13 mars 2019 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

Gentech-News 411/2019

Mercredi, 13/03/19

GTN411.1 Allemagne : le gouvernement fédéral fixe de fausses priorités dans la recherche agricole

Le gouvernement allemand soutient la recherche en matière de détectabilité des modifications induites par les nouvelles techniques de génie génétique, telles que CRISPR / Cas. Recherche effectuée par les experts du réseau européen de laboratoires OGM (ENGL). L’objectif étant l’élaboration de techniques normalisées et harmonisées au niveau de l’Union européenne. Selon l’état actuel des connaissances du gouvernement fédéral, aucune demande d’autorisation de plantes modifiées à l’aide de nouvelles techniques de génie génétique n’a été déposée auprès de l’UE. De même qu’aucune demande en matière de dissémination n’a été déposée. L’organisation Bund (Union pour l’environnement et la protection de la nature en Allemagne) estime toutefois que la politique d’encouragement à la recherche du gouvernement allemand en matière de risques n’est pas assez vigoureuse. (top agrar Online, 6.3.19/ Bund, 7.3.19)

GTN411.2 Un rapport de l’ONU met en garde contre les risques environnementaux liés à l’édition du génome

Un récent rapport de l’ONU met en garde contre cinq menaces environnementales globales, parmi lesquelles figurent également les risques liés à la biotechnologie. La possibilité de modifier l’ADN existante, et de créer une vie synthétique, présente un risque de contamination croisée et d’effets secondaires imprévisibles. La dissémination d’OGM dans l’environnement pourrait avoir un important impact négatif sur la santé humaine et l’environnement. Raison pour laquelle il est nécessaire d’édicter des lignes directrices en matière de recherche, qui favorisent une utilisation éthique et responsable, indique ce rapport. (UN Environment, 4.3.19/ Utopia, 5.3.19)

GTN411.3 Guérir les maladies sanguines rares avec Crispr

L’une des premières études sur la guérison de maladies sanguines chez l’humain, au moyen des ciseaux génétiques Crispr, vient de démarrer hors de Chine. Dans cette étude, une thérapie est utilisée pour aider à lutter contre les maladies du sang, telles que la drépanocytose et la bêta-thalassémie. Ces deux maladies sont causées par des mutations d’un seul gène. Il faudra attendre de nombreuses années pour obtenir des résultats probants sur ces études cliniques en cours, qui utilisent la méthode Crispr. L’on ignore si CRISPR apportera vraiment la révolution médicale que de nombreuses personnes attendent. (Trends der Zukunft, 28.2.19)

GTN411.4 Bébés Crispr : résistance au VIH et amélioration cognitive ?

Un chercheur chinois a modifié le patrimoine génétique de deux bébés en désactivant le gène CCR5 et les a immunisés contre le virus du sida. Cette intervention aurait également influencé leurs performances cognitives. Des chercheurs de l’Université de Californie ont montré que la variante (désactivée) du gène CCR5, qui entraîne également une résistance accrue aux VIH, améliore les performances de la mémoire et la capacité d’apprentissage chez la souris. D’autres chercheurs soulignent que les connaissances technologiques sont encore bien insuffisantes pour pouvoir modifier le génome de bébés en bonne santé. (NZZ, 1.3.19)

GTN411.5 Un nouveau cadre politique de l’UE devrait déclencher la transition vers des systèmes alimentaires durables

IPES-Food, un panel international d’experts composé de spécialistes de l’agroalimentaire, a présenté sa vision des systèmes alimentaires européens durables. Ils proposent de réorienter toutes les actions vers la durabilité. Une « politique alimentaire commune » vise à mettre un terme aux objectifs contradictoires et aux inefficacités onéreuses. Une telle politique exige un changement fondamental de direction dans les systèmes alimentaires et agricoles de l’UE, ceci afin de déclencher la transition vers des systèmes alimentaires durables. (weltagrarbericht, 20.2.19)

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16 janvier 2019 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

GTN407.1 Les nouvelles techniques de génie génétique sont détectables

Les partisans des OGM font lobbying en faveur de l’adoucissement de la loi sur le génie génétique. Les produits issus des nouvelles techniques de génie génétique devraient être exemptés des obligations en matière d’évaluation des risques, de suivi et d’étiquetage. ils justifient cette position disant qu’il est souvent impossible de distinguer les mutations causées par les technologies génétiques des mutations naturelles. Les nouveaux OGM ne sont ni identifiables ni traçables. Raison pour laquelle il est impossible de les soumettre à la législation sur le génie génétique. La publication d’un nouvel article d’Yves Bertheau, ancien directeur de recherche de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), contredit ce point de vue. Il démontre que l’édition du génome laisse des traces claires dans l’ADN. Dès lors que les sociétés de développement déclarent ces traces laissées dans l’ADN et mettent à disposition des matériaux de référence, les produits issus des nouvelles techniques de génie génétique peuvent être facilement identifiés. (GMWatch, 2.1.19)

GTN407.2 Intrexon/AquaBounty bénéficient d’une exemption réglementaire pour le tilapia GM

Le tilapia, poisson d’élevage, est considéré comme l’un des segments de production de la filière aquacole affichant la plus forte croissance. Les chercheurs en génie génétique de l’entreprise Intrexon / AquaBounty ont créé un tilapia à l’aide de la technique de correction de séquence génomique. Sa prise de poids serait plus rapide, pour une prise de nourriture réduite. Etant donné qu’aucun ADN étranger n’a été introduit dans la nouvelle lignée de tilapia, la législation argentine ne la considère pas comme un OGM. Des OGM à risque, insuffisamment testés, menacent d’entrer dans la chaîne alimentaire mondiale en raison de la faiblesse du système de règlementation en Argentine. (GMWatch, 18.12.18)

GTN407.3 La Commission européenne autorise l’importation d’autres variétés de maïs GM

Peu avant Noël, la Commission européenne a autorisé l’importation d’un maïs transgénique développé par le groupe Bayer / Monsanto, qui produit six toxines Bt. Une décision prise, bien que les résultats de recherches récentes indiquent que les toxines Bt présentent des risques importants pour le système immunitaire. La consommation de ce maïs génétiquement modifié pourrait nuire à la santé, déclare Christoph Then de Testbiotech. Il demande donc que cette importation soit interdite tant que des données en termes de sécurité ne soit pas disponibles. (Testbiotech, 3.1.19)

GTN407.4 USA : Une nouvelle ordonnance sur la déclaration met en péril la transparence alimentaire

Pour les consommateurs américains, il sera désormais difficile de savoir si leur nourriture contient des OGM. Une nouvelle ordonnance en matière de déclaration donne, aux entreprises et aux fabricants, la possibilité d’effectuer la déclaration par voie électronique au lieu d’imprimer directement, sur l’emballage, les informations relatives aux ingrédients. Pour en savoir davantage sur les ingrédients d’un aliment, le consommateur doit tout d’abord scanner les codes QR. En outre, de nombreux produits sont exemptés de l’obligation de déclaration, comme par exemple les boissons rafraîchissantes avec du sirop de maïs issu de maïs génétiquement modifié ainsi que l’huile issue de maïs OGM, de soja et de colza, ces produits ne présentant aucun composant d’OGM détectable. (Sustainable Pulse, 21.12.18)

GTN407.5 Kirghizistan : Conversion à l’agriculture 100% biologique

Le Kirghizistan devrait passer à l’agriculture 100% biologique d’ici 10 ans. Le parlement kirghize a chargé le gouvernement de mettre en œuvre un tel plan. En conséquence, agriculteurs et éleveurs ne devraient pas utiliser de pesticides, d’hormones, de régulateurs de croissance, d’OGM, d’antibiotiques ou autres additifs pour la protection des cultures ou comme engrais, mais uniquement des produits certifiés biologiques. Plus de 40% de la population est active dans le secteur agricole, ce qui en fait l’un des plus importants secteurs économiques du Kirghizistan. (Sustainable Pulse, 18.12.18)

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19 décembre 2018 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

GTN406.1 « Le meilleur des mondes » : la nécessité d’intervenir génétiquement sur des embryons est faible - le risque d’abus à des fins politiques est élevé

L’histoire de la naissance des bébés chinois génétiquement modifiés suscite de graves questions éthiques. L’intervention est particulièrement délicate, une nouvelle technique insuffisamment développée et risquée ayant été testée sur des embryons sains, sans peser les risques. La nécessité d’intervenir génétiquement sur des embryons serait rarement nécessaire. Dans la plupart des cas, le diagnostic préimplantatoire constitue une meilleure opportunité de protéger les enfants d’une maladie héréditaire grave. Il est inquiétant de constater qu’au-delà des évolutions en matière de génie génétique, la Chine développe également un système de surveillance révolutionnaire, qui permettra à l’État d’effectuer un contrôle généralisé de la population. L‘édition du génome humain, associée à la surveillance totale numérique, pourrait-elle être un premier pas vers une nouvelle ère de société esclavagiste ? (NZZ, 12.12.18 ; Zeit Online, 5.12.2018)

GTN406.2 L’Office européen des brevets remet en cause l’interdiction des brevets sur les plantes et les animaux issus de la sélection conventionnelle

En 2017, le Conseil d’administration de l’Organisation européenne des brevets avait adopté une nouvelle règle dans le règlement d’exécution de la Convention sur le brevet européen (CBE). En conséquence, le brevetage des méthodes de sélection conventionnelle, ainsi que des plantes et les animaux qui en résultent, est interdit. La chambre de recours de l’OEB a estimé que cette nouvelle règle serait contraire au libellé de la CBE, car elle interdirait uniquement les brevets sur les méthodes, mais pas sur les plantes et animaux. Cette instance répond ainsi aux demandes de l‘industrie d’abroger cette nouvelle règle. D‘autres brevets sur des plantes et animaux issus de la sélection conventionnelle pourraient être accordés. (No Patents On Seeds !, 5.12.18)

GTN406.3 Tanzanie : propagande pro-OGM contraire à l’éthique pour le maïs GM

Des militants pro-OGM ont fait une utilisation abusive d’images d’agriculteurs africains en faveur d’une campagne de promotion du maïs génétiquement modifié en Tanzanie. Les images des personnes représentées ont été postées sur Internet sans leur autorisation. Les légendes sont trompeuses. Elles incitent le lecteur à croire que les variétés traditionnelles, localement adaptées, sont à l’origine de la faim et de la pauvreté et qu’il est donc urgent de trouver une solution. Laquelle serait fournie par les variétés GM, soi-disant tolérantes et résistantes à la sécheresse. C’est toutefois le contraire qui est vrai : les personnes représentées sur ces images sont des agriculteurs novateurs, qui utilisent des variétés sans OGM, pour gérer des exploitations rentables. Ironiquement, un autre article montre quasiment simultanément que la Tanzanie est actuellement confrontée à une production de maïs excédentaire. Un timing parfait pour révéler les mensonges et l’incohérence de la propagande pro-OGM. (GMWatch, 7.12.18/8.12.18

GTN406.4 États-Unis : organismes marins GM pour la guerre sous-marine

À l‘ère d’une nouvelle lutte de pouvoir, l’armée américaine investit sans cesse dans des projets de génie génétique, ceci afin d’améliorer sa stratégie en matière de conduite de la guerre. La modification génétique de poissons et autres animaux marins devrait permettre de détecter et de suivre des sous-marins ennemis. Lorsque les organismes marins génétiquement modifiés entrent en contact avec des substances telles que le métal ou le carburant, indiquant ainsi la présence de sous-marins, une certaine réaction chimique devrait se déclencher. Un signal électrique permettrait ensuite de suivre le sous-marin ennemi. Toutefois, ce projet reste encore vague. L’on ne sait pas encore comment les organismes marins devraient être sensibilisés aux substances non-naturelles. Néanmoins, selon certains experts, le projet pourrait être mis en œuvre dès l’an prochain. (GMWatch, 6.12.18)

GTN406.5 L’étiquetage « Sans génie génétique » est une réussite

En 2009, le label « Sans génie génétique / Sans OGM » été introduit par Ilse Aigner, qui était à cette époque Ministre de l’agriculture. Selon une étude réalisée par le Bundestag, en 2018, à peine 10 ans plus tard – l’industrie alimentaire table sur un chiffre d’affaires de 6,9 milliards d’euros grâce aux aliments « Sans OGM ». Plus de la moitié d’entre eux sont des produits laitiers, suivis par la volaille et les œufs. Les enquêtes montrent à quel point l‘étiquetage clair des aliments sans génie génétique est important pour les consommateurs. (VLOG, 11.12.18/Lebensmittelpraxis, 11.12.18)

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5 décembre 2018 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

Gentech-News 405/2018

GTN405.1 : Tanzanie : disséminations expérimentales de plantes OGM interdites

Il y a peu de temps encore, des disséminations expérimentales de maïs et de manioc GM étaient menées dans diverses provinces tanzaniennes. Le Groupe de recherche Tari (Institut tanzanien pour la recherche agricole) a maintenant publié les résultats de ces essais en plein champ de manioc et de maïs génétiquement modifiés, sans avoir obtenu l’autorisation du gouvernement. Étant donné que les résultats de recherche doivent tout d’abord être examinés et approuvés par les autorités avant d’être publiés, tous les essais en cours sur les semences génétiquement modifiées sont désormais interdits. En outre, suite à l’interdiction, Tari doit également éliminer la totalité des résultats de recherche. (GMwatch, 23.11.18)

GTN405.2 Vente et plantation illégales de soja GM détectées

Du soja génétiquement modifié et illégal a été retrouvé dans la province de Campeche, au sud de Mexico. Bien que l’autorisation accordée à Monsanto en 2012 ait été reportée par le ministère de l’Agriculture, des agriculteurs à grande échelle et des entrepreneurs ont planté et vendu du soja GM. De petits agriculteurs ainsi que diverses ONG exigent désormais que les lois existantes soient enfin appliquées et que les auteurs de tels actes soient poursuivis. Greenpeace Mexique avertit que, si le trafic illicite de soja génétiquement modifié se poursuivait, les coupables pourraient être condamnés à payer des amendes pouvant atteindre 125.160 dollars. (GMwatch, 15.11.18)

GTN405.3 Naissance des premiers bébés Crispr / Cas

En Chine, pour la première fois, deux petites filles, dont le matériel génétique a été modifié au stade embryonnaire à l’aide des ciseaux génétiques Crispr/Cas, viennent de naître. Au cours d’une manipulation, le chercheur chinois Jiankui He a désactivé une protéine du génome de ces bébés, les immunisant contre le virus IH. Les autorités chinoises n’avaient pas été informées des résultats de la recherche de He et, considérant qu’une telle intervention était illégale, elles lui ont interdit tout travail de recherche ultérieur. Cette intervention a également soulevé un vague de critiques en Chine et dans le monde de la part des éthiciens, un bon nombre de personnes qualifiant cette méthode d’irresponsable. (Sustainable Pulse, 27.11.18)

GTN405.4 COP14 : principe de précaution au lieu de moratoire

Lors de la 14ème Conférence de la Convention sur la diversité biologique à Charm el-Cheikh, en Égypte, les États parties ont rejeté un moratoire sur le forçage génétique. Au lieu de quoi, ils ont décidé d’appliquer strictement le principe de précaution. Les pays signataires de cette convention sont tenus de conduire une évaluation des risques stricte et d’obtenir le consentement des populations locales avant toute potentielle dissémination d’organismes génétiquement forcés. Ceci permettant de reconnaît que cette technologie a le potentiel de modifier des écosystèmes entiers. Il faut désormais espérer que les gouvernements et les parties contractantes s’en tiendront à la décision de la convention. Ce qui n’a pas toujours été le cas jusqu’ici. (Schweizer Allianz Gentechfrei, 30.11.18)

GTN405.5 : Nouveau plan contre l’effondrement des populations d’abeilles

Plus de 80% des plantes alimentaires dépendent des insectes pollinisateurs. Les populations d’insectes qui effectuent l’essentiel de cette tâche se sont effondrées. Afin de répondre à ce problème, les gouvernements interdisent les insecticides ou font planter des fleurs sauvages qui attirent les insectes. Cette politique est coûteuse et entraîne des pertes de revenus pour les agriculteurs. Stefanie Christmann, chercheuse au Centre international de recherche agricole dans les zones arides, propose une méthode simple et économique, permettant de stimuler en même temps la biodiversité et les rendements. L’essence de cette technique consiste à consacrer un quart des terres cultivées à des cultures fleuries et rentables comme les épices, les graines oléagineuses, les plantes médicinales ou fourragères afin que les pollinisateurs puissent se nourrir. En outre, la chercheuse suggère des solutions économiques pour les aider à la nidification. (The Guardian, 23.11.2018)

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21 novembre 2018 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

GTN404.1 Lutter contre le paludisme de manière drastique

Le paludisme, maladie infectieuse transmise par le moustique Anopheles, reste un problème majeur dans de nombreuses régions d’Afrique. Les chercheurs veulent désormais utiliser le forçage génétique (gene drive) (réactions en chaîne mutagènes) pour immuniser le moustique responsable du paludisme contre l’agent pathogène ou pour éradiquer des populations entières de moustiques. L’utilisation de cette méthode soulève cependant bon nombre de questions écologiques et morales : comment un écosystème réagit-il à une réduction drastique, voire à la disparition d’une espèce ? Que se passe-t-il lorsque le moustique gene drive s’accouple avec une autre espèce ? Un énorme travail de recherche reste encore à faire pour clarifier toutes ces questions. La technologie du forçage génétique implique des risques importants, qui doivent être soigneusement tirés au clair et soupesés de manière critique par rapport aux avantages attendus. (Neue Zürcher Zeitung, 13.11.18)

GTN404.2 Fichiers Gene Drive

La Conférence internationale sur la biodiversité (COP 14) devra délibérer sur un moratoire sur la libération du gene drive, une technologie aux conséquences environnementales considérables et irréversibles. Au vu des décisions à venir, les « Gene Drive Files » connaissent un regain d’actualité. Plus de 1 200 documents et courriels révélés au public montrent que la Fondation Bill et Melinda Gates a rétribué une entreprise de relations publiques, pour recruter secrètement un groupe de pression composé de scientifiques soi-disant indépendants, dans le but d’influencer le processus des Nations Unies (CDB), qui s’occupe de la réglementation des gene drives. Font également partie des coordinateurs de cette action chargée de développer explicitement la technologie du forçage génétique, des membres d’un comité d’experts des Nations Unies sur la biologie synthétique, ainsi que des représentants d’institutions financées par l’armée américaine. (Heinrich Böll Stiftung, 05.12.17)

GTN404.3 Grande critique de la thérapie génique de Novartis à 4 millions de francs

Le groupe pharmaceutique suisse « Novartis » a mis sur le marché une nouvelle thérapie génique pour le traitement de l’atrophie musculaire spinale (une forme grave de fonte musculaire). Une seule perfusion suffirait à guérir cette pathologie. L’injection d’un gène, modifié à l’aide de virus, dans le corps, stoppe la dégénérescence musculaire. Mais ce traitement coûterait 4 à 5 millions de francs pour un seul patient. Les éthiciens s’accordent pour dire que « le traitement médical est un droit fondamental. » Il faudrait éviter que seules les personnes fortunées puissent se permettre cette thérapie. (Bluewin.ch, 12.11.2018)

GTN404.4 UE : pas de maïs GM

Les États membres de l’UE ne se sont pas encore prononcés sur l’autorisation d’une lignée de maïs génétiquement modifié. Il s’agit de la lignée de maïs GM de Bayer AG, qui résistent tous aux herbicides à base de glyphosate et glufosinate et peuvent produire au total six différents insecticides. Le comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et aliments pour animaux (PAFF) de la Commission européenne ne disposait pas de la majorité requise pour l’approbation du maïs GM. Testbiotech considère que cela fait partie de la stratégie commerciale de Bayer, qui consiste à « vendre dans le même paquet » semences et herbicides brevetés. (Deutscher Naturschutzring, 25.10.18)

GTN404.5 Agroscope lance un cépage résistant aux maladies

L’Institut de recherche « Agroscope » a lancé son premier cépage blanc multi-résistant : Divona, fruit de plus de 20 ans de recherche. Divona est né de l’union des cépages « Gamaret » et « Bronner ». Il résiste aux maladies fongiques et contribue à promouvoir la viticulture écologique en réduisant le recours aux herbicides. Selon Agroscope, les vins produits à partir de Divona ont été très bien notés à la dégustation. Fin octobre, Divona a reçu une médaille d’or lors de sa présentation au concours international de dégustation de vins issus de cépages résistants (PIWI). (Landwirtschaftlicher Informationsdienst, 31.10.18)

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7 novembre 2018 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

GTN403.1 Pomme de terre Pandora – Un ingénieur en génétique « lâche le paquet »

Dans un livre récemment paru intitulé « Pandora’s Potatoes », l’Américain Caius Rommens décrit le malaise suscité chez lui par les pommes de terre GM qu’il a créées. Après 15 ans de recherche en tant qu’ingénieur en génie génétique, il fut pris de doutes sur la sécurité de ses produits. Il met désormais en garde contre des risques potentiels pour la santé. Il critique notamment les autorités américaines d’avoir autorisé ces produits sur la base des données fournies par des entreprises. Rommens confirme qu’il a fourni de nombreuses données sans importance, sans avoir mentionné les effets non intentionnels. Il préconise de faire tester des plantes génétiquement modifiées par des scientifiques indépendants, formés pour détecter de tels effets secondaires. (Informationsdienst Gentechnik, 25.10.18)

GTN403.2 Disparition des insectes : abeilles GM et abeilles robots pour les remplacer ?

Le rapide déclin des insectes pollinisateurs pourrait bientôt avoir des conséquences notables pour l’humanité ; 75% des plantes vivrières dépendent de ces aides volantes. Alors qu’en Chine, des êtres humains grimpent aux arbres pour fertiliser manuellement les fruitiers, une équipe de chercheurs néerlandais a annoncé qu’elle développait des abeilles robotisées, qui pourraient remplacer les pollinisateurs en cas d’« apocalypse des abeilles ». Les experts rejettent cette idée. Il est impossible de remplacer ainsi des billions de pollinisateurs. Autre approche des chercheurs : les abeilles génétiquement modifiées. Les entreprises de biotechnologie étudient déjà la possibilité de fabriquer des insectes résistants à leurs pesticides, virus et parasites, en utilisant les techniques de génie génétique. Au-delà des apiculteurs qui redoutent les brevets, des experts de la santé mettent en garde contre les nouveaux risques d’allergie en cas de piqûres d’abeilles génétiquement modifiées. (GMWatch, 29.10.18)

GTN403.3 Inde : aubergine GM : L’Inde suit-elle le modèle de culture du Bangladesh ?

En Inde, un moratoire illimité sur la culture des aubergines GM est en vigueur depuis février 2010. Le gouvernement indien envisage désormais de cultiver une aubergine Bt génétiquement modifiée. Cette variété contiendrait un gène bactérien propice au développement d’une résistance aux parasites, ainsi qu’un gène dont le produit serait toxique pour les parasites, réduisant ainsi l’utilisation de pesticides. En prenant sa décision, le gouvernement entend s’appuyer sur l’expérience supposément positive du Bangladesh en matière de culture de cette variété. Toutefois, l’augmentation de rendement propagée par les défenseurs des OGM n’a pu être prouvée. Une étude réalisée par UBINIG, ONG locale, relate en revanche l’échec généralisé de la plante, associé à des pertes financières considérables pour les agriculteurs concernés. (GMWatch, 23.10.18)

GTN403.4 Arla Foods : la coopérative laitière mise sur une alimentation sans OGM

La demande en produits laitiers sans OGM augmente régulièrement en Allemagne. Selon une enquête représentative réalisée au printemps 2017 par l’Institut de sondage d’opinion « Forsa », 77% des consommateurs interrogés souhaiteraient des produits laitiers issus d’une production sans OGM. Les consommateurs seraient donc disposés à dépenser davantage pour acheter ce lait. Les agriculteurs de la coopérative laitière européenne « Arla Foods » se sont consacrés à l’étude sérieuse de ces chiffres et ont décidé de passer complètement à l’alimentation du bétail laitier sans OGM en Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique, en Suède, au Royaume-Uni, au Danemark et au Luxembourg d’ici fin 2019. (Lebensmittel Praxis, 23.10.18)

GTN403.5 Une étude française le prouve : les aliments biologiques réduisent le risque de cancer

Au-delà du traitement du cancer, on s’intéresse de plus en plus à sa prévention. L’étude française NutriNet-Santé a examiné la consommation d’aliments biologiques en relation avec les risques de cancer. Des chercheurs français ont analysé les habitudes alimentaires de quelque 68 946 personnes. Les résultats sont encourageants : les personnes qui consomment essentiellement des aliments biologiques réduisent leur risque global de cancer de près de 25% par rapport aux personnes qui n’en consomment peu ou pas. Cette étude montre que les aliments biologiques pourraient jouer un rôle important dans la prévention du cancer. (Hygeia Analytics, 23.10.18)

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24 octobre 2018 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

GTN402.1 Les insectes pourraient-ils bientôt être utilisés comme arme biologique ?

Le département américain de la Défense se consacre à l’étude d’une technique dans laquelle les insectes seraient utilisés pour transporter des virus génétiquement modifiés vers certaines cultures afin de les modifier. Ce projet financé à hauteur de 45 millions de dollars est nommé « Insect Allies » par le groupe de recherche. Les virus, qui accèdent aux plantes cultivées au moyen d’insectes, devraient entraîner une modification du génome des plantes, rendant par exemple, les plantes atteintes de maladies, résistantes à certains agents pathogènes. Cette nouvelle technologie devrait permettre de modifier génétiquement, de manière ciblée, de grandes populations de plantes en un temps record, notamment en cas de sécheresse. D’autres chercheurs s’inquiètent toutefois craignant que cette technique puisse être utilisée comme arme biologique. La propagation d‘insectes porteurs de virus est en outre difficile à contrôler dans la nature. Et l’impact d’une telle intervention sur l’écosystème est imprévisible. (The Guardian, 4.10.18)

GTN402.2 Animaux issus du génie génétique pour l’Australie

Les nouvelles méthodes de génie génétique, telles que les ciseaux génétiques CRISPR/Cas, font actuellement l’objet de débats sur tous les continents. Selon un rapport des « Amis de la Terre », l’Australie et la Nouvelle-Zélande envisagent de déréglementer les nouvelles méthodes de génie génétique chez les animaux. Aujourd’hui déjà, dans le cadre d’expériences menées sur des vaches et des porcs au moyen de la technique d’édition des gènes, les animaux sont modifiés afin d’augmenter leur masse musculaire, et sur des moutons, afin que leur peau ait des poils plus longs. Des recherches sont également en cours sur des animaux qui ne seront jamais sexuellement matures puisqu’ils consomment moins de nourriture. Les animaux issus du génie génétique seraient financièrement attrayants tant pour les sociétés de biotechnologie que pour les agriculteurs, il se pose toutefois un certain nombre de questions en termes de sécurité et d’éthique – qu’il s’agisse de protection des animaux, d’environnement, mais aussi de sécurité alimentaire. (Friends of the Earth, 10.10.18)

GTN402.3 Pakistan : pas de maïs OGM s’il vous plaît !

Dans un proche avenir, le gouvernement pakistanais a l‘intention d’importer des semences de maïs génétiquement modifiées, dans lesquelles sont introduites plusieurs résistances. Agriculteurs, éleveurs et producteurs de semences craignent toutefois une contamination de leurs variétés de maïs locales par pollinisation indirecte. Différentes parties prenantes du domaine agricole ont donc alerté le gouvernement afin que celui-ci renonce à modifier la culture du maïs dans le pays. La récolte sans OGM leur donne entière satisfaction. Les conséquences financières de la nécessité d’un étiquetage des OGM seraient considérables pour eux. En outre, ils mettent en garde contre les pertes économiques, les pays critiques à l’égard des OGM pourraient en effet interdire l’importation de produits à base de maïs pakistanais. (Tribune, 7.10.18)

GTN402.4 Pommes à chair rouge : génie génétique au lieu de nature ?

Des scientifiques néo-zélandais ont annoncé la création de pommes à chair rouge particulièrement saines. Grâce à de nouvelles méthodes de génie génétique, ils veulent manipuler une famille de protéines, les facteurs de transcription MYB. Ces protéines peuvent activer ou désactiver les gènes. Suite à la modification génétique, on constaterait une augmentation de la présence de pigments rouges dans l’ensemble du fruit, ce qui devrait augmenter leur teneur en éléments nutritifs. Toutefois, les pommes à chair rouge issues de la sélection conventionnelle existent depuis longtemps déjà. Et l’on ne devrait donc pas accepter les risques associés aux modifications génétiques pour avoir des pommes à chair rouge. (GMWatch, 2.10.18)

GTN402.5 Variété de pomme Suisse résistante - sans génie génétique

Sans avoir recours au génie génétique, une équipe de chercheurs de l’Agroscope à Wädenswil a développé une variété de pomme résistante au feu bactérien, maladie très répandue. Cette nouvelle variété de pomme a été créée en 1999, née d’un croisement entre les variétés Topaz et Fuji. En raison de sa résistance à la tavelure et de sa faible sensibilité à l’oïdium, les chercheurs ont poursuivi la sélection. Grâce à sa couleur d’un rouge lumineux et à sa chair croquante ainsi que son arôme particulier, cette variété suisse connaît également du succès à l’étranger et elle est déjà cultivée et testée dans plusieurs pays. (Medienmitteilung Agroscope, 12.9.18)


10 octobre 2018 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde


GTN401.1 Expérimentation animale : les toxines Bt endommagent la muqueuse de l’estomac

Les toxines Bt sécrétées par les plantes génétiquement modifiées entraînent des modifications pathologiques des muqueuses stomacale et intestinale chez le rat et la souris, pouvant être associées à une maladie inflammatoire de l’intestin et à un cancer du côlon. Tel est le résultat de deux études menées en Australie et au Mexique. En outre, en examinant l’effet du venin d’insectes sur l’appareil digestif des souris, des chercheurs ont constaté les effets allergènes de la toxine Bt, pouvant aller de l’allergie alimentaire au choc anaphylactique. Seul un cinquième des 47 plantes transgéniques présentant une résistance au glyphosate et aux toxines Bt ont fait l’objet d’études alimentaires. Les conclusions des deux groupes de chercheurs australien et mexicain apportent leur soutien à des recherches antérieures qui mettent en garde contre d’éventuels effets négatifs des protéines Bt. (Informationsdienst Gentechnik, 24.9.18)

GTN401.2 Des biologistes créent de nouvelles variétés de tomates en une génération

En une seule génération, une équipe de chercheurs a introduit différents caractères de plantes utiles dans une variété de tomate, en utilisant la technique CRISPR/Cas9, tout en maintenant les spécificités génétiques bénéfiques de l’espèce sauvage. Ainsi, partant d’une sorte de tomate sauvage, une nouvelle plante cultivée a été créée par voie directe. Goût et arôme sont identiques à ceux de son ancêtre sauvage, elle est résistante à la tache bactérienne, dévastatrice sur le plan commercial, et est particulièrement riche en lycopène, capteur de radicaux libres, avec des effets bénéfiques sur la santé. Ce résultat est célébré en tant que percée technologique majeure dans le secteur de la sélection végétale. Au lieu de s’en réjouir trop hâtivement, il vaudrait mieux examiner d’abord ce produit en fonction d’effets secondaires indésirables. L’on peut également se demander si ses propriétés bénéfiques seront préservées à long terme, lorsque cette variété de tomate est cultivée sur de grandes surfaces, dont la production est destinée à la vente. (ntv, 1.10.18)

GTN401.3 Echec du coton Bt

La culture du coton Bt en Inde est à l’origine de rendements stagnants, d’une infestation massive de parasites et d’un accroissement de la consommation de produits agrochimiques. Les promesses des adeptes des OGM, assurant que le coton GM permettrait d’augmenter les rendements de coton en Inde et que ce dernier permettrait de réduire le besoin en insecticides chimiques grâce à la bactérie incorporée à son génome afin de produire son propre insecticide, n’ont pu être tenues. Au lieu de cela, la culture de cette plante est responsable du développement de la résistance aux parasites et à la réapparition de parasites secondaires. En outre, le coton Bt est coûteux, non durable et pollue énormément l’environnement, entraînant la dégradation des sols, la pollution et la perte de diversité des cultures. Les États indiens semblent avoir tiré les leçons de leur expérience avec le coton GM Bt : la plupart d’entre eux n’autorisent plus les essais avec des plantes génétiquement modifiées. (GMWatch, 23.9.18)

GTN401.4 Le génie génétique dans nos aliments ?

Les organismes génétiquement modifiés n’ont pas vraiment la côte auprès de la population suisse. Bien que la culture des OGM soit interdite en Suisse, ils sont quand même utilisés dans l’industrie alimentaire. Ainsi, par exemple, protéines ou vitamines sont produites à l’aide de microorganismes génétiquement modifiés. Etant donné quel’on ne trouve plus d’ADN dans les produits finis, il n’est donc pas nécessaire de déclarer un OGM. Il est également autorisé d’utiliser des plantes GM dans l’élevage des espèces animales. Toutefois, les fabricants de matières fourragères renoncent aux importations pour ne pas ternir leur image. En outre, une contamination par des OGM peut survenir, par exemple par le pollen contenu dans le miel importé. (SRF Kultur, 28.9.18)

GTN401.5 Agroécologie au lieu de pesticides

Dans un scénario alternatif, des chercheurs français ont montré comment il serait possible de nourrir toute l’Europe en se passant des pesticides. Le scénario développé dans l’étude se déroule sur de dix ans et se nomme Tyfa (Ten Years for Agroecology in Europe). L’agroécologie a pour objectif de protéger l’environnement et le climat, ainsi que de répondre aux besoins des Européens en matière d’alimentation saine et durable. Le scénario démarre par un rééquilibrage du régime alimentaire européen : moins de produits d’origine animale, et donc moins de gaz à effet de serre et davantage de biodiversité. Des mesures écologiques telles que plus de haies, mares, arbres et murets induiraient une baisse des rendements de 10 à 50%, selon les cultures. En revanche, ce changement de comportement réduirait également la dépendance de l’agriculture aux importations (soja d’Amérique du Sud, par exemple). L’objectif déclaré des chercheurs est de placer le développement durable au centre des relations internationales ainsi que des politiques publiques et privées. (GMWatch, 18.9.18)

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26 septembre 2018 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

GTN400.1 Doutes accrus quant à la sécurité de l’édition génomique

Un récent rapport de Logos Environmental et Friends of the Earth résume de manière de plus en plus claire quelles pourraient être les conséquences de CRISPR / Cas et autres. Un nombre croissant d’études prouvent que des erreurs peuvent se produire et que les ciseaux génétiques ne sont pas aussi sûrs que leurs défenseurs le prétendent. Le rapport se concentre principalement sur l’agriculture et décrit les conséquences imprévues de l’utilisation des nouvelles techniques de génie génétique, pour l’environnement et la santé humaine. Un examen approfondi de la sécurité, basé sur le principe de précaution, est nécessaire avant que de tels nouveaux produits GM soient mis sur le marché. En outre, la traçabilité et l’étiquetage des produits contenant des OGM est indispensable. (GMWatch, 12.9.18)

GTN400.2 Les Américains sont également sceptiques quant aux aliments GM

Une enquête menée aux États-Unis par l’International Food Information Council Foundation a révélé que 47% des consommateurs renoncent « partiellement au moins » aux aliments génétiquement modifiés. 19% les évitent complètement. 36% des personnes interrogées ont déclaré savoir peu de choses, voire rien, à propos des aliments issus de la biotechnologie ou du génie génétique. Pourtant, de nombreux Américains sont sceptiques. Pour 95% des personnes interrogées, la santé humaine est le principal argument cité pour renoncer aux OGM, viennent ensuite les préoccupations en matière d’environnement, de santé animale ou de risques agricoles. (Grand Forks Herald, 16.7.18)

GTN400.3 Les régions sans OGM exigent un registre international des OGM

La 9ème Conférence européenne sur les régions sans OGM s’est tenue à Berlin début septembre. Ce réseau comprend 64 régions d’Europe qui se sont déclarées sans OGM. À la lumière des récents développements dans le domaine du génie génétique et des risques qui y sont liés, les membres du réseau ont adopté une déclaration dans laquelle ils demandent la création d’un registre international des organismes génétiquement modifiés (OGM), qui comprenne également plantes et animaux dont le matériel génétique a été manipulé à l’aide des ciseaux génétiques tels que CRISPR / Cas. Pour les membres de ce réseau, la technique de forçage génétique « gene drive » est particulièrement alarmante car elle pourrait éliminer des populations entières au cours de quelques générations. Ils plaident en faveur d’un moratoire international et d’un engagement public accru dans la recherche et la sélection de semences sans génie génétique. (gmo free regions, 7.9.18)

GTN400.4 Lâcher de moustiques génétiquement modifiés au Burkina Faso

Le gouvernement du Burkina Faso a donné son aval au lâcher de moustiques mâles génétiquement modifiés. Ces moustiques modifiés à l’aide de la technique de forçage génétique « Gene Drive » sont stérilisés et destinés à éradiquer la population d’une espèce qui transmet le parasite vecteur du paludisme. Ces insectes GM sont les premiers animaux génétiquement modifiés qui seront disséminés dans la nature en Afrique. Ce projet est financé à hauteur de 70 millions de dollars par la Fondation Bill et Melinda Gates. La confiance de la population locale à l’égard de la recherche et de la science est cependant bien faible. Même les scientifiques travaillant dans le secteur du « Gene Drive » disent que de tels projets peuvent être incontrôlables. (GMWatch, 8.9.18)

GTN400.5 Un État indien passe à une agriculture naturelle sans produits chimiques

Le gouvernement de l‘État indien d’Andhra Pradesh a mis au point un plan visant à convaincre six millions d’agriculteurs, qui cultivent 8 millions d’hectares, de passer à une agriculture entièrement exempte de produits chimiques d’ici à 2024. L’objectif de ce projet social et environnemental « Zero-Budget Natural Farming » (agriculture naturelle à budget zéro) est d’assurer la viabilité économique de l’agriculture - en particulier celle des petits exploitants - en améliorant la biodiversité des exploitations agricoles et des services écosystémiques. La transformation de l’agriculture conventionnelle en agriculture durable à cette échelle est un excellent exemple du type de changement audacieux nécessaire pour protéger le climat, la biodiversité et la sécurité alimentaire. (UN environment, 2.6.18)

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12 septembre 2018 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde


GTN399.1 Dépôt d’une pétition visant les nouvelles techniques de génie génétique

L’Alliance suisse Gentechfrei, l’Association des petits paysans et l’Alliance suisse pour une agriculture sans génie génétique ont déposé conjointement à Berne, le 31 août, la pétition « Les nouvelles techniques de modification génétique doivent être soumises à la loi sur le génie génétique » intitulée « Pas de génie génétique par la petite porte ! ». Plus de 30 000 signataires et plusieurs organisations suisses soutiennent cette pétition. Conseil fédéral et Parlement sont donc invités à soumettre ces nouvelles méthodes de modifications génétiques à la législation sur le génie génétique. Seule une telle décision permettra de garantir une évaluation des risques et une obligation d’étiquetage. (Aargauer Zeitung, 31.8.18)

GTN399.2 l‘EPFZ lance un programme de recherche sur le manioc OGM au Nigeria

Des chercheurs de l’Ecole polytechnique fédérale suisse de Zurich (EPFZ) ont lancé des essais manioc génétiquement modifié en plein champ au Nigeria. Leur intention est de produire des plantes dont la teneur en amidon soit plus élevée et dont les racines se conservent plus longtemps après la récolte. Ce projet est vivement critiqué. 88 organisations non gouvernementales locales ont fait opposition à cette autorisation. A l’égal d’ONG suisses telles que Swissaid et l’Alliance suisse Gentechfrei, qui sont également scandalisées par le fait que la population nigériane ne soit pas prise au sérieux et transformée en cobaye, indépendamment de sa volonté, pour des essais qui n’auraient vraisemblablement jamais été autorisés en Suisse. (Tagesanzeiger/SRF, 31.8.18)

GTN399.3 Davantage d’aliments pour animaux GM en raison de la sécheresse

En raison de la sécheresse extrême de cet été, les rendements de colza en Allemagne ont diminué. Cette principale source de fourrage riche en protéines dans l’UE, est complétée par une augmentation massive des importations de soja en provenance des États-Unis. Le soja est très bon marché car les importations chinoises ont diminué depuis l’existence du bras de fer commercial initié par Donald Trump. Le problème est que le soja américain est presque exclusivement génétiquement modifié. Toutefois, le jour même où Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, a conclu l’Accord sur le soja avec Trump, la Cour de justice européenne a tranché sur le statut des plantes issues des techniques d’édition du gène, considérant qu’elles devaient être soumises à la règlementation sur le génie génétique. On reproche donc aux Européens d’adopter l’attitude « deux poids, deux mesures » en matière de génie génétique. (transGEN, 27.8.18)

GTN399.4 Chats GM – une solution aux allergie ?

