, de l’Afrique et du monde entier à :
a) Prendre leurs responsabilités pour servir l’intérêt général et non les intérêts de particuliers en cautionnant l’intervention des multinationales ;
b) Arrêter immédiatement tous les processus et actes de brevetages du vivant, quels qu’ils soient, parce que c’est contraire à la mentalité des communautés paysannes, ça heurte leurs coutumes, leurs cultures, leurs croyances et leur éthique ;
c) Mener des consultations transparentes, publiques et décentralisées avec les communautés paysannes avant d’engager tout programme, toute loi et toute politique relatifs aux semences et à l’agriculture en général. Nous sommes au courant de la loi en préparation sur la libre circulation des semences OGM dans l’espace de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA)..., mais elle ne passera pas ;
d) Ouvrir un large débat sur les OGM afin que l’information réelle soit partagée et connue de tous ;
e) Ne pas laisser les institutions privées (AGRA, USAID, NASAN....) orienter la recherche et les programmes nationaux ;
f) Promouvoir l’agriculture familiale qui est faite de diversité, de renforcement de l’autonomisation des communautés paysannes, et de restauration des écosystèmes et de la fertilité des sols ;
g) Magnifier le rôle de la femme dans toutes les activités liées à la semence, où elle détient la plus grande expertise. Elle est la gardienne de la semence.
Fait à Djimini, Sénégal, le 13 Mars 2014