4 mai 2016 Afrique : Les travailleurs des mines d’uranium n’étaient pas considérés comme étant mis en danger par la matière qu’ils exploitaient, selon une historienne française
"Invité Afrique : Gabrielle Hecht (historienne) : « L’uranium est un enjeu de puissance pour les industries »", 1er mai 2016
La maîtrise de la technologie nucléaire est un signe de puissance pour une nation. Mais derrière ces industries, militaires ou civiles, il y a un minerai très convoité. Historiquement, l’Afrique produit une grand part de l’uranium utilisé par les pays occidentaux. La Namibie et le Niger sont les 4e et 5e producteurs mondiaux. L’industrie nucléaire française utilise par exemple entre 4 000 et 5 000 tonnes d’uranium nigérien par an. Cette exploitation de l’uranium a des implications géopolitiques pour les pays producteurs, et des conséquences sur la santé des mineurs, souvent exposés aux radiations dans des conditions de sécurité minimales. Gabrielle Hecht est professeure d’histoire à l’Université du Michigan, et son ouvrage « Uranium africain, une histoire globale » vient de paraître en français...Pour la France le nucléaire est fondamental pour la persistance d’une certaine idée de la grandeur, de la puissance du pays, et ça implique après les décolonisations de garder justement la main sur cette ressource, que ce soit au Gabon puis au Niger.