Deux start-up américaines pensent avoir trouvé une solution au phénomène très répandu chez l’humain qu’est l’allergie aux chats. Ils envisagent de modifier l’ADN des chats domestiques à l’aide des ciseaux génétiques CRISPR / Cas, de telle sorte que les personnes ne développent plus d’allergie au « félin de compagnie ». Ils pensent qu’il suffit de supprimer la protéine "Fel d 1". Cette protéine interagit avec le système hormonal du chat et intervient dans le maintien de la bonne santé de la peau et du poil du chat. Un processus de clonage des embryons de chat est nécessaire à la création de ces chats hypoallergéniques. Comment les chats s’en sortent-il sans ce gène, est une question éthique qui reste sans réponse. (heise online, 9.8.18)

GTN399.5 Tournesol au lieu de protéine de soja

L’alimentation à base de plantes est en plein essor. La protéine de soja, sous forme de tofu par exemple, représente source importante de protéines pour les végétaliens. Cependant, il est de plus en plus difficile et coûteux d’acquérir du soja sans OGM pour le marché européen, ce qui explique pourquoi certains producteurs de denrées alimentaires biologiques sont à la recherche d’alternatives. En tant que protéine de tournesol, Heliaflor est l’une d’elles et offre de nombreux avantages en matière de santé. Des plants de tournesol biologiques sont en outre cultivés sur des milliers d‘hectares en Europe, assurant l’origine locale des protéines. De plus et actuellement encore, les produits à base de tournesol sont toujours exempts d’OGM. (ökolandbau.de, 20.8.18)


8 août 2018 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

Gentech-News 398/2018

08/08/18
GTN398.1 Nouvelles techniques de génie génétique : Europe pionnière

Mercredi 25 juillet 2018, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a décidé que toutes les nouvelles techniques de génie génétique devaient être soumises aux standards européens en matière de règlementation et de précaution pour les OGM. Ceci, en dépit des recommandations de l’avocat général en début d’année. La CJUE laisse une certaine liberté aux États membres en matière d’application d’autres restrictions légales en ce qui concerne les OGM. Commerçants, agriculteurs biologiques et consommateurs se réjouissent que soient ainsi garantis, l’évaluation des risques, la déclaration et par conséquent la liberté de choix. En revanche, les défenseurs du génie génétique, à savoir l’industrie des biotechnologies ainsi que de nombreux scientifiques, considèrent qu’il s’agit ici d’un recul et propagent la nouvelle de mauvaises perspectives pour la recherche et l’économie en Europe. Et pourtant, même Emmanuelle Charpentier, co-inventrice de CRISPR / Cas, s’est prononcée en faveur d’une « réglementation stricte » de cette « puissante technologie ». (Frankfurter Allgemeine, 26.7.18)

GTN398.2 Décision de la CJUE : la Suisse doit maintenant suivre le mouvement

Suite à la décision de la Cour européenne de justice concernant la règlementation des nouvelles techniques de génie génétique, en Suisse, les défenseurs de la réglementation sont également ravis. Greenpeace Suisse, l’Association des petits exploitants et le SAG se félicitent de cette décision. Greenpeace Suisse, par exemple, écrit : « Du point de vue technique, une intervention sur le génome relève toujours du génie génétique. » Et plus loin : « La Suisse doit désormais soumettre les nouvelles techniques de génie génétique à la Loi sur le génie génétique et clarifier juridiquement ce domaine ». Le Conseil fédéral se penchera sur cette question cette année encore. (Thuner Tagblatt, 25.7.18)

GTN398.3 CRISPR provoque des mutations et dommages génétiques

Au Royaume-Uni, des chercheurs du Wellcome Sanger Institute ont démontré, au moyen d’expériences menées sur des cellules de souris et des cellules épithéliales rétiniennes humaines, que les ciseaux génétiques CRISPR peuvent provoquer des mutations indésirables du génome. Les tests ADN existants n’ont pas permis de prouver ces dommages. Les changements involontaires provoqués par des interventions dans le génome sont capables d’activer ou de désactiver plusieurs gènes, avec des graves conséquences pour la santé. Le traitement des cellules au moyen des techniques de génie génétique peut par exemple provoquer le cancer. Selon les chercheurs, « Envisager d’utiliser cette technique en thérapie génique doit s’accompagner de beaucoup de précautions, en surveillant les éventuels effets négatifs ». (Sustainable Pulse, 16.7.18)

GTN398.4 Iran : étiquetage des OGM sur les denrées alimentaires

L’autorité iranienne de sécurité des aliments a demandé aux fabricants et importateurs de produits alimentaires d’étiqueter les ingrédients d’organismes génétiquement modifiés. Les étiquettes « OGM » sont obligatoires depuis le 23 juillet 2018, y compris pour l’huile de maïs et de soja d’importation. Avec cet étiquetage à l’échelle nationale, l‘Iran fait un pas important vers la transparence. (Sustainable Pulse, 24.7.18)

GTN398.5 L’Irlande veut rester sans OGM

Denis Naughten, ministre irlandais des communications, de l’action climatique et de l’environnement, a été autorisé par le gouvernement irlandais à mettre en œuvre la directive européenne 2015/412 / CE. Ce qui permettra à l’Irlande d’interdire la culture de plantes génétiquement modifiées, autorisées dans d’autres pays de l’UE. Naughten dit : « Je considère qu’il est extrêmement important que l’Irlande prenne toutes les mesures nécessaires pour maintenir notre statut de pays sans OGM, ce qui est un élément clé de notre réputation internationale en tant que producteur alimentaire respectueux de l’environnement et durable. » (GMWatch, 12.7.18)

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18 juillet 2018 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

GTN397.1 Colorer la chair de poisson avec des tomates GM

Contrairement à leurs homologues qui vivent en liberté, les poissons qui grandissent dans les fermes aquacoles ont souvent une chair gris pâle. Les poissons d’élevage sont donc souvent nourris d’additifs synthétiques issus du pétrole, ce qui provoque une coloration rose de leur chair, stimulant ainsi l’appétit du consommateur. Selon leurs propres informations, des chercheurs anglais voudraient désormais que cette coloration artificielle soit plus durable, et tentent d’obtenir ces colorants à partie de tomates GM. De l’ADN bactérien est inséré dans l’ADN de la tomate pour la production de céto-caroténoïdes. Les tomates génétiquement modifiées sont lyophilisées, pulvérisées et ajoutées à la nourriture des poissons. (Hakai Magazine, 3.7.18)

GTN397.2 Nouveau génie génétique et dignité humaine

Début juillet, le Conseil d’éthique allemand a débattu autour des éventuelles répercussions des nouvelles techniques de génie génétique sur l’être humain et sa dignité. A l’article 1 de la Loi fondamentale pour la République fédérale d’Allemagne, la « Dignité de l’être humain est intangible ». Les nouvelles méthodes de génie génétique soulèvent cependant de nouvelles questions éthiques. Ainsi, selon le point de vue, les avantages de la technologie pourraient l’emporter sur ses risques. Et notamment la fusion de la technologie de l’information et du génie génétique semblerait se réaliser dans un proche avenir, par exemple en insérant un accumulateur de mémoire dans le cerveau. Il serait également concevable de neutraliser la peur des êtres humains en modifiant leur cerveau. Le philosophe Carl Friedrich Gethmann considère que ces évolutions menacent la dignité des êtres humains, car ils pourraient être instrumentalisés pour les besoins d’autres personnes. (Deutschlandfunk Kultur, 1.7.18)

GTN397.3 Gene Drive : des mouches GM après les moustiques GM

Des chercheurs de l’Université de Caroline du Nord ont effectué des modifications génétiques sur une variété de mouche, afin que, seule la progéniture mâle survive. En utilisant la technique du « gene drive », les scientifiques voudraient maintenant parvenir à ce que cette spécificité s’impose dans la nature et que la mouche soit éradiquée le plus rapidement possible. La Lucilie bouchère (Cochliomyia hominivorax) est un parasite essentiel des animaux à sang chaud, qui dépose ses œufs dans les plaies et les muqueuses. Les larves se nourrissent à leur tour de la chair des animaux. Les États-Unis et le Panama mènent actuellement un programme conjoint d’éradication de ce parasite (COPEG) et ont mis au point une variété GM. Selon un rapport du Département de l’Agriculture des États-Unis, des essais ont déjà eu lieu et l’Autorité de sécurité biologique du Panama examine la demande d’autorisation pour cette mouche GM. (Informationsdienst Gentechnik, 27.6.18)

GTN397.4 Étude d’alimentation avec maïs GM : problèmes d’estomac chez le rat

Dans une étude d’alimentation menée par trois chercheurs australiens, deux groupes de rats ont été nourris au maïs pendant six mois. L’un des groupes a reçu du maïs génétiquement modifié, doté de propriétés de résistance aux insecticides (MON863 et MON810 de Monsanto) et une tolérance aux herbicides à base de glyphosate (NK603). L’autre groupe a été nourri avec du maïs sans OGM, à des fins de contrôle. La durée de cette alimentation fut deux fois plus longue que celle des études types d’alimentation sur les rats, réalisées à des fins d’autorisation dans l’industrie. À la fin de cette étude, des modifications significatives de la muqueuse gastrique ont été mises en évidence chez les rats nourris au maïs transgénique. En revanche, aucun changement n’a été observé auprès du groupe de contrôle, nourri sans OGM. (GMWatch, 9.7.18)

GTN397.5 Usage de pesticides limité par la loi à Hawaï

Le gouverneur d’Hawaii a récemment adopté une nouvelle loi interdisant l’utilisation du pesticide Chlorpyrifos et exigeant qu’aucun pesticide ne soit pulvérisé dans un rayon de 100 pieds (30,5 m) autour des écoles pendant les heures de cours. En outre, les entreprises agrochimiques sont tenues de déclarer régulièrement, quand et où, les pesticides sont utilisés. La décision d’adopter cette loi, prise par le Parlement et le gouverneur de l’État américain d’Hawaï, constitue une percée historique et un succès pour les mouvements locaux. (MultiWatch, 14.6.18)

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4 juillet 2018 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

GTN396.1 CRISPR/Cas : les chercheurs euphoriques ralentissent

Parmi les chercheurs, les ciseaux génétiques CRISPR/Cas sont célébrés en tant qu’innovation révolutionnaire. Cet outil devrait aider à optimiser les domaines de la médecine, de l‘agriculture et de l’industrie. En revanche, les risques potentiels ne sont pas assez connus. Le Département de biotechnologie de l’Association des Ingénieurs allemands (VDI) exige donc un « analyse risque-bénéfice éthique ou écologique très minutieuse ». Peter Dabrock, Président du Conseil allemand d’éthique, demande également la mise en place d’un observatoire international pour superviser les évolutions dans ce domaine. Le nouvel outil GM est un thème qui concerne l’humanité entière, et il ne peut être laissé aux mains des scientifiques seulement. (Ärzte Zeitung online, 25.5.18)

GTN396.2 Pas de brevetage lors de sélection conventionnelle

Dans un appel international adressé à la politique européenne, une quarantaine d’institutions européennes réclament des mesures contre la monopolisation des semences. L’Office européen des brevets (OEB) continue de délivrer des brevets sur les plantes issues de la sélection conventionnelle, ceci, malgré les nouvelles règles adoptées en 2017. Sont brevetés : semences, plantes, cultures et produits dérivés. Les institutions signataires exigent désormais que les brevets sur les plantes issues de la sélection conventionnelle soient interdits. Les brevets dans le domaine du génie génétique doivent être limités aux procédés techniques utilisés. Actuellement, les brevets sur les organismes produits par génie génétique ne se limitent pas aux procédés, mais couvrent toutes les plantes ayant les propriétés décrites dans le brevet. (no patents on seeds !, 14.6.18)

GTN396.3 Retour de la chrysomèle des racines du maïs

La chrysomèle des racines du maïs (Diabrotica virgifera) se développe de manière constante et devient résistante aux pesticides, conçus pour protéger une industrie du maïs estimée à 50 milliards de dollars. Afin de retarder le problème de sa résistance aux hybrides de maïs GM avec le gène de la toxine du Bacillus thuringiensis (Bt), la « National Corn Growers Association » conseille, dans un article récemment paru, une méthode dans laquelle du maïs non-Bt est placé à proximité de champs de maïs Bt, préservant ainsi une population d’organismes nuisibles sensibles au Bt. Cette méthode s’est cependant révélée inefficace avec la chrysomèle des racines du maïs et il est conseillé aux agriculteurs d’utiliser en outre une gamme d’insecticides chimiques. Pendant ce temps, pour prévenir la résistance, Monsanto développe une technologie de silençage génique (RNAi), laquelle cible certains gènes et tue l’insecte. Cette technique comporte toutefois de grands risques, en raison des effets hors cible. (GMWatch, 17.6.18)

GTN396.4 Japon et Corée du Sud bloquent les importations de blé en provenance du Canada

Au Canada, des plants de blé GM ont été trouvés en Alberta l’été dernier. En réponse à ces découvertes d’organismes GM, le Japon et la Corée du Sud ont suspendu temporairement les importations de blé en provenance du Canada. Ce pays est l’un des plus grands exportateurs de blé au monde et compte sur les marchés asiatiques pour acheter son blé. La variété de blé génétiquement modifiée, qui a fait parler d’elle, a été utilisée par Monsanto aux États-Unis et au Canada il y a une vingtaine d’années, dans des essais en plein champ. En raison de la distance entre les lieux d’expérimentation et du long espace de temps écoulé, il est impossible de dire si la découverte actuelle a un rapport avec les essais réalisés autrefois, déclare l’ACIA (Agence canadienne d’inspection des aliments). Selon l’ACIA, les plantes trouvées ont été détruites afin d’empêcher leur propagation. (GMWatch, 15.6.18)

GTN396.5 Ventes record pour les aliments portant le label « Sans OGM »

L’Association Alimentation sans technique génétique (VLOG) a annoncé une augmentation de 27% par rapport à ses ventes, pour 2017. En 2018, les fabricants de produits alimentaires vendront aux détaillants, pour 7 milliards d’euros, des produits portant le label « Sans OGM ». « L’éblouissant développement du label « Sans OGM » témoigne de la grande confiance des consommateurs et des détaillants de produits alimentaires à l’égard du label de qualité », a déclaré Alexander Hissting, directeur de VLOG. VLOG table sur une popularité croissante du label au cours des prochaines années et à la poursuite d’une forte augmentation des ventes. (VLOG, 6.6.18)

Les Gentech-news sont rédigées par Paul Scherer, SAG. Une vue d’ensemble de toutes les informations, les références ainsi que tous les articles de fond peuvent être consultés sur notre page d’accueil : http://www.blauen-institut.ch/


20 juin 2018 Gentech-News 395/2018

GTN395.1 Problèmes avec les ciseaux génétiques

Les ciseaux génétiques tels que CRISPR/Cas9 peuvent accélérer l’apparition et la propagation de gènes résistants, qui bloquent le processus de transmission du gène (« gene drive »). Tel est le résultat obtenu par des chercheurs allemands. Le problème est que les mécanismes de réparation propre aux cellules réparent l’ADN de façon inexacte, ce qui explique pourquoi les ciseaux génétiques ne peuvent plus agir. Ce qui engendre des mutations et, par conséquent, des résistances. Une expérience a montré que l’insertion d’un gène a tout d‘abord transformé des mouches génétiques femelles en mâles. Toutefois, avec l’apparition de variantes de gènes résistantes au forçage génétique, la proportion mâles/femelles s’est rééquilibrée au bout de 15 générations. Cette méthodologie devrait théoriquement être utilisée pour éradiquer les populations d’insectes nuisibles, tels que les moustiques vecteurs de maladies. (LABOonline, 29.5.18)

GTN395.2 Tests génétiques : beaucoup de données, peu d’utilité

Les entreprises qui proposent des tests génétiques sont de plus en plus nombreuses en Europe également. Certains espèrent détecter précocement les maladies, d’autres veulent lutter contre leur surpoids. Les volumes de données générés sont énormes. Dans la plupart des cas cependant, l’utilité est faible pour les clients car une interprétation des données implique de grosses incertitudes. A l’heure actuelle, on est loin de connaître toutes les fonctions géniques. En outre, facteurs environnementaux et style de vie jouent un rôle crucial dans l’apparition des maladies. De plus, la question se pose de savoir ce que la personne interrogée veut exactement savoir et ce qu’elle ne veut pas savoir. La loi fédérale sur l’analyse génétique humaine (LAGH) a été traitée lors de la dernière session du Conseil national. (Die Wochenzeitung, 24.5.18)

GTN395.3 L’utilisation de CRISPR peut causer le cancer

Deux études récentes montrent que les cellules dont le génome est édité avec CRISPR/Cas9 peuvent déclencher le cancer. Les chercheurs ont examiné différentes cellules humaines et ils ont constaté qu’après que la structure de l’ADN en double hélice ait été découpée au moyen des ciseaux génétiques CRISPR/Cas9, un gène endogène nommé « p53 » passe à l’action pour réparer les dégâts engendrés ou détruire la cellule éditée. Le résultat est toujours identique : CRISPR ne fonctionne pas car l’interface est « cousue » ou la cellule est morte. Inversement, si CRISPR devait réussir, cela signifierait l’existence d’un dysfonctionnement du gène p53. C’est précisément ce dysfonctionne-ment, ou l’inaction ciblée de p53 par les scientifiques qui déclenche souvent un cancer. (STAT, 11.6.18)

GTN395.4 « Riz doré » : pas de valeur ajoutée nutritive

Le « riz doré » génétiquement modifié a longtemps été commercialisé par l’industrie biotechnologique en tant que solution nécessaire pour combattre la carence en vitamine A. Le riz GM est transgénique ; il contient trois gènes supplémentaires insérés, issus de bactéries et de maïs. A présent, l’Autorité sanitaire américaine (FDA) déclare, dans une lettre adressée à l’Institut international de recherche sur le riz (IRRI), que, comparativement à de nombreux légumes, la variante « GR2E » du riz GM affiche de très faibles niveaux de bêta-carotène (provitamine A). Le contenu est également variable et diminue en outre durant le stockage prolongé. (Independent Science News, 3.6.18)

GTN395.5 « Push and-Pull » au lieu du génie génétique

En Afrique, une infestation de ravageurs nommés légionnaire d’automne (ou chenille défoliante) inquiète les cultivateurs de maïs. Le lobby du génie génétique essaie de leur vendre du maïs Bt génétiquement modifié, bien que des résistances à ces ravageurs aient déjà été détectées dans plusieurs régions. La méthode du « push-and-pull » constitue une alternative agroécologie naturelle et bon marché, qui a déjà fait ses preuves. Elle mise sur la culture de diverses plantes compagnes, en bordure de la culture principale. Ce qui attire les fourmis qui déciment les ravageurs en mangeant les œufs de la chenille légionnaire. Une nouvelle étude prouve que dans les zones où la méthode sans OGM est utilisée, l’infestation légionnaire est jusqu’à 80% inférieure. (GMWatch, 18.5.18)

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6 juin 2018 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde


GTN394.1 Agriculture à l’échelle globale : petits agriculteurs sous pression

Le rendement des petits agriculteurs permet de nourrir 70% de l’humanité, vivant principalement sur les continents les plus peuplés d’Asie et d’Afrique. Les petits exploitants ne gèrent pourtant que 35% de la superficie cultivable à l’échelle mondiale. En revanche, les pays riches du Nord ne nourrissent que 30% de la population mondiale en cultivant 65% de la superficie utilisable dans le monde. Les causes de la faim, de la pauvreté et de l’augmentation des flux migratoires sont multiples. Ainsi, de nombreuses cultures de plantes sont l’objet de produits d’exportation, les récoltes sont mauvaises en raison de la sécheresse ou encore, les habitants sont expulsés de leurs terres en raison de l’accaparement des terres (land grabbing). Et même les gouvernements corrompus, qui coopèrent avec le lobby agricole des pays riches et qui prescrivent des semences GM à des fins de culture, mettent en péril l’agriculture écologique, sociale et durable des petits exploitants en faveur de la population locale. (ECO-World, 23.5.18)

GTN394.2 Moustiques GM : Oxitec en échec

Des lâchers expérimentaux de moustiques génétiquement modifiés produits par l’entreprise Oxitec, ont été organisés dans les îles Caïmans, au Panama et au Brésil. Pourtant, un nouveau Briefing de GeneWatch UK montre que le nombre de moustiques vecteurs de la de la fièvre jaune (Aedes aegypti) n’a pu être réduit comme escompté. Au contraire, un grand nombre de femelles moustiques GM ont été accidentellement relâchées. Celles-ci piquent et peuvent transmettre des maladies telles que la dengue, le paludisme ou la maladie à virus Zika. L’entreprise Oxitec a apparemment des problèmes de production massifs. (GMWatch, 14.5.18)

GTN394.3 Les néonicotinoïdes nuisibles - pas seulement pour les abeilles

Les néonicotinoïdes sont connus dans le monde entier pour nuire à la santé des abeilles. Une étude récente, parue au Canada, montre que les neurotoxines peuvent également affecter la santé des personnes. Les chercheurs ont réussi à prouver que les néonicotinoïdes agissent comme des perturbateurs endocriniens dans le corps humain, cela signifie qu’ils influencent la synthèse ou l’effet des hormones. Concrètement, l‘insecticide affecte une enzyme impliquée dans la production d‘œstrogène. Au-delà des troubles hormonaux durant la puberté, les néonicotinoïdes sont également associés au développement du cancer. (organic lifestyle, 4.5.18)

GTN394.4 Pakistan : coton sans OGM contaminé

Au Pakistan, un essai de variété coordonné à l’échelle nationale a révélé que le coton sans OGM était contaminé par des variétés Bt. Ainsi, l’ensemble des 15 variétés de coton les plus utilisées seraient concernées. La contamination est attribuée au rendement modéré du coton au Pakistan. La conservation des variétés sans Bt est extrêmement importante car elle peut empêcher la propagation de la résistance du ver rose du cotonnier à la protéine Bt génétiquement modifiée, insérée dans la plante. (The News, 27.5.18)

GTN394.5 Pommes de terre : Succès sans génie génétique

Une étude réalisée en Irlande montre que les pommes de terre sans OGM sont aussi performantes que les pommes de terre GM, dans la lutte contre le mildiou. La pomme de terre GM « A15-031 », la variété non-GM « Sarpo Mira », populaire auprès des agriculteurs biologiques, et la variété témoin « Désirée », connue pour être sensible au mildiou, ont été testées. Les résultats montrent que 80 à 90% des fongicides couramment utilisés peuvent également être économisés avec la pomme de terre bio sans OGM - autant qu’avec la pomme de terre génétiquement modifiée. (GMWatch, 24.5.18)


24 mai 2018 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

Gentech-News 393/2018

GTN393.1 Rapport de la CENH : renforcer le principe de précaution

La Commission fédérale d’éthique pour la biotechnologie dans le domaine non humain (CENH) a publié un rapport sur la précaution dans le domaine de l’environnement. Ce rapport parle des exigences éthiques applicables à la règlementation des nouvelles biotechnologies. Y sont en outre traitées, différentes approches en matière de légitimité éthique du principe de précaution. L’utilisation de ces nouvelles technologies dans le domaine de l’environnement est tout aussi empreinte d’incertitudes et repose sur des connaissances aussi lacunaires que les biotechnologies conventionnelles, écrit la CENH dans son rapport. Les membres de cette commission arrivent à la conclusion qu’indépendamment de l’approche choisie, l’idée de précaution a une légitimité éthique et que, s’agissant de réglementation des nouvelles technologies dans le domaine de l’environnement, il faut donc la renforcer et la mettre en œuvre systématiquement. (EKAH/SAG, 7.5./8.5.18)

GTN393.2 Etats-Unis : les nouvelles étiquettes déçoivent les consommateurs

Aux Etats-Unis, à partir de 2020, les fabricants de produits alimentaires seront tenus de déclarer les ingrédients génétiquement modifiés en vertu de la Loi sur l’étiquetage des OGM. Le Département américain de l’agriculture (USDA) a désormais émis une proposition pour l’étiquetage des produits. On recherche en vain les termes « OGM » ou « génétiquement modifiés » sur les étiquettes jaunes et vertes. Elles sont remplacées par « BE » ou « bioengineered », avec un smiley soleil riant. Au lieu d‘utiliser ces termes, les fabricants sont également libres de ne placer qu’un code QR sur le produit, dirigeant les consommateurs vers un site Web avec davantage d‘informations. Les détracteurs critiquent le fait qu’au lieu d’être informés dans un langage simple et clair sur le contenu controversé, les consommateurs soient trompés. (The New York Times/Alternet, 10./12.5.18)

GTN393.3 Chocolat GM

Selon des chercheurs de l’Université américaine de Penn State University, chaque année, les pertes dues aux maladies fongiques se chiffrent de 20 à 30% de la production mondiale de cacao. Ils imaginent désormais avoir trouvé une solution basée sur l’édition de génome. Ils envisagent d’utiliser CRISPR/Cas9 pour rendre les plantes plus résistantes aux maladies. Pour ce faire, il faut désactiver le gène « TcPR3 ». Mais les chercheurs sont également conscients du fait que des milliers de gènes pourraient être impliqués dans la résistance aux maladies. Ils ont déclaré n’avoir détecté aucun effet non-ciblé dans les essais en cours. À l’avenir, les nouvelles plantes issues du génie génétique aideront, par exemple, les agriculteurs ouest-africains à accroître leurs récoltes de cacao. (MailOnline, 10.5.18)

GTN393.4 Un chercheur de l’Institut Max Planck se bat contre les Verts et milite pour le génie génétique

Detlef Weigel est biologiste et travaille entre autres à l’Institut Max Planck pour la biologie du développement à Tübingen. Après que les Verts allemands se soient prononcés en faveur d’une réglementation des nouvelles méthodes de génie génétique, en tant que défenseur du génie génétique, Weigel riposte via Twitter. Il demande par exemple, que ces nouvelles méthodes « n’aient pas de plus grand obstacles à surmonter » que les méthodes de culture conventionnelle. Weigel est toujours prêt à donner une réponse édulcorée à toutes les questions critiques de Spiegel Online sur les conséquences négatives du génie génétique à l’échelle mondiale. Il déclare aussi que l’on ignore les causes exactes des maladies dont souffrent les personnes malades en Argentine. Il considère que globalement, l’agriculture biologique n’est pas une option et que les cultures génétiquement modifiées se développeront bientôt dans toute l’Europe. (Spiegel Online 12.5.18)

GTN393.5 Toujours davantage de fermes biologiques suisses

Le relevé des structures agricoles 2017 publié par l’Office fédéral de la statistique (OFS) montre que, dans l’ensemble, le nombre des exploitations agricoles diminue (-1%). Il est en revanche réjouissant de constater que le nombre des exploitations biologiques a augmenté de 5%. 63% des 6638 exploitations biologiques se situent dans des zones de montagne. Au total, 14% des 1,05 million d’hectares de surfaces agricoles sont cultivés en bio (151400 ha). La plus grande partie des surfaces agricoles sont des prairies naturelles et des pâturages. (BFS, 8.5.18)

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9 mai 2018 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

GTN392.1 Importation controversée de sucre GM

En Allemagne, aucune plante génétiquement modifiée n’est cultivée, alors que l’importation de produits fabriqués à partir d’OGM reste autorisée. La discussion actuelle porte sur l’importation de sucre et de mélasse produits à partir de la betterave sucrière génétiquement modifiée H7-1. Au sein de la Commission européenne, l’Allemagne a voté en faveur de l’importation, au motif qu’aucune partie vivante des plantes n’était importée et que l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) n’avait exprimé aucune réserve à l’égard des produits à base de sucre GM. En outre, les Ministères fédéraux de l’agriculture et de l’environnement étaient d’accord sur ce point. Les Verts ont toutefois critiqué le fait que de nombreux produits soient autorisés sans que le public n’en soit informé. (NDR/Informationsdienst Gentechnik, 24./25.4.18)

GTN392.2 Enquête : Ingrédients OGM dans les aliments

Dans la ville de Fribourg en Allemagne, 553 échantillons d’aliments ont été examinés en 2017, afin d’identifier leurs composants d’origine génétiquement modifiée. La présence d’OGM a été mise en évidence dans 33 échantillons, la plupart des traces provenant de plantes génétiquement modifiées autorisées. Une conserve de fruits sucrée contenait cependant des papayes GM non autorisées. En Allemagne, un seuil minimal d’ingrédient génétiquement modifié a été fixé à 0,9%, seuil au-dessus duquel tout produit doit être obligatoirement étiqueté. Selon Peter Hauk, Ministre de la Protection des consommateurs, il est important de continuer à surveiller les modifications issues du génie génétique dans les aliments. (proplanta, 27.4.18)

GTN392.3 Les personnes en bonne santé nuisent à l’industrie pharmaceutique

Un mémo, envoyé par le Groupe d’investissement Goldman Sachs, aux clients de l’industrie pharmaceutique fait sensation. On y trouve, entre autres, la question rhétorique : « Guérir les patients est-il un business model durable ? ». Ainsi, par exemple, les ventes de médicaments « Sovaldi » et « Harvoni », contre l’hépatite C, ne cessent de diminuer en Europe, car le nombre de personnes qui attrapent cette maladie diminue de manière constante. On discute également autour du processus de guérison au moyen d’une seule application de thérapie génique, de thérapie cellulaire génétiquement modifiée ou de l’édition du génome, ce qui est attrayant pour les patients mais mauvais pour l’industrie (pharmaceutique). (INFOsperber, 30.4.18)

GTN392.4 Les Verts allemands changent d’attitude à l’égard du génie génétique

Un « document de réflexion », publié début avril par la Direction du parti des Verts en Allemagne, sous le titre : « Autre époque. Autres réponses. », suscite le trouble. On y trouve notamment que « la biotechnologie, la nanotechnologie ou le génie génétique peuvent éradiquer ou guérir des maladies, prolonger la vie – voire même théoriquement, rendre la mort superflue. » Les Verts devraient en outre, « encore une fois se demander si certaines technologies ne seraient pas en mesure d’aider à garantir l’approvisionnement en denrées alimentaires, même là où, en raison du changement climatique, les pluies sont de plus en plus rares et les sols trop salés. » Ce document fait l’objet de vives critiques au sein de la base des Verts. Renate Künast, porte-parole en matière de politique alimentaire du Groupe parlementaire du Parti des Verts au Bundestag, s’y oppose également. Elle déclare se méfier des promesses du nouveau génie génétique tout en disant qu’elles ne changeront rien aux structures du pouvoir, à l’exploitation ainsi qu’à la surexploitation. (taz.de, 13./29.4.18, gruene.de, 6.4.18)

GTN392.5 Agriculture biologique contre la faim et le changement climatique

Les experts agricoles de la FAO considèrent que l’agriculture biologique offre une solution aux problèmes imminents liés au changement climatique. L’agriculture écologique remplace les pesticides par des méthodes naturelles telles que la rotation des cultures. Cette méthode permet de repousser les parasites tout en améliorant la fertilité des sols. Elle permet en outre d’accroître les rendements des agriculteurs et fournir des aliments riches en nutriments et respectueux de l’environnement. (Reuters, 4.4.18)

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25 avril 2018 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

Gentech-News 391/2018

25/04/18
GTN391.1 Les effets du glyphosate préoccupent l’Argentine

L’opposition à Monsanto croît dans toute l’Amérique du Sud. Diverses enquêtes montrent que les personnes qui vivent à proximité des plantations de soja génétiquement modifiées souffrent de cancer ainsi que de maladies cardiaques et thyroïdiennes, au lieu de souffrir d’hypertension et de diabète, comme cela est souvent le cas en Argentine. En outre, maladies de la peau, problèmes neurologiques, malformations prénatales et fausses couches sont plus fréquemment constatées au sein de la population rurale. Les experts considèrent que le glyphosate, utilisé dans les champs, en tant que « Roundup » de Monsanto, en est responsable. (Neue Zürcher Zeitung, 5.4.18)

GTN391.2 Les Coréens exigent l‘étiquetage des OGM

Agriculteurs, consommateurs et défenseurs de l’environnement demandent que le gouvernement Sud-Coréen exige un étiquetage des aliments OGM. Selon une coopérative locale d’agriculteurs, le gouvernement importe en moyenne 2,28 millions de tonnes d’ingrédients génétiquement modifiés à des fins de production alimentaire, mais aucun des 438 produits sur le marché, fabriqués à partir d’OGM, n’est clairement étiqueté. Au-delà d’une manifestation devant le Complexe du Gouvernement central à Séoul, début avril, les opposants au génie génétique ont lancé une pétition en mars, en vue d’une révision de la règlementation sur les OGM. Cette pétition a déjà été signée par plus de 210’000 personnes. (The Korea Times, 11.4.18)

GTN391.3 Test OGM pour le coton biologique

Le consommateur qui achète du coton biologique se soucie de l’environnement et des substances nocives contenues dans les produits. A l‘aide d’un indicateur moléculaire, un nouveau test de laboratoire permet désormais de tester les OGM contenus dans le coton biologique. A l’heure actuelle, environ 70% du coton produit dans le monde est génétiquement modifié. En raison de la complexité des chaînes d’approvisionnement mondiales, il est souvent difficile pour les producteurs, de garantir une séparation cohérente. Les nouveaux tests OGM par OEKO-TEX® permettent d’identifier les organismes génétiquement modifiés, moyennant quoi, prescriptions légales en matière de bio et exigences des consommateurs peuvent être respectées avec certitude. (Hohenstein, 11.4.18)

GTN391.4 Hawaii : champ d’expérimentation pour le génie génétique

Hawaii est devenue le plus grand champ d’expérimentation mondial pour le génie génétique dans le secteur agricole. Au cours des 20 dernières années, les plus grands groupes de biotechnologie mondiaux, Monsanto, Syngenta, Dow AgroSciences, DuPont Pioneer et BASF, ont réalisé plus de 5000 essais en plein champ de semences résistantes aux pesticides, dans l’Archipel Hawaïen. En raison de la fertilité des sols et de l’humidité du climat, les conditions sont optimales pour obtenir plusieurs récoltes par an. Monsanto investit de millions de dollars dans des campagnes pour étouffer les mouvements de protestation populaire. (Netzfrauen, 13.4.18)

GTN391.5 Hausse attendue de la demande mondiale en soja sans OGM

Les consommatrices et consommateurs attachent toujours davantage d’importance aux aliments produits de manière durable et veulent être en mesure de vérifier l’origine des produits. Cela a également un impact sur la demande en soja non OGM, produit et certifié biologique. La plus forte augmentation de la demande viendra de l’UE, laquelle dépendra donc fortement, à long terme, des importations de graines non OGM. Actuellement, quelque 350 millions de tonnes de soja sont commercialisées tous les ans, mais seuls 38 millions de tonnes ne sont pas génétiquement modifiées. (agricensus, 11.4.18)

Les Gentech-news sont rédigées par Paul Scherer, SAG. Une vue d’ensemble de toutes les informations, les références ainsi que tous les articles de fond peuvent être consultés sur notre page d’accueil : Gentech-news.

