26 octobre 2017 Après Charlottesville : repenser l’antiracisme à l’américaine
De nombreux hommes politiques, juristes et universitaires américains s’enorgueillent de la compétence des États-Unis à protéger les discours répréhensibles. Même des commentateurs de gauche affirment régulièrement leur soutien au droit des néonazis à manifester, à prôner l’anéantissement des « races inférieures » et à diffuser leur idéologie sur Internet. Soutenir « la liberté pour la pensée que nous détestons », selon les termes d’Oliver Wendell Holmes Jr, juge de la Cour suprême du début du XXe siècle, est devenu un insigne d’honneur.
Ce point de vue est incompréhensible pour la plupart des Européens, plus enclins à penser que des valeurs telles que la dignité humaine et la cohésion sociale ont une importance analogue à celle de la liberté d’expression. Dans la plupart des juridictions européennes, attiser la haine raciale en clamant, par exemple, qu’un certain groupe social est un cancer qui doit être éliminé de la société ou qu’il est une source du mal complotant contre le pays n’est pas acceptable.
https://theconversation.com/apres-charlottesville-repenser-lantiracisme-a-lamericaine-86110