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Amis de la Terre de Côte d’Or : BLACK FRIDAY : NON A LA FAST FASHION ! samedi 30 novembre rue de la Liberté à Dijon, de 11h à 12h devant le magasin H&M

 Amis de la Terre de Côte d’Or : BLACK FRIDAY : NON A LA FAST FASHION ! samedi 30 novembre rue de la Liberté à Dijon, de 11h à 12h devant le magasin H&M
Pour votre information, nous serons ce samedi 30 novembre rue de la Liberté à Dijon, de 11h à 12h devant le magasin H&M, en présence d’autres associations, pour informer et alerter les passants sur les ravages de la Fast Fashion.
BLACK FRIDAY : NON A LA FAST FASHION !
150 milliards de vêtements produits chaque année, représentant jusqu’à 10 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales. La fast fashion correspond à une production effrénée de vêtements et à une course vers les coûts de production les plus bas. Elle piétine le droit à l’environnement et perpétue des violations des droits humains et des personnes qui fabrique nos vêtements (1).
La mode est l’une des industries les plus polluantes de la planète. Le textile est le 3ème secteur consommateur d’eau dans le monde, après la culture de blé et de riz.
Aujourd’hui, 70 % des fibres synthétiques produites dans le monde proviennent du pétrole, ressource fossile limitée. Les vêtements en matière synthétique relâchent des microfibres plastiques à chaque lavage. 240 000 tonnes de microparticules de plastiques sont relâchées dans l’environnement chaque année dans le monde et finissent dans la nature et les océans, soit l’équivalent de plus de 24 milliards de bouteilles de plastique. 20 % de la pollution des eaux dans le monde serait ainsi imputable à la teinture et au traitement des textiles (2).
Selon l’ADEME (3) les émissions générées par l’industrie textile (vêtements et chaussures) représentent 4 milliards de tonnes équivalent CO₂ par an. C’est plus que l’impact des vols internationaux et le trafic maritime réunis. En 2050, le secteur textile émettrait même 26 % des émissions globales de gaz à effet de serre si les tendances actuelles de consommation se poursuivent.
En Europe, on se débarrasse chaque année de 4 millions de tonnes de textiles. 80% de ces vêtements finissent à la poubelle pour être finalement enfouis ou incinérés… Seulement 10 à 12% se retrouvent sur le marché de la seconde main. La France (2023), collecte environ 38% de ses textiles usagés, un chiffre qui reste insuffisant face à l’ampleur des déchets.
En France, en 2022 : 3,3 milliards de vêtements vendus (4), soit 48 vêtements / habitant·e par an. Pourtant, pour respecter l’accord de Paris et limiter le réchauffement à +1,5°C en 2025, on devrait « consommer » 5 vêtements neufs / habitant·e / an.
Au lieu de réduire les volumes mis en marché, le secteur s’est lancé dans une fuite en avant. Durant les 10 dernières années, Zara, H&M et Primark ont accéléré leur rythme de production avec une nouvelle collection par semaine. Aujourd’hui, cette accélération s’aggrave encore avec des acteurs de l’ultra fast-fashion, comme Shein qui sort 7 200 nouveaux modèles par jour.
Ces dernières années, face à l’augmentation des salaires et des coûts de production dans certains pays, les marques de vêtements se sont réorientées vers de nouveaux sites de production encore moins chers, comme le Bangladesh et le Pakistan, pays dans lesquels les salaires sont les plus bas au monde, respectivement 0,32 cents et 0,55 cents US$/heure. Les travailleur.euses sont surexploité.es et les accidents industriels sont fréquents. Ces niveaux de rémunération s’accompagnent d’autres maux, violations des droits humains et sociaux lors de la production (80% de travailleuses) avec des salaires trop bas, des temps de travail très long, …
Le secteur du recyclage comme Emmaüs et les organismes qui gèrent les collectes du textile sont aujourd’hui totalement saturés de vêtements, situation causée par la surconsommation de produits à bas coûts, venant d’enseignes comme Shein, Primark, Temu, Boohoo. La plupart de ces produits ne sont pas recyclables ni incinérables. Cette situation met en péril l’ensemble du système de collecte (5)(6), conduisant certains acteurs de la filière à retirer ou condamner leurs containers.
A l’occasion du black Friday 2024, les Amis de la Terre interpellent les consommateurs et les pouvoirs publics pour demander :
1 - Limiter les quantités de vêtements produits
Les Amis de la Terre demandent la mise en œuvre d’une loi contraignante, consistant à plafonner les volumes de vêtements produits par l’industrie de la mode.
2 - Des salaires décents
Il est urgent d’imposer des salaires minimums dans les usines de production, notamment dans les principaux pays où l’industrie du textile est implantée.
3 - Réguler la publicité
Les mécanismes promotionnels et marketing jouent un rôle majeur dans le phénomène de surproduction. Interdire la publicité sur le textile ou à minima imposer une mention légale sur l’impact environnemental est crucial pour réduire les niveaux de production et informer les consommateur·ices en toute transparence.
4 - Établir des standards énergétiques & climatiques
Afin de faire bouger les lignes sur les méthodes de production du secteur textile pour réduire son impact environnemental et climatique, les Amis de la Terre demandent des standards européens obligatoires sur le mix électrique et l’efficacité énergétique de la production. Sans cela, les vêtements ne devraient pas être vendus dans l’Union européenne.
5 - Encourager la relocalisation et limiter les importations
Pour véritablement changer le modèle économique du secteur textile, il est urgent que le gouvernement développe un soutien public massif à la relocalisation textile en France. Il doit aussi s’engager à la mise en place d’un fonds réemploi et réparation minimal de 50 millions d’euros. En parallèle, il doit mettre en place des quotas sur les importations textiles afin de limiter la concurrence face à des pays où les normes sociales et environnementales sont quasi inexistantes.
6 - Le juste prix
Pour mettre un frein à une concurrence débridée et à un marché totalement dérégulé, il est urgent de proposer une évolution des prix sur les vêtements en fonction de leur impact climatique à travers des mécanismes d’éco-contribution, et de TVA modulée.
(1) https://www.amisdelaterre.org/campagne/mode-une-tendance-destructrice/
(2) https://multimedia.ademe.fr/infographies/infographie-mode-qqf/
(3) https://multimedia.ademe.fr/infographies/infographie-mode-qqf/
(4) https://www.bfmtv.com/economie/consommation/on-est-face-a-une-catastrophe-ecologique-pourquoi-les-bennes-de-collecte-de-vetements-sont-en-train-de-disparaitre_AV-202411220130.html
(5) https://www.bfmtv.com/economie/consommation/on-est-face-a-une-catastrophe-ecologique-pourquoi-les-bennes-de-collecte-de-vetements-sont-en-train-de-disparaitre_AV-202411220130.html
(6) https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/deux-sevres/niort/meme-si-nous-sommes-benevoles-cela-nous-empeche-de-dormir-les-associations-de-recyclage-de-vetements-en-pleine-crise-a-cause-de-la-fast-fashion-3066043.html