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28 mars 2018 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

GTN389.1 Le glyphosate influe sur la durée de la grossesse

Une étude récente menée aux États-Unis a révélé que l’exposition au glyphosate des femmes enceintes pouvait influencer la durée de leur grossesse. Ont été examinés, les échantillons d’urine recueillis auprès de 71 femmes de l’Indiana, majoritairement blanches, 29 ans de moyenne d’âge. Des traces de glyphosate ont été détecté dans l’urine de plus 90% d’entre elles. Jusqu’ici, aucune étude n’a été réalisée sur les femmes enceintes, afin de connaître les effets de résidus de glyphosate contenus dans l’alimentation ; des études plus diversifiées devraient suivre. (biomedcentral, 9.3.18)

GTN389.2 L’extinction du papillon monarque se poursuit

En raison de l’utilisation à grande échelle du glyphosate, les populations de monarques ont diminué de 80% au cours des deux dernières années aux États-Unis. L’accroissement de l’utilisation de l’herbicide « Dicamba », autorisé en 2016, dans les champs de coton et de soja génétiquement modifiés, devrait accélérer le déclin de cette espèce. Au-delà des plantes nectarifères pour animaux adultes, cet herbicide tue également l’asclépias, source de nourriture de la chenille du monarque. Le « Dicamba » est utilisé par de nombreux agriculteurs pour éradiquer les plantes ayant développé une résistance au glyphosate. (patch.com, 8.3.18)

GTN389.3 Syngenta : indemnisations portant sur plusieurs milliards

Une plainte a été déposée contre Syngenta par des agriculteurs, des opérateurs de silos à grain et des producteurs d’éthanol américains. Ces acteurs du monde agricole reprochaient au groupe suisse, spécialisé dans le domaine des semences et des produits phytosanitaires, d’avoir commercialisé la variété de semence de maïs génétiquement modifiée « Viptera », à partir de 2011. Ceci, avant que la Chine n’ait donné l’autorisation d’importer cette nouvelle variété. En 2013, Pékin avait alors décidé de restreindre les importations de maïs en provenance des États-Unis, occasionnant des pertes financières pour les plaignants. Au cas où le tribunal de district du Kansas validerait cette plainte, Syngenta devrait verser des indemnités se chiffrant à 1,51 milliard de dollars (CHF 1,44 milliard). (BauernZeitung Online, 19.3.18)

GTN389.4 Bière GM au goût houblonné

Aux Etats-Unis, des chercheurs en biotechnologie ont produit une bière ayant le goût habituel houblon, mais sans houblon. L’introduction d’autres molécules remplaçant la fleur de houblon, devrait permettre de réduire les coûts de production pour les brasseurs et d’uniformiser le goût de la bière. L’utilisation de techniques du génie génétique permit aux scientifiques de modifier la levure afin de produire le linalol et le géraniol, molécules responsables de l’arôme houblonné de la bière. Pour reproduire les saveurs de ces deux composants, les chercheurs ont utilisé les informations héréditaires présentes dans la menthe et le basilic, qu’ils ont incorporées dans des souches de levure. Après les premières dégustations, les biotechnologistes sont enthousiastes ; toutefois, les fortes réticences au sein de la population à l’égard des techniques de génie génétique, risquent d’entraver le succès de cette bière. (spektrum.de/welt.de, 20./21.3.18)

GTN389.5 Secteur bio en plein essor

L‘étude publiée par le FiBL et l’IFOAM « L’agriculture biologique dans le monde » met en évidence l’augmentation de la demande des consommateurs en matière de produits biologiques, de cultures biologique par les agriculteurs ainsi que la proportion de terres cultivées selon les directives biologiques. Le marché mondial des aliments bio a atteint plus de 80 millions d‘euros en 2016. Les leaders du marché sont les États-Unis, suivis de l‘Allemagne, la France et la Chine. Avec 9,7%, le Danemark détient la plus forte part de marché bio de l’ensemble du marché alimentaire. La Suisse affiche les plus fortes dépenses par habitant en produits biologiques (274 €). (IFOAM, 14.2.18)

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16 mars 2018 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde


GTN388.1 Bill Gates investit des dizaines de millions pour créer une « super-vache » par génie génétique

Bill Gates fait des dons au profit de nombreux projets caritatifs à travers le monde, notamment dans les domaines de la nutrition et de la recherche sur les maladies. Il soutient désormais l’organisation écossaise « GALVmed » (Alliance mondiale pour les médecines vétérinaires du bétail), en investissant 40 millions de dollars dans un projet de recherche sur une « vache parfaite ». La combinaison de gènes des bovins britanniques et africains devrait permettre de créer une vache pouvant exister dans différentes régions climatiques, qui aurait besoin de moins de nourriture et donnerait beaucoup de lait. Bill Gates espère que cette vache permettra de lutter contre la famine et la pauvreté. Les répercussions du génie génétique et de l’élevage sur la santé, l’environnement et le climat ne sont pas prises en compte. (utopia.de, 20.2.18)

GTN388.2 Le glyphosate influe sur les organes reproducteurs des crustacés

Des chercheurs argentins ont constaté l’influence du glyphosate sur la croissance ovarienne des crustacés. Le type de cancer Neohelice granulata a fait l’objet de recherches durant plus de 30 ans et est considéré comme modèle pour un grand nombre de crustacés. Chez les animaux exposés au Roundup Ultramax®, on a observé une croissance inhabituelle de la taille des ovocytes immatures in vivo et in vitro (dans les essais en laboratoire), probablement en raison d’une interférence du glyphosate dans le système hormonal des animaux. (Science Trends, 6.2.18)

GTN388.3 Brésil : des millions de personnes protestent contre le « gene drive »

Organisations paysannes et scientifiques sont inquiets : selon une résolution de la CTNBio (Commission technique nationale sur la biosécurité), la technique de « gene drive » (forcage génétique) devrait être autorisée au Brésil. Ce pays serait le premier au monde à introduire la controversée « technologie d’éradication » génétique. Cette règlementation permettrait aux organismes transgéniques de se répandre dans les champs et les écosystèmes, sans aucun autre contrôle. Les manifestants ont déclaré que cette décision était illégale, en raison de ses répercussions majeures sur les agriculteurs, les consommateurs et la biodiversité, sans toutefois impliquer la population civile. (Sustainable Pulse, 28.2.18)

GTN388.4 Le maïs GM provoque des maladies rénales et des calculs vésicaux chez le rat

La lignée de maïs Bt « MON89034 » de Monsanto, aux propriétés insecticides, a provoqué des maladies rénales et des calculs de la vessie au cours d’expériences alimentaires sur des rats. En Europe, le maïs GM est autorisé depuis sept ans en tant que fourrage et aliments. Au préalable, l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) avait rejeté les réserves exprimées par les États membres de l’UE. Les calculs vésicaux identifiés furent qualifiés de découverte fortuite et, selon l’EFSA, n’ont aucun rapport avec l’alimentation GM des rats. (GMWatch, 14.2.18)

GTN388.5 Forte demande de semences bio en Asie

Dans la région Asie-Pacifique, la demande en aliments sans composants chimiques et synthétiques augmente, ce qui stimule fortement la demande en semences biologiques. Les consommateurs accordent davantage d’attention à leurs habitudes alimentai-res ainsi qu’à la sécurité alimentaire. En raison d’initiatives gouvernementales visant à promouvoir une alimentation saine, ainsi que l’augmentation de la de-mande de la part des consommateurs, un taux de croissance de 11% est prévu pour le marché bio asiatique d’ici 2024. (openPR, 13.2.18)

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14 février 2018 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

GTN387.1 Comment l’industrie des OGM influence les décisions en matière d’autorisation

L‘industrie influence considérablement l’évaluation des risques liés aux pesticides et au génie génétique. Telles sont les conclusions d’un nouveau rapport. Sur 12 méthodes d‘évaluation des risques, 11 ont été développées ou promues par l’industrie. En outre, le lobby de l’industrie est parvenu à infiltrer des experts au sein d’instances d’évaluation des demandes d’autorisation des OGM, telles que l’OMS. Les résultats d‘expérimentations animales, notamment sur la nocivité des pesticides, peuvent ainsi être passés sous silence. Ainsi, ce rapport montre que ces évaluations sont dépourvues de tout fondement scientifique et que le public et l’environnement ne sont pas protégés comme ils devraient l’être. (GMWatch, 6.2.18)

GTN387.2 Fusion Bayer Monsanto retardée par la Commission européenne

Depuis août 2017, la Commission européenne étudie la légalité de la fusion entre Monsanto, géant semencier, et le spécialiste de la pharmacie et de l’agrochimie Bayer, ayant acquis Monsanto pour un montant supérieur à 60 milliards de dollars. La Commission européenne a exprimé de sérieuses inquiétudes à propos de l’acquisition de Monsanto par Bayer, la fusion de ces entreprises pouvant entraver la concurrence dans le domaine des pesticides et des semences. Elle a donc reporté d‘un mois, au 5 avril 2018, la date limite du rendu de sa décision. Bayer a déjà pris d’importants engagements auprès de la Commission, notamment, se séparer d’une partie de ses activités semencières et de son herbicide phare. (Handelsblatt, 5.2.18)

GTN387.3 Résistance à la peste porcine par l’édition du génome

La peste porcine africaine (PPA) s’est propagée depuis la Russie jusqu’en Pologne et menace désormais l’Allemagne et la Suisse. Etant donné qu’il n’existe pas de vaccin ni de médicaments pour la prévention ou le traitement de la PPA, il convient d’abattre la totalité des porcs en cas de PPA. Bien que les phacochères africains soient vecteurs du virus, à la différence des porcs d’élevage ou sangliers locaux, ils ne contractent pas la maladie. Le gène de résistance devrait maintenant protéger les porcs d’élevage d’une contamination au moyen de la technique d’édition du génome. Cependant, une étude met en garde contre l’utilisation de porcs GM. La peste porcine pourrait se propager de manière inaperçue et affecter très durement les exploitations qui produisent sans OGM. (Keine Gentechnik / Topagrar, 8.2.18)

GTN387.4 Critique de l’avocat général de la CJUE concernant les nouvelles méthodes de génie génétique

Selon Michal Bobek, avocat général de la Cour de justice de l’UE (CJUE), les organismes obtenus par la technique d’édition du génome doivent être exemptés des obligations prévues par la directive sur les organismes génétiquement modifiés (OGM). Le « Bundesverband Naturkost Naturwaren » (BNN) critique le fait que l’édition génomique soit souvent qualifiée de « mutagenèse ciblée » par ses défenseurs, ce qui n’est pas comparable à la mutagenèse classique (induisant des mutations par radiations ou composés chimiques). En utilisant cette dénomination, les protagonistes cherchent à obtenir que ces méthodes ne soient pas soumises à la législation sur le génie génétique. La décision finale de la CJUE est attendue dans quelques mois. Le BNN exige que la directive sur les OGM soit éventuellement adaptée pour protéger les consommateurs. (Biomarkt, 8.2.18)

GTN387.5 Un « super haricot » sans OGM contre la faim en Afrique

Une variété de haricot, le « Nabe 15 » est de plus en plus apprécié par les agriculteurs ougandais. Ce « super haricot » a été sélectionné par des chercheurs de l’Organisation nationale de recherche agricole de l’Ouganda (NARO), en collaboration avec le Centre international d’agriculture tropicale (CIAT) et sans aucun recours aux méthodes de génie génétique. Grâce à la sélection conventionnelle, les chercheurs ont réussi à obtenir une variété de haricot à croissance rapide, tolérante à la sécheresse, à la plupart des ravageurs et des maladies. Cette variété est en outre très productive, à maturité précoce et a un goût agréable. (orf, 5.2.18)

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31 janvier 2018 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde


GTN 386.1 CRISPR/Cas9 confronté à un problème dans une étude exploratoire

Au grand buzz médiatique autour de CRISPR/Cas9, succèdent désormais les premiers résultats de la recherche : ils soulèvent des doutes sur les utilisations potentielles des ciseaux génétiques chez l’humain. Dans une étude réalisée par des chercheurs de l’Université de Stanford, il apparaît que le système immunitaire humain est capable de fabriquer des anticorps contre les protéines Cas9. Les chercheurs se sont aperçus que 70% des adultes en bonne santé ayant participé à cette étude, fabriquaient des anticorps capables de détruire les protéines Cas9 avant que celles-ci ne puissent être actives. En outre, les chercheurs soulignent que la réaction de défense du corps humain face aux ciseaux génétiques, pourrait compromettre la sécurité des patients. (Wired, 18.01.2018)

GTN386.2 Aperçu de l’argumentaire des critiques du génie génétique

Un article paru sur Devex - plate-forme médiatique pour la coopération au développement - donne un aperçu des arguments et points de vue actuels des organisations critiques à l’égard du génie génétique. Selon Devex, les risques imprévisibles pour l’environnement, la santé humaine et les répercussions négatives sociétales liées au génie génétique constituent les arguments centraux des principales organisations. En outre, l’article fait référence à un autre argument clé : l’indépendance des petits agriculteurs dans les pays en développement est fortement menacée par le contrôle des groupes agrochimiques sur les semences, pesticides et herbicides. (Devex, 22.01.2018)


GTN386.3 Premiers singes clonés en Chine

Pour la première fois, des chercheurs chinois ont réussi à cloner des singes en utilisant une nouvelle méthode d’ingénierie génétique. Ce qui, jusqu’à présent et contrairement au clonage de chats, chiens ou bovins, était considéré comme extrêmement difficile. Ces chercheurs pensent que cette même méthode pourrait être appliquée à l’homme. Ce qui n’est pas prévu pour le moment. En matière de biotechnologie, la Chine cherche par tous les moyens à prendre de l’avance. Ce qu’elle réussit de manière croissante étant donné que les normes d’éthique font largement défaut en Chine. Quasiment personne ne pense aux conséquences, constatent les chercheurs critiques à l’égard de cette situation. (Stuttgarter Zeitung, 25.01.18)

GTN386.4 Expériences CRISPR risquées sur des patients en Chine

Prescriptions légales déficientes et le fait qu’il ne soit quasiment pas nécessaire d’obtenir une autorisation d’expérimentation, ont permis aux chercheurs chinois de mener des expériences risquées sur des patients atteints de cancer. Ainsi, au Hangzhou Cancer Hospital, des cellules immunitaires ont été prélevées sur des patients, puis modifiés à l’aide de CRISPR/Cas9 et ensuite réinjectées dans le sang. Aux États-Unis, la précipitation des scientifiques chinois est considérée avec scepticisme. Parmi les patients de cet hôpital, il y a déjà eu au moins sept décès. Les patients n’auraient jamais été informés du fait qu’ils faisaient partie d’une expérience génético-médicale. (Telepolis, 24.01.2018)

GTN386.5 Initiative visant à promouvoir du fourrage protéique plus durable

Les aliments pour animaux riches en protéines, avant tout le soja, sont utilisés comme élément essentiel du fourrage. Pourtant, la quasi-totalité du soja provient principalement de cultures génétiquement modifiées. Avec une initiative sur le soja, Lidl veut, ensemble avec ProTerra, contribuer à l’augmentation de la proportion de soja exempt d’OGM. Dans le cadre de ce projet commun, des fermes sélectionnées au Brésil, doivent pouvoir passer à un soja certifié plus durable et non génétiquement modifié, afin d’augmenter ainsi la quantité de soja disponible en Europe. (so aktuell, 19.01.18)

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17 janvier 2018 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

GTN 384.1 Banane GM contre maladie cryptogamique

Pour la première fois, des chercheurs australiens ont développé une banane transgénique résistante à la maladie de Panama attribuée à un champignon agressif. Depuis longtemps déjà, des experts mettent en garde contre la propagation cette maladie et considèrent que le problème majeur consiste à miser quasiment sur une seule variété de banane dans le monde entier - la variété Cavendish issue d’immenses monocultures. Afin de résoudre durablement ce problème, il conviendrait d’accorder une plus grande attention à la biodiversité, le risque que la maladie de Panama se propage également à la banane GM étant élevé. (Spektrum .de, 02.01.2018)

GTN 384.2 Qu’est-ce que les scénarios hollywoodiens apportent au débat public sur le génie génétique ?

Bien souvent, romans à succès et films hollywoodiens mettent en scène les éventuelles conséquences des technologies modernes telles que le génie génétique. Le futur est souvent représenté sous forme de scénarios d’horreur ou catastrophe - comme dans le film « Gattaca ». Et pourtant, de telles représentations font-elles avancer le débat sociétal autour des technologies telles que le génie génétique ? Des chercheurs de l’Institut de technologie de Karlsruhe ont exploré cette question et constaté que la fiction permettait au public de se familiariser avec des techniques abstraites et impliquaient les citoyens dans un tel débat. Des scénarios fictifs peuvent ainsi attirer l’attention sur les conséquences possibles d’une technologie. (Der Tagesspiegel, 10.01.2018)

GTN 384.3 Deutschlandfunk Kultur parle du génie génétique et de l’illusion du naturel de la nourriture

Dans une émission de radio Deutschlandfunk Kultur, la biologiste et philosophe des sciences Nicole Karafyllis explique, au cours d’un débat sur le génie génétique et l’illusion de la nourriture naturelle, quelles sont les craintes qui prévalent au sein de la population face au génie génétique. Plus de 80% de la population allemande souhaiterait obtenir des informations plus détaillées afin de savoir si les produits alimentaires d’origine animale étaient exempts d’OGM, respectueux de l’environnement et produits équitablement. Dans cette émission, Karafyllis explique également pourquoi la coexistence entre produits GM et produits non génétiquement modifiés ne fonctionne pas et pourquoi, lorsque l’on évoque les nouvelles techniques de génie génétique, il s’agit bien de génie génétique. (Deutschlandfunk Kultur, 06.01.2018)

GTN 384.4 L’auteur de best-sellers Daniel Suarez publie un thriller de science-fiction sur le génie génétique

Daniel Suarez, écrivain à succès et auteur du nouveau thriller « Bios », décrit à quoi ressemblerait le monde en 2045, marqué par l’ère de la modernité biologique. Au-delà des voitures autonomes et d’une Corée réunifiée, Suarez évoque un monde où le génie génétique, et notamment la méthode CRISPR/Cas, modifie la société ainsi que le corps humain. On assiste à la création de bébés design et des gangs criminels, en train de manipuler l’ADN humain dans des laboratoires d’ingénierie génétique illégaux. Un excellent roman policier dans lequel Suarez aborde le débat actuel sur les dangers et les opportunités du génie génétique et expose au regard du profane un contenu scientifique palpitant. (WeltN24, 06.01.2018)

GTN 384.5 Essor de la production de lait sans génie génétique

Deutsche Milchkontor (DMK), la plus grande coopérative laitière en Allemagne, a été en mesure d’augmenter considérablement sa part de lait sans OGM. Avec 2,3 milliards de kilos de lait sans OGM produits au cours des 12 derniers mois, DMK, est devenue le plus grand fournisseur de produits laitiers non OGM en Europe. Le label « lait sans OGM » assure que les vaches soient nourries avec du fourrage intégralement produit sans plantes génétiquement modifiées. Au prix actuel du lait à 35 cents, la Deutsche Milchkontor verse aux paysans un supplément de 0,9 cent par litre de lait produit sans recours au génie génétique. (4-traders, 07.01.2018)

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13 décembre 2017 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

Gentech-News 383/2017

GTN 383.1 La Fondation Bill & Melinda Gates fait du lobbying à l’ONU en faveur du « Gene-Drive »

Lors de la dernière Conférence de l’ONU sur la biodiversité, 170 scientifiques ont exigé un moratoire sur le « forçage génétique » - une technique de génie génétique capable d’anéantir des populations entières. En réponse, la Fondation Bill & Melinda Gates a chargé une agence de relations publiques, rétribuée à hauteur de 1,6 million de dollars, de recruter des défenseurs du forçage génétique. Ces personnes devraient influencer un Forum en ligne, mis en place par les Nations Unies, sur les questions de biologie synthétique et de forçage génétique afin d’empêcher ce moratoire. Selon des informations rendues publiques, tirées d’une compilation de courriels, la majorité des 60 scientifiques recrutés travaillent pour le compte d’entreprises de biotechnologie ou pour des projets de « Gene Drive ». (Frankfurter Rundschau, 03.12.2017)

GTN 383.2 Nouveau maïs GM issu du laboratoire CRISPR

S’agissant de développement de nouvelles plantes GM, la société américaine DuPont Pioneer mise sur CRISPR/Cas, testant ainsi une variété de maïs cireux génétiquement modifié dans des essais en plein champ. Le maïs GM, particulièrement riche en amidon et dont les rendements devraient être supérieurs, pourrait être la première plante GM développée au moyen de CRISPR/Cas, mise sur le marché américain. Le fait que la première plante modifiée avec CRISPR devant être commercialisée, provienne d’une grande entreprise comme DuPont Pioneer, suscite beaucoup de méfiance. Un certain nombre de parallèles peuvent être établis avec les promesses non tenues des anciennes techniques de génie génétique. (ARD, 02.12.2017)

GTN 383.3 Les autorités mexicaines interdisent la culture du soja OGM de Monsanto

Les autorités mexicaines retirent à Monsanto l’autorisation de commercialiser le soja génétiquement modifié dans sept États. Le journal local Reforma cite un document officiel dans lequel les autorités justifient leur décision par le fait que des contaminations de soja GM avaient été décelées dans des États où la culture de cette variété est illégale. Pour éviter toute autre contamination, l’autorisation de culture a été annulée. Contestant cette argumentation, Monsanto a annoncé qu’elle poursuivrait cette décision en justice. (Reuters, 24.11.2017).

GTN 383.4 La Grande-Bretagne tiraillée entre les règlementations européenne et américaine

Après le Brexit, la Grande-Bretagne continuera à interdire les aliments génétiquement modifiés, a déclaré Michael Gove, membre du Parti conservateur britannique. Le pays se trouve néanmoins au cœur d’une forte zone de tension à la recherche de futurs partenaires commerciaux : d’une part, les Etats-Unis exercent une forte pression sur l’actuelle interdiction de l’UE visant les aliments génétiquement modifiés au Royaume-Uni. D’autre part, l’UE insiste pour que l’on ne fasse aucun compromis sur les normes alimentaires, au cas où un nouvel accord commercial serait conclu après la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne. (Genetic Literacy Project, 30.11.2017)

GTN 383.5 Croissance du marché des aliments sans OGM en Chine

Le marché des aliments produits sans recours au génie génétique croît rapidement en Chine. Les facteurs déterminants sont : les préoccupations croissantes en matière de santé et la sécurité des aliments génétiquement modifiés. Pour la période allant de 2017 à 2021, des experts du secteur industriel ont calculé un taux de croissance de 17,4% dans le segment des produits sans OGM. A l’heure actuelle, selon ces experts, seuls les prix de vente plus avantageux des produits OGM freinent cette croissance. Toutefois, l’étude met également en évidence les signes d’une autre tendance sociétale : une demande accrue de transparence en matière d’étiquetage et de composition des ingrédients alimentaires. (finanzen ch, 04.12.2017)

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29 novembre 2017 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

Gentech-News 382/2017

GTN 382.1 Seule la loi sur le génie génétique peut réguler en toute sécurité les nouvelles techniques de génie génétique

Une expertise juridique mandatée par l’Office fédéral allemand de la protection de la nature (BfN) montre qu’en dehors de la loi sur le génie génétique, il n’existe aucun critère de contrôle et de vérification adéquats pour les nouvelles techniques de génie génétique. Le président du BfN met en garde : « le fait d’exclure ces nouvelles techniques de la règlementation sur le génie génétique engendrerait d’importantes lacunes réglementaires, tout en favorisant l’éparpillement des responsabilités. En raison de l’énorme potentiel de ces nouvelles technologies, il est indispensable d’effectuer une évaluation des risques, fondée sur le principe de précaution ainsi que sur les questions de protection de l’environnement. Ce que seule la loi sur le génie génétique est en mesure de garantir à l’heure actuelle. » (SAG, 23.11.17)

GTN 382.2 Appel du Pape François en faveur de la responsabilité éthique des scientifiques

Le pape François exhorte les scientifiques à ne pas franchir les limites de la responsabilité éthique. Il est particulièrement important que le bien-être de l’humanité et celui de chaque individu soient toujours situés au cœur des préoccupations. Le principe fondamental étant que « tout ce qui est techniquement possible ou faisable, n’est pas par le fait même éthiquement acceptable », déclare le Pape François. Bien que médecine et génie génétique permettent aujourd’hui de lutter contre des maladies qui étaient autrefois incurables, la technologie n’est pas en mesure de fournir toutes les réponses. Et le Pape met en garde contre le risque de considérer que les êtres humains puissent un jour être « programmables ». (TopAgrar, 20.11.17)

GTN 382.3 Le génie génétique n’est pas la solution contre la faim

Le ministre allemand du développement exhorte les pays occidentaux à mieux respecter les droits de l’homme et à aider les pays pauvres à lutter contre les conséquences du changement climatique. Une révolution verte « d’en bas », en matière d’agriculture, est nécessaire à la survie des petits exploitants. Il convient de mieux exploiter le potentiel existant, de regrouper les agriculteurs au sein de coopératives et de transmettre connaissances et savoir ; le génie génétique n’étant pas la solution. Il n’apporte rien aux petits riziculteurs en Inde ou en Zambie. (NZZ, 23.11.17)

GTN 382.4 Uruguay : le massacre des abeilles

Fortement contaminé par le glyphosate, le miel naturel d’Uruguay, article qui rencontre un franc succès à l’exportation, ne trouve désormais plus d’acheteur en Europe. Et pourtant, dix ans plus tôt, ce pays d’Amérique du sud était particulièrement bien considéré en matière de protection de l’environnement. En revanche, depuis que ce pays mise sur la culture du maïs et du soja GM, les herbicides sont utilisés à grande échelle. Dans les régions où le glyphosate est particulièrement répandu, des problèmes de santé alarmants augmentent de façon spectaculaire : affections cutanées graves, asthme, allergies, maladies rénales, inflammation des yeux et cancer. (rt, 11.11.17)

GTN 382.5 De meilleurs rendements incitent les agriculteurs américains à se tourner vers la production biologique

Selon les informations du Département de l’Agriculture des États-Unis, en 2016, la superficie des champs et des pâturages biologiques atteignait 5 millions d’hectares : ce qui correspond à une augmentation de 37% au cours des cinq dernières années. Un pourcentage qui est encore très faible par rapport à la totalité des terres arables aux États-Unis. Cependant, dans plusieurs États, la superficie des terres cultivées bio a considérablement augmenté. Il s’agit du soja dans l’Iowa, du maïs dans le Minnesota et du blé dans le Colorado et au Texas. Etant donné que la demande en produits biologiques est en constant augmentation, les agriculteurs peuvent vendre leurs produits biologiques à des prix nettement plus élevés. Pour autant, la moitié du maïs bio ainsi que les trois quarts du soja bio utilisés dans tout le pays, proviennent toujours d’importations. (BBC World, 30.10.17)

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14 novembre 2017 Gentech-News 381/2017

GTN 381.1 L’herbicide Dicamba cause des dégâts massifs aux récoltes

Aux États-Unis, le dicamba, herbicide commercialisé par Monsanto, BASF et DowDuPont, a des effets destructeurs sur les récoltes de soja conventionnel cultivé dans les champs avoisinants. Selon l’Agence américaine de protection de l’environnement, près de 1,5 million d’hectares de terres arables ont été endommagés, ce qui représente 4% de la production totale de soja aux États-Unis. Cet herbicide est utilisé depuis les années 60. Mais la pulvérisation de Dicamba dans les champs après la germination des plantes n’est autorisée que depuis l’an dernier – à la suite quoi, plus de 2.700 plaintes ont été déposées jusqu’ici. Au-delà des plantations de soja, sont également contaminés des champs de melons, tomates, citrouilles, légumes biologiques et vignes. (New York Times, 01.11.2017)

GTN 381.2 Rapport agricole 2017 – impuretés OGM dans les semences de maïs importées

Les résultats du Rapport agricole 2017 concernant les OGM contenus dans les importations d’aliments pour animaux montrent qu’en 2016, aucun des examens aléatoires n’a permis de déceler de composants d’OGM. Ce qui n’est pas le cas lorsqu’il s’agit d’importation de semences. Une contamination par des OGM a été décelée dans l’une des 13 lots contrôlés. En revanche, les importations de semences de colza, soja et betteraves étaient exemptes de génie génétique dans tous les échantillons. Les résultats des contrôles de semences ne sont accessibles au public que depuis cette année et ceci, grâce à une interpellation parlementaire. (Rapport agricole 2017, 09.11.2017)

GTN 381.3 Echec du riz doré lors d’essais en Inde

Une équipe de chercheurs indiens a publié une étude sur l’utilisation du riz doré GM censé permettre de lutter contre la carence en vitamine A. Cette étude met en évidence l’échec du riz GM dans la pratique. Au-delà des dégâts massifs au niveau des racines, pousses latérales indésirables et floraison tardive, en Inde, le riz doré s’est avéré deux fois moins fertile et n’a donné qu’un tiers du rendement des variétés conventionnelles. A l’origine de ces dégâts, des mutations inattendues ainsi qu’un changement imprévu du métabolisme de la plante. (SAG, 09.11.2017)

GTN 381.4 Pression publique en faveur d’une réglementation plus stricte des pesticides en Inde

En Inde, la pression s’accroît sur le gouvernement afin d’obtenir que ce dernier s’attaque enfin à la réglementation laxiste et dépassée sur les pesticides et les OGM. Le 22 novembre, au cours d’une audience, la Cour suprême se penchera sur une révision de la législation en la matière. Seulement dans la région de Vidarbha, 40 paysans ont été mortellement intoxiqués au cours des derniers mois et 700 personnes ont été hospitalisées à cause de pesticides. Ce qui montre clairement à quel point la réglementation des pesticides en Inde est désespérante, écrit le journal local Hindustan Times. Il est également problématique qu’au cours des 15 années écoulées depuis l’autorisation de la culture du coton Bt génétiquement modifié, l’utilisation de pesticides dans la culture du coton ait plus que doublé. (Hindustan Times, 31.10.2017)

GTN 381.5 Cuba s’engage sur la voie de l’agriculture biologique

Depuis l’effondrement du bloc soviétique, l’agriculture cubaine est en profonde mutation. Autrefois exclusivement axée sur l’exportation de canne à sucre vers ses partenaires soviétiques, le pays s’engage désormais dans une nouvelle voie - avec de bonnes perspectives de succès. Au cours des dernières années, une agriculture diversifiée, biologique et à petite échelle s’est développée à Cuba. Avec une part globale d’environ 20% de surfaces cultivées, cette mutation lui assure aujourd’hui davantage d’indépendance, la sécurité alimentaire et des emplois. Quelque 50.000 agriculteurs participent désormais à un programme en faveur de l’échange de connaissances et d’expériences sur les méthodes d’agriculture biologique, qui est soutenu par le gouvernement. (The Guardian, 28.10.2017)

Les Gentech-news sont rédigées par Paul Scherer, SAG. Une vue d’ensemble de toutes les informations, les références ainsi que tous les articles de fond peuvent être consultés sur notre page d’accueil : Gentech-news. Les éditions 1- 293 sont toujours disponibles sur la page d’accueil du « Blauen-Institut ».

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1er novembre 2017 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

Gentech-News 380/2017

GTN 380.1 L’édition du génome n’est pas populaire auprès du grand public

La population perçoit de manière critique les nouvelles techniques de génie génétique, tout comme le génie génétique de première génération. Tel est le résultat d’un projet de recherche mené par l’Institut fédéral allemand d’évaluation des risques (BfR). Cet institut a interrogé plusieurs groupes d’intérêt sur CRISPR/Cas et sur l’édition génomique. Dans un premier temps, l’on a enquêté afin de déterminer combien de personnes connaissaient les termes édition du génome ou CRISPR/Cas. Le résultat est surprenant : 95% des personnes interrogées n’étaient pas familiarisées avec ces termes. (SAG, 27.10.17)

GTN 380.2 Traces d’OGM dans les aliments

Bien que les traces d’OGM dans les aliments aient tendance à diminuer, en 2016, l’existence de composants d’OGM a été identifiée en Allemagne dans divers produits à base de soja et maïs. Environ 13% des produits à base de soja, tels que tofu ou saucisses véganes ont été contaminés par des substances issues du génie génétique. S’agissant de produits à base de maïs, la part atteignait encore 2%. Il n’y a pourtant pas eu de violation des prescriptions en matière d’étiquetage, les valeurs maximales de contaminants en vigueur en Allemagne n’ayant pas été dépassées. En outre, des pâtes génétiquement contaminées ainsi que des papayes transgéniques, non autorisées au sein de l’UE, ont été découvertes. S’agissant de produits biologiques, le nombre de contaminations était nettement inférieur. (Transgen.de, 23.10.2017)

GTN 380.3 Sans OGM et faible teneur en sucre sont décisifs pour le comportement d’achat

L’Institut allemand d’étude de marché GfK a interrogé 23 000 consommatrices et consommateurs dans 17 pays, afin d’identifier les plus importants facteurs d’influence lors du choix des aliments, quand ils font leurs achats. 48%despersonnes interrogées ont déclaré que le critère « sans OGM » était au moins « très important » voire « extrêmement important ». Ainsi, avec le critère « faible teneur en sucre » ou « sans sucre », le facteur de production sans OGM s’avère être le plus important indice en matière de comportement d’achat. Les consommateurs âgés de 30 à 39 ans constituent le groupe d’âge qui attache le plus d’importance au « sans OGM » et au « sans sucre » dans les aliments. (finanzen.ch, 25.10.2017)

GTN 380.4 Porcs GM résistants au froid en Chine

À Pekin, des scientifiques ont annoncé la création de porcs transgéniques dont la masse graisseuse est plus faible. Pour ce faire, les chercheurs chinois ont mis en œuvre une nouvelle technique de génie génétique, utilisant les ciseaux génétiques CRISPR/Cas9. A l’aide de cet outil, un gène supplémentaire appelé UCP1, prélevé sur le génome d’une souris, a été introduit dans le génome des porcs. Suite à cette opération, les porcs brûlent davantage de graisses pour augmenter leur température corporelle. Les animaux devraient ainsi mieux résister au froid. Les experts doutent cependant de leur acceptation par les consommateurs et qu’ils ne soient un jour autorisés aux USA. (Quartz, 23.10.2017)

GTN 380.5 Semer pour une agriculture sans OGM

Sous la devise « Semer ensemble pour une agriculture sans OGM », Peter Kunz a lancé, il y a 10 ans, le projet de manifestation « Semer l’avenir ! » Au cours de cette action annuelle, une cinquantaine d’adultes et d’enfants sèment manuellement 30 kilos de blé bio dans un champ de la sélection de biologique de céréales de Peter Kunz à Feldbach. Cette manifestation a du succès dans la région de Zurich, mais aussi dans une multitude de fermes bio dans toute la Suisse. Et 35 autres établissements en Italie voisine ont entretemps rejoint ce projet. L’idée que les semences devraient rester un bien collectif et ne devraient pas être brevetées, figure au cœur de cette action, soulignent les organisateurs. (Zürichsee-Zeitung, 23.10.2017)

Les Gentech-news sont rédigées par Paul Scherer, SAG. Une vue d’ensemble de toutes les informations, les références ainsi que tous les articles de fond peuvent être consultés sur notre page d’accueil : Gentech-news. Les éditions 1- 293 sont toujours disponibles sur la page d’accueil du « Blauen-Institut ».

