4 mars 2019 Ivan Illich (1926-2002), un précurseur de l’écologie politique

Ivan Illich (1926-2002) est un penseur incontournable pour l’écologie politique et une figure importante de la critique de la société industrielle. Quelques œuvres en langue française : en 1971, Libérer l’avenir (titre original : Celebration of awareness) et une société sans école (titre original : Deschooling Society) ; en 1973, La convivialité (titre original : Tools for conviviality) et Energie et équité ; en 1975, Némésis médicale.

Nous vous proposons deux liens vers notre blog, l’un qui reprend les propres paroles Ivan Illich, l’autre qui montre l’usage qui peut être fait de son discours par d’autres :

BIOSPHERE-INFO, Ivan ILLICH analyse la technique
Ivan ILLICH, une personnalité qui a laissé sa trace

Par Biosphère


7 septembre 2017 Ivan Illich, Une société sans école

Ivan Illich, philosophe méconnu, prophétisait en 1971 l’avènement d’une société sans école. Que reste-t-il de ses idées contestataires aujourd’hui ?

https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/pour-une-autre-ecole-44-ivan-illich-une-societe-sans-ecole


21 juillet 2014 La convivialité - Ivan Illich, 1973

La convivialité - Ivan Illich, 1973

réédition au Seuil, Points Essais, 2003 – 4,95€

Fiche de lecture commentée - rangement initial 20/08/1984

p. 28 : “J’entends par convivialité l’inverse de la productivité industrielle. Chacun de nous se définit par relation à autrui et au milieu et par la structure profonde des outils qu’il utilise. Ces outils peuvent se ranger en une série continue avec, aux deux extrêmes, l’outil dominant et l’outil convivial. Le passage de la productivité à la convivialité est la passage de la répétition du manque à la spontanéité du don.”

http://gorgerouge.over-blog.com/article-34779072.html


18 juin 2014 Ivan Illich (1926-2002), un précurseur de l’écologie politique

Ivan Illich (1926-2002) est un précurseur incontournable de l’écologie politique et une figure importante de la critique de la société industrielle. De passage à Paris en 1973 pour promouvoir son livre La convivialité, Ivan Illich avait refusé de parler à la télé. Mais il avait accordé un entretien au mensuel la Gueule ouverte. Ceci peut faire une bonne introduction à son œuvre que nous faisons suivre d’un résumé du livre en pièce jointe.

« Le discours télévisé est inévitablement démagogique. Un homme parle sur le petit écran, des millions d’hommes et de femmes l’écoutent. Dans le meilleur des cas, la réaction maximum du public ne peut être que bip bip je suis d’accord ou bip bip je ne suis pas d’accord. Aucun véritable échange n’est possible, mais je suis heureux de soumettre mon travail à la critique des lecteurs de La gueule ouverte, tous profondément préoccupés de ne se laisser enfermer dans aucun carcan idéologique.

Je distingue deux sortes d’outils : ceux qui permettent à tout homme, plus ou moins quand il veut, de satisfaire les besoins qu’il éprouve, et ceux qui créent des besoins qu’eux seuls peuvent satisfaire. Le livre appartient à la première catégorie : qui veut lire le peut, n’importe où, quand il veut. L’automobile, par contre, crée un besoin (se déplacer rapidement) qu’elle seule peut satisfaire : elle appartient à la deuxième catégorie. De plus, pour l’utiliser, il faut une route, de l’essence, de l’argent, il faut une conquête de centaines de mètres d’espaces. Le besoin initial multiplie à l’infini les besoins secondaires. N’importe quel outil (y compris la médecine et l’école institutionnalisées) peut croître en efficacité jusqu’à franchir certains seuils au-delà desquels il détruit inévitablement toute possibilité de survie. Un outil peut croître jusqu’à priver les hommes d’une capacité naturelle. Dans ce cas il exerce un monopole naturel ; Los Angeles est construit autour de la voiture, ce qui rend impraticable la marche à pied.

Une société peut devenir si complexe que ses techniciens doivent passer plus de temps à étudier et se recycler qu’à exercer leur métier. J’appelle cela la surprogrammation. Enfin, plus on veut produire efficacement, plus il est nécessaire d’administrer de grands ensembles dans lesquels de moins en moins de personnes ont la possibilité de s’exprimer, de décider de la route à suivre. J’appelle cela polarisation par l’outil. Ainsi chaque outil, au-delà du seuil de tolérabilité, détruit le milieu physique par les pollutions, le milieu social par le monopole radical, le milieu psychologique par la surprogrammation et la polarisation par l’outil. Aujourd’hui l’homme est constamment modifié par son milieu alors qu’il devrait agir sur lui. L’outil industriel lui dénie ce pouvoir. A chacun de découvrir la puissance du renoncement, le véritable sens de la non-violence. » (La Gueule ouverte - numéro 9, juillet 1973).

Permalien vers un résumé du livre d’Illich :
http://biosphere.ouvaton.org/index.php?option=com_content&view=article&id=490:1973-la-convivialite-divan-illich&catid=67&Itemid=87

Que chacun fasse sa part dans la diffusion…
pour nous écrire biosphere ouvaton.org


30 septembre 2020

Par Rédaction Yonne Lautre

Le mercredi 30 septembre 2020

Mis à jour le 5 octobre 2020