 Amis de la Terre de Côte d’Or : soirée conférence - débat sur l’agrivoltaïsme - jeudi 7 novembre à 19h à La Maison Phare à Dijon
La loi d’accélération de la production d’énergie renouvelable (dites loi « APER » ; loi n° 2023-175 du 10 mars 2023) prévoit que les communes peuvent désormais définir, après concertation avec leurs administrés, des zones d’accélération de la production d’énergie renouvelables (ZAER). Il s’agit de zones où les communes souhaitent prioritairement voir des projets d’énergies renouvelables s’implanter. Ces zones d’accélération peuvent concerner toutes les énergies renouvelables : le photovoltaïque, le solaire thermique, l’éolien, le biogaz, la géothermie, etc. Toutes les communes sont concernées et peuvent personnaliser leurs zones d’accélération en fonction de la réalité de leur territoire et de leur potentiel d’énergies renouvelables.
Concernant le photovoltaïque, son expansion est exponentielle et se fait de façon visible sur les bâtiments en ville, mais aussi et surtout en milieu rural, dans les champs. La notion d’agrivoltaïsme est le fait d’associer la production d’électricité photovoltaïque et production agricole sur une même surface.
Comme tout changement, son développement apporte des tensions entre ceux qui y sont favorables et ceux qui y sont défavorables ; chacun ayant des arguments louables à opposer.
En tant qu’association écologique militante, nous nous nous intéressons au développement de l’agrivoltaïsme depuis quelques temps. Nous nous sommes rapidement aperçu de la relative complexité de ce nouveau type d’agriculture censé associer production agricole et électrique ainsi que des avis divergents.
C’est pourquoi, dans un esprit de partage des connaissances, nous avons décidé d’organiser une soirée grand public sur le thème de l’agrivoltaïsme en compagnie d’experts sur le sujet. Rendez-vous le jeudi 7 novembre à 19h à La Maison Phare à Dijon pour une soirée conférence suivie d’un débat avec la salle.