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18 octobre 2017 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

GTN 379.1 Lobbysme violent en faveur des nouvelles techniques de génie génétique dans l’UE

Selon la députée européenne Verte Maria Heubuch, lors d’une audition sur les nouvelles procédures de génie génétique devant la Cour de justice de l’Union européenne (CEUJ), l’utilisation de nouvelles technologies telles que CRISPR/Cas9 en matière de biotechnologie et d’élevage représente le génie génétique « sous un nouvel aspect ». Un lobbying « intensif » est pratiqué afin d’exclure ces nouvelles techniques de la législation. Au cas où elles seraient exclues de la règlementation sur le génie génétique, cela entraînerait des « risques incalculables » pour l’environnement et la biodiversité. Et les consommatrices et consommateurs exigent donc, à juste titre, une réglementation stricte du génie génétique, explique la députée. (SchweizerBauer, 07.10.2017)

GTN 379.2 Le Conseil allemand d’éthique demande un débat international sur les interventions dans la lignée germinale de l’humain

Le Conseil allemand d’éthique invite instamment le gouvernement allemand à agender, dès que possible, la thématique de la modification de la lignée germinale humaine à l’aide de l’édition génomique. Un thème qui ne devrait pas être seulement traité aux niveaux régional et national, mais également au niveau international au sein des Nations Unies. Car au-delà de son importance scientifique, cette question a également une dimension sociétale fondamentale. Raison pour laquelle le Conseil allemand d’éthique exige aussi des normes de sécurité globalement contraignantes ainsi que des conventions internationales. (FAZ, 30.09.2017)

GTN 379.3 Pommes GM en vente aux Etats-Unis

Avec la dernière récolte, les premières pommes génétiquement modifiées seront mises en vente d’octobre à décembre aux États-Unis. Les producteurs tablent sur une récolte de quelque 9.000 tonnes pour l’année en cours. Les autorités ont autorisé la commercialisation des variétés de pommes Golden, Granny et Fuji, lesquelles ont été modifiées génétiquement de sorte qu’elles ne brunissent pluss une fois qu’elles sont coupées. La pomme GM Gala devrait prochainement s’ajouter aux autres variétés autorisées. La société Okanagan, qui a développé cette pomme, escompte un succès commercial mondial. Cependant, jusqu’ici, la vente n’est autorisée qu’aux États-Unis et au Canada. (25.09.2017, fruitnet)

GTN 379.4 Greenpeace met en garde contre le saumon génétiquement modifié

Le CETA, Accord de libre-échange entre le Canada et l’UE est partiellement entré en vigueur mi-septembre. Désormais, le saumon transgénique canadien pourrait également être mis en vente dans l’UE, avertit Greenpeace. En 2016, les autorités canadiennes ont approuvé la commercialisation de ce poisson génétiquement modifié destiné à l’alimentation et renoncé à l’obligation de déclaration. Avec l’Accord de libre-échange, une grande partie des droits de douane sur le poisson seront supprimés, ce qui complique la traçabilité. Les autorités allemandes confirment également qu’il n’est pas totalement exclu que de petites quantités de saumon génétiquement modifié se retrouvent sur le marché. (t-online, 21.09.2017)

GTN 379.5 Réussite de culture de millet sans génie génétique

Sahaja Samrudha, ONG indienne qui s’engage en faveur de la préservation de la biodiversité et de l’agriculture traditionnelle, a lancé un projet de culture du millet couronné de succès avec 80 cultivateurs locaux. La diversification de l’offre de millet, passant de trois à plus neuf variétés, a incité de nombreux agriculteurs à passer de la culture unilatérale du coton Bt GM à la culture du millet. Selon un agriculteur qui participe à ce projet, le millet facile à cultiver, présente de nombreux avantages tels que la robustesse contre les ravageurs et maladies, de bonnes valeurs nutritionnelles, une forte demande sur le marché, sa capacité à assurer l’alimentation du bétail ainsi qu’un important avantage écologique. (Deccan Harald, 03.10.2017)

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5 octobre 2017 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

GTN 378.1 Les scientifiques exigent une réglementation stricte pour les produits issus de nouvelles techniques de génie génétique

Selon évaluation du Réseau des chercheurs européens engagés pour une responsabilité sociale et environnementale (ENSSER), les produits issus des nouvelles techniques de génie génétique doivent être considérés comme des organismes génétiquement modifiés et, en tant que tels, strictement réglementés. Dans une déclaration publiée à Bruxelles, l’ENSSER écrit : l’expression « nouvelles techniques de sélection végétale » utilisée par les défenseurs de ces méthodes est trompeuse. Leurs conséquences sont imprévisibles et incontrôlables. Il est donc indispensable d’instaurer une réglementation stricte. (GMWatch, 28.09.17)

GTN 378.2 Syngenta conclut un accord avec les plaignants aux Etats-Unis

Suite à un conflit juridique de plusieurs années opposant le groupe semencier suisse Syngenta à des producteurs de maïs américains, un accord a pu être trouvé par le paiement d’une amende dont le montant est inconnu. Les plaignants reprochent à Syngenta de leur avoir vendu une variété de maïs GM non autorisé en Chine, ce qui leur a causé d’énormes pertes lors de son exportation sur le marché chinois. Cet accord entre Syngenta et les producteurs américains de maïs devrait mettre un terme à un long conflit juridique. Le groupe semencier n’a pas voulu fournir d’informations sur le montant de l’indemnisation mais l’agence de presse financière Bloomberg parle d’un montant de 1,4 milliard de dollars. (NZZ, 27.09.17)

GTN 378.3 OGM dans les tortillas

Plus de 90% des tortillas vendues au Mexique contiennent des traces de maïs génétiquement modifié. Les résultats obtenus par un groupe de chercheurs de l’Université du Mexique fut totalement inattendu. Des résultats qualifiés d’« ahurissants » étant donné que la culture commerciale du maïs génétiquement modifié n’est pas autorisée au Mexique. Les contaminations proviennent vraisemblablement d’importations étasuniennes. (Mexico News Daily, 20.09.17)

GTN 378.4 Le Nigeria bloque des navires contenant du maïs GM illégalement importé

Des navires chargés de maïs génétiquement modifié ont été retenus dans le port de Lagos. L’on avait tenté d’introduire clandestinement cette cargaison sur le marché nigérian. On ignore encore qui se cache derrière ces importations. L’importation de variétés GM non autorisées est punissable au Nigéria. Le fait de savoir si les produits agricoles génétiquement modifiés représentent une bénédiction pour le pays ou une menace pour la nature et la population, fait actuellement l’objet d’un intense débat au Nigeria. (The Guardian Nigeria, 20.9.17)

GTN 378.5 Les revenus des aliments bio atteignent un niveau record au Royaume-Uni

Selon une étude de marché, le marché bio anglais a progressé de 6,3% entre août 2016 et août 2017, s’agissant en particulier des produits frais et produits laitiers. Au cours des quatre dernières années, le secteur alimentaire a enregistré une croissance d’environ 39%. Londres et les régions prospères du Sud et du Sud-Ouest de l’Angleterre ont enregistré la plus forte croissance - ceci notamment auprès des jeunes acheteurs et des plus petits ménages qui font leurs achats en fonction de critères éthiques. (Food Navigator, 25.09.17)

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20 septembre 2017 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

Gentech-News 377/2017

20/09/17

GTN 377.1 La réglementation des nouvelles procédures de génie génétique est controversée

Avec Crispr/Cas9, instrument de chirurgie du génome développé il y a cinq ans, les biotechnologistes ont la possibilité de manipuler le patrimoine génétique des organismes vivants. Simple, rapide et bon marché, cette nouvelle technologie permet de déplacer les gènes. Jusqu’ici, on ignore si cette technique est soumise à la Loi sur le génie génétique existante. Étant donné que l’utilisation d’une telle technologie a des conséquences importantes pour l’ensemble de la population, la Commission fédérale d’éthique pour la biotechnologie dans le domaine non-humain (CENH), exige la participation du public à ce débat. Actuellement, la décision relative à cette nouvelle technique incombe uniquement au Conseil fédéral - sans consultation du Parlement. (Beobachter, 28. August 2017)

GTN 377.2 Syngenta à nouveau devant le tribunal

En juin de cette année déjà, Syngenta a dû se soumettre à un jugement de l’Eétat fédéral du Kansas et indemniser 7.300 agriculteurs en leur versant la somme de 218 millions de dollars. Les plaignants reprochaient à Syngenta d’avoir vendu la variété de maïs GM Agrisure Viptera, ne pouvant être exporté vers la Chine en raison d’un manque d’autorisation au cours des trois dernières années. Syngenta est déclaré coupable pour avoir caché volontairement, aux agriculteurs, l’état des négociations avec la Chine. Une deuxième plainte majeure menace actuellement Syngenta : quelque 22.000 autres agriculteurs, dont la production est issue de semences conventionnelles, portent plainte contre le groupe agrochimiste. A cause du mélange des variétés de maïs lors du transport, eux aussi ont subi des dommages en raison de l’interdiction d’importation de la Chine. (StarTribune, 08.09.2017)

GTN 377.3 Pas de marché pour les porcs transgéniques

Selon ses propres dires, Jim Long, PDG de Genesus Genetics, l’entreprise qui se consacre à la modification génétique des porcs, ne voit aucun avenir dans son secteur. En 1999, des chercheurs de l’Université de Guleph au Canada avaient développé le porc GM Enviropig. Le petit troupeau de porcs GM, maintenu pendant 17 ans, n’a toutefois pu trouver de clients. Et ces porcs coûteux sont maintenant morts. Il n’y a pas de marché pour les porcs GM, écrit Long. Selon le Pew Research Center, 40% des américains estiment que les aliments génétiquement modifiés nuisent à la santé. Un pourcentage qui serait encore plus élevé en Europe. (GMWatch, 09.09.2017)

GTN 377.4 Monsanto se retire du secteur du coton GM en Inde

En Inde, Monsanto cède ses activités dans le domaine du coton GM à l’entreprise indienne Tierra Agrotech. Cette société avait déjà menacé de quitter l’Inde, alors que New Delhi l’avait soumise à une surveillance des prix plus rigoureuse et à des vérifications en matière d’infractions au droit de la concurrence. Selon les informations de l’entreprise, le retrait de Monsanto en Inde aide le Groupe Bayer à obtenir une autorisation de la part de l’autorité européenne de la concurrence pour la reprise de la société américaine Monsanto. En dépit de son retrait du secteur indien du coton GM, Monsanto a annoncé son intention de poursuivre ses investissements dans le développement de semences de légumes et de maïs ainsi que de produits phytosanitaires pour le marché indien.

GTN 377.5 Augmentation des importations de soja en provenance d’Europe

Bien que l’agriculture suisse dépende fortement du soja en tant que matière fourragère pour animaux de rente, la production domestique de soja ne couvre que 1% de la quantité requise. À ce jour, les importations de soja étaient principalement limitées à celles en provenance du Brésil. Mais la transition rapide du Brésil vers le soja génétiquement modifié contribue à ce que les agriculteurs suisses se tournent de plus en plus sur du soja venant d’autres pays. Ce qu’ils trouvent en Europe voisine, laquelle a réussi à augmenter ses exportations de soja vers la Suisse de quasiment zéro à 20%. Les experts approuvent cette tendance et font référence aux propriétés améliorantes de la plante dans les teres en Europe. (Basler Zeitung, 07.09.2017)

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7 septembre 2017 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

GTN 376.1 Pourquoi le génie génétique n’est pas une solution pour lutter contre la faim
Un article récemment publié dans la revue spécialisée Geographical Review, se penche sur le thème du génie génétique par rapport à la faim dans le monde. Le professeur William G. Moseley du Macalester College à Saint Paul dans le Minnesota, explique pourquoi le génie génétique ne pourra jamais contribuer de manière significative à la sécurité alimentaire mondiale. Au-delà de l’inaccessibilité et des coûts prohibitifs des semences GM pour les petits agriculteurs dans les pays en voie de développement, Moseley cite également, en tant qu’argument, l’utilisation massive d’herbicides et d’engrais, indispensable à une culture rentable des variétés GM. Selon cet expert, l’ingénierie génétique n’est pas une solution pour lutter contre la pauvreté et la faim comparativement aux mesures agroenvironnementales. (Geographical Review, 3. Juli 2017)

GTN 376.2 Protestations paysannes contre le riz doré

Aux Philippines et au Bangladesh, les agriculteurs descendent dans la rue afin de protester contre le projet de commercialisation du riz doré génétiquement modifié. Le réseau « Stop Golden Rice ! » mobilise d’une part, les agriculteurs pour faire barrage à l’autorisation du riz GM et d’autre part, ce réseau basé aux Philippines, veut attirer l’attention du public sur les risques sanitaires et la menace de monopolisation des semences. Jusqu’à présent, il n’existerait aucune étude pouvant garantir la sécurité alimentaire du riz doré pour la consommation humaine. En outre, en raison de l’insuffisance des rendements, la culture du riz GM n’est pas en mesure d’assurer des moyens de subsistance sûrs aux agriculteurs. (Masipag, 8.8.17)

GTN 376.3 La thérapie génique crée une société à deux vitesses
Dans un proche avenir, aux États-Unis, Novartis mettra sur le marché son dernier médicament contre la leucémie produit par génie génétique. Cependant que les coûts élevés de la thérapie génique ont principalement suscité une vive controverse, les questions d’ordre sociétal sociales n’ont en revanche quasiment pas été abordées. Selon le rédacteur en chef adjoint de la Handelszeitung, l’on peut s’attendre à ce que les progrès actuels en matière de modification des gènes favorisent massivement les inégalités sociales et que la société soit bientôt divisée en deux classes d’hommes distinctes sur la terre. Ceux qui sont modifiés - et les autres. Il est urgent d’ouvrir un vaste débat objectif sur ce thème. (Handelszeitung, 1.9.17)

GTN 376.4 La Chine stoppe l’importation de trèfle GM provenant des États-Unis
La Chine arrête l’importation de 350 tonnes de trèfle génétiquement modifié en provenance des États-Unis. Alors que la livraison avait été déclarée exempte d’OGM, des prélèvements faits par les autorités chinoises ont montré qu’il s’agissait de trèfle GM non autorisé en Chine. Dans ce pays, le trèfle est principalement utilisé comme nourriture pour les vaches laitières. S’agissant de la culture de cette plante fourragère, les États-Unis sont le plus grand producteur. (Global Times, 28.8.17)

GTN 376.5 Elevage de pomme de terre sans génie génétique avec résistance à la pourriture des feuilles et des tubercules
La société néerlandaise d’élevage Solynta a développé une variété de pomme de terre hybride, résistante à la pourriture des feuilles et des tubercules, sans génie génétique. Les plantes possèdent deux gènes de résistance, les protégeant de l’attaque de champignons ou bactéries. L’Union européenne a cofinancé ce projet - avec des fonds du Programme d’innovation Horizon 2020. Selon Solynta, il faudra encore quatre ans pour que cette nouvelle variété de pommes de terre puisse être cultivée à des fins commerciales. (Potato Business, 1.9.17)

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24 août 2017 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

Gentech-News 375/2017

24/08/17
GTN 375.1 Canne à sucre génétiquement modifiée au Brésil

Au Brésil, plus grand producteur mondial de canne à sucre, la première variété de canne à sucre GM à l’échelle mondiale pourrait bientôt pousser. La Commission technique de biosécurité locale a approuvé en juin la canne à sucre CTC 20 BT de la société brésilienne CTC à des fins d’utilisation commerciale. Ce produit est censé sécréter des toxines Bt nuisibles pour les insectes et donc, éloigner les ravageurs tels que le foreur de la canne à sucre. La présence d’impuretés de la canne à sucre conventionnelle lors du traitement, ainsi qu’une monopolisation accélérée des semences sont toutefois redoutées. L’on craint également une éventuelle altération des microorganismes car les pointes de la canne à sucre sont laissées dans les champs, constituant des couches de paillis. (VLOG, 27.07.2017)

GTN 375.2. Le Canada autorise la culture de pomme de terre GM

Les autorités canadiennes ont donné leur autorisation à la culture et à la vente de trois variétés de pommes de terre génétiquement modifiées. Selon le producteur J. R. Simplot, ces variétés de pommes de terre GM présentent une résistance au champignon phytophtora et, en raison de leur moindre sensibilité aux meurtrissures causées par les points de pression, elles se prêtent mieux au stockage. Pour créer les trois variétés GM, les chercheurs ont utilisé une combinaison de gènes provenant de pommes de terre conventionnelles et de pommes de terre sauvages. (Schweizer Bauer, 07.08.2017)

GTN 375.3. Saumon GM sur le marché au Cananda

Dans le village côtier de Souris au Canada, l’entreprise AquaBounty produit le premier animal génétiquement modifié au monde à des fins commerciales. Selon ses concepteurs, le saumon génétiquement modifié AquAdvantage est censé atteindre son poids commercial deux fois plus vite que ses congénères naturels. Le Cananda n’autorisant pas l’élevage du saumon transgénique, les œufs de saumon GM sont expédiés au Panama, où les poissons GM sont élevé jusqu’à maturité. À ce jour, quelque 4,5 tonnes de ces saumons ont déjà été commercialisées sur le marché canadien. Toutefois les consommateurs ignorent à qui ils avaient été vendus. (Keine-Gentechnik, 11.08.2017)

GTN 375.4. Autre résistance au coton Bt en Inde

En Inde, le ver rose du cotonnier a développé une résistance aux variétés de coton Bt génétiquement modifiées. Ce ravageur s’est largement propagé dans un court laps de temps et menace désormais la récolte imminente. La situation est alarmante pour les agriculteurs, écrit le journal régional The Hans India. La toxicité intrinsèque des plantes génétiquement manipulées n’ayant plus aucune utilité, les agriculteurs ont été obligés de faire de gros emprunts pour acheter des pesticides. Ce qui permettra au moins de sauver une petite partie des récoltes des dégâts causés par les ravageurs. (The Hans India, 03.08.2017)

GTN 375.5 Demande en NON-OGM

L’État fédéral australien d’Australie du Sud déclare être une zone exempte d’OGM jusqu’en 2019, interdisant dorénavant l’importation et l’utilisation d’organismes génétiquement modifiés à des fins commerciales. Le gouvernement fédéral australien s’adapte ainsi à la demande croissante à l’échelle mondiale d’aliments sans OGM, essayant ainsi de marquer des points grâce à des produits de haute qualité sur le marché intérieur. A cet effet, une étude de l’Université d’Adélaïde permettra d’étudier les chances sur le marché des denrées alimentaires sans OGM de l’Etat fédéral. (Government of South Australia, 20.06.2016)

Les Gentech-news sont rédigées par Paul Scherer, SAG. Une vue d’ensemble de toutes les informations, les références ainsi que tous les articles de fond peuvent être consultés sur notre page d’accueil : Gentech-news. Les éditions 1- 293 sont toujours disponibles sur la page d’accueil du « Blauen-Institut ».
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3 août 2017 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

Gentech-News 374/2017

GTN 374.1 Les Verts exigent que les nouvelles techniques du génie génétique soient soumises à la Loi sur le génie génétique

Le Groupe des Verts au Parlement européen demandent que l’UE classe CRISPR/cas9, et autres nouvelles techniques similaires d’édition du gène, dans la catégorie génie génétique et soient par conséquent soumises aux règles relatives à la Loi sur le génie génétique. La supposé précision de cette technique n’en dit pas assez sur les risques potentiels de ces nouveaux outils de génie génétique. En effet, le seul fait de blesser la membrane cellulaire pour introduire dans la cellule des séquences d’ADN artificiellement créées, peut provoquer des mutations imprévisibles du génome. Seule la Loi sur le génie génétique garantit une évaluation fiable des risques et la traçabilité. (The Greens, 15.6.17)

GTN 374.2 Des millions d’insectes génétiquement modifiés seront libérés aux États-Unis

En Californie, une filiale de Google prévoit de lâcher en pleine nature quelque 20 millions de moustiques génétiquement modifiés d’ici la fin de l’année. Il s’agit de moustiques mâles stérilisés. Lorsque les mâles s’accoupleront aux moustiques femelles, les œufs n’écloront pas. Ce qui devrait réduire considérablement la population de moustiques. De telles expériences avec des insectes génétiquement modifiés sont également prévues dans d’autres états. Quelle est l’autorité compétente en matière de procédure d’autorisation est ici l’un des points litigieux. (Contra-Magazin / GMWatch, 17.07.17)

GTN 374.3 Bill Gates et ses bananes GM

Des chercheurs de l’Université australienne de technologie (QUT) ont développé une variété de banane génétiquement modifiée dont la teneur en provitamine A est plus élevée. Ceci, grâce au financement de la Fondation Bill & Melinda Gates qui avait investi des millions de dollars dans ce projet. Le Centre africain pour la biodiversité est sceptique face à cette nouvelle « super banane ». Les plantes utiles génétiquement modifiées ne constituent pas une solution aux problèmes de l’agriculture africaine - bien au contraire. (Grenchner Tagblatt, / SAG, 13.07.17)

GTN 374.4 Naissance du premier chien cloné GM en Chine

La société chinoise de biotechnologie Sinogene s’est spécialisée dans le clonage de chiens. L’utilisation d’une méthode ultra-moderne de génie génétique a permis de franchir les limites de la technologie de clonage. Sinogene a développé un modèle de maladie et utilisé et la méthode CRISPR/cas9 – les ciseaux génétiques - afin d’atteindre une production de masse d’animaux clonés, la première en son genre à l’échelle mondiale. Les animaux clonés souffrent plus fréquemment de maladies et leur espérance de vie est plus courte. (SAG, 20.07.17)

GTN 374.5 En Autriche les poulets sont exclusivement nourris sans OGM

Tous les produits de volaille disponibles en Autriche sont maintenant sans OGM. Depuis le 1er juillet, tous les poulets, mais aussi les dindes, sont exclusivement nourris sans OGM. Greenpeace salue cette décision qui satisfait à une exigence de longue date. L’augmentation de la part de production de soja régionale fait également l’objet d’une mention positive. Greenpeace considère qu’il y a nécessité d’agir dans les secteurs d’élevage porcin et bovin où, jusqu’ici, seuls les produits de niche misent sur le « sans OGM ». (Der Standard, 27.07.17)

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13 juillet 2017 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

Gentech-News 373/2017

373.1 L’Europe manque l’occasion de limiter efficacement les brevets sur les plantes et les animaux

Le 30 juin 2017 à La Haye, les 38 Etats membres de la Convention sur le brevet européen (CBE), dont la Suisse, ont décidé, de limiter l’octroi de brevets sur les plantes et les animaux sélectionnés de manière conventionnelle. SWISSAID, Public Eye et ProSpecieRara saluent cette décision de principe, mais critiquent sévèrement les nombreuses failles du projet de loi. Ainsi, l’interdiction d’accorder des brevets concerne uniquement les plantes ou animaux issus d’un croisement et d’une sélection. Ce qui correspond à une définition très étroite de la sélection conventionnelle et laisse la porte ouverte à de nombreuses alternatives. (SAG, 30.06.17)

373.2 Etude critique de CRISPR/Cas attaquée par les défenseurs du génie génétique

Publiée début juin 2017, une étude critique de la méthode CRISPR/Cas a été vivement attaquée par des firmes biotechnologiques. Cette étude a montré que les ciseaux génétiques CRISPR/Cas entraînaient de nombreuses mutations non désirées du génome chez la souris. D’autres études récemment parues pointent de manière critique ces effets indésirables. Une raison suffisante pour certaines entreprises biotechnologiques de demander le retrait de ces publications qui prétendent que ces études seraient inexactes et susciteraient trop de réactions négatives des médias et l’intérêt du public. (GMWatch, 4.7.17)

373.3 Abandon du projet de mini-cochons OGM comme animaux de compagnie en Chine

L’Institut de génomique chinois BGI semble avoir mis en veilleuse son projet de commercialiser des mini-porcs génétiquement modifiés en tant qu’animaux de compagnie. En 2015, les collaborateurs de l’entreprise avaient annoncé leur intention de vendre, comme animaux de compagnie, ces cochons miniature ne pesant que 15 kilos, créés au moyen de la technique d’édition du génome. Il semblerait que les rapports de presse négatifs, l’attitude de rejet de la population chinoise à l’égard des organismes génétiquement modifiés et l’incertitude sur la façon dont les autorités règlementeraient les nouvelles techniques de génie génétique, soient à l’origine de ce revirement. (Heise, 6.7.17)

373.4 Le maïs GM menace les variétés locales en Bolivie

La Bolivie cultive du soja GM sur une superficie d’un million d’hectares. La culture du maïs génétiquement modifié est en revanche interdite. Avec 77 variétés de maïs enregistrées, ce pays d’Amérique du Sud possède en effet plus de sortes locales que le Mexique, considéré comme la patrie du maïs. L’organisation environnementale PROBIOMA estime que cette diversité est menacée par la culture illégale du maïs transgénique. En mai, quelque 30 000 hectares de maïs GM illégalement cultivé, possédant un gène de résistance aux herbicides, ont été découverts dans le département de Santa Cruz. En conséquence, PROBIOMA exige une meilleure information en faveur des consommateurs et des agriculteurs. (Latinamerica Press 7.7.17)

373.5 Arômes de synthèse sans génie génétique

Blue California, fabricant américain d’arômes de synthèse sans génie génétique, a réussi, grâce à une technologie de fermentation innovante, à produire un arôme à partir de souches de levure présentes dans de nombreux fruits et qui leur donne leur saveur particulière. L’objectif étant de produire cette saveur sans modifications génétiques. Selon l’entreprise, cet ingrédient a obtenu la certification sans OGM. Ce qui permet à l’entreprise d’accéder au marché européen. Cet agent de saveur a été utilisé commercialement pour des formulations d’arômes de pêche, d’abricot et de fraises, notamment dans des boissons, des produits de soins corporels, voire même dans des applications pharmaceutiques. (ots.at, 6.7.17)

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28 juin 2017 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

372.1 Les nouvelles techniques de génie génétique doivent être règlementées au même titre que les OGM

L’Office fédéral allemand pour la protection de la nature BfN préconise de traiter les nouvelles techniques de génie génétique selon la loi sur le génie génétique. La présidente du BfN, Prof. Beate Jessel, se réfère à la rapide propagation des nouvelles technologies dans les laboratoires européens et chez les cultivateurs. Jessel est convaincue que l’utilisation judicieuse des nouvelles méthodes dépend, ici aussi, fort étroitement de l’application cohérente du principe de précaution. Il convient donc de garantir que seules soient entreprises, les modifications qui n’induiraient pas de conséquences négatives lors de la dissémination des organismes. (TopAgrar 12.06.17)

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372.2 La thérapie génique pourrait modifier fondamentalement la condition humaine

Siddhartha Mukherjee, médecin, généticien et auteur de livres à succès met en garde : un cap est franchi avec la capacité à manipuler le génome humain en utilisant les ciseaux qui découpent l’ADN. L’ensemble de la condition humaine pourrait être modifiée. Etant donné qu’une myriade de questions, pouvant avoir une incidence sur la vie de chaque être humain, ne sont pas encore tirées au clair, on ne sait pas ce qui se produirait. Et il ne devrait pas être réservé à un petit cercle d’initiés de décider ce qui est possible et où se situent les limites à ne pas franchir : tout le monde devrait avoir son mot à dire. (Der Standard, 17.06.17)

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372.3 Pétunias GM sur le marché mondial sans autorisation

Le Ministère américain de l’agriculture (USDA) a annoncé que la liste des pétunias génétiquement modifiés s’est allongée et qu’elle atteint désormais le chiffre de 77. L’Europe n’autorise actuellement aucune culture de pétunia génétiquement modifié. Il est illégal de cultiver et de vendre des pétunias transgéniques. Plusieurs variétés de pétunias ont été génétiquement manipulées afin d’obtenir différentes fleurs de couleur orange, rouge et violette. Les plantes concernées ont été introduites aux États-Unis et provenaient d’Afrique, d’Asie, d’Amérique centrale, d’Europe, d’Amérique du Sud, d’Australie, d’Israël et du Mexique, sans demande d’autorisation règlementaire. (Gabot, 19.06.17)

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372.4 Autriche depuis 20 ans sans OGM

Cela fait déjà 20 ans que, grâce à un plébiscite, l’Autriche s’est défendue contre le génie génétique et a obtenu que, jusqu’à présent, aucune plante génétiquement modifiée ne pousse dans les champs autrichiens. La même année, l’ARGE Gentechnik-frei, (consortium sans OGM) a mis en place un système d’étiquetage des aliments produits sans OGM. Pourtant, la plate-forme ARGE Autriche sans OGM critique en déclarant que l’on ne pouvait pas parler d’une Autriche sans OGM. Plusieurs centaines de milliers de tonnes de soja génétiquement modifié importés tous les ans sont principalement utilisé pour engraisser les porcs, mais aussi les bovins. En revanche, la production de lait, d‘œuf et de poulet est exempte d’OGM. (Tiroler Tageszeitung, 15.06.17)

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372.5 L’industrie laitière bavaroise mise sur le bio et le sans OGM

Face à l’accroissement de la demande en produits laitiers fabriqués sans génie génétique, l’industrie laitière bavaroise aide ses agriculteurs à produire du lait au moyen de fourrage sans OGM. Depuis fin 2016, cet organisme paie un supplément de 1 ct / kg pour le lait sans OGM. Ceci a amené 540 exploitations laitières BMI à se convertir à la production de lait sans génie génétique. Le lait est traité dans des emplacements certifiés par le VLOG (Association alimentation sans technique génétique), y compris le lait en poudre. Dans le domaine du petit-lait en poudre, l’IMC est mondialement reconnnue depuis plusieurs années. (BMI, 20.06.17)

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15 juin 2017 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

Gentech-News 371/2017

371.1 Les ciseaux génétiques CRISPR/Cas coupent de manière imprécise

Une étude récente montre que les fameux ciseaux génétiques CRISPR/Cas sont beaucoup moins sûrs qu’on ne le pensait. Des chercheurs de l’Université de Columbia à New York ont montré que, si cet outil était capable de cibler la partie atteinte du génome, ils pouvaient en revanche y provoquer des centaines de mutations incontrôlées. La communauté scientifique doit prendre en compte les dangers potentiels de tels effets « hors cible » causés par les ciseaux génétiques, a déclaré l’un des chercheurs, Stephen Tsang, car ces coupures imprécises sont vraisemblablement bien plus fréquentes que supposé. (Tagesspiegel, 29.05.17)

371.2 Pétunias GM illégaux trouvés en Suisse également

Après la découverte, en Finlande, de pétunias génétiquement modifiés et leur retrait du marché fin avril, (voir GTN 370.2.), ces plantes ornementales orange interdites ont également été trouvées en Suisse. Début mai, suite à des analyses de laboratoire confirmant qu’il s’agissait de plantes génétiquement modifiées, l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) a décrété l’arrêt immédiat des ventes. L’OFAG en a ordonné la destruction : il faut les enfermer dans des sacs ou des conteneurs poubelles. (Der Bund, 30.05.17).