 Petites informations pour une rentrée des classes réussie 25.08.24
Introduction :
Lundi 2 septembre 2024, c’est la rentrée des classes pour 12 millions d’élèves en France, dont environ 327 000 en Côte-d’Or. Et comme chaque année, c’est la course aux achats de fournitures scolaires. Avec 12 millions d’élèves, cela en fait des cahiers, classeurs, stylos et autres outils qui vont être achetés.
Au delà du conseil de réutiliser ce qui peut l’être de l’année précédente, les Amis de la Terre Côte-d’Or souhaitent attirer l’attention sur l’impact environnemental des instruments d’écriture.
Qui s’est déjà posé la question de l’empreinte environnementale d’un simple stylo ? Après tout, c’est si petit, c’est anodin, non ? Et bien non, justement ! Pour un seul élève, oui, mais avec 12 millions, on ne rigole plus !
Développement :
Un peu de géographie et de chimie :
Un simple stylo BIC de base est composé de plastique, de laiton (cuivre + zinc) et de tungstène. Le plastique est fabriqué à partir de pétrole, un liquide que la terre a mis environ 60 millions d’années à fabriquer. On en trouve principalement aux Etats-Unis et dans les pays du Moyen Orient. Il a fallu creuser pour le récupérer, le transporter par pipelines qui nécessitent eux-même de l’énergie pour fonctionner, puis par pétroliers nécessitant du pétrole, puis par camions (besoin de pétrole) ou par trains (besoin d’électricité) jusqu’à l’usine.
Le cuivre, le zinc et le tungstène peuvent provenir de carrières du Chili, du Pérou, de Chine. D’immenses engins et camions (fonctionnant au pétrole) sont nécessaires à leur extraction.
Une fois toutes ces matières assemblées en usine pour créer notre stylo, celui-ci sera transporté en camions jusqu’au magasin où les écoliers iront les chercher à pied, en transport en commun (utilisant du pétrole ou de l’électricité) ou en voiture (besoin de pétrole).
Deux petits exercices de mathématique :
* Sachant qu’un stylo bille de marque BIC de type Crystal pèse 5,8 g, que sa mine rechargeable pleine pèse 1 g et qu’il est vendu 100 millions de ce stylo par an en France.
Question : Quelle masse de déchets pourrait-on économiser sur une année si tous ces stylos étaient rechargés au lieu d’être à nouveau achetés ?
Réponse : 480 tonnes, soit plus lourd qu’une rame de train TGV !
* Sachant qu’un surligneur de marque Stabilo pèse 18,35 g seul, mais 25,27 g avec emballage et qu’il est vendu 15 millions de ces surligneurs par an en France.
Donner la masse de déchets si tous ces surligneurs sont achetés emballés comparée au cas où ils sont achetés en vrac (sans emballage). (Avec l’hypothèse ici que tous les surligneurs soient vendus individuellement, ce qui n’est pas tout à fait le cas)
Réponse : 103,8 tonnes, soit la masse d’un peu plus de 3 tramways dijonnais !
Conclusion :
Une extraction des matières premières impactante suivie d’un transport planétaire, mais aussi 100 tonnes de déchets par ci, 480 tonnes de déchets par là, la rentrée des classes pèse lourd sur la planète. C’est pourquoi nous attirons l’attention sur le fait que chacun et chacune doit privilégier des instruments d’écriture rechargeables et en vrac. Et aussi sur l’importance de prendre soin de ces objets "presque" anodins afin d’en changer le moins possible. Enfin, quand votre marqueur ou stylo ne fonctionne plus, préférez son recyclage (https://stylos21.org/home-pages/) à son incinération. Il pourra servir à fabriquer du mobilier de jardin par exemple.
Bonne rentrée scolaire à toutes et tous
Les Amis de la Terre Côte-d’Or

 Déjà 500 jours d’excès publicitaire ! 05.03.24
Déjà 500 jours de trop avec de la publicité dans les rues, et malheureusement cela va continuer encore au moins 2127 jours ! Cette complicité climaticide est inadmissible !
https://www.amisdelaterre.org/actu-groupe-local/deja-500-jours-dexces-publicitaire/

 Retour au sol de la matière organique : il y a urgence 02.02.24
Lettre ouverte à François Rebsamen, président de Dijon Métropole, concernant le tri à la source des biodéchets et leur valorisation organique
https://www.amisdelaterre.org/actu-groupe-local/retour-au-sol-de-la-matiere-organique-il-y-a-urgence/

 EACOP : interpellation des responsables d’agences Crédit Agricole de Côte-d’Or
Dans le cadre de la campagne pour dénoncer le projet EACOP de Total, nous avons interpellé toutes les directrices et tous les directeurs des agences bancaires du Crédit Agricole de Côte-d’Or
https://www.amisdelaterre.org/actu-groupe-local/eacop-interpellation-des-responsables-dagences-credit-agricole-de-cote-dor/

Contact : amisdelaterre21 gmail.com
https://www.amisdelaterre.org/groupe-local/cote-dor/

Par Amis de la Terre de Côte-d’Or

Publié le jeudi 28 novembre 2024

Mis à jour le jeudi 28 novembre 2024