371.3 Eucalyptus résistants au gel issus du laboratoire de génie génétique

Jusqu’au 5.7.2017, le Ministère de l’agriculture américain recueille des prises de positions sur les eucalyptus transgéniques. La société ArborGen a déposé une demande d’autorisation pour les eucalyptus résistants au gel. Grâce à la tolérance au froid obtenue par génie génétique, il devrait être possible d’exploiter des plantations d’eucalyptus, dans les régions septentrionales également. Vont à l’encontre des plans d’ArborGen, le fait que les plantations d’eucalyptus sont de grandes consommatrices d’eau, contribuant aux incendies de forêts et à la pénurie d’eau. Ces plantations nécessitent en outre de grandes quantités de produits agrochimiques et causent des dommages durables aux écosystèmes complexes des forêts. (Rettet den Regenwald, 06.06.17)

371.4 Accroissement de l’opposition à la moutarde GM en Inde

L’opposition suscitée par l’octroi imminent de l’autorisation à la culture de moutarde génétiquement modifié, augmente de manière constante en Inde. 5 Etats fédérés ont déjà annoncé qu’ils ne délivreraient pas d’autorisation à la culture de cette variété de moutarde. La hausse des rendements promise par les plantes GM est mise en doute. Les expériences faites par de nombreux agriculteurs avec du coton GM avaient déjà été négatives. L’on redoute également que la culture de moutarde GM fasse augmenter la consommation de pesticides et que leurs résidus nuisent à la santé. (The Tribune, 25.05.17)

371.5 Le Mato Grosso favorise la production de soja sans OGM

Le Brésil est actuellement devenu le principal exportateur de soja vers les marchés européen et asiatique. Pour répondre à cette demande, ce pays a d’abord principalement misé sur les cultures génétiquement modifiées. Mais, dans l’Etat du Mato Grosso, la forte demande en soja sans OGM incite désormais toujours plus d’agriculteurs à revenir aux plantes conventionnelles non-GM. Pourtant, les difficultés à obtenir des semences sans OGM constituent un obstacle à cette transition. Les producteurs exigent maintenant davantage de moyens financiers étatiques en faveur de programmes de culture avec des semences conventionnelles. (Western Producer, 11.5.17)

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1er juin 2017 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde


370.1 Manifestation pacifique à Bâle pour un changement de paradigme en agriculture

La troisième « Marche contre Monsanto & Syngenta » a eu lieu à Bâle, samedi 20 mai 2017. La manifestation a débuté sur la Barfüsserplatz pour prendre fin devant le siège principal de Syngenta. En dépit d’un temps pluvieux, quelque 2000 personnes se sont réunies pour manifester contre les pesticides hautement toxiques, le génie génétique en agriculture et les brevets et pour exiger une agriculture écologique et durable. En même temps, 1.300 personnes ont manifesté à Morges (VD) devant le siège principal de Monsanto. (marchagainstsyngenta, 20.05.17)

370.2 Découverte de pétunias génétiquement modifiés – ils venaient d’Allemagne

Des pétunias orange, ainsi que les graines de ces plantes ornementales, ont été découverts en Finlande. Cette couleur de pétunia n’existant pas à l’état naturel, l’Autorité finlandaise de sécurité des aliments (Evira) demanda d’effectuer sur ces plantes une analyse de biologie moléculaire. Le résultat de cette analyse indiqua que ces plantes avaient été génétiquement modifiées. L’UE n’autorisant pas la culture ou la commercialisation des pétunias GM, cette variété a été retirée du marché. Plants et graines avaient été importés d’Allemagne et des Pays-Bas. (keinegentechnik, 05.05.17)

370.3 Encore dix ans d’intoxication au glyphosate ?

La Commission européenne recommande de prolonger l’autorisation de l’herbicide glyphosate jusqu’en 2027, avec des restrictions à son utilisation. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé le glyphosate comme substance probablement cancérigène. L’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) n’est pas du même avis et considère que les preuves scientifiques disponibles ne répondent pas aux critères permettant de suivre l’évaluation de l’OMS. Une coalition d’associations environnementales exige une totale interdiction du glyphosate, pour laquelle une initiative citoyenne européenne collecte actuellement des déclarations de soutien. Un groupe d’experts, composé de représentants des États membres de l’UE, délibèrera sur la réaction énoncée par la Commission. (Deutscher Naturschutzring, 18.05.17)

370.4 Brevetage de l’oncosouris - 25 ans

En mai 1992, l’Office européen des brevets (OEB) avait accordé le premier brevet sur un mammifère. Il s’agissait alors de l’oncosouris. Ces souris avaient fait l’objet d’une manipulation génétique afin de les prédisposer au développement de tumeurs cancéreuses au cours de leur vie. De nombreuses organisations avaient fait opposition à l’octroi de ce brevet sur l’oncosouris. Bien qu’accompagné de restrictions, le brevet a été maintenu. L’onconsouris est considérée comme le « sésame ouvre-toi » pour les brevets sur les mammifères. Ainsi, un millier de brevets ont déjà été délivrés par l’OEB sur des animaux de laboratoire. (Testbiotech, 19.05.17)

370.5 Augmentation pronostiquée des ventes de produits biologiques

L’Institut californien d’étude de marché et de conseil aux entreprises Grand View Research a publié des prévisions relatives aux produits biologiques. Selon cette étude, le marché mondial des aliments et boissons biologiques devrait atteindre 320,5 milliards de dollars d’ici 2025. En 2015, ce marché a été estimé à 77,4 milliards de dollars. En raison des avantages sanitaires associés à la consommation de produits sans OGM, la demande augmentera. (finanzen, 22.05.17)

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18 mai 2017 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

369.1 Testbiotech présente les risques et problèmes des nouvelles techniques du génie génétique

Dans un rapport actuel, Testbiotech expose les risques et les problèmes liés à l’utilisation des nouvelles techniques de génie génétique. Des instruments, tels que les ciseaux génétiques CRISPR, ouvrent de nouvelles voies aux manipulations du patrimoine génétique des plantes, et, de manière accrue, des animaux et des humains. Le forçage génétique ou « gene drive » permet par exemple d’anéantir des populations entières d’insectes, qui véhiculent des maladies ou parasites végétaux. Le rapport montre pourquoi il convient de manier avec extrême prudence et grande précaution le nouveau génie génétique et qu’une réglementation globale s’impose. (Testbiotech, 24.04.17)

369.2 L’Office européen des brevets continue de délivrer des brevets sur les plantes

Bien que l’Office européen des brevets (OEB) ait officiellement annoncé fin 2016 un arrêt de la brevetabilité des procédés de sélection conventionnels, de tels brevets continuent d’être octroyés. Ceci est possible grâce à l’exploitation de vides juridiques et à l’adaptation des demandes de brevets. L’OEB a déjà accordé quelque 200 brevets dans ce domaine. L’initiative « Pas de brevets sur les semences ! » exige que, lors de leur prochaine réunion en juin, les Etats membres de l’OEB posent les jalons d’interdictions, sans failles, dans le domaine de la sélection conventionnelle. (no patents on seeds, 06.04.17)

369.3 Poisson génétiquement modifié venant du Canada

Dans la province canadienne de l’Ile-du-Prince-Édouard, une variété de poisson génétiquement modifié devrait être produite à grande échelle. La société de biotechnologie AquaBounty, qui assure le développement du saumon transgénique, a l’intention d’y élever une variété GM du saumon de l’Atlantique. AquaBounty table sur une production de 250 tonnes par an. En 2016, cette société avait déjà fait l’acquisition d’une telle installation et avait alors assuré que l’on n’y produirait pas de saumon génétiquement modifié. (GMWatch, 26.04.17)

369.4 Un théologien prend position sur la recherche sur l’humain

Afin d’accélérer la recherche internationale en matière de cellule souche et de génétique, la Loi allemande sur la protection de l’embryon devrait être assouplie. Eberhard Schockenhoff, qui enseigne la théologie morale à l’université de Freibourg, conteste - il ne devrait pas avoir d’utilisation et destruction ultérieure des embryons humains à des fins de recherche. En revanche, Schockenhoff est ouvert à l’application des nouvelles technologies sur le génome humain. Des interventions dans la lignée germinale sont également possibles. Les obstacles y sont cependant élevés : la science devrait prouver que l’intervention ne présente pas de danger, ce que personne ne peut garantir à l’heure actuelle. (FAZ Online, 07.04.17)

369.5 Nouvelle variété de tomate avec une licence open-source

Sunviva, la tomate cultivée en plein air et donnant de petits fruits jaunes, jouit de règles d’utilisation révolutionnaires. Bien que cette variété de tomate soit protégée, tout le monde peut l’utiliser gratuitement et en faire profiter des utilisateurs ultérieurs, et même gagner de l’argent grâce à elle. L’utilisateur s’engage à ne pas en restreindre l’usage par des brevets ou en la protégeant par d’autres moyens. Ceci vaut également pour des plantes dérivées, développées sur la base de « Sunviva ». Avec une licence open source, les développeurs veulent résister à la protection juridique du secteur privé par le biais de brevets et des variétés végétales et incarnent un contre-mouvement contre le dangereux monopole des entreprises agrochimiques et semencières. (Spiegel Online, 27.04.17)

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3 mai 2017 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

Gentech-News 368/2017

3/05/17
368.1 Le Tribunal Monsanto rend son avis consultatif

Le tribunal Monsanto (tribunal citoyen) s’est réuni aux Pays-Bas en octobre 2016. Il s’était fixé comme objectif d’enquêter sur les pratiques commerciales de Monsanto et de révéler toute éventuelle atteinte aux droits de l’homme et violation des lois environnementales. L’avis consultatif de ce tribunal fut publié le 18 avril 2017. Les juges concluent que Monsanto s’était à nouveau engagée dans des pratiques ayant un impact négatif sur le droit à un environnement sain, le droit à l’alimentation ainsi que le droit à la santé, et qu’elles restreignaient la liberté indispensable à la recherche. (SAG, 18.04.17)

368.2 ZKBS et BVL contournent une procédure à la Cour européenne de justice

La Commission centrale allemande pour la sécurité biologique (ZKBS) a délibéré en mars sur les plantes ayant été modifiées au moyen de nouvelles méthodes du génie génétique, notamment la technique des « ciseaux génétiques » CRISPR-Cas9. Elle conclut que les variétés produites par de telles méthodes ne relèvent pas dans tous les cas de la législation sur le génie génétique. Cette évaluation contredit l’avis d’autres experts, et contourne une procédure en cours auprès de la Cour européenne de justice relative à l’évaluation de ces plantes. Au cas où l’Office fédéral allemand pour la protection des consommateurs et la sécurité alimentaire (BVL) s’associerait à l’opinion de la ZKBS, de telles plantes génétiquement modifiées pourraient être disséminées dans l’environnement, sans autre évaluation de sécurité. (Testbiotech, 30.03.17)

368.3 L’EU s’oppose à l’importation de maïs transgénique

Début avril, le Parlement européen s’est prononcé contre l’importation de maïs génétiquement modifié. Il s’agit ici d’une résolution s’opposant au projet de la Commission européenne visant à autoriser l’importation de cinq variétés de maïs OGM produites par l’entreprise Syngenta, ainsi que l’ensemble des leurs vingt sous-combinaisons. La résolution du Parlement européen n’est toutefois pas juridiquement contraignante. Au cas où l’on ne réussirait pas à trouver un accord, la décision finale sera renvoyée à la Commission européenne. (Bauernzeitung Online, 06.04.17)

368.4 Une manipulation génétique permet d’anéantir la totalité de certaines espèces animales

Des populations de moustiques, qui transmettent des maladies telles que le paludisme, devraient être décimées au moyen d’une technique de modification génétique. Les premières expériences de dissémination de moustiques OGM sont prévues en Afrique. Toutefois, un groupe international, composé de de scientifiques et défenseurs de l’environnement, met en garde contre l’utilisation et les risques de cette manipulation génétique en plein air. En utilisant la méthode du forçage génétique (gène drive), des chercheurs veulent déclencher une réaction en chaîne, afin qu’un caractère donné puisse être très rapidement transmis à la génération suivante. S’agissant des moustiques, le but est qu’ils héritent d’un gène d’infertilité et ne puissent plus se reproduire. En principe, ceci permettrait d’obtenir la disparition de la totalité d’une espèce animale. (SRF Kultur, 21.04.17)

368.5 Soja alimentaire suisse issu de la culture durable

L’an dernier, la Suisse a importé plus de 270’000 tonnes de tourteaux de soja à des fins d’alimentation animale, dont 90% ont été produits selon une norme de responsabilité sociétale. Responsabilité signifie que : forêts vierges et écosystèmes importants sont protégés, que les aspects sociaux pris en compte et que la production de soja sans OGM soit augmentée. Depuis 2011, la part de soja alimentaire importée, issue de culture certifiée, a plus que doublé. Au cours de l’an dernier, le secteur suisse de viande, lait et œuf a utilisé quasiment 100% de soja alimentaire, produit en fonction de critères responsables. (öbu - der Verband für nachhaltiges Wirtschaften, 18.04.17)

Les Gentech-news sont rédigées par Paul Scherer, SAG. Une vue d’ensemble de toutes les informations, les références ainsi que tous les articles de fond peuvent être consultés sur notre page d’accueil : Gentech-news. Les éditions 1- 293 sont toujours disponibles sur la page d’accueil du « Blauen-Institut ».

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19 avril 2017 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

367.1 Des scientifiques veulent mener des recherches sur l’embryon humain

Les essais sur les embryons humains surnuméraires sont déjà autorisés au Royaume-Uni, en Suède et en France. Dans un document de travail, un groupe d’experts de l’Académie nationale des sciences Leopoldina, s’exprime maintenant en faveur de l’autorisation de la recherche en Allemagne. A cet effet, il convient de modifier en conséquence la Loi allemande relative à la protection de l’embryon, qui interdit actuellement toute utilisation de l’embryon à des fins de recherche. En utilisant l’édition génomique, il devrait être possible d’y apporter des corrections très précises. Les éthiciens réagissent à cette initiative en exprimant une critique très claire et reprochent au document de travail « un unilatéralisme sans limites ». (Süddeutsche Zeitung, 29.03.17)

367.2 Kits d’expérimentation à risque venant des États-Unis

Des entreprises américaines vendent sur Internet les premiers kits d’expérimentation pour généticiens amateurs, leur permettant de modifier génétiquement, chez eux, bactéries et levures. Ceci est possible grâce aux nouvelles techniques d’édition génomique, telles que les ciseaux génétiques CRISPR/Cas9, qui simplifient énormément les interventions sur le patrimoine génétique. Selon la loi sur le génie génétique appliquée en Suisse et en Allemagne, l’utilisation de tels kits d’expérimentation est interdite en dehors des instituts de recherche. Et pourtant, il est possible de commander ces kits en ligne et de les faire livrer à domicile. Dans l’un d’eux, la présence d’agents pathogènes vient même d’être identifiée. (NZZ, 28.03.17)

367.3 L’avocat général de l’UE opposé à l’interdiction du maïs génétiquement modifié

La procédure pénale dont fait l’objet un agriculteur italien, qui avait cultivé maïs génétiquement modifié en 2014, est renvoyée devant la Cour européenne de justice. La culture de cette variété de maïs avait été autorisée par l’UE en 1998, mais le gouvernement italien l’avait interdite en 2013. Selon l’avocat général, l’interdiction de la culture de ce maïs GM, autorisée dans l’UE, ne devrait être prononcée qu’à certaines conditions par les États membres. Ainsi, il devrait y avoir un risque vraisemblable et sérieux pour la santé des personnes et des animaux ou pour l’environnement. Le jugement est attendu mais, les recommandations de l’avocat général sont la plupart du temps suivies. (Zeit Online, 30.03.17)

367.4 Création de tomates sans pépins en utilisant CRISPR/Cas

Au Japon, des chercheurs ont créé des tomates sans pépins en utilisant la méthode de l’édition génomique. Plus besoin de pollinisation pour ces fruits, qui pourraient donc être cultivés sans tenir compte du déclin des populations d’abeilles. L’inconvénient est notamment que ces plantes sans pépins doivent être cultivées à partir de boutures, ce qui demande plus de travail. En outre, certaines personnes aiment le goût qu’ajoutent les graines de tomates. Jusqu’ici, plusieurs types de fruits sans pépins, tels que le raisin ou les concombres qui sont déjà largement disponibles, n’ont pas été créés en laboratoire, mais sont le résultat de croisements fortuits et mutations spontanées. (New Scientist, 11.04.17)

367.5 Le négociant agricole Cargill mise les produits sans OGM aux Etats-Unis

Cargill, le géant américain du négoce à l’échelle mondiale envisage de proposer toujours davantage de matières premières cultivées sans recours au génie génétique aux États-Unis. Ceci, afin de répondre à la demande croissante des consommateurs pour les produits certifiés sans OGM. Jusqu’ici, 16 produits agricoles commercialisés par Cargill, production de maïs et différentes huiles comprises, ont reçu le label sans OGM. Cette évolution fait l’objet de critiques de la part des lobbyistes de Monsanto. Pour la directrice du « Non GMO Project », ce comportement des géants du commerce agricole représente un changement de paradigme, qui va modifier toute la chaîne d’approvisionnement. (VLOG, 03.04.17)

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6 avril 2017 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

Gentech-News 366/2017

6/04/17

366.1 Les tomates modernes manquent de goût

La sélection de la tomate permet de réaliser bien des choses : le plant de tomate est plus robuste et produit de plus gros fruits. Mais comparativement aux anciennes variétés, la saveur du fruit a perdu de son intensité. Les tomates manquent de goût. Une équipe internationale composée de chercheurs de Chine, d’Espagne et d’Israël l’ont désormais prouvé scientifiquement : lors de la création de la tomate moderne, les « gènes du goût » des anciennes variétés ont disparu. En utilisant de nouvelles méthodes génétiques, les chercheurs envisagent d’introduire les gènes du goût disparus dans des variétés modernes à haut rendement. (Vox, 20.02.17)

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366.2 Création de matériel génétique artificiel en laboratoire

La levure du boulanger devrait être le premier organisme complexe dont le génome peut être produit de manière artificielle. Il y a trois ans, le premier chromosome de synthèse d’un champignon de levure avait été créé. Les chercheurs en ont désormais produit cinq autres en laboratoire. Chaque espèce possède un certain nombre de chromosomes : le génome de l’homme se compose de 46chromosomes, celui de la levure de 16. Les chercheurs ont donc déjà synthétisé au total un tiers du génome et veulent, cette année encore, reproduire le génome complet de la levure, qui se compose de 12 millions de paires de bases. Le grand objectif des chercheurs est de reproduire artificiellement le génome humain. (Spiegel, 10.03.17)

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366.3 Poules utilisées à des fins de mères de substitution pour races de poules rares

En 2016, des chercheurs de l’institut Roslin de l’Université d’Edimbourg ont créé les premières poules génétiquement modifiées en Europe. Elles naissent stériles et produisent des œufs qui diffèrent d’elles sur le plan biologique. Ces poules transgéniques devront pondre les œufs d’une race de poules étrangère menacée et maintenir ainsi, leurs caractéristiques spécifiques. L’objectif principal de la recherche n’est cependant pas de protéger les races de poules rares, mais plutôt de conserver leurs caractéristiques génétiques uniques dans une banque de gènes. (The Guardian, 17.02.17)

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366.4 Reproches gravissimes contre Monsanto et son Roundup

En 2015, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l’OMS, a confirmé que le glyphosate devait être classé parmi les produits potentiellement cancérigènes. Le glyphosate est la substance active du Roundup, l’herbicide le plus utilisé dans le monde entier et fabriqué par Monsanto. La firme agrochimique doit désormais faire face à des chefs d’accusation massifs. Avec l’aide de l’Agence de la protection de l’environnement étasunienne (EPA), cette firme aurait entravé la recherche scientifique objective ainsi que l’examen des risques du glyphosate pour la santé. S’appuyant sur la contribution de personnes anonymes, il est également reproché à Monsanto de publier des enquêtes falsifiées - « Fake-Science » (falsification scientifique) - destinées à démontrer l’innocuité du glyphosate. (gmo-news, 28.03.17)

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366.5 Découvrir des variétés biodynamiques cultivées

Contrairement à l’industrie mondiale des semences, qui mise de manière accrue sur la technologie du génie génétique et les brevets, la sélection végétale biodynamique offre des alternatives sous la forme d’un développement autonome et durable des variétés. La méthode d’exploitation des cultures de Demeter est adaptée au site et présentée de manière transparente. Il en résulte des variétés de semences résistantes et adaptées à la région. Leur développement, qui peut durer jusqu’à dix ans, garantit une production indépendante et écologique. Ainsi, la semence en tant bien culturel, reste un entre les mains des agriculteurs et des jardiniers. (demeter, 13.07.16)

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22 mars 2017 Gentech-News 365/2017

Gentech-News 365/2017

22/03/17
365.1 L’ONU met en garde contre les conséquences désastreuses des produits phytosanitaires

Un rapport présenté au Conseil des droits de l’homme des Nations unies met en garde contre les conséquences négatives de l’utilisation à l’échelle mondiale de produits phytosanitaires en agriculture. Il reproche aux producteurs de vendre leurs produits en utilisant des « tactiques de marketing agressives et contraires à l’éthique », « de contester systématiquement leurs dégâts », et de faire obstacle aux réformes politiques en utilisant le lobbying. Le Représentant spécial des Nations unies conseille de promouvoir les méthodes agroécologiques dans le monde entier, plutôt que de continuer à miser sur les pesticides. (topagrar, 09.03.17)

365.2 Soja transgénique Intacta : appel à la Cour de justice de l’UE

Testbiotech, Réseau européen de scientifiques critiques, ainsi que l’Association Sambucus, ont porté plainte devant la Cour européenne de justice (CEJ). Ils contestent la décision du tribunal, laquelle a confirmé l’autorisation accordée par la Commission européenne au soja génétiquement modifié. La CE dernière devrait s’engager à attacher une plus grande importance à la protection de l’environnement et des consommateurs ainsi qu’au principe de précaution. (testbiotech, 02.03.17)

365.3 Génie génétique contre la faim ? Ceci ne constitue pas une thématique pour la FAO

Le rapport « Avenir de l’alimentation et de l’agriculture », publié par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture FAO, décrit 15 tendances et 10 défis pour la sécurité alimentaire mondiale. Selon ce rapport, ce ne sont pas les plantes génétiquement modifiées qui garantissent suffisamment de nourriture à une population mondiale en constante augmentation. Il convient en revanche d’adopter des approches novatrices telles que les systèmes agroécologiques ou agroforestiers, qui protègent les ressources naturelles, et sont en même temps producteurs. (keine-gentechnik, 13.03.17)

365.4 Bill Gates met en garde contre les dangers du bioterrorisme

Lors d’une conférence sur la sécurité qui s’est tenue à Munich, Bill Gates, cofondateur de Microsoft, a mis en garde contre une menace potentielle qui prendrait la forme de bioterrorisme. La prochaine épidémie pourrait être déclenchée en utilisant des techniques de génie génétique. Celles-ci permettraient de créer une version synthétique du virus de la variole ou une variante mortelle de la grippe, que des terroristes pourraient utiliser en tant qu’armes. Innovation, coopération et préparation minutieuse permettraient de réduire considérablement un tel risque de menaces. (the guardian, 18.02.17)

365.5 USA : les entreprises alimentaires encouragent la production de sucre sans recours au génie génétique

Les grands groupes alimentaires qui, pour fabriquer leurs produits, veulent du sucre produit sans recourir au génie génétique, sont toujours plus nombreuses. Ils réagissent ainsi à la demande croissante des consommateurs de produits « non OGM ». En 2009, seuls 1,9% des aliments et boissons étaient ainsi étiquetés, et en 2015, ce pourcentage était déjà passé à 15,7% ! Aux États-Unis, les producteurs de betteraves à sucre furent donc soumis à une pression croissante car, la quasi-totalité de leurs récoltes de betterave sucrière était génétiquement modifiée. La canne à sucre est de plus en plus utilisée en tant qu’alternative. (transgen, 07.03.17)

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15 février 2017 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

363.1 Des chercheurs mettent en garde contre la contamination des aliments par des insectes GM

Autrefois, des insectes génétiquement modifiés étaient principalement utilisés pour lutter contre des maladies telles que la fièvre de la dengue. Récemment, on les utilise également pour combattre les parasites en agriculture. En raison du fait que les insectes soient incapables de produire une descendance viable, il se pourrait que des populations entières soient régulées ou au pire, exterminées. Au cas où de tels insectes GM seraient disséminés, il serait quasiment impossible d’éviter leur propagation sur les exploitations biologiques avec l’impossibilité de garantir une production alimentaire exempte de génie génétique. (gmo.news, 06.02.17)

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363.2 Des bovins clonés parviennent dans l’UE

30 à 40 tonnes de sperme de taureau sont importées tous les ans des États-Unis vers l’UE pour l’élevage de bovins. Il se peut que des matériaux provenant d’animaux clonés, utilisés depuis des années à des fins de reproduction, soient présents au sein de ces importations. Jusqu’ici, aucun enregistrement et aucun étiquetage n’est nécessaire. Ainsi, il est exceptionnel que les animaux soient identifiés. Le parlement européen exige que ces clones, leur progéniture et le matériel de reproduction soit identifiés et étiquetés. Avec le traité CETA (« Comprehensive Economic and Trade Agreement »), une telle obligation d’étiquetage pourrait être rejetée, en tant qu’obstacle inutile. (Testbiotech, 07.02.17)

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363.3 Pommes issues du génie génétique mises sur le marché aux États-Unis

En février, les premières pommes issues du génie génétique ont pris place sur les étalages des épiceries américaines. L’« Arctic Apple » a été génétiquement modifiée en introduisant un gène d’édition, de telle sorte qu’elle ne brunit pas lorsqu’elle est coupée. Grâce à la pression publique persistante, plusieurs gros trusts alimentaires, parmi lesquels figurent McDonald et Wendy, ont annoncé qu’ils ne vendraient pas la pomme si controversée. L’Association des producteurs de pommes s’est également prononcé contre cette pomme issue d’un laboratoire. (gmwatch, 02.02.17)

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363.4 Règles plus strictes en matière d’utilisation de pesticides à Hawaii

A l’Ouest de l’île hawaïenne de Kauai, diabète et pathologies rénales sont en augmentation. Le Comité sénatorial permanent de l’agriculture et de l’environnement appelle à agir rapidement afin d’en clarifier les causes. Ce comité a approuvé une série de mesures visant à contrôler l’utilisation de pesticides par l’industrie des semences locales. Il convient désormais d’établir des normes pour l’utilisation de pesticides à l’échelle du pays, et d’instaurer des directives en faveur de zones tampons. En outre, un financement de 3 millions de dollars doit être mis à disposition pour la mise en œuvre des recommandations. (HawaiiNewsNow, 31.01.17)

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363.5 Une province chinoise interdit les aliments GM

Un décret interdisant les aliments génétiquement modifiés dans le Heilongjiang a suscité une vive controverse à l’échelle nationale. Cette décision prise par une province pose d’importantes questions sur l’avenir de la politique alimentaire GM sur le plus grand marché de consommation du monde. La province du Heilongjiang, également nommée « grenier à blé » de la Chine du Nord-Est, assure un dixième de la récolte de base. (chinadialogue, 03.02.17)

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1er février 2017 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

Gentech-News 362/2017

1/02/17

362.1 La Commission UE veut autoriser la culture de variétés de maïs GM

La Commission européenne envisage d’autoriser la culture de trois variétés de maïs génétiquement modifié. Etant donné qu’il s’agit de variétés de maïs anciennes GM, on peut supposer que cela permettrait d’ouvrir la porte à l’autorisation du développement de ces variétés génétiquement modifiées. En cas d’autorisation, les modifications s’appliqueraient uniquement dans 9 des 28 pays de l’UE, les Etats restants faisant usage de la règlementation d’exception - ou mécanisme d’opt-out - pour interdire la culture de plantes génétiquement modifiées. Les Etats membres de l’UE devraient voter sur les propositions le 16 novembre. (GMWatch, 27. 01. 17)

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362.2 Le nouveau ministre de l’agriculture de Trump

Donald Trump a nommé Sonny Perdue, ancien gouverneur de la Géorgie, en tant que ministre de l’agriculture. Sonny Perdue assurera d’excellents résultats à tous les américains dont les revenus sont générés par l’agriculture. Des voix critiques s’élèvent pour dire que les exploitations paysannes bénéficieront probablement moins de cette réussite que ses proches amis, exerçant une activité dans l’industrie agricole. (Organic Consumers Association, 24.01.17)

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362.3 Opposition contre les brevets sur la bière

Un groupe d’ONG a déposé un recours contre des brevets européens appartenant aux groupes brassicoles Carlsberg et Heineken. L’Office européen des brevets (OEB) a accordé ces deux brevets en 2016. Ils s’appliquent à l’orge et à son utilisation par les brasseries ainsi qu’à la bière ainsi produite. Suite à une prise de position de l’UE, seules les méthodes permettant la modification génétique sont brevetables. En revanche, la sélection conventionnelle, basée sur des méthodes courantes, telles que croisement et sélection ou sur l’utilisation de mutations aléatoires (comme dans le cas de l’orge), ne peut être brevetée. (No Patents on Seeds, 20.01.17)

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362.4 L’USP exige un label « sans génie génétique »

Paysans et détaillants suisses renoncent librement à l’importation d’aliments génétiquement modifiés pour animaux. Les additifs tels que vitamines ou enzymes, qui sont mélangés au fourrage, sont en revanche bien souvent produits au moyen de bactéries ou de champignons génétiquement modifiés. Ainsi, dans le processus de production, l’on a véritablement recours au génie génétique. L’Union suisse des paysans demande désormais un assouplissement de la règlementation, afin de pouvoir apposer le label « sans génie génétique » sur ces produits. Migros considère toutefois que si de tels produits étaient déclarés « sans génie génétique », les consommateurs s’estimeraient lésés. (20 Minuten, 17.01.17)

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362.5 Innovations contre la faim

Lorsqu’il s’agit de savoir quelle est l’agriculture qui devrait produire notre nourriture, il est possible de comparer deux stratégies opposées : d’une part, l’agriculture industrielle à grande échelle, sous forme de monocultures, utilisant des semences brevetées et dépendante de ressources extérieures et d’autre part, les exploitations agroécologiques, pratiquant une agriculture multifonctionnelle à petite échelle. Leur réussite dépend principalement du savoir des exploitants et non de la technique disponible. (Agrarinfo, 17.12.16)

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19 janvier 2017 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

Gentech-News 361/2017

18/01/17

361.1 Une étude montre des différences moléculaires alarmantes entre maïs OGM et non OGM

Le maïs NK603 est une variété génétiquement modifiée, autorisée à la mise sur le marché dans l’Union européenne. Il est tolérant au Roundup, herbicide contenant du glyphosate. Une étude récente a révélé que le maïs GM NK603 contenait une quantité significativement plus élevée de substances telles que la putrescine et la cadavérine, qu’une variété de contrôle identique non GM. Ce qui est inquiétant, car ces composantes sont potentiellement toxiques. (Epoch Times, 02.01.17)

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361.2. Eucalyptus GM au Brésil

Le Brésil est un important producteur de bois dur issu des plantations d’eucalyptus. En raison du fort besoin en eau de cette variété d’arbre, de telles plantations sont souvent responsable de l’assèchement des eaux de surface et des nappes phréatiques. Plusieurs grandes entreprises développent des espèces d’eucalyptus génétiquement modifiées, qui poussent plus rapidement et sont également plus rapidement tolérantes aux herbicides, ce qui aggrave davantage la problématique de l’eau. (GETREES, 04.01.2017)

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361.3 Le Conseil national favorable au moratoire de 4 ans

Le moratoire sur la culture des plantes GM a déjà été prolongé à deux reprises en Suisse. Actuellement, le Conseil national est favorable à une nouvelle prolongation de quatre ans. Il s’est en même temps prononcé contre les règles de coexistence proposées. Une telle coexistence - juxtaposition de cultures de plantes génétiquement modifiées et de plantes conventionnelles - entraînerait des coûts supplémentaires considérables pour la Confédération, les cantons, l’agriculture et l’ensemble de la chaîne de distribution. (SAG, 06.12.2016)

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361.4 Résistance accrue pour le maïs Bt

Le ver de l’épi du maïs est l’un des principaux insectes nuisibles du coton et du maïs en Amérique. Les plants de maïs Bt génétiquement modifiés produisent un insecticide contre ce ravageur. Mais ces insectes développent maintenant toujours plus de résistance à cette toxine. Avec pour conséquence : une utilisation croissante d’insecticide. Sont particulièrement concernés, les agriculteurs qui cultivent le maïs sucré. Dans l’Etat fédéral du Maryland, de nombreux producteurs ont par conséquent abandonné cette culture. (GMWatch, 31.12.16)

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361.5 Sélection de pommes bio couronnée de succès

Une dizaine de nouvelles variétés de pommes bio sont en cours d’autorisation de mise sur le marché. Elles se passent de cuivre et de soufre, sont savoureuses et ont une belle apparence. Ce succès est à mettre au crédit de plusieurs projets de soutien faisant progresser la sélection depuis plusieurs années, lesquels bénéficient du soutien de la Confédération, de Bio Suisse et de donateurs. De la graine à la maturité commerciale, la sélection d’une nouvelle variété de pomme dure au moins 15 ans. (BioAktuell, 22.12.16)

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15 décembre 2016 Gentech-News 360/2016 : actualités des OGM dans le Monde

Gentech-News 360/2016

15/12/16
360.1 Le génie génétique cause des dégâts

Une étude réalisée sur des variétés de coton génétiquement modifié montre que ces dernières nuisent à un champignon du sol utile. L’on suppose que ce dommage est causé par l’insecticide que produisent les variétés de coton GM. Les mauvais rendements, parfois dramatiques, ainsi que la faible résistance aux parasites de ces variétés pourraient s’expliquer par les dégâts causés au champignon du sol. (The Ecologist, 24.11.2016)

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360.2 Maïs Bt toxique

De graves dégâts des muqueuses de l’intestin grêle ont été constatés sur des rats nourris au maïs Bt, lors d’une étude alimentaire menée durant plus de 90 jours. Lors de cette étude égyptienne, les rongeurs ont ingurgité une variante du maïs Bt MON810, développée par Monsanto pour le marché égyptien. Les cellules intestinales des rats présentaient des structures anormales associées à l’apparition de réactions inflammatoires. Ceci est un rapport de GMWatch. (GMWatch, 24.11.2016)

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360.3 Echec du coton Bt

Au Pakistan, la culture de coton génétiquement modifié (Bt) est en diminution constante. L’utilisation de pesticides a augmenté de façon continue pour ces variétés. En raison des nouveaux ravageurs et des conditions météorologiques défavorables, les agriculteurs ont subi de grosses pertes. Bon nombre d’entre eux se sont tournés vers d’autres cultures agricoles. Les experts conseillent de revenir aux variétés adaptées localement et aux méthodes de culture traditionnelles. (DAWN, 21.11.16)

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360.4 La reprise de Syngenta est retardée

L’acquisition de Syngenta par ChemChina a pris du retard. L’autorité Européenne de la concurrence a entrepris un examen approfondi de la transaction. Il s’agit de savoir si cette fusion pourrait entraîner des augmentations de prix ou une offre moindre pour les exploitations agricoles. C’est la quatrième fois que ChemChina prolonge son offre publique d’achat. (Tagesanzeiger, 28.10.2016)

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360.5 L’agriculture biologique porte ses fruits

Une étude menée par le ministère de l’Agriculture des États-Unis montre que la culture biologique du maïs et du soja est plus rentable que l’agriculture conventionnelle. S’agissant du maïs, les dépenses occasionnées par la culture biologique, notamment capital, main-d’œuvre et carburants sont plus importantes, cependant que pour la culture conventionnelle, il faut dépenser plus d’argent pour les sols, semences, engrais et produits agrochimiques. Dans l’agriculture biologique, les coûts élevés sont la principale conséquence des semis plus tardifs. Une mesure prise pour éviter la contamination par les OGM. Dans les fermes biologiques, l’on sème plus tard, avec pour conséquence un baisse des rendements. (The Western Producer, 24.11.2016)

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Les Gentech-news sont rédigées par Paul Scherer, SAG. Une vue d’ensemble de toutes les informations, les références ainsi que tous les articles de fond peuvent être consultés sur notre page d’accueil : Gentech-news. Les éditions 1- 293 sont toujours disponibles sur la page d’accueil du « Blauen-Institut » : http://blauen-institut.ch/


30 novembre 2016 Gentech-News 359/2016

359.1 La Commission du Conseil national mise sur un moratoire illimité

La Commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil national (CSEC-N) s’est prononcée en faveur d’une prolongation illimitée du moratoire sur la culture des plantes génétiquement modifiées. L’avantage d’un tel moratoire est qu’il ne soit pas nécessaire que le parlement décide de son renouvellement tous les quatre ans. Au lieu de cela, la demande de levée du moratoire peut être soumise en cas de changement des conditions pour la culture de plantes génétiquement modifiées en Suisse. (Schweizer Allianz Gentechfrei, 18.11.2016)

359.2 Génie génétique : dangereux peut-être, mais inutile en tout cas

Plus de rendements et moins d’herbicides et de pesticides – telle est la promesse du génie génétique. 20 ans après l’introduction de cette technologie, il apparaît que cela est faux. Le rendement reste identique, la consommation de pesticides augmente et est préoccupante. Professeur à Harvard, David Bellinger explique : « Nous réalisons une expérience sur l’ensemble de la population et attendons que quelque chose de grave se produise. » Même dans les pays en voie développement, le génie génétique ne s’avère pas être l’arme idéale attendue contre la faim et la pauvreté. (watson, 16.11.2016)

359.3 Monsanto, Syngenta, Bayer : la grande duperie

Cela fait des années que les médias propagent, en tant que faits établis, les promesses et affirmations des groupes semenciers internationaux : le génie génétique augmente les rendements, diminue l’utilisation des pesticides et soulage la faim. Les études qui prouvent ces faits sont toutefois financées par l’industrie. Fin octobre, le « New York Times » a réalisé des recherches approfondies et établi des rapports critiques sur le génie génétique. Pourtant, jusqu’à présent, aucun journal suisse n’en a parlé. (Infosperber, 16.11.16)

359.4 Le génie génétique n’a aucun effet positif sur le changement climatique

Les climatologues prévoient qu’en raison du réchauffement climatique global, 10 à 50% des récoltes mondiales annuelles sont menacées. La tentative de créer des plantes en utilisant les modifications génétiques, comme notamment les rendre tolérantes à la chaleur ou au sel, a échoué jusqu’à présent. Bien que Monsanto et Bayer travaillent actuellement sur le développement de telles variétés, ces entreprises n’ont pas été en mesure de montrer des résultats. En revanche, les méthodes de culture traditionnelles engendrent sans cesse des variétés adaptées aux régions d’origine respectives. (ZEIT ONLINE, 09.11.2016)

359.5 La demande en fourrage sans OGM augmente

Dans le commerce de détail alimentaire, l’offre de produits portant le label « sans génie génétique » est en augmentation constante. Pour étendre ce label aux produits laitiers, il faudrait bientôt pouvoir offrir davantage de fourrage sans OGM. Mais à l’heure actuelle, seuls environ 5% de la quantité de soja produite dans le monde est exempte de génie génétique, la plus grande partie provient du Brésil. La demande en tourteau de colza sans OGM augmente continuellement elle aussi. (agrarheute, 16.11.2016)

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9 novembre 2016 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

Gentech-News 358/2016

358.1 Les promesses n’ont pas été tenues

Il y a vingt ans, l’Europe a nettement rejeté l’introduction des cultures génétiquement modifiées alors que les États-Unis et le Canada ont opté pour la diffusion à grande échelle des nouvelles technologies. Il est désormais possible de comparer les résultats de ces différentes orientations. Alors qu’aucun avantage significatif des rendements n’a pu être constaté aux États-Unis et au Canada par rapport à l’Europe, la consommation d’herbicides dans ces deux pays semble être encore plus importante qu’en Europe. (The New York Times, 29.10.2016)

358.2 Positionnement VLOG sur les nouvelles techniques du génie génétique

L’Association alimentation sans génie génétique (VLOG) exige une réglementation stricte des nouvelles méthodes de génie génétique qui permettent de modifier le matériel génétique de manière sélective par l’ajout d’un ou plusieurs gènes étrangers dans des séquences d’ADN plus importantes. La sécurité de cette méthode et les produits qui en résultent doivent en tout cas être individuellement vérifiés et la liberté de choix des consommateurs se doit d’être toujours assurée. Le principe de précaution ne doit en aucun cas être supprimé. (VLOG, 25.10.2016)

358.3 La loi allemande sur le génie génétique rejetée par les agriculteurs et la protection de l’environnement

L’Union des paysans parle d’un « Patchwork », le BUND d’un « Patchwork génie génétique ». Tous deux exigent l’interdiction de cultiver du maïs GM dans toute l’Allemagne au lieu de la règlementation qui vient d’être adoptée au niveau des länder. Christian Schmidt (CSU), ministre allemand de l’agriculture, voit cela différemment : « Grâce à ce projet de loi, nous garantissons, à long terme, une interdiction généralisée de la culture de plantes génétiquement modifiées. En Allemagne, la population était majoritairement hostile au génie génétique dans les aliments. (Tagesspiegel, 2.11.16)

358.4 Fixer des limites au génie génétique

Dans une lettre ouverte adressée à Barbara Hendricks, ministre fédéral de l’environnement, la Confédération allemande pour l’environnement et la protection de la nature (BUND) s’associe à d’autres organisations pour demander l’introduction de mesures contre la dissémination incontrôlée des organismes génétiquement modifiés. Ainsi, la libération d’organismes créés à l’aide de nouvelles techniques de génie génétique, doit être interdite à l’échelle internationale, un contrôle effectif de leur dissémination étant impossible. (BUND, 26.10.2016)

358.5 Nestlé USA choque Monsanto avec une gamme de produits non-OGM

Nestlé USA étend son offre par une série de produits sans OGM étiquetés comme tels. Le Groupe répond ainsi à la demande croissante des consommateurs. A titre d’exemple, on ne trouve plus désormais que des pâtes sans OGM de la marque Buitoni. Le directeur de la marque de Buitoni confirme que les consommateurs veulent de plus en plus savoir d’où viennent leurs aliments et comment ils sont produits. (Sustainable Pulse, 25.10.2016)

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26 octobre 2016 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

Gentech-News 357/2016

25/10/16
357.1 Bayer affirme qu’il n’imposera pas les plantes GM en Europe

Suite au rachat de Monsanto, le PDG du groupe Bayer, Werner Baumann, prend position sur la distribution des plantes génétiquement modifiées (OGM) en Europe. Il souligne qu’il ne s’agit pas pour Bayer d’établir le génie génétique en Europe. Et Baumann affirme également que Bayer accepte le fait que les politiques et la société ne veulent pas de semences OGM en Europe. En Allemagne, les Verts ne veulent pas se fier à ces déclarations et exigent une base juridique pour l’interdiction des OGM. (WELT, 11.10.2016)

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357.2 Le Parlement européen s’oppose à l’autorisation de cultiver des plantes GM

Le Parlement européen (PE) a décidé de s’opposer à l’autorisation accordée à trois variétés de maïs génétiquement modifié et à une variété de coton, les risques impliqués n’ayant pas été suffisamment examinés. Ces quatre variétés de plantes libèrent des toxines contre les parasites. L’on ignore encore dans quelle mesure ces substances pourraient nuire à d’autres organismes tels que les insectes utiles. La Commission de l’environnement du PE est convaincue de l’incompatibilité d’une telle autorisation avec le principe de précaution. (Informationsdienst Gentechnik, 06.10.2016)

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357.3 Pesticides dans les cultures génétiquement modifiées aux États-Unis : plus ou moins : c’est selon

Aux Etats-Unis, maïs et soja génétiquement modifiés représentent plus de 90% des surfaces cultivées de ces variétés. S’agissant du soja, la modification génétique vise la résistance aux herbicides et pour le maïs, la résistance aux insectes et herbicides. Mais cela ne veut pas dire que l’on utilise moins de produits phytosanitaires. Il semblerait que l’utilisation d’insecticides ait tendance à diminuer pour les variétés GM, alors que l’utilisation des herbicides semblerait même augmenter. (transGEN, 19.09.2016)

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357.4 Génie génétique dans la zone grise légale

Cependant que la Commission européenne n’a pas encore décidé si les nouvelles techniques de génie génétique telles que CRISPR/Cas devaient être considérées en tant qu’ingénierie génétique, il semble qu’en Autriche, leur statut juridique soit clarifié : selon l’expert compétent du Ministère de la santé, tout ce qui n’est pas créé naturellement, mais modifié de manière ciblée, est soumis à la loi sur le génie génétique. Il s’oppose également à l’argument selon lequel les nouvelles technologies ne feraient qu’accélérer les processus naturels. (scienceORF, 23.09.2016)

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357.5 Un Comité international d’experts demande un changement de paradigme en agriculture

L’International Panel of Experts on Sustainable Food Systems (IPES-Food) est convaincu qu’une pure industrialisation de l’agriculture de subsistance n’est pas la solution qui permette de fournir des produits alimentaires durables. IPES-Food considère que le développement d’outils de mesure pratiques et d’indicateurs, permettant d’évaluer la durabilité des systèmes alimentaires, est prometteur. Concepts de commercialisation alternatifs ainsi que recherche et développement et approches permettant de changer le système dominant sont déterminants à cet égard. (FiBL, 07.10.2016)

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21 septembre 2016 Gentech-News 356/2016 : actualités des OGM dans le Monde

Gentech-News 356/2016

21/09/16
356.1 Monsanto : Forte emprise sur le marché mondial des semences

Bayer reprend Monsanto pour quelque 66 milliards de $ US. La limitation de la diversité des espèces, l’augmentation du prix des semences, et ainsi l’accroissement de la dépendance des agriculteurs et l’impitoyable défense des brevets, ont donné une mauvaise image des producteurs de semences américains dans le monde entier. S’ajoute à cela, la production du glyphosate controversé et les promesses non tenues en matière de performance des variétés génétiquement modifiées. (Deutsche Wirtschafts-Nachrichten, 14.09.2016)

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356.2 Sauvegarder la diversité de l’alimentation

La biodiversité est d’une importance capitale afin d’assurer une meilleure sécurité alimentaire. Car diversité signifie aussi davantage de possibilités de cultiver de nouvelles espèces adaptées aux conditions environnementales. Et pourtant, les puissants groupes agroindustriels ne proposent que quelques variétés à haut rendement, le plus souvent accompagnées des pesticides et d’engrais correspondants. En outre, le nombre de plantes brevetées, en tant qu’invention d’une entreprise, est en augmentation constante. (Süddeutsche Zeitung, 09.09.2016)

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356.3 Une technologie qui vise à éradiquer une espèce

A l’occasion du Congrès mondial de la nature, l’Union internationale pour la conservation de la nature a adopté un moratoire sur le gene drive (forçage génétique). La technique « gene drive » permet aux gènes de se propager plus rapidement au sein des populations, l’un des objectifs étant d’éradiquer les espèces indésirables au moyen de plantes ou d’animaux génétiquement modifiés, qui supplantent les espèces initiales. De telles mesures permettraient de modifier l’environnement de manière irrévocable. (Deutscher Naturschutzring, 13.09.2016)

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356.4 Des blancs d’œufs sans poules ?

A l’aide de cellules de levure génétiquement modifiées, une entreprise californienne tente de produire les protéines contenues dans le blanc d’œuf, fabriquant ainsi du blanc d’œuf sans animaux. Les chercheurs de cette entreprise réagissent ainsi à la demande de blanc d’œuf faible en calories et riche en protéines et tentent de réduire au minimum le gaspillage de jaune d’œuf qui en résulte. En laboratoire et en utilisant des micro-organismes, un certain nombre de start-ups se consacrent à la production de variantes d’aliments sans animaux, notamment du lait. (NZZ, 12.09.2016)

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356.5 Soja optimal pour l’Allemagne avec des jardiniers amateurs

Dans le cadre d’une expérience scientifique, quelque 2.400 jardiniers amateurs participent à la sélection de variétés de soja, adaptées à la culture en Allemagne. L’objectif serait de développer quatre à cinq nouvelles variétés, qui poussent particulièrement bien en Europe centrale. A l’avenir, le soja devrait être principalement transformé en tofu dont la demande, en tant que substitut aux protéines animales, augmente de façon continue. (Ludwigsburger Kreiszeitung, 07.09.2016)

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7 septembre 2016 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

Gentech-News 356/2016

7/09/16

355.1 Pas de consensus scientifique sur les nouvelles techniques de génie génétique

Les membres de l’organisation Critical Scientists Switzerland demandent qu’une analyse complète des risques ainsi qu’une procédure d’autorisation soient effectuées avant la commercialisation de plantes issues de nouvelles techniques de génie génétique. Leur argumentation se base sur le fonctionnement complexe des gènes, les effets secondaires imprévisibles et le comportement incertain de ces plantes dans l’environnement. Par ailleurs, deux expertises juridiques en arrivent à la conclusion que ces nouvelles méthodes doivent explicitement être classées parmi les techniques de génie génétique dans le droit de l’UE. (Critical Scientists Switzerland, 19.08.2016)

355.2 Les T-shirts « made in USA » sont des produits issus du génie génétique

Cependant que des directives strictes sont appliquées dans le secteur de l’alimentation, sur le marché suisse, il existe de nombreux autres produits contenant des éléments génétiquement modifiés (GM) ou fabriqués en utilisant des organismes GM. Vêtements et médicaments en font notamment partie. 75% du coton cultivé dans le monde est GM. Qui veut acheter des vêtements sans OGM, s’oriente vers le label bio. (SRF, 28.08.2016)

355.3 Reprise de Syngenta par ChemChina

L’acquisition de Syngenta par ChemChina, appartenant à l’Etat chinois, est imminente. Le financement de l’opération sera assuré pour moitié par la dette et par les fonds propres. Apparemment, la Chine prévoit d’assouplir l’interdiction de cultiver des plantes génétiquement modifiées. Pour les actionnaires, l’opération fut rentable selon Peter Nobel, avocat d’affaires. Il met toutefois en garde contre les conséquences de telles acquisitions, qui pourraient entraîner des distorsions de la concurrence. (NZZ, 28.08.2016)

355.4 Facteurs socio-économiques dans l’évaluation des plantes utiles GM

Le Ministère de l’environnement et des forêts indien étudie l’élaboration de lignes directrices permettant d’évaluer les facteurs socio-économiques de l’introduction de plantes utiles génétiquement modifiées. A l’avenir, les aspects économiques, sanitaires, environnementaux, sociétaux et culturels pourraient être pris en considération. (The Hindu Business Line, 23.08.2016)

355.5 Seeds of Freedom : un film

En Tanzanie, il existe un grand nombre d’exploitations de petite taille. Dans le film « Seeds of Freedom », les agriculteurs concernés informent sur les nouvelles lois qui devraient interdire l’échange traditionnel et vital de semences entre agriculteurs. De telles mesures renforcent la dépendance à l’égard des groupes semenciers internationaux. (Global Justice, 11.08.2016)

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25 août 2016 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde 354/2016

354.1 Le nombre d’animaux expérimentaux GM est en augmentation constante

En Allemagne, les chercheurs utilisent de plus en plus d’animaux génétiquement modifiés à des fins expérimentales. Selon un nouveau rapport rédigé par l’association Testbiotech, critique sur les questions liées au génie génétique, à l’attention du groupe parlementaire des Verts « Les chiffres ont quasiment triplé depuis 2004 ». En 2013, selon le Ministère de l’Agriculture, près d’un million de ces animaux ont été utilisés – notamment souris et rats. Ainsi, un tiers de tous les animaux expérimentaux sont génétiquement modifiés. Une tendance également observée dans d’autres pays. (taz, 09.08.2016)

354.2 La forêt génétiquement modifiée pour bientôt ?

La technologie CRISPR permet désormais de modifier génétiquement les arbres forestiers. La dissémination expérimentale de tels peupliers en Suède est actuellement en cours d’étude et les avantages concrets de la modification du patrimoine génétique ne sont pas connus. Compte tenu du rôle des arbres forestiers dans diverses interactions avec leur environnement, et de leur capacité à se propager tout au long de leur vie par le biais de pollen, graines et jeunes pousses, il faut s’attendre à des répercussions sur le fonctionnement des écosystèmes. Il convient d’édicter de nouvelles lois protégeant la biodiversité contre les nouvelles techniques de génie génétique ne pouvant être identifiées. (Testbiotech, 17.08.2016)

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354.3 Université sponsorisée pour répandre la propagande OGM

Un ancien étudiant de l’Université Cornell à New York informe sur la situation de dépendance du contenu des enseignements par rapport aux donateurs de l’Université. Cornell est notamment sponsorisé par Bill Gates. Dans le module « Débat OGM », seule l’aspect favorable au génie génétique est exprimé. L’étudiant invite désormais des chercheurs à expliquer leurs positions dans un module indépendant, sur ce thème. Ce module doit avoir lieu sur le Campus de Cornell. (GMWatch, 01.08.2016)

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354.4 Saumon GM proche de la commercialisation

La société américaine AquaBounty avance à grands pas vers la commercialisation de son saumon génétiquement modifié « AquAdvantage ». Après les autorités américaines compétentes, c’est au tour des décideurs canadiens de déclarer que le saumon GM ne présente aucun danger pour la consommation humaine et l’environnement. Les premières disséminations expérimentales ont démarré au Brésil et en Argentine. (TheFishSite, 29.07.2016)

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354.5 Fourrage sans OGM en tant que standard

En Suède, les fermes perçoivent un montant légèrement plus élevés pour leur lait, de la part des laiteries, car elles s’engagent à nourrir les vaches sans fourrage transgénique. Avec un avantage en plus sur le marché : la qualité des produits laitiers suédois est particulièrement élevée. Mais en Suède, il n’existe pas de label pour les produits sans OGM car les systèmes de certification correspondants sont trop coûteux.(FeedNavigator, 12.08.2016)

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11 août 2016 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

353.1 Découverte de blé génétiquement modifié aux États-Unis

Du blé génétiquement modifié, tolérant à l’herbicide Roundup de Monsanto, a été découvert dans une ferme de l’État de Washington. De tels plants de blé avaient été déjà testés par Monsanto, lors d’essais sur le terrain, dans le Nord-Ouest des Etats unis de 1998 à 2001. Aucun pays n’a pourtant autorisé la culture de cette variété de blé GM. Les autorités craignent que certains pays stoppent les exportations de blé en provenance des États-Unis, comme cela a déjà été le cas. (Schweizer Allianz Gentechfrei, 02.08.16)

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353.2 Essor de la thérapie génique

Lors de maladies génétiques, la thérapie génique intervient directement sur le problème, à savoir le génome défectueux. Désormais les ciseaux génétiques CRISPR / Cas-9 pourraient favoriser l’avancée de cette thérapie. Ce nouvel outil est précis, efficace, bon marché et simple. Les premiers essais cliniques sont actuellement lancés en Chine. Le succès de cette expérience ou d’expériences similaires pourraient ouvrir la voie à des interventions plus profondes sur le génome et dans la lignée germinale humaine. Techniquement, tout semble possible. L’on peut toutefois se demander ce qui est défendable en termes d’éthique. (Tagesanzeiger, 02.08.16)

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353.3 Des fonds suisses pour financer la recherche sur les OGM en Inde

Le développement des cultures transgéniques est soutenu en Inde dans le cadre d’un projet de recherche. Ce projet est financé par la Direction du développement et de la coopération (DDC) avec l’argent des contribuables. L’on peut se demander s’il est éthique d’adopter un moratoire sur les OGM dans son pays, tout en soutenant cette même technologie dans d’autres pays. La multinationale agronomique Monsanto est impliquée dans l’octroi de licences sur les semences en Inde. (Swissinfo, 26.07.16)

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353.4 La Commission européenne autorise le "soja toxique"

La Commission européenne a autorisé l’importation d’une nouvelle variété de soja génétiquement modifié destinée à l’alimentation humaine et animale. Sa culture reste toutefois interdite. Il est actuellement impossible d’évaluer les risques sanitaires des résidus d’herbicides contenus dans ces variétés de soja et de déterminer les valeurs limites appropriées. Les risques liés aux utilisations combinées de pesticidesn’ont également pas été suffisamment étudiés. (Testbiotech, 24.07.16)

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353.5 Lutter contre la carence en vitamine A avec la patate douce à chair orange

Sélection et diffusion de la patate douce à chair orange ont permis d’obtenir de réels succès dans la lutte contre la carence en vitamine A et la malnutrition en Afrique. Jusqu’ici, les patates douces à chair blanche, dont la teneur vitamine A est très faible contrairement aux variétés de couleur orange, étaient principalement connues en Afrique. Quatre scientifiques ont reçu cette annéele World Food Price pour leur engagement contre la malnutrition. (NPR, 28.6.16)

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29 juillet 2016 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde Gentech-News 352/2016

352.1 Le pseudo label OGM passe à la phase suivante

Aux Etats-Unis, les aliments contenant des ingrédients génétiquement modifiés doivent porter un code QR, la Chambre des représentants s’est à présent également prononcée en sa faveur. Ce code doit être scanné à l’aide d’un téléphone mobile afin d’obtenir les informations correspondantes. Toute personne ne possédant pas un tel appareil ne peut s’informer. Des organisations appellent à un boycott de cette proposition car elle correspond davantage à un camouflage qu’à un véritable marquage. En outre, ceci rendrait impossible l’application d’une réglementation plus stricte dans le Vermont. (Informationsdienst Gentechnik, 19.07.16)

352.2 La Convention sur les armes biologiques doit être examinée de toute urgence

La Convention sur les armes biologiques fut le premier traité international interdisant tout un ensemble d’armes. Elle veille à ce que les nations signataires prennent au sérieux la menace des armes biologiques. Les derniers développements dans le domaine des sciences, comme notamment l’édition du génome an moyen de la méthode CRISPR-cas9, exigent de nouvelles réglementations. Toutefois, les structures appropriées sont inexistantes dans cette Convention et les réunions des membres de la convention ne laissent pas suffisamment de temps pour discuter des adaptations nécessaires et formuler des propositions d’action concrètes pour les pays. (Nature, 05.07.16)

352.3 Évite le « riz miracle », mange simplement une carotte !

La biodiversité est une condition essentielle en matière d’alimentation saine, car une grande variété de plantes peut également produire toute une gamme de nutriments essentiels. Tout « produits miracles », tel le riz doré sont alors superflus. De nombreuses populations savent encore comment s’alimenter de manière équilibrée, ce qu’il convient de protéger et de transmettre aux générations suivantes. L’extension des monocultures menace le savoir indigène ainsi que la biodiversité. (CommonDreams, 16.07.16)

352.4 Génie génétique : le négoce alimentaire s’adapte aux souhaits du client

Lidl est le premier détaillant alimentaire allemand qui commercialise sa propre marque de lait frais portant le label de certification « sans OGM » dans l’ensemble du pays. Cette nouvelle orientation est à mettre principalement sur le compte de la demande des consommateurs. Le prix de revient plus élevé, de l’ordre de 1 centime/litre résultant du passage à l’utilisation de fourrage sans OGM, ne devraient pas être répercuté sur le prix final. (Abendzeitung München, 10.07.16)

352.5 Les petits agriculteurs biologiques surpassent l’agriculture industrielle

Une étude à long terme réalisée au Kenya par l’Institut suisse de recherche de l’agriculture biologique (FiBL),compare les résultats de deux types de méthodes d’agriculture : la culture biologique et la culture conventionnelle. Ces résultats montrent que l’agriculture biologique est également avantageuse sur le plan économique, notamment en raison des coûts nettement inférieurs en intrants et des prix de vente plus élevés sur le marché. Les avantages environnementaux de l’agriculture biologique se situent au niveau de l’amélioration de la fertilité des sols, de l’utilisation ciblée d’organismes bénéfiques et du principe de rotation des cultures. (Watson, 12.07.16)

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14 juillet 2016 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde Gentech-News 351/2016

351.1 Prolongation du moratoire sur la culture des OGM

Le Conseil fédéral se prononce en faveur d’une prolongation du moratoire sur les OGM jusqu’en 2021. Il veut cependant créer les bases juridiques d’une future culture des plantes génétiquement modifiées. Le Conseil fédéral s’engage en faveur de la coexistence des cultures traditionnelles et des OGM. L’introduction contrôlée d’OGM, grâce à la création de zones de culture délimitées, doit assurer la liberté de choix des consommateurs. Les opposants voient ici de sérieux problèmes tels que le risque de mélange en dépit des règlements relatifs aux distances à respecter. (SRF, 29.06.16)

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351.2 Risque de propagation incontrôlée du maïs GM – le gouvernement espagnol pratique la rétention d’information

La culture du maïs GM MON810, qui produit un insecticide, a été autorisée dans l’UE en 1998. Cette autorisation était liée à condition préalable importante : il ne devait pas y avoir d’espèces végétales analogues dans l’UE. Ce qui a changé entretemps : en Espagne, la propagation à grande échelle du téosinte, ancêtre sauvage du maïs, cause des dégâts aux agriculteurs. Le gouvernement espagnol a retenu les informations y relatives et confirmé en même temps n’avoir pris aucune mesure pour empêcher la propagation incontrôlée du MON810. Le risque d’un transfert de gènes entre le téosinte et le maïs MON810 existe. (Testbiotech, 04.07.16)

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351.3 Où sont les cris d’indignation ?

Comparativement aux anciennes, les méthodes de génie génétique actuelles sont plus rapides, plus précises et coûtent moins cher. Pourtant, certaines d’entre elles ne peuvent plus être mises en évidence rétrospectivement. En 2015 déjà, les plus importantes académies des sciences allemandes ont publié une prise de position dans laquelle on invitait à porter « sur la place publique les débats autour des possibilités scientifiques, éthiques et juridiques, limites et conséquences du genome editing ». Depuis, il ne s’est rien passé ! (ZEIT ONLINE, 29.06.16)

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351.4 La Russie interdit la culture de plantes OGM

En Russie, depuis peu de temps, la culture de plantes génétiquement modifiées est uniquement autorisée à des fins de recherche. Toutefois, importation et utilisation des plantes transgéniques restent légaux. S’agissant de semences et de matériel de plantation, la Russie dépend fortement des importations parce que l’industrie des semences appartenant à l’État est affaiblie. (Topagrar.com, 28.06.16)

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351.5 La tradition bat le génie génétique

Les plantes alimentaires, capables de faire face à des conditions défavorables telles que sols pauvres en nutriments ou stress hydrique, ont une importance croissante. Grâce à des méthodes traditionnelles, comme par exemple la sélection d’individus de plantes aux spécificités souhaitables pour une nouvelle sélection, on a déjà réussi à cultiver des variétés correspondantes. De nombreux projets ont également recours aux méthodes transgéniques. Toutefois, dans ce domaine précis, elles enregistrent des succès nettement inférieurs à ceux de la sélection conventionnelle. Ceci, en raison notamment du fait que, dans chaque cas, un réseau complexe de gènes est responsable des spécificités recherchées. (Spektrum.de, 27.06.16)

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Les Gentech-news sont rédigées par Paul Scherer, SAG. Une vue d’ensemble de toutes les informations, les références ainsi que tous les articles de fond peuvent être consultés sur notre page d’accueil : Gentech-news. Les éditions 1- 293 sont toujours disponibles sur la page d’accueil du « Blauen-Institut » : http://blauen-institut.ch/


30 juin 2016 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde : Gentech-News 350/2016

Gentech-News 350/2016

30/06/16
350.1 Les États-Unis dans le piège transgénique

Au cours des trois dernières années, les ventes de produits biologiques aux États-Unis affichent une croissance à deux chiffres. Ceci, en raison de la popularité grandissante du bio, ce qui place les agriculteurs américains à face à d’énormes défis. En effet, ces derniers misent toujours principalement sur le génie génétique pour la culture des matières fourragères. Compte tenu de l’incompatibilité bio et génie génétique, de nombreux agriculteurs biologiques dépendent d’aliments pour animaux sans OGM importés d’Europe ou d’Inde. Ce qui est contradictoire pour différentes raisons : les voies de transport sont extrêmement longues, en outre, de la nourriture provient de pays où une partie de la population souffre de la faim. (Frankfurter Rundschau, 18.06.16)
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350.2 Le NPD canadien veut rendre obligatoire l’étiquetage des OGM

Au Canada, un député du Nouveau parti démocratique a déposé à la mi-Juin un projet de loi qui rendrait obligatoire l’étiquetage des produits contenant des OGM. Ce projet de loi est soutenu par des organisations les plus diverses. Selon des enquêtes réalisées depuis dix ans, les canadiennes et les canadiens souhaitent un étiquetage. Un rapport de Santé Canada montre que la population veut des mesures concrètes de la part du gouvernement. (NDP, 14.06.2016)
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350.3 Le riz doré n’est toujours pas prêt pour la mise sur le marché

Une étude de l’Université de Washington indique qu’il faudra encore des années pour que le riz doré puisse être cultivé à des fins commerciales. Cette étude montre également que, comme le prétendent couramment ses défenseurs, les activistes environnementaux et opposants aux OGM ne sont pas responsables de ce retard, qui est plutôt dû aux obstacles juridiques et au trop faible rendement. Le rapport remet également en question l’affirmation selon laquelle ce riz pourrait effectivement compenser la carence en vitamine A dans les régions pauvres. Rien n’assure en effet que ce riz sera finalement consommé par les personnes concernées et si le bêta-carotène, destiné à produire de la vitamine A, peut vraiment être assimilée par le biais des régimes alimentaires traditionnels. (The Source, 02.06.2016)
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350.4 Les dépenses pour la protection des plantes ont augmenté de 88% pour le soja

Aujourd’hui, les producteurs de soja dépensent en moyenne 88% de plus qu’il y a 6 ans pour protéger leurs cultures. Voilà ce que montre l’enquête annuelle menée par le Service des statistiques agricoles nationales du Département de l’agriculture aux États-Unis (NASS). L’enquête indique que de nombreux agriculteurs sont obligés de pulvériser davantage d’herbicides en raison de mauvaises herbes super résistantes, qui entretemps résistent au aussi glyphosate. Alors que la superficie des cultures de soja a augmenté de 30% depuis 2006, la consommation de pesticides a augmenté de 61%. (Agweek, 01.06.2016)
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350.5 Informations trompeuses, démocratie et bio : une recette pour nourrir le monde

Dans un nouveau rapport de l’organisation Les Amis de la Terre, données et détails sont résumés afin de montrer comment il est possible de créer un système alimentaire permettant de nourrir tout un chacun. Le nombre d’agriculteurs, qui adoptent une voie durable en matière d’économie alimentaire au moyen de l’agriculture biologique et écologique, est en augmentation constante. Le rapport s’intéresse notamment aux entreprises qui dépensent des millions tous les ans pour diffuser des informations trompeuses sur la sécurité et la nécessité de l’agriculture industrielle. Il montre les causes réelles de la faim et la voie menant à une industrie alimentaire durable.(Foodtank, 21.06.2016)
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16 juin 2016 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

Gentech-News 349/2016

16/06/16
349.1 La Suisse deviendra-t-elle un terrain de jeux pour les essais en plein champ ?

L’établissement de recherche Agroscope a adressé une demande à l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) pour effectuer des essais de culture en plein champ sur du blé d’automne. Cette variété de blé a été développée par l’Institut allemand Leibniz de génétique végétale et de recherche sur les plantes (IPK). Des essais de terrain devraient être effectués sur le site protégé « Protected site » de Zurich Reckenholz pendant 6 ans. Aucun essai de cultures en plein champ n’a été réalisé en Allemagne depuis 2013. En 2016, dans toute l’Union européenne, seuls sept nouveaux essais ont été annoncés. Ce qui permet de se demander si la Suisse deviendrait le centre européen pour les essais en plein champ, par le biais du Protected site fiancé par des fonds publics ? (SAG, 07.06.16)
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349.2 Organisations et populations critiquent les autorités pour le rapport sur les moustiques GM

Diverses organisations exigent de l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) un nouveau rapport, plus détaillé, sur les risques liés à la dissémination des moustiques génétiquement modifiés. L’entreprise de biotechnologie Oxitec harcèle la FDA afin d’obtenir rapidement l’autorisation de démarrer un essai de culture en plein champ à Key Haven, en Floride. Selon la demande d’Oxitec, cet essai n’est pas destiné à prévenir l’apparition de maladies telles que la dengue ou le Zika. La population de Key Haven est révoltée par cet éventuel essai et ne désire pas être l’objet d’une expérimentation dont on ignore les conséquences. (centerforfoodsafety, 15.5.16)
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349.3 Monsanto veut lutter contre la senescence des fleurs

Aux États-Unis, Monsanto a déposé un brevet permettant aux fleurs coupées de se faner plus lentement. Selon ce brevet, Monsanto voudrait modifier génétiquement les variétés de fleurs coupées afin de ralentir leur fanaison. Le Groupe GM entend combler ici une lacune sur le marché de l’industrie florale. Ce marché, qui pèse quelque 20 milliards de dollars, accuse d’énormes pertes financières en raison du flétrissement trop rapide des fleurs. Le ralentissement du processus de vieillissement permettrait de minimiser ces pertes. (Morgenpost, 06.06.16)
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349.4 Un spécialiste des médias du MIT lance un défi aux chercheurs « gene drive »

Kevin Esvelt, professeur au Media Lab de l’Universitaire américain du MIT, demande aux chercheurs actifs dans la technique du forçage génétique (gene drive) d’agir avec plus de transparence. Esvelt fut l’un des premiers à réaliser que les scientifiques étaient en mesure de modifier l’ADN d’espèces entières d’animaux sauvages grâce aux nouvelles technologies d’édition du gène telles que CRISPR/Cas. Il demande à la recherche de faire preuve de davantage de transparence et d’informer les populations avant que les animaux dont le génome a été modifié ne soient testés lors d’essais de terrain ou même développés. Cette méthode de forçage génétique serait irréversible et peut avoir des conséquences écologiques qu’il est encore impossibles d’évaluer. (Technologyreview, 07.06.16)
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349.5 On devrait à nouveau cultiver davantage les pois et les haricots

Les pois et les haricots sont d’importants éléments lorsqu’il s’agit d’une alimentation des animaux domestiques, qui soit durable, riche en protéines et locale. Il en est de même pour la consommation humaine, où l’on redécouvre les légumineuses domestiques. Pourtant, les connaissances en termes de culture ou d’exploitation des cultures de sa propre ferme sont souvent déficientes. Dans 75 fermes de démonstration, le « réseau pois/haricot » veut mettre en évidence des approches novatrices et pratiques pour la culture et l’utilisation des pois et des haricots. Des journées sur le terrain et des visites de fermes devraient être organisées. Le projet est accompagné par l’Institut de recherche de l’agriculture biologique (FiBL), qui est responsable du transfert des connaissances. (FiBL, 31.05.16)
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1er juin 2016 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde 348/2016

348.1 Le glyphosate pourrait bientôt disparaître des rayons dans les pays européens

Pour la deuxième fois consécutive, la Commission UE n’a pu se mettre d’accord sur la prolongation de la licence du glyphosate. La question de l’innocuité du glyphosate divise les pays membres de l’UE, les scientifiques et l’OMS. Au cas où un compromis en faveur d’un prolongement de l’autorisation ne serait pas trouvé, les États membres de l’UE devraient retirer des rayons les produits contenant du glyphosate à partir de juillet. Au cours des derniers mois, 1,4 millions de personnes ont signé une pétition demandant l’interdiction du glyphosate dans l’UE. Les initiateurs de la pétition se félicitent du vote de la Commission européenne. Elle montre que le gouvernement tient compte des objections de la population. (The Guardian, 20.5.16)
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348.2 L’accord entre Bayer et Monsanto vole en éclat

Les négociations entre les deux groupes d’agrochimie Bayer et Monsanto ont été dévoilées il y a quelques semaines. Bayer avait l’intention d’acquérir la société américaine, faisant une offre d’un montant de 62 milliards de dollars. Offre que Monsanto a rejetée en déclarant qu’elle était financièrement inadéquate mais que le groupe restait ouvert à poursuivre des discussions constructives. Si Bayer parvenait à ses fins, ce serait la plus grande acquisition réalisée par une entreprise allemande. Et marquerait une nouvelle étape dans le mouvement de concentration du pouvoir dans le secteur de l’agrochimie, des pesticides et des semences. (SRF, 24.5.16)
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348.3 Le Canada autorise le saumon GM à la consommation

Après les États-Unis, voilà que le Canada autorise le saumon GM, conçu par Aqua Bounty, pour la consommation humaine. Il s’agit du premier animal génétiquement modifié obtenant une telle autorisation au Canada, et ce ne sera pas le dernier, selon Jane Philpott, Ministre de la Santé. Les activistes canadiens expriment leur inquiétude face à cette autorisation. Ils attendent du gouvernement qu’il impose un étiquetage obligatoire des aliments GM. L’autorité sanitaire n’en voit pas le besoin, étant donné que pour elle, le saumon ne présente pas de risque pour la santé. Malgré cette autorisation, il faudra attendre environ 18 mois, jusqu’à ce que le saumon arrive sur le marché. (Reuters, 19.5.16)
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348.4 Quelque 3000 personnes ont manifesté lors de la « March against Monsato & Syngenta »

Plus de 3.000 personnes ont manifesté à Morges et Bâle pour soutenir une agriculture biologique, sans génie génétique et pesticides. La protestation était dirigée contre les sociétés agrochimiques, Monsanto, Syngenta et ChemChina. Des critiques ont également été adressées au Gouvernement de Bâle et à la Confédération, qui profitent des impôts versés par ces groupes. À Bâle, le cortège des manifestants a défilé du centre-ville jusqu’au siège de Syngenta. A Morges, plusieurs discours ont été prononcés devant le quartier général de Monsanto pour l’Europe. L’on a également informé sur la Fondation Tribunal Monsanto qui a prévu de se réunir à La Haye mi-octobre. (Basellandschaftliche Zeitung, 21.5.16)
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348.5 Copenhague fait de la publicité avec la révolution des aliments biologiques

Il est impressionnant de constater que, selon les derniers chiffres, 88% des aliments servis dans les institutions publiques à Copenhague sont biologiques. Aucune autre ville danoise n’atteint un tel pourcentage. L’on présume qu’à Copenhague, la part des aliments biologiques est la plus haute du monde. Selon la ville, le passage au biologique n’a pas induit d’augmentation de budget, bien que les aliments biologiques coûtent plus chers. Ceci est rendu possible grâce aux achats saisonniers, moins de viande et moins de déchets alimentaires. (The Local, 24.5.16)
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19 mai 2016 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde 347/2016

Gentech-News 347/2016

18/05/16
347.1 L’OFEV autorise l’essai de terrain avec des pommiers cisgéniques

L’Office fédéral de l’environnement (OFEV) a approuvé, début mai, la requête d’Agroscope d’effectuer un essai de terrain avec des pommiers cisgéniques sous certaines conditions. Pour le SAG, les précautions en termes de risque sur le site d’essai sont insuffisantes, en dépit de la décision de l’OFEV d’enlever les fleurs. Toute dissémination de pollen au cours des essais devrait être quasiment nulle. L’élimination des fleurs est à l’origine d’une blessure massive et d’une modification radicale du métabolisme de la plante, ce qui déclenche une quantité de contre-réactions et brouille fortement la valeur initiale. (SAG, 3.5.16)
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347.2 Publicité mensongère pour le coton biologique

Seul 1% du coton cultivé dans le monde est biologique. Plus des quatre cinquièmes proviennent de plantes génétiquement modifiées. Pourtant, les chaînes de magasins à bas prix comme H & M ou Zara commercialisent leur mode comme si elle était écologique. Dans des rapports de durabilité colorés, coûteux et élaborés, elles mettent en exergue leur soutenabilité. Toute personne qui étudie plus en détail les chiffres, constate cependant rapidement des contradictions. En Suisse, un marché du textile a vu le jour, dans lequel, non seulement le prix, mais aussi le caractère écologique, la durabilité et la production sociale des articles figurent au premier plan. (NZZ, 24.4.16)
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347.3 Le Mexique est prêt à exporter davantage de canne à sucre aux Etats-Unis

La Chambre mexicaine du sucre se prépare à augmenter les exportations de canne à sucre aux États-Unis. Les acheteurs américains préfèrent toujours davantage le sucre de canne à celui de la betterave. L’une des raisons de ce revirement tient au fait que les betteraves sucrières sont souvent génétiquement modifiées. Depuis que l’Etat du Vermont a introduit l’obligation d’étiquetage GM, les producteurs qui désirent désormais passer aux édulcorants sans OGM sont toujours plus nombreux. Une autre raison réside dans la forte demande des consommatrices et consommateurs en produits sans OGM. En dépit de la hausse des importations de canne à sucre, la majeure partie du sucre utilisé aux États-Unis provient de de la betterave. (Bloomberg, 12.4.16)
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347.4 Deux tiers des Européens soutiennent une interdiction du glyphosate

Depuis 1974, près de 9,4 millions de tonnes de glyphosate ont été utilisées. Suffisamment pour pulvériser une demi-livre de Roundup sur chaque champ cultivé dans le monde. Un récent sondage réalisé par YouGov montre que les deux tiers des Européens seraient favorables à une interdiction du glyphosate. Quelque 150 membres du Parlement européen à Strasbourg ont fourni, début avril, des échantillons d’urine, symbole de test précoce et de la prochaine décision sur l’autorisation du glyphosate. Dans ces tests précoces, des traces de glyphosate ont été trouvées chez des sujets de 18 différents pays européens et d’autre part dans plus de 60% du pain vendu en Grande-Bretagne. (The Guardian, 11.4.16)
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347.5 Près des trois quarts des familles américaines cherchent à acheter des produits biologiques

De nombreux parents américains attachent une très haute priorité à acheter des aliments organiques. Notamment lorsqu’il s’agit d’aliments pour leurs enfants et leurs nourrissons. Voilà ce que montre une étude de l’Organic Trade Association (OTA). Selon cette enquête, on constate que même si tous les répondants ne savent pas trop ce que signifie le terme « organique », plus de 84% d’entre eux sont prêts à en apprendre davantage sur la durabilité et l’alimentation organique. Ce qui, selon l’OTA, souligne également la demande croissante en matière de produits biologiques.(foodnavigator-usa, 25.4.16)
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4 mai 2016 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

Gentech-News 346/2016

4/05/16

346.1 Le scalpel amélioré de la chirurgie du gène

Développé depuis à peine quatre ans, le ciseau permettant de découper l’ADN, CRISPR/Cas9, fait déjà fureur. Selon les généticiens, aucune autre technologie ne permet actuellement de modifier le patrimoine génétique de manière aussi simple et précise. Cette méthode ouvre certes de nouvelles possibilités pour l’élevage des animaux et des plantes mais les chercheurs voient un grand potentiel dans le traitement des maladies génétiques. Toutefois, lorsqu’il s’agit de son application concrète, cette technique est beaucoup moins précise qu’il le faudrait. Différentes équipes de recherche travaillent actuellement sur le développement de cette méthode. (Tagesanzeiger, 21.4.16)
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346.2 Opposition d’ONG britanniques contre des essais en plein champ de semences GM

Une coalition composée d’agriculteurs, de scientifiques, de militants et d’organisations ont fait opposition à deux demandes d’essais de culture en plein champ au Royaume-Uni. Il s’agit d’une part, d’une pomme de terre qui devrait être résistante à la moisissure grâce au génie génétique, d’autre part, de graines oléagineuses GM qui devraient être utilisées pour l’alimentation des poissons. Cette coalition demande au gouvernement d’arrêter les essais en plein champ qui devraient avoir lieu ce printemps. Ils mettent en avant le fait que les risques liés aux essais ne justifient aucunement les avantages potentiels et que les consommateurs ne sont pas favorables au génie génétique. L’organisation GM Freezedemande que les fonds publics soient investis là ou de réelles difficultés existent comme notamment dans des projets sur le gaspillage alimentaire (Food Waste). (The Ecologist, 7.4.16)
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346.3 Les Etats-Unis donnent le feu vert à un champignon GM crée par la méthode CRISPR/Cas9

Le département américain de l’Agriculture a donné pour la première fois son feu vert à deux organismes créés en utilisant le nouvel outil d’édition du génome CRISPR/cas9. Il s’agit d’une variété de maïs et d’un champignon : en tant que produits issus de la biotechnologie, ils ne nécessitent pas d’approbation de l’administration et leurs semences peuvent être vendues sans subir de tests de sécurité, tout comme les semences conventionnelles. Suite à cette décision, DuPont-Pioneer, fabricant du maïs CRISPR, a annoncé qu’il serait mis sur le marché américain en 2021. Selon Christoph Then, Directeur de l’Association Testbiotech, l’UE pourrait être confrontée à de graves problèmes suite à cette décision puisque ces plantes pourraient à moyen terme être importées en Europe sans obligation d’étiquetage. (Taz, 26.4.16)
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346.4 Des documents internes le prouvent : les États-Unis poussent l’Europe à utiliser les nouvelles techniques du génie génétique

Greenpeace, GeneWatch et Corporate Europe Observatory ont publié conjointement des documents de la Commission européenne tenus secrets jusqu’ici. Ces documents mettent en évidence la pression considérable exercée par le gouvernement américain sur la Commission européenne, afin d’exclure de la règlementation européenne sur les OGM, les nouvelles techniques de génie génétique. Selon ces documents, dans l’UE, ces nouvelles méthodes seraient vraisemblablement classées dans la catégorie génie génétique. Christoph von Lieven, porte-parole de Greenpeace dit : « Les documents prouvent que les normes en matière de génie génétique doivent également être abaissées dans les négociations secrètes sur les accords commerciaux TAFTA et AECG. (Greenpeace, 21.4.16)
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346.5 Un toast pour l’orge australien sans gluten

Des scientifiques australiens ont mis au point la première orge « sans gluten » approuvée par l’OMS. Une percée pour les brasseurs du monde entier qui, jusqu’ici devaient avoir recours à des alternatives, telles que le riz, pour fabrique de la bière sans gluten. Brasser la bière sans orge, tout en lui conservant son goût traditionnel, pose depuis longtemps des problèmes aux brasseurs. L’orge Kebari n’est pas un produit GM, elle est le produit d’un programme d’élevage conventionnel qui existe depuis des décennies. (Reuters, 4.4.16)
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20 avril 2016 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde 345/2016

345.1 La sécurité alimentaire est-elle mise en danger par le rachat de Syngenta par ChemChina ?

Des organisations, telles que l’organisation d’entraide Swissaid, sont depuis longtemps alarmées par la puissance commerciale de Syngenta, fabricant de semences et de pesticides. Une prise de contrôle par ChemChina renforcerait non seulement la concentration du pouvoir sur le marché des semences, mais aussi – selon les avertissements de nombreux critiques - Syngenta serait soustraite au contrôle public. Entretemps, les protestations en Chine contre une prise de contrôle s’accentuent. Dans ce pays, on redoute que le marché intérieur et la propre sécurité alimentaire puissent être dégradés par les produits de Syngenta. La dépendance croissante des agriculteurs à l’égard des groupes agroalimentaires inquiète aussi Swissaid. (Berner Zeitung, 8.4.16/ Reuters, 8.4.16)
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345.2 Recul des superficies de cultures OGM en 2015

En 2015, pour la première fois depuis leur commercialisation qui date de 1996, la superficie des cultures d’OGM a diminué. Selon le Service international pour l’acquisition des applications d’agrobiotechnologie(ISAAA), la principale raison de ce recul, d’environ 1% par rapport à 2014, c’est le bas niveau du prix des matières premières qui est à l’origine de la diminution des cultures de maïs, soja et canola. Les Semences GM sont actuellement cultivées dans 28 pays par quelque 18 millions d’agricultrices et d’agriculteurs. En dépit de la propagation croissante au cours des deux dernières décennies, seule une petite partie de la superficie mondiale est plantée en semences GM. (NYT, 13.4.16)
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345.3 Expansion de l’agrobusiness et du génie génétique en Afrique sous couvert de philanthropie

Selon un rapport du Centre africain pour la biodiversité (ACB), l’industrie utilisant le génie génétique gagne toujours plus de terrain en Afrique. Selon Mariam Mayet, directrice d’ACB, tout indique que l’industrie du génie génétique opère sous couvert de dons technologiques et de financement public pour imposer les OGM en Afrique. Le rapport soulève la question suivante : quels sont les intérêts soutenus – ceux des multinationales ou ceux des pauvres gens qui veulent une justice sociale et économique plutôt que la charité ? (NeoPresse, 8.4.16)
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345.4 Opposition à l’encontre des tomates brevetées

Actuellement, quelque 1400 demandes de brevets sur les plantes issues de la culture conventionnelle ont été déposées auprès de l’Office européen des brevets (OEB). 180 d’entre elles ont déjà été accordées, écrit ProSpecieRara, parmi lesquelles figure un brevet délivré en 2015 à Syngenta pour une variété de tomate. Il importe ici que la plante n’ait pas été modifiée génétiquement, mais qu’elle soit cultivée de manière traditionnelle. Ceci, bien que le droit des brevets de l’UE interdise expressément le brevetage des variétés végétales ainsi que celui des cultures conventionnelles. La coalition européenne « Pas de brevets sur les semences » appelle maintenant les citoyens à déposer une opposition collective auprès de l’OEB. (naturschutz. ch, 13.4.16)
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345.5 Soja biologique de Suisse

La demande en matière de produits à base de soja est croissante en Europe et la gamme de produits de plus en plus large. Les acteurs du soja biologique suisses se sont regroupés afin d’améliorer la culture locale et de produire et commercialiser du soja domestique. Les nombreux avantages qu’offre le soja suisse est l’une des principales raisons. En fait partie, la création de valeur générée directement en Suisse, mais aussi le fait qu’il n’est pas nécessaire de déboiser une forêt tropicale pour le cultiver et qu’il est garanti exempt de toute modification génétique. (Fibl, 7.4.16)
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6 avril 2016 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde 344/2016

344.1 La Commission d’éthique sur les nouvelles techniques de génie génétique

Jusqu’à récemment, il était possible de déterminer clairement quelles techniques pouvaient être considérées en tan que procédés de génie génétique et quelles ne l’étaient pas. Les techniques nouvellement développées fonctionnent différemment. Bien que toutes utilisent le génie génétique, il n’est en partie plus possible de le prouver dans les produits finaux. La Commission fédérale d’éthique pour la biotechnologie dans le domaine non humain (CENH) s’est penchée sur ces nouvelles techniques et a maintenant publié un rapport sur ce sujet. Une question centrale : qu’est-ce qui est décisif, le processus d’élaboration ou le produit final ? (WOZ, 17.3.16)
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344.2 L’État américain du Vermont oblige les entreprises alimentaires à étiqueter les OGM

Neuerdings werden in den USA immer mehr Lebensmittel, die GVO-Anteile enthalten, als solche gekennzeichnet. In den letzten Wochen haben grosse Konzerne wie Mars, Kellogg oder General Mills angekündigt, ihre Produkte zu kennzeichnen. Sie betonen dabei, dass sie GVO als unbedenklich betrachten und daher eine Kennzeichnung nicht nötig wäre. Der Grund für die Neuerung, ist der kleine Bundesstaat Vermont. Dieser hat ein Gesetz erlassen, das die Hersteller zur Kennzeichnung von GVO verpflichtet. Weil eine extra Verpackung für den Bundesstaat zu teuer wäre, entscheiden sich nun viele Produzenten ihre Produkte landesweit zu labeln. (npr, 27.3.2016)
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344.3 Initiative pour la souveraineté alimentaire

L’initiative populaire « Pour la souveraineté alimentaire » du syndicat paysan Uniterre a été déposée fin mars à Berne. C’est la troisième initiative sur le thème de l’agriculture et de l’alimentation ayant abouti en à peine deux ans. L’initiative populaire exige entre autres la préservation d’une agriculture paysanne, diversifiée, locale et sans OGM. Selon les initiateurs, elle permettrait d’établir un lien entre l’agriculture et la population. De nombreuses signatures ont été recueillies dans les zones urbaines. (Schweizerbauer, 30.3.16)
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334.4 L’Union paysanne du Canada appelle à la cessation des ventes de semences de luzerne GM

Dans une lettre ouverte, La National Farmers Union (NFU) canadienne a demandé au Ministre de l’Agriculture, Lawrence MacAulay, d’arrêter immédiatement la vente de luzerne GM de Monsanto (alfalfa) au Canada. Les paysans exigent en outre des contrôles douaniers afin d’empêcher l’importation de luzerne contaminée des États-Unis. Selon le président de la NFU, la plantation serait un désastre pour les agriculteurs du Canada. Car une fois plantée, il est impossible d’éviter une contamination de la luzerne conventionnelle et biologique. (Exchangemagazine, 28.3.16)
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344.5 En Tanzanie des chercheurs ont développé un riz résistant au sel

Des chercheurs ont mis au point une variété de riz qui, en dépit d’une haute teneur en sel du sol, donne des rendements particulièrement élevés. En Tanzanie, dans la région du Kilimandjaro, ce riz est planté sur 680 hectares. Les récoltes sont très abondantes, malgré la pauvreté du sol. Les chercheurs espèrent, à l’avenir, fournir aux agriculteurs une variété à haut rendement afin d’être en mesure de nourrir la population croissante. Mike Nenguny, homme politique tanzanien, loue les efforts des scientifiques locaux mais souligne qu’il y a encore beaucoup de travail à fournir pour introduire cette nouvelle variété de riz. (Sciedev, 21.3.16)
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23 mars 2016 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

Gentech-News 343/2016

23/03/16
343.1 Les promesses et les risques de la technologie CRISPR-Cas

Une nouvelle technique de biochimique fait fureur dans les laboratoires du monde entier. Il s’agit de la méthode portant le nom cryptique de CRISPR-Cas9, et que les scientifiques estiment être capable de produire des effets si redoutables, qu’ils plaident en faveur d’un moratoire mondial afin de se concerter sur ses opportunités et ses dangers. Il s’agit ici principalement de son utilisation sur les embryons humains. Selon Bruce Conklin, généticien du Gladstone Institutes à San Francisco, CRISPR bouleverse véritablement toute la recherche. En disant cela, il fait part de ce que beaucoup de ses collègues ressentent. Le débat bioéthique qui s’était assoupi est rouvert. (NZZ, 08.03.16)
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343.2 Plus jamais de pommes qui brunissent : guerre de religion génie génétique

La société cotée en bourse Intrexon investit dans des startups d’ingénierie génétique. Notamment l’entreprise qui a créé la pomme Arctic. Ce fruit a été modifié génétiquement de sorte qu’il ne brunit plus. Cette firme est le principal investisseur d’AquaBounty dont le saumon génétiquement modifié a été autorisé aux États-Unis en 2015. Impensable en Europe. Lorsqu’il s’agit de génie génétique, les américains viennent de la planète Mars et les européens de Vénus. Le débat est marqué par l’incompréhension réciproque. Le porte-parole d’Intrexon reproche à l’Europe de faire preuve d’hypocrisie. (Kurier, 16.03.16)
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343.3 Canton de Thurgovie - une motion exige la prolongation du moratoire sur le génie génétique

Dans le canton de Thurgovie des membres du Grand conseil issus de différents partis ont déposé une motion qui demande au gouvernement de déposer une initiative cantonale pour prolonger le moratoire sur le génie génétique. Le Conseil d’Etat doit proposer à l’Assemblée fédérale de prolonger de 10 ans le moratoire acteullement en vigueur jusqu’à fin 2017. L’intervention parlementaire a été signée par des représentants des Verts, du PBD, du pvl suisse et de l’UDC. (Schweizer Bauer, 16.03.16)
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343.4 Définition du génie génétique : évaluer le produit ou le processus ?

Le développement de nouvelles plantes et animaux issus du génie génétique au moyen de la technique d’« Edition du génome » enflamme un ancien débat : faut-il désormais évaluer les organismes génétiquement modifiés uniquement en fonction de l’apparence du produit final et occulter le processus de fabrication ayant recours au génie génétique ? Telle est l’orientation de produit que souhaite en particulier l’industrie du génie génétique. Une méthode qui n’est pas scientifique, écrit une chercheuse dans la revue Nature. (Informationsdienst Gentechnik, 16.3.16)
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343.5 Le Japon fournit des semences sans OGM aux agriculteurs américains

Aux États-Unis, de plus en plus d’agriculteurs cultivent des plantes non GM. Celles-ci atteignent des prix plus élevés sur le marché et la demande existe pour l’exportation. Un négociant céréalier japonais, qui importe des céréales en provenance des États-Unis, s’est maintenant associé à une entreprise semencière américaine et approvisionne les agriculteurs américains en semences de grande qualité - sans génie génétique. Des programmes de formation pour les agriculteurs américains sont également prévus. (Nikkei Asian Review, 12.03.16)
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Les Gentech-news sont rédigées par Paul Scherer, SAG. Une vue d’ensemble de toutes les informations, les références ainsi que tous les articles de fond peuvent être consultés sur notre page d’accueil : Gentech-news. Les éditions 1- 293 sont toujours disponibles sur la page d’accueil du « Blauen-Institut » : http://blauen-institut.ch/


9 mars 2016 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

Gentech-News 342/2016

9/03/16
342.1 La crainte des agriculteurs biologiques face aux nouveaux outils génétiques

Avec l’utilisation des nouvelles technologies d’édition du génome, telle que le Crispr-Cas9, il ne sera en partie plus possible de détecter les modifications effectuées dans les aliments. Les agriculteurs bios spécialement sont inquiets face aux chercheurs qui souhaitent un assouplissement de la déclaration obligatoire de ces méthodes. Jusqu’ici, le consommateur pouvait supposer que les produits biologiques étaient exempts de génie génétique. Mais les nouvelles techniques d’édition permettent de modifier le génome des plantes et des animaux de sorte que la modification génétique n’est plus identifiable. Le fait de rendre spécialement obligatoire l’enregistrement des plantes issues de l’édition du génome permettrait d’assurer la transparence nécessaire. (NZZ, 3.3.16)
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342.2 Étude controversée sur des bananes GM

A l’Université d’Etat d’Iowa (ISU), une banane sème actuellement un grand trouble. Cette banane a été génétiquement modifiée pour y ajouter du bêta-carotène utilisé par le corps humain pour fabriquer la vitamine A. L’ISU recherche maintenant des bénévoles pour tester le fruit et ses effets. Les étudiants de l’ISU ont déposé une pétition pour demander d’arrêter cette étude en critiquant son manque de transparence et le fait qu’elle informait de manière insuffisante sur les éventuels risques de cette banane. On ignore où en est cette étude car la direction de L’Université refuse de s’exprimer à son propos. (Munchies, 25.2.16)
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342.3 Des chercheurs chinois parviennent à créer du sperme à partir de cellules souches embryonnaires

Pour la première fois, des chercheurs chinois ont réussi à créer du sperme à partir de cellules souches de souris, lequel a ensuite été utilisé pour engendrer des souris en bonne santé. En Chine, les considérations morales et prescriptions légales autour de la recherche sur les embryons sont bien moins strictes que dans beaucoup d’autres pays. Ceci est même une stratégie nationale. Les dirigeants chinois espèrent que de telles découvertes leur permettront de jouer un rôle de pointe dans le domaine de la recherche médicale. (Aargauer Zeitung, 2.3.16)
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342.4 Moins de recherche en génie génétique au sein de l’entreprise chimique BASF

Le Groupe chimique BASF a réduit son département de recherche en génie génétique et veut arrêter les projets associés à des obstacles techniques élevés. Le Groupe entend se concentrer sur le développement d’autres plantes génétiquement modifiées qui sont résistantes aux herbicides. Cette année, BASF attend l’autorisation des États-Unis pour son herbicide « Engenia », dans lequel sont mélangées les substances actives dicamba et glyphosate. Le réseau « Gen-Ethisches » se félicite de la réduction du département de recherche en génie génétique mais il estime que BASF devrait abandonner la recherche sur les pesticides. (Informationsdienst Gentechnik, 29.2.16)
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342.5 L’alimentation biologique est-elle meilleure pour la santé ?

Le marché des aliments biologiques est l’un des secteurs les plus dynamiques aux États-Unis et en Europe. Une étude s’est penchée sur la question de savoir si les aliments biologiques sont meilleurs pour la santé du consommateur et voulait savoir si les enfants, de femmes qui se sont nourries avec des aliments bios pendant la grossesse, étaient moins susceptibles d’être victime du défaut de naissance hypospadias. Et l’on a constaté qu’il en était vraiment ainsi. Les chercheurs font remarquer que cette étude ne fournissait pas de réponse définitive mais qu’elle mettait en évidence l’importance d’une alimentation équilibrée pendant la grossesse. (EHP, 1.1.16)
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10 février 2016 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

Gentech-News 340/2016

10/02/16
340.1 Le virus Zika devrait être combattu au moyen de moustiques GM

Début février, en raison de l’augmentation du nombre de contaminations dues au virus Zika dans de nombreuses régions d’Amérique du Sud, l’OMS a décrété une urgence de santé publique de portée mondiale. A l’heure actuelle, on tente de contenir la propagation des moustiques en pulvérisant des insecticides. Et naturellement, l’on se demande immédiatement pourquoi les moustiques ne seraient pas éliminés à l’aide de moustiques génétiquement modifiés. Les experts mettent en garde : l’éradication d’une espèce toute entière n’a pas seulement des conséquences éthiques, son impact écologique est surtout inconnu. (Reuters, 01.02.2016)
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340.2 Escalade de la dispute autour du brevet sur la technique CRISPR

Les avocats des deux universités d’élite américaines, l’Institut Broad à Cambridge et l’Université de Californie à Berkeley, se disputent depuis des mois autour de la paternité du brevet sur la nouvelle technique d’édition génétique nommée CRISPR-Cas9. Les observateurs du marché estiment que la découverte de cette nouvelle méthode vaut plusieurs milliards d’euros. Certes, les chercheurs peuvent continuer à utiliser cette méthode, mais les entreprises ayant un intérêt commercial devront verser des redevances aux deux universités. (Süddeutsche Zeitung, 15.01.2016)
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340.3 Genève interdit le génie génétique en agriculture

Le parlement cantonal de Genève a approuvé une loi interdisant la culture de plantes génétiquement modifiées et la détention d’animaux GM. Le projet de loi a été déposé par le Parti des Vert genevois et devrait, en cas d’expiration du moratoire fin 2017, empêcher l’utilisation des OGM sur le territoire cantonal. La Berne fédérale doit prochainement prendre une décision sur la prolongation du moratoire. (SAG, 02.02.2016)
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340.4 L’Afrique se sépare-t-elle du coton GM ?

Le Burkina Faso est l’un des rares pays d’Afrique qui cultive le coton GM. Toutefois, les agriculteurs et les négociants ne seraient satisfaits ni de la qualité des fibres, ni du volume des récoltes. Des chercheurs américains rapportent que le pays projette d’abandonner complètement la production de coton GM. Ce qui pourrait avoir des répercussions sur les autres pays d’Afrique qui envisagent d’introduire la culture des plantes génétiquement modifiées. Selon l’hebdomadaire Jeune Afrique, cet abandon doit se faire progressivement au cours des trois prochaines années. (Informationsdienst Gentechnik, 01.02.2016)
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340.5 Le Danemark sera-t-il le premier pays 100% organique ?

Selon l’Association « Organic Denmark », le Danemark est le pays ayant la plus forte proportion de consommateurs de produits biologiques dans le monde. Le gouvernement danois s’efforce de doubler la superficie d’agriculture biologique jusqu’en 2020. Au moins 60% de la nourriture servie au public devrait alors être organique. Selon Dan Jorgensen, Ministre de l’agriculture et de l’alimentation, pour y parvenir, le secteur public doit prendre la direction des opérations. Un autre pays a des objectifs plus ambitieux que le Danemark : le Royaume du Bhoutan a promis d’être 100% organique jusqu’en 2020. (Care2, 02.01.2016)
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27 janvier 2016 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

Gentech-News 339/2016

27/01/16

339.1 Un ministre indien exige l’arrêt de la culture de moutarde GM

En Inde, Nitish Kumar, ministre en chef de l’Etat du Bihar, demande au gouvernement central de stopper la commercialisation de la moutarde GM, sans le consentement des Etats. Dans une lettre ouverte, il reproche à l’Université de Delhi de promouvoir la commercialisation d’une variété de moutarde GM, distribuée jusqu’ici, uniquement par les groupes semenciers. Selon lui, il est fort problématique qu’après l’échec des groupes semenciers pour gagner la confiance des agriculteurs, l’on essayer maintenant d’atteindre un tel objectif par le biais d’institutions publiques. Kumar fait également remarquer que les essais en plein champ de moutarde GM dans la région du Bihar n’avaient pas eu le succès escompté. (India, 19.01.16).
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339.2 Des agriculteurs chinois cultivent illégalement du maïs GM

Selon une enquête menée par Greenpeace, des céréales génétiquement modifiées sont illégalement cultivées dans le nord-est de la Chine. Bien que le gouvernement ait déjà investi des milliards dans le développement de semences GM, dans l’espoir de pouvoir nourrir sa population croissante, aucune autorisation n’a encore été accordée en matière de culture de céréales à des fins commerciales. Plus de 93% des échantillons prélevés l’an dernier, dans différents champs situés dans la province de Liaoning, le grenier à blé de la Chine, étaient contaminés par des OGM. (Reuters 6.1.16)
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339.3 Le premier embryon génétiquement modifié pourrait bientôt être créé

Selon des chercheurs britanniques, les premiers embryons humains génétiquement modifiés pourraient être créés en quelques semaines à condition d’avoir obtenu les autorisations nécessaires. Se basant sur la nouvelle technique d’édition génétique CRISPR-cas9, les scientifiques auraient la possibilité de modifier un embryon dans les plus brefs délais. L’utilisation d’embryons surnuméraires issus de fécondation artificielle devrait permettre d’y parvenir. Les chercheurs considèrent qu’en cas d’édition génétique réussie, avec pour résultat, une amélioration des taux de grossesse lors de fécondation artificielle, la pression en faveur d’une modification de la loi augmenterait et la voie à la naissance des premiers bébés GM serait ouverte. (The Independent, 13.01.16)
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339.4 Propagation incontrôlée de la luzerne génétiquement modifiée

Une étude récente publiée par le Ministère américain de l’agriculture (USDA) montre que le modèle de coexistence utilisé ne fonctionne pas en pratique. La luzerne génétiquement modifiés utilisée comme fourrage pour le bétail (alfalfa) se propage sans entrave et contamine depuis plusieurs années les cultures de producteurs conventionnels aux Etats-Unis. La présence d’impuretés entraîne une baisse des revenus chez les producteurs et exportateurs. Environ 30% des variétés de luzerne cultivées aux États-Unis sont résistantes à l’herbicide Roundup Ready. (Center for Food Savety, 13.1.16)
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339.5 Soja sans OGM en plein essor

En 2015, 17% des récoltes de soja à l’échelle mondiale étaient issus de la production sans OGM. Pourtant, seule une petite partie en est officiellement certifiée. La majeure partie provient du Brésil. L’on s’attend à ce que la demande continue d’augmenter. En effet, dans des pays tels que l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse, l’intérêt des supermarchés croît en raison de la demande des clients. En Scandinavie, le soja est un composant majeur de l’alimentation en pisciculture. Selon un rapport des Organisations ProTerra et Donau Soja, la culture de soja acquiert une importance croissante en Europe.(Vlog 12.01.16)
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13 janvier 2016 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

Gentech-News 338/2016

13/01/16

338.1 Le Conseil fédéral est favorable à la prolongation du moratoire sur les OGM

À la fin de la session d’hiver 2015, le Conseil fédéral s’est prononcé en faveur d’une prolongation du moratoire sur le génie génétique, qui existe depuis dix ans déjà en Suisse. L’Alliance suisse pour une agriculture sans génie génétique (SAG) et les organisations membres se félicitent de cette décision. En soutenant cette prolongation, le Conseil fédéral s’aligne sur la volonté des consommateurs suisses, lesquels sont clairement opposés aux aliments génétiquement modifiés. Pour en savoir davantage sur la prise de position du StopOGM, lisez son communiqué de presse. (SAG, 18.12.2015)
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338.2 Cocktail d’herbicides venimeux sur les graines de soja

Les États membres de l’UE doivent se prononcer sur l’importation de deux variétés de soja GM. Il s’agit ici de plantes produites par Monsanto et Bayer, chacune résistante à deux différents herbicides. Ce double paquet de poison augmente le risque sanitaire pour les consommateurs et animaux qui se nourrissent de soja GM. Outre le glyphosate classé par l’OMS, comme chacun sait, parmi les substances vraisemblablement cancérogènes, s’agissant des herbicides dicamba et isoxaflutole, il existe aussi des preuves scientifiques sur les dégâts causés au patrimoine génétique, enfants mort-nés et cancers chez les animaux de laboratoire. (Informationsdienst Gentechnik, 5.1.2016)
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338.3 L’agence sanitaire américaine autorise un poulet transgénique

L’Agence américaine du médicament et de l’alimentation (FDA) vient d’autoriser, début décembre, la commercialisation d’un poulet génétiquement modifié qui produit une substance active dans ses œufs. Il s’agit ici d’une enzyme humaine dont le corps a besoin pour dissoudre les molécules graisseuses. Cette autorisation a été délivrée dans le cadre d’une procédure accélérée car ce poulet constituera une percée thérapeutique, notamment dans la médecine des nouveau-nés. C’est le troisième animal produisant une substance thérapeutique qui est approuvé par la FDA. (nature, 9.12.2015)
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338.4 L’entreprise Hershey abandonne la betterave sucrière à cause des préoccupations suscitées par le génie génétique

Pendant des dizaines d’années, le fabricant de bonbons Hersheya utilisé la canne à sucre et la betterave sucrière pour produire plus de quatre-vingts produits vendus dans le monde entier. Depuis le début 2015, le fabricant renonce toutefois à l’achat de betteraves à sucre. Ceci, en raison des réactions négatives de nombreux consommateurs. A l’heure actuelle, la grande majorité des betteraves cultivées en Amérique provient de semences génétiquement modifiées. Avec pour conséquence le fait qu’il est quasiment impossible de trouver des semences de betterave conventionnelles sur le marché des semences aux Etats-Unis. (Startribune, 27.12.2015)
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338.5 Agriculteur bio et auteur à succès inspirateur de la révolution alimentaire locale

Dans une interview, Forrest Pritchard présente les nombreux effets positifs de l’agriculture biologique. Alors qu’il reprenait la ferme de ses parents en 1996, il pratiquait encore l’agriculture conventionnelle et espérait faire de gros bénéfices. Le désenchantement arriva cependant après un an déjà, avec l’utilisation du Roundup Ready. Raison pour laquelle il se reconvertit dans l’agriculture biologique. Ce qui fit également progresser ses revenus bruts et son profit. Pritchard vend la majorité de ses produits sur les marchés paysans locaux autour de Washington DC. (non-gmoreport, 28.12.2015)
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23 décembre 2015 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

337.1 Aucune manipulation génétique d’embryons humains pour l’instant

Plusieurs membres d’Académies scientifiques se sont réunis en congrès ces jours-ci pour discuter des risques et chances de la modification génétique du génome. Grâce à la nouvelle technologie intitulée « CRISPR-cas9 », il est désormais simple et facile pour les scientifiques de modifier génétiquement un ADN et cette méthode a déjà été testée sur des animaux. Les participants à ce sommet sont cependant unanimes sur un point : pas de modification génétique sur des embryons humains viables pour le moment mais ils y voient un énorme potentiel pour l’avenir. Ces « ciseaux moléculaires » permettant de découper l’ADN, pourraient alors être utilisés principalement dans les pays ne disposant pas de loi interdisant la manipulation génétique des cellules germinales. (Ärzte Zeitung, 15.12.2015)
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337.2 Les Philippines interdisent la culture de plantes GM

La Cour suprême des Philippines interdit dans un premier temps la culture de produits GM. Cette loi a pu être établie grâce à une disposition constitutionnelle existant uniquement aux Philippines : le « Writ of Kalikasan », un recours juridique qui prévoit que la population a droit à une alimentation saine et écologique, produite en harmonie avec la nature. Le « riz doré » est l’un des produits qui sera concerné par ce verdict. Pour lutter contre la malnutrition des populations, un gène favorisant la production de vitamine A a été introduit dans cette plante GM. Le riz doré n’a cependant pas répondu aux attentes placées en lui. (BWorld Online, 10.12.2015/Digital Jounal, 14.12.2015)
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337.3 Le Venezuela adopte une loi contre les OGM et les brevets sur les plantes

L’Assemblée nationale Vénézuélienne adoptera bientôt une loi interdisant la vente, l’importation et la distribution de semences GM. Ceci, dans le but de promouvoir une agriculture durable qui garantisse la sécurité alimentaire et l’indépendance du pays. La loi prévoit la création d’un Instituts national des semences ayant pour mission de contrôler les prescriptions légales et de protéger les semences indigènes des petits exploitants. (GM-Watch, 15.12.2015)
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337.4 Les papillons doivent être protégés contre le pollen GM

Une étude suisse menée par les Universités de Bâle et Fribourg en arrive à la conclusion qu’il faudrait instaurer une zone tampon pour protéger les papillons et autres lépidoptères en cas de culture de maïs génétiquement modifié. La distance parcourue par le vol du pollen de maïs peut en effet causer de graves dommages au sein des populations de papillons. L’insecticide incorporé dans le maïs OGM MON810, seul OGM qui soit actuellement autorisé pour la culture en Europe, peut avoir un impact négatif sur les chenilles lorsqu’elles en ingèrent le pollen. Pour éviter cela, les agriculteurs devraient cultiver du maïs conventionnel en respectant une distance minimale de 50 mètres tout autour d’un champ de maïs OGM. (Informationsdienst Gentechnik,1.12.2015)
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337.5 Des femmes en Inde apprennent la culture traditionnelle des semences

Dans l’exploitation agricole de la paysanne Vinodamma, des semences indiennes locales sont cultivées au moyen de méthodes traditionnelles, ce qui permet d’atteindre des rendements plus élevés qu’avec les plantes GM. Vinodamma ainsi que d’autres agricultrices indépendantes ont fondé depuis quelques années, une organisation qui permet aux femmes de transmettre leurs connaissances acquises et héréditaires en matière de culture. La reconnaissance, dont les femmes sont l’objet de la part de leurs communautés, les aider à parler non seulement des plantes, du sol et la nourriture, mais aussi de politique et de leurs droits. (earthisland, 13.12.2015)
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10 décembre 2015 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

Gentech-News 336/2015

10/12/15
336.1 Les américains veulent l’étiquetage obligatoire des OGM

Malgré les efforts déployés par le gouvernement américain pour confier aux fabricants l’étiquetage des produits alimentaires GM, 89% de la population est favorable à l’étiquetage obligatoire des aliments contenant des organismes génétiquement modifiés. Tel est le résultat d’une récente étude publiée par diverses organisations environnementales. Cette étude a vu le jour après que le gouvernement ait présenté un amendement qui n’autoriserait plus les États fédéraux à étiqueter les aliments. (The Hill, 2.12.2015)
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336.2 Les espoirs de hausse des récoltes grâce au coton GM sont déçus

Les plantations de coton GM au Pakistan ont débuté il y a une dizaine d’années déjà, dans l’espoir d’augmenter les rendements. Aujourd’hui, dix ans plus tard, il est de notoriété publique que la hausse de rendement escomptée n’a pu être réalisée. Selon l’Agriculture Research Council, le rendement de ces cultures a diminué depuis la première culture en 2005. Toutefois, les experts sont d’accord pour dire que le coton GM n’est pas le seul responsable de cette baisse, le gouvernement l’est aussi car il n’a pas su inculquer, au bon moment, la manière d’utiliser correctement les semences génétiquement modifiées. (dawn.com, 30.11.2015)
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336.3 Syngenta intente un procès à Cargill

L’entreprisesuisse du secteur agricole Syngentaadéposé une plainte contrela société d’exportation Cargill. Ceci, aprèsque Cargillet des centaines d’agriculteurs américains avaient porté plainte contre Syngentaen raison de pertes financières. Dans ces deuxactions en justice, il s’agit desemencesGMde Syngenta. Les agriculteurs,tout comme Cargill,auraientsubide lourdes pertescar la Chine n’avait pas donné son autorisation à l’importation de ces semences qui ne pouvaient donc y être vendues. L’entreprise du secteur agricole Syngentarejette la faute sur l’exportateurqu’il rend responsable des dommages subis,Cargill ayant embarqué les semencessans autorisation de la Chine. (Reuters, 20.11.2015)
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336.4 La Chine se dote de la plus grande usine de clonage d’animaux domestiques et d’animaux de ferme

Dans la ville portuaire de Tianjin, une usine de clonage industriel d’animaux de compagnie et de bétail devrait ouvrir ses portes à partir de l’an prochain. Quelque 100.000 bovins y seront produits dans un premier temps, car les agriculteurs ne parviennent pas à répondre à la demande croissante de viande en Chine. Le clonage de chiens devrait suivre ultérieurement. Scepticisme et inquiétude dominent sur les réseaux sociaux. Les utilisateurs craignent en effet que la viande issue d’animaux clonés ait des effets nocifs sur la santé. Le clonage des chiens est lui aussi critiqué car en Chine, actuellement, de nombreux chiens sont abattus car personne n’en veut. (Spiegel, 24.11.2015)
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336.5 Succès sans génie génétique

Ce qui, quelques années plus tôt, semblait difficilement réalisable en Bavière, dans l’agriculture, est désormais possible : renoncer au soja génétiquement modifié dans la production de viande. « Ce qui paraissait être une illusion est désormais une vision et, comme je l’espère, bientôt une réalité », a déclaré Helmut Brunner, ministre bavarois de l’agriculture, dont les efforts ont été reconnus de toutes parts pour son programme d’action « fourrage protéiné local ». La culture de soja sans OGM et autres pourvoyeurs de protéines augmente de manière significative en Bavière. (Augsburger Allgemeine, 27.11.15)
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25 novembre 2015 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde Gentech-News 335/2015

335.1 La population suisse rejette les aliments génétiquement modifiés

La population suisse s’oppose plus nettement que jamais à l’alimentation GM : ce que démontre une observation à long terme réalisée par l’Institut de recherche gfs Zurich et quelque 20 autres instituts. Au-delà d’une interdiction des cultures, la majorité de répondants se prononcent également en faveur d’une interdiction de vendre des aliments GM en Suisse. Plus de la moitié d’entre eux est favorable à la poursuite du moratoire sur le génie génétique. (SAG, 13.11.15)
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335.2 Le Canada poursuivi pour avoir approuvé le saumon GM

Des organisations environnementales ont engagé des poursuites contre le gouvernement canadien. Elles tentent ainsi de stopper la production d’œufs de saumon GM par la société américaine Aqua Bounty. Des œufs qui doivent être produits au Canada pour être ensuite expédiés au Panama pour leur croissance. Selon les organisations environnementales, ceci constitue un danger réel, car le saumon GM pourrait s’accoupler au saumon sauvage de l’Atlantique, entraînant un croisement irréparable des deux espèces. Le 19 novembre 2015, la Food and Drug Administration (FDA) a donné son feu vert au saumon GM produit par Aqua Bounty et a ainsi ouvert la voie au premier animal GM destiné à la consommation humaine. (The Guardian, 17.11.15/ New York Times, 19.11.2015)
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335.3 La culture de la moutarde GM se heurte à la protestation en Inde

L’organisation « GM-Free Bengal » a protesté contre la décision du gouvernement autorisant la culture de la moutarde GM à des fins commerciales. L’organisation à but non lucratif n’est pas seule à s’opposer à cette culture. Agriculteurs, chercheurs et citoyens de la région incitent le gouvernement du Bengale occidental à interdire son utilisation à des fins commerciales : ils craignent que cette culture ait un impact négatif sur la biodiversité, avec des conséquences sanitaires pour la population. Et ils mettent également en garde sur le fait qu’en cas d’autorisation, les multinationales puissent désormais exploiter la voie universitaire, la moutarde GM ayant été notamment co-développée avec le concours de l’Université de Dehli.(Indian Express, 18.11.15)
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335.4 Le canton de Berne exige la prolongation du moratoire sur les OGM jusqu’en 2021

L’initiative cantonale visant à obtenir une prolongation du moratoire sur les OGM jusqu’à la fin 2021 a été acceptée avec une écrasant majorité par le Grand Conseil du canton de Berne le 19 novembre 2015. Les initiants des différents partis ont justifié leur intervention en disant notamment que l’interdiction des OGM ouvrirait davantage de portes aux produits agricoles suisses sans OGM sur le marché international. Le gouvernement bernois a également soutenu cette intervention. (Kleinbauern-Vereinigung, 19.11.2015)
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335.5 Succès sans génie génétique

Au Royaume-Uni, une nouvelle plante alimentaire a été développée : cultivée grâce à des méthodes conventionnelles, l’« Ahiflower » est aussi riche en précieux acides gras oméga 3 que le poisson. Greg Cumberford aura mis 12 ans pour élever cette plante et il pense que grâce à elle, les agriculteurs obtiendront des récoltes abondantes et rentables. Il est en outre convaincu que le marché potentiel de l’ahiflower est énorme. Contrairement à l’huile de poisson, cette plante possède en effet un parfum et un arôme naturels et elle peut être mélangée à de nombreux produits. En Grande-Bretagne, les premiers agriculteurs cultivent déjà cette nouvelle plante alimentaire dans leurs champs. (BBC, 7.10.2015)
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11 novembre 2015 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde Gentech-News 334


334.1 Colza GM trouvé en Angleterre

La culture du colza génétiquement modifié est interdite dans l’UE. En dépit de cette interdiction, des plants de colza GM ont été détecté en Angleterre et en Ecosse dans quelques parcelles destinées à l’expérimentation. L’office compétent (DEFRA) a donné des instructions afin d’assurer leur destruction et ordonné qu’un contrôle ultérieur soit effectué au cours de la prochaine décennie. Selon le ministère de l’Agriculture, il n’y a toutefois aucun risque de propagation du colza par le biais du pollen puisque les plantes ne fleuriraient qu’au printemps prochain. Les semences proviennent de France, où des semences de colza conventionnelles ont été contaminées par du colza GM. (Informationsdiest Gentechnick / Dailymail, 6.11.2015)
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334.2 Après 20 ans d’expérience : l’agriculture GM ne provoque que des problèmes

Il y a 20 ans, les agriculteurs américains semaient les premières plantes OGM. L’industrie agrochimique garantissait la sécurité alimentaire à l’échelle mondiale. Il existe maintenant des preuves scientifiques prouvant que le génie génétique n’est pas à la hauteur des défis des systèmes alimentaires et agricoles mondiaux. Les promesses faites par l’industrie du génie génétique se sont révélés être des mythes. La Suisse a bien raison de continuer à interdire la culture commerciale de plantes transgéniques après 2017, écrit Greenpeace dans le rapport : « Vingt ans d’échec » (Zwei Jahrzehnte des Versagens). (Greenpeace, 6.11.2015)
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334.3 Invasion massive de parasites dans les cultures de coton OGM en Inde

Dans l’Etat indien du Pendjab, une invasion massive de parasites secondaires est à l’origine de lourdes pertes pour les producteurs de coton Bt. Le fait que les semences GM soient près de quatre fois plus chères que les semences hybrides normales, n’a ni contribué à la protection contre les insectes qui avait été promise, ni aux augmentations de rendement espérées. Au contraire, le rendement a reculé d’environ un tiers au cours de l’an dernier. Et l’utilisation de pesticides a augmenté pour lutter contre l’invasion d’insectes. Selon une commission d’experts nommée par le gouvernement, les vastes monocultures de maïs Bt sont la principale cause de cette invasion. (Daily Pioneer, 20.10.15)
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334.4 Les groupes agroalimentaires renoncent à cultiver le maïs GM en Allemagne

Le maïs génétiquement modifié ne sera pas cultivé en Allemagne pour le moment. Les groupes concernés ont laissé passer le délai fixé pour faire opposition à la clause d’« opt out » de l’UE. S’agissant de l’interdiction effective, le ministre allemand de l’Agriculture Christian Schmidt, veut transférer la compétence au niveau des différents länder. Le SPD et les Verts, à l’instar des Etats fédéraux eux-mêmes, font prévaloir la compétence exclusive du gouvernement fédéral et mettent en garde contre les conséquences de 16 différentes interdictions d’OGM dans les Länder. (FAZ, Spiegel, 6.11.2015)
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334.5 Un niveau élevé de biodiversité protège les écosystèmes lors d’évènements météorologiques extrêmes

Les écosystèmes regroupant un grand nombre d’espèces font preuve d’une plus haute résistance en cas d’événements climatiques extrêmes. Ceci est le résultat d’une étude récente portant sur plus de 40 expériences menées dans des prairies en Europe et en Amérique du Nord. Cependant que les conditions météorologiques extrêmes modifient de 50% la productivité moyenne des communautés végétales d’une seule ou de deux espèces, la perte de productivité des communautés regroupant 16 ou 32 variétés de plantes n’était que de 25%. (UZH News, 15.10.15)
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Les Gentech-news sont rédigées par Paul Scherer, SAG. Une vue d’ensemble de toutes les informations, les références ainsi que tous les articles de fond peuvent être consultés sur notre page d’accueil : Gentech-news. Les éditions 1- 293 sont toujours disponibles sur la page d’accueil du « Blauen-Institut » : http://www.blauen-institut.ch/pg_blu/pg/a_gd.htm


29 octobre 2015 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde Gentech-News 333/2015

333.1 La mort lente d’un poison

La décision de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) de classer le glyphosate parmi les substances vraisemblablement cancérigènes touche le plus directement le groupe Monsanto, selon le Tagesanzeiger. Du point de vue des experts agricoles, un revirement d’opinion en Europe, gagne désormais les Etats-Unis où les premiers états fédéraux se rallient à l’évaluation de l’OMS. Début septembre, la Californie a placé ce poison sur la liste des substances cancérigènes, une démarche qui pourrait être suivie par d’autres Etats. Des analystes considèrent que la reprise de Syngenta aurait pu représenter ici une bouée de sauvetage décisive. (Tagesanzeiger, 20.10.15)
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333.2 Syngenta annule deux demandes concernant des produits GM dans l’UE

Syngenta a annoncé que son groupe avait annulé deux demandes d’autorisation en suspens à Bruxelles pour la culture du maïs OGM dans l’UE, suite à une nouvelle évaluation de leur potentiel commercial. Ceci, après que dix-neuf États membres de l’UE aient l’intention de recourir à la clause d’opt out interdisant la culture de plantes OGM. (Reuters, 13.10.2015)
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333.3 L’interdiction des OGM se fait toujours attendre

La proposition du Conseil fédéral en faveur d’une coexistence des cultures OGM et non-OGM s’est heurtée à un large refus lors de procédure de consultation. Du point de vue de l’agriculture biologique, il semblerait que la coexistence soit difficilement - voire pas du tout - réalisable. Raison pour laquelle Bio Suisse, ainsi que d’autres organisations, se prononcent soit en faveur d’une prolongation du moratoire, soit en faveur d’une interdiction définitive des OGM en agriculture. Préalablement, un débat est ouvert sur la légitimité d’une éventuelle interdiction de la culture d’OGM. Le génie génétique constitue également un point de discorde dans les négociations en cours entre l’UE et les États-Unis sur un accord de libre-échange (TTIP). (Bioaktuell, 6.10.15)
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333.4 Chiens plus musclés grâce à la manipulation du patrimoine génétique

En utilisant la méthode CRISPR/Cas, des chercheurs chinois ont modifié l’ADN canin, ce qui a permis d’augmenter la masse musculaire du chien. Les manipulations du génome canin devraient permettre d’augmenter leur masse musculaire et devraient être également utilisées sur des chiens destinés à l’expérimentation pour les prédisposer à développer des maladies. Il convient désormais de savoir si de telles modifications de l’ADN peuvent être mises sur le marché en Europe sans évaluation des risques ni étiquetage. La souffrance infligée aux animaux semble passer ici à l’arrière-plan. (keine-gentechnik, 20.10.15)
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333.5 Opportunités de marché aux États-Unis grâce aux produits sans OGM

Le Consortium autrichien du sucre et de l’amidon Agrana souhaite poursuivre son extension et conquérir le marché américain grâce à la production d’amidons spéciaux sans OGM. En Amérique, la demande de matières premières sans OGM est forte, notamment pour l’alimentation des bébés, déclare Marihart directeur général d’Agrana. Une demande croissante, pour d’autres utilisations également. Pourtant, aux USA, il est difficile de produire de l’amidon de maïs garanti sans OGM en raison de la saison pollinique. (Kurier, 17.10.15)
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14 octobre 2015 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

332.1 Pas de brevets sur les vaches laitières

En 2007, l’Office européen des brevets (OEB) a accordé un brevet sur les processus d’élevage de vaches laitières génétiquement modifiées. Il y a huit ans, une vaste coalition avait ensuite introduit une opposition contre ce brevet. Cette opposition aurait dû être traitée par la chambre de recours de l’Organisation européenne des brevets le 8 octobre. Les détenteurs du brevet s’étant retirés juste avant la date limite, l’OEB avait alors révoqué ce brevet. Les lois européennes en matière de brevets interdisent le brevetage d’espèces animales ainsi que celui des méthodes d’élevage d’animaux. Et pourtant, il arrive souvent que de tels brevets soient accordés. (SAG, 08.10.15)
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332.2 Le maïs de Monsanto est nocif pour les puces d’eau

Selon les rapports de chercheurs brésiliens et norvégiens, le maïs OGM MON810 qui produit un insecticide est nocif pour les puces d’eau. Croissance et fertilité de ces insectes ont subi des influences négatives. Les chercheurs ont étudié les réactions de la puce d’eau - organisme modèle en termes d’évaluation des risques – aux feuilles du maïs MON810. Selon leur étude, des effets négatifs importants sur les animaux ont été mis en évidence. Ainsi, une baisse de la fertilité avait été constatée sur les puces d’eau ayant ingéré du maïs GM. (Informationsdienst Gentechnik, 07.10.15)
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332.3 Des chercheurs chinois élèvent des micro-porcs génétiquement modifiés

Selon un article paru dans la revue scientifique Nature, des généticiens chinois ont donné naissance à des cochons nains en utilisant une nouvelle technique de recherche génétique basée sur l’utilisation des outils nommées Talens. Ces animaux ne dépassent pas 15 kilos à l’âge adulte. L’intention de ces chercheurs est de les commercialiser prochainement en tant qu’animaux de compagnie rentables. Associations de protection des animaux et scientifiques en sont tout aussi consternés. Tous redoutent en effet que ces micro-porcs éprouvent des douleurs considérables. (Tribune of India, 05.10.15)
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332.4 Les députés de l’UE critiquent l’Autorité de sécurité des aliments EFSA

A Bruxelles, scientifiques, politiciens de l’UE et experts des instances nationales débattent autour des méthodes actuellement utilisées en matière d’évaluation des risques des OGM. Le verdict annoncé par les parlementaires de l’UE est critique. Ils estiment en effet que les méthodes utilisées par l’EFSA sont obsolètes. Selon leur déclaration commune, il n’existe pas d’études des effets combinatoires ; de nombreux risques, tels que les impacts de l’utilisation de pesticides, ne seraient pas suffisamment pris en compte. Les chercheurs n’accèderaient en outre pas de manière adéquate au matériel sur les OGM, ce qui est en rapport avec la protection des brevets. (Telepolis, 29.09.15)
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332.5 Nourrir l’humanité : l’agroécologie en tant que fondement de l’alimentation mondiale

Un manifeste consacré au thème de l’alimentation mondiale et de l’agriculture biologique a été présenté le 29 septembre à l’Expo de Milan. Ce manifeste repose sur le rapport du Groupe UE de la Fédération internationale des mouvements d’agriculture biologique IFOAM UE « Feeding the People : Agroecology for Nourishing the World and Transforming the Agri-Food System » (nourrir l’humanité : l’agroécologie en tant que fondement de l’alimentation mondiale et d’un nouveau système agro-alimentaire). Ont participé à ce rapport aux côtés de Hans Herren, Les Levidow, Angelika Hilbeck et Michel Pimbert, les collaborateurs de la FiBL Adrian Müller, Ulrich Hofmann, Robert Accueil et Bernadette Oehen. (FIBL, 05.10.15)
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30 septembre 2015 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde


331.1 La France utilise la procédure d’opt-out

Le ministère de l’agriculture et de l’environnement a annoncé la semaine dernière que le gouvernement français voulait faire jouer le mécanisme de l’opting-out pour la culture de plantes génétiquement modifiées. Les producteurs de variétés de maïs transgéniques sont invités à retirer les demandes d’autorisation européennes actuellement en attente auprès de l’UE. En cas de refus, Paris peut interdire la culture - le Parlement a également créé la base juridique la semaine dernière. L’Irlande du Nord, la Lituanie, la Lettonie et la Grèce ont également annoncé des plans opt-out. (diverse 21.09.15)
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331.2 Dissémination incontrôlée des organismes génétiquement modifiés

Testbiotech a publié un aperçu actuel des cas de dissémination incontrôlée d’organismes génétiquement modifiés capables de proliférer dans l’environnement. Les cas pour lesquels la dissémination et la prolifération dans l’environnement a déjà été démontrée concernent notamment la Chine (riz), le Mexique (maïs et coton), le Japon (colza), la Corée du Sud (coton et maïs), la Suisse (colza) et les USA (graminées). Il convient également de redouter une dissémination incontrôlée des aubergines en Inde et au Bangladesh, d’arbres tels que l’eucalyptus et les pins en Amérique du Nord et du Sud ainsi que d’insectes génétiquement modifiés au Brésil et au Panama. La dissémination et la prolifération incontrôlées des organismes génétiquement modifiés dans l’environnement signifie une nouvelle dimension en termes de menace pour la biodiversité, indique le rapport. (Testbiotech, 21.09.15)
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331.3 Première région sans OGM en Nouvelle-Zélande

C’est la première fois qu’une région de Nouvelle-Zélande s’est déclarée être exempte d’OGM. Le district de Hastings entend ainsi se profiler en tant que région disposant de produits alimentaires locaux de qualité. Hastings vient ainsi rejoindre un nombre croissant de régions du monde entier ayant une production alimentaire innovante, de qualité - comme notamment la Bourgogne, la Champagne, la Provence et la Toscane, mais aussi la Tasmanie ou encore l’Australie du Sud. Ces régions sont célèbres dans le monde entier pour leurs bons produits alimentaires, leur cuisine raffinée et de riches traditions agricoles. Des prescriptions similaires sont en cours d’élaboration dans les régions néo-zélandaises d’Auckland, Whangarei et Far. (Sustainable Pulse, 12.09.2015)
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331.4 La Russie veut interdire toutes les plantes génétiquement modifiées

Comme cela l’a été annoncé précédemment, le gouvernement russe veut interdire les produits issus d’organismes génétiquement modifiés. Les paroles du Premier ministre adjoint Arkadi Dvorkovitch ont été citées : « La question est complexe, mais la décision était claire : nous ne produirons pas d’aliments issus d’organismes génétiquement modifiés ». En 2014, le président Vladimir Poutine avait déjà annoncé que le gouvernement allait prendre des mesures pour protéger le marché et les consommateurs russes des produits OGM, leur utilisation pouvant avoir des conséquences imprévisibles. (Moscow Times, 20.09.2015)
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331.5 Les produits exempts d’OGM ont le taux de croissance le plus élevé aux États-Unis

Le « marché sans OGM » connaît une forte croissance. Une nouvelle étude américaine prévoit que le marché global des produits portant le « label sans OGM » va quasiment doubler dans le monde entier d’ici 2019. On estime qu’aux Etats-Unis seulement, quelque 2000 produits sans OGM sont introduits tous les ans sur le marché. Il s’agit ici principalement de snacks, suivis par les produits laitiers et les produits de boulangerie. En même temps, aux États-Unis, le produit généré par la vente d’aliments biologiques a fortement augmenté. Il a même triplé au cours de la dernière décennie. Etant donné que la demande de produits biologiques est supérieure à la production nationale, les prix de ces produits écologiques augmentent forcément. (Food Dive 25.08.15)
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16 septembre 2015 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

330.1 Élections du parlement : presque tous les partis suisses veulent être écologistes

Une enquête préalable au scrutin montre que la durabilité et l’écologisation de l’agriculture sont en vogue au sein des partis et parmi les candidats. Plus de 400 d’entre eux ont en effet répondu par Oui aux quatre questions sur la politique agricole actuelle. Ils veulent poursuivre la voie de la PA 14-17, réduire l’utilisation des pesticides, prolonger le moratoire sur le génie génétique et donner un rôle important au bio dans la stratégie de qualité. Pas moins de six des partis représentés au Parlement ont dit quatre fois Oui. S’agissant du PS et des Verts cela ne surprend pas vraiment, mais le fait que l’ensemble des partis politiques du centre y soit également favorable avec le PBD, le PDC, le PEV et le PVL est plutôt surprenant. Le PLR s’est positionné par trois Oui, le moratoire sur les OGM étant la bête noire du parti. (Bio Aktuell, 02.09.2015)
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330.2 Deux nouveaux pays de l’UE adoptent l’interdiction nationale de cultures GM

Deux nouveaux pays européens rejettent les OGM. La Lettonie et la Grèce font usage de la clause « opt-out » adoptée par l’Union européenne. Ces 2 pays ont interdit la culture du maïs génétiquement modifié MON810 produit par Monsanto, qui est le seul maïs transgénique cultivé en Europe. En revanche, il est très répandu en Amérique et en Asie. En Écosse et en Allemagne, des titres similaires font la Une des médias au cours des dernières semaines, avec des débats autour d’une telle interdiction. Monsanto a déclaré que la décision prise par la Lettonie et la Grèce serait respectée. L’entreprise reproche toutefois, aux deux pays d’ignorer les résultats scientifiques, alléguant que le rejet des OGM provenait de « raisons politiques arbitraires ». (GENET NEWS, 07.09.15)
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330.3 Colza GM suisse importé involontairement du Canada

En Suisse, la découverte de plants de colza génétiquement modifiés est en constante augmentation. Leurs semences proviennent du Canada et ont été importées avec le blé. Voilà ce que montre une étude publiée récemment. On a longtemps ignoré l’origine des graines de colza GM. En Suisse, les importations annuelles moyennes de blé, en provenance du Canada, s’élèvent à 77’512 tonnes. Les chiffres recueillis pour cette étude montrent que même si l’on part d’une faible contamination se situant aux alentours de 1/1000, plusieurs tonnes de colza seraient alors « co-importées ». Partant d’un poids de 3,2 grammes pour 1000 graines, cela représente, toujours selon l’étude, un minimum de 90 et un maximum de 273 millions de graines de colza GM aptes à germer. (SAG, 09.09.2015)
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330.4 Australie : un agriculteur biologique débouté devant le tribunal pour plainte contre contamination par le génie génétique

Un agriculteur biologique australien a été débouté par le tribunal. Il avait porté plainte contre un voisin qui avait planté du colza génétiquement modifié. Pour justifier sa plainte, le cultivateur bio a expliqué que sa certification biologique lui avait été retirée en raison de la contamination par le colza GM. Avec l’appui de la Safe Food Foundation, Marsh examine désormais la possibilité de porter cette plainte devant la Cour suprême d’Australie. L’État doit en effet veiller à ce que la population continue à avoir la possibilité de choisir si elle veut consommer des aliments génétiquement modifiés ou non.(ABC, 02.09.15)
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330.5 Culture de pois fourrager avec meilleure digestibilité

Des chercheurs britanniques ont réussi à cultiver une variété de pois fourrager très prometteuse. Cette nouvelle sélection ne contient pas d’inhibiteurs qui entravent la disponibilité des substances de réserves en protéines contenues dans la plante. Comme l’ont montré des études alimentaires menées sur des poulets de chair, de tels inhibiteurs sont capables de réduire, à concurrence de 10%, la disponibilité de protéine. Cette nouvelle méthode de culture ayant réussi sans l’utilisation de techniques de génie génétique, les chercheurs s’attendent à une forte demande concernant leur nouvelle variété, qui devrait être disponible dans le commerce d’ici 5 ans environ. (Farming Online, 14.08.2015).
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19 août 2015 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

329.1 L’Ecosse : interdire la culture d’OGM

L’Ecosse veut tirer parti des nouvelles directives de l’UE, selon lesquelles les différents pays adhérents ont la possibilité de refuser la culture des plantes OGM. Le Ministère de l’environnement justifie ce rejet en invoquant la notoriété du paysage naturel de l’Ecosse à l’échelle mondiale. Le fait d’interdire les plantes génétiquement modifiées vise à maintenir la protection de cet état de propreté et de verdure. Le gouvernement est en outre convaincu qu’il n’existe pas de réelle demande à l’égard de tels produits. Le gouvernement conservateur britannique n’est pas du même avis : il est favorable à la culture des plantes génétiquement modifiées. (Stern / The Guardian, 11.8.15)
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329.2 La Haute-Autriche : interdiction de culture sur son territoire

Se basant sur le nouveau droit à l’autodétermination appliqué dans l’UE, l’Etat fédéral de de Haute-Autriche a promulgué une loi préventive en matière de génie génétique. Selon cette loi, le gouvernement de Haute-Autriche est autorisé à interdire la culture d’un OGM, même dans le cas où celui-ci obtiendrait une autorisation de culture sur son territoire. En 2003 et conjointement avec la Toscane, la Haute-Autriche a fondé le Réseau de régions sans OGM. Entretemps, 63 régions d’Europe ont adopté l’absence de manipulations génétiques en agriculture. Grâce à un programme de surveillance spécialement conçu, l’absence de manipulations génétiques est contrôlée en Haute-Autriche depuis quatre ans. Aucune contamination par des OGM n’a été constatée jusqu’ici. (Landwirt, 12.08.15)
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329.3 Vache clonée produisant des substances médicamenteuses

Des chercheurs chinois espèrent obtenir de l’albumine humaine à des coûts moins élevés, à partir du lait de vaches génétiquement modifiées. Pour ce faire, ils ont mené des expériences sur des veaux clonés. Un seul veau a survécu et il produit maintenant du lait. Ceci a été rapporté par les biotechnologistes du Ministère chinois de l’Agriculture, dans l’édition de juillet de la revue spécialisée Transgenic Research. L’albumine humaine est une protéine dont le corps humain a besoin pour un bon fonctionnement de la circulation sanguine. Elle est notamment utilisée en chirurgie et en médecine. À l’heure actuelle, cette protéine est extraite du plasma sanguin humain.(Informationsdienst Gentechnik, 11.08.15)
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329.4 Moustique OGM en tant qu’armes biologiques ?

Une méthode de génie génétique suscite actuellement la controverse : connue sous le nom de « gene drive », cette technique a un fort potentiel ; elle permettrait éventuellement d’éradiquer des maladies telles que le paludisme, en modifiant génétiquement des moustiques sauvages, de sorte qu’ils ne transmettraient plus l’agent pathogène. Mais puisqu’une telle intervention entraînerait une propagation si efficace au sein d’une population, les chercheurs actifs dans ce domaine incitent à la prudence. La semaine dernière, un autre message circulait dans la presse internationale : Gurwitz David, spécialiste dans le domaine des neurosciences à l’Université de Tel Aviv, met en garde contre le fait que la méthode « gene drive » puisse aider les terroristes à créer de nouvelles armes biologiques.(NZZ, 12.08.15)
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329.5 L’Institut FiBL récompensé par l’Expo Award

Le projet « Syprobio » vise à améliorer la sécurité pécuniaire et alimentaire des paysans d’Afrique de l’Ouest, grâce à des systèmes de production biologique diversifiés. Ce projet vient d’être primé parce qu’il contribue à améliorer les systèmes de culture en Afrique de l’Ouest, l’échange entre chercheurs et agriculteurs, ainsi que les partenariats entre le Nord et le Sud, de manière à instaurer une agriculture et une société plus durable, plus équitable et plus prospère en Afrique de l’Ouest. Le projet a été nominé dans la catégorie « socio-economic dynamics and global markets », atteignant la deuxième place sur la grille d’évaluation. (FIBL, 11.8.15)
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7 août 2015 Gentech-News 328/2015


328.1 Les semis de colza GM sont pour l’instant empêchés

Les protestations conjointes de l’organisation pour la protection de l’environnement (Bund für Umwelt und Naturschutz) (BUND) et d’entreprises du secteur bio ainsi que d’associations environnementales et agricoles, ont été efficaces. Début février, l’Office fédéral allemand pour la protection des consommateurs et la sécurité alimentaire (BVL) avaient assuré à l’entreprise américaine Cibus que ses lignées de colza produites à l’aide de nouvelles méthodes de génie génétique ne seraient pas assujetties à la Loi sur le génie génétique. Ce contre quoi la coalition avait porté plainte. Et maintenant, le Ministère fédéral de l’Alimentation et de l’Agriculture (BMEL) déclare que ce recours a un effet suspensif : le colza GM ne pourra pas être semé pour l’instant. (Umweltinstitut, 29.07.15)
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328.2 Les solutions hi-tec sont mieux considérées que d’autres approches

Les techniques ultramodernes sont spectaculaires. Les ressources financières dont elles disposent sont plus importantes et elles sont mieux considérées que les innovations qui fonctionnent avec des méthodes moins spectaculaires, comme par exemple l’agroécologie. Elles attirent également davantage l’attention des médias. Pourtant, le débat porte rarement sur le genre d’innovation qui apporte la plus grande valeur ajoutée lors d’un problème à résoudre. S’agissant des discussions sur les nouvelles méthodes de génie génétique, la technique CRISPR domine principalement - elle devrait ouvrir des possibilités illimitées, tout en comportant d’énormes risques. Les scientifiques eux-mêmes appellent à la prudence. (The Guradian / Die Presse, 27.07.15)
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328.3 Libération de mouches génétiquement modifiées prévue en Espagne

L’entreprise britannique Oxitec prévoit de disséminer des mouches de l’olive génétiquement modifié en Espagne. Les insectes sont manipulés de telle sorte que les femelles meurent au stade larvaire tandis que la progéniture mâle survit. Une large coalition d’organisations environnementales et agricoles, principalement dans les pays méditerranéens, France, Grèce, Italie, Portugal et Espagne, exige désormais que la libération de telles mouches soit totalement interdite. On ignore, jusqu’à présent, si les autorités espagnoles ont déjà autorisé ces disséminations. Si cela devait être le cas, ce serait la première libération d’animaux génétiquement modifiés dans l’UE.(SAG 28.07.15)
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328.4 Alimentation mondiale : de quelle agriculture le monde a besoin ?

Dans une interview à la NZZ, le généticien Wilhelm Gruissem et le responsable de l’Institut de recherche pour l’agriculture biologique Urs Niggli, présentent leur vision d’une agriculture du futur. S’agissant de questions de nutrition, tous deux misent sur des approches scientifiques et sur la recherche, qui sont toutefois très différentes. Ils sont en revanche tous les deux optimistes sur le fait que la recherche agricole mènera au succès. (NZZ, 28.07.15)
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328.5 Le soja sans OGM : plus durable sur toute la chaîne de production

Une nouvelle étude montre que le soja brésilien, sans OGM, est nettement plus écologique que le soja GM tout au long de la chaîne de production. Les critères de durabilité intégrés à l’évaluation furent : la rentabilité, le potentiel de gaz à effet de serre, la toxicité environnementale, la toxicité pour les travailleurs agricoles et consommateurs, la déforestation et la perte d’emplois. Pourtant les deux chaînes de production nécessitent des efforts communs pour affronter leurs déficits économiques, environnementaux et sociaux, écrivent les auteurs. Ils considèrent que leur approche est une méthode plus prometteuse en matière d’évaluation des flux commerciaux agricoles. Elle permet de comparer la durabilité des chaines de valeurs alimentaires en différents endroits et dans une multitude de contextes environnementaux et socio-économiques. (GMWatch, 02.07.15)
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22 juillet 2015 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

Gentech-News 327/2015

327.1 L’Autriche adopte une loi-cadre pour l’interdiction de la culture d’OGM - en tant que premier État membre de l’UE

En Autriche, l’interdiction de cultiver des plantes génétiquement modifiées devrait bientôt être réglementée de manière uniforme au niveau national. Le Parlement a fixé le cadre législatif de sorte qu’il soit possible d’interdire les cultures GM dans le pays. Lors des négociations, les Verts autrichiens ont réussi à imposer un certain nombre d’améliorations. Wolfgang Pirklhuber, porte-parole des Verts en matière d’agriculture se réjouit : « Les organisations environnementales ont été intégrées au Conseil consultatif et les interdictions peuvent désormais s’appliquer aussi à des groupes d’OGM ». Le Conseil consultatif pour la coordination du principe de prévention en matière d’OGM a pour mission d’élaborer une stratégie nationale, qui devrait assurer que l’utilisation du génie génétique soit maintenue en agriculture et qu’en outre, toutes les possibilités offertes par le droit à l’autodétermination, appliqué dans l’UE, soient exploitées. (Top Agrar, 09.07.15)
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327.2 Plainte contre des autorisations à l’importation de plantes GM dans l’UE

Fin mars 2015, l’UE avait autorisé l’importation d’un certain nombre de plantes GM ainsi que leur utilisation dans l’alimentation humaine et animale. Plusieurs organisations demandent désormais que la Commission européenne examine ces autorisations. Sont notamment concernées, un colza génétiquement modifié de Monsanto, rendu résistant à l’herbicide glyphosate, ainsi que de nombreuses variétés de pois de soja GM de Monsanto et DuPont, dont la composition lipidique a été modifiée. Selon les plaignants, les risques environnementaux d’une dissémination incontrôlée des plants de soja n’ont entre autres pas été suffisamment examinés lors de l’autorisation. S’agissant de soja, l’EFSA a fondamentalement négligé d’étudier son impact réel sur la santé et l’alimentation. (Testbiotech, 01.07.15)
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327.3 USA : Le gouvernement envisage de revoir sa réglementation sur la culture des OGM

Grâce au travail de sensibilisation et d’information des organisations environnementales et de production organique, la population américaine a développé une attitude de plus en plus critique à l’égard des aliments génétiquement modifiés. Une situation que l’administration Obama souhaite désormais prendre en compte, en déclarant que la régulation en matière de plantes GM, animaux et micro-organismes devait être réexaminée, car elle n’avait pas été réadaptée depuis 1992. Dans une lettre ouverte, plus de 40 organisations ont récemment exigé qu’à propos de régulation, il convenait à présent d’évaluer le processus et non le produit. (Inquisitr / Food Safety News 05.07.15)
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327.4 UE : Quasiment pas de nouveaux essais en plein champ de plantes génétiquement modifiées

Dans l’UE, seules sept expériences de culture en plein champ sur des plantes génétiquement modifiées ont été enregistrées à ce jour dans l’année en cours. Un chiffre qui s’élevait à douze en 2014. Comparativement à 2009, le nombre de cultures en plein champ enregistrées à Bruxelles a reculé de plus de 90%. Huit des inscriptions annoncées en 2014 et 2015 provenaient d’Espagne, six de Suède, deux de la République tchèque, une au Royaume-Uni, Pologne et Belgique. Cause de ce recul : en raison du manque d’acceptation, la plupart des compagnies internationales ont abandonné la culture de plantes génétiquement modifiées en Europe et ont retiré les demandes d’autorisation correspondantes. (transgen.de, 01.07.15)
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327.5 Europe : La culture de soja non GM a toujours le vent en poupe

Quelque 13 millions de tonnes de soja sont importées chaque année en Europe et 1,8 millions y sont seulement produit localement. La demande de soja non GM augmente pourtant régulièrement, ce qui rend la culture de cette variété de soja toujours plus intéressante. En 2015, KTG Agrar, l‘un des plus grands producteurs d’Allemagne, a cultivé 11.000 ha en Allemagne, Roumanie et Lituanie. Une superficie qui n’atteignant que 7.000 ha en 2014. Ce n’est qu’en 2010 que KTG avait commencé à cultiver du soja en Europe. Selon les déclarations faites à Reuters par Siegfried Hofreiter PDG de KTG, ceci permettrait, à plus long terme, de remplacer l’importation en provenance de l’Inde. (Reuters, 25.06.2015)
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3 juillet 2015 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde Gentech-News 326/2015

326.1 France : viande d’agneau GM vendue à Paris

La viande d’un agneau issue d’un laboratoire français de génie génétique a été illégalement vendue et vraisemblablement consommée. L’animal provient d’une brebis génétiquement modifiée, a déclaré l’Institut français de recherche agronomique (INRA), qui a cependant assuré que cela ne présentait aucun risque pour l’homme ni pour l’environnement. L’animal provenait d’un programme de recherche en cardiologie humaine, au cours duquel les chercheurs avaient introduit une protéine fluorescente verte de méduse (GFP) dans le patrimoine génétique de sa mère. Les agneaux sont génétiquement modifiés de telle sorte que leur peau peut de devenir fluorescente en produisant la GFP, rendant visibles les processus biochimiques à l’intérieur de l’organisme. (Spiegel Online, 23.06.15)
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326.2 Le Pape François à propos du génie génétique et de l’agriculture

Le Pape François critique l’exploitation impitoyable de la nature à des fins commerciales. Le Chef de l’Eglise catholique rejette également l’« usage excessif ou déraisonnable » du génie génétique. Les sols fertiles sont « concentrés entre les mains d’un petit nombre d’individus » et les agriculteurs dépendent de plus en plus des entreprises semencières. Bien qu’il n’y ait aucune preuve solide sur les véritables dommages que peuvent causer les céréales génétiquement modifiées, les problèmes liés aux cultures transgéniques ne doivent pas être relativisés - même si dans certaines régions, leur utilisation a déclenché une croissance économique, a déclaré le Pape. Il se réfère ici à un rapport de la Commission épiscopale pour la Pastorale sociale en Argentine datant de 2005. (Informationsdienst Gentechnik, 22.06.15)
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326.3 Génie génétique : la technique CRISPR permet de tout modifier

Les premiers rapports sur une nouvelle technique appelée CRISPR (Clustured Regularly Interspaced Short Palindromic Repeats) remontent à 2012. Depuis, CRISPR bouleverse véritablement la recherche dans le domaine des biotechnologies. Contrairement à d’autres méthodes d’édition de gènes, elle n’est pas coûteuse, rapide et simple. Les chercheurs espèrent pouvoir, grâce à elle, modifier les gènes pour guérir les maladies, élever des plantes plus résistantes, éradiquer les agents pathogènes et bien plus encore. En dépit de toutes ces nouvelles possibilités, le rythme effréné de son développement cause bien du souci aux scientifiques car il ne permet pas de consacrer suffisamment de temps aux objections d’ordre éthique et de sécurité. « Personne n’a le temps de caractériser le système ne serait-ce que sur le plan basal », critique Bo Huang, qui travaille en tant que biophysicien à l’Université de Californie à San Francisco.(Quelle : Spektrum der Wissenschaft)
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326.4 Allemagne : Agence fédérale pour la conservation de la nature favorable à la règlementation opt out nationale

Seule une règlementation homogène, à l’échelle fédérale, permet d’atteindre l’objectif d’un niveau uniformément élevé de protection contre les risques et les effets négatifs des OGM dans l’ensemble du pays, affirme la présidente de l’Agence fédérale allemande pour la conservation de la nature. Elle se base ici sur deux expertises juridiques mandatées par ses services, selon lesquelles, interdire les cultures d’OGM à l’échelle nationales, n’enfreint aucunement les directives du droit international. Les interdictions de culture constituent une mesure adéquate pour gérer les risques découlant des cultures de plantes OGM. Une interdiction des cultures à l’échelle nationale est indispensable afin d’éviter une propagation incontrôlée des OGM. (Genfood Nein Danke, 25.06.15)
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326.5 Aldi et Lidl misent sur le lait sans génie génétique en Bavière

En Bavière, Aldi propose nouvellement à ses clients du lait avec le sigle « Sans technique génétique » - sous la marque Milfina, « meine bayrische Bauernmilch ». Sur son site Internet, Aldi écrit : le lait est synonyme de qualité en termes de production, conditions d’élevage adaptées aux besoins de l’espèce, fourrage sans OGM, trajets de transport courts et à proximité des producteurs. Lidl a suivi aussitôt : dans les filiales bavaroises, on trouve dès à présent du lait, du beurre et du quark de sa propre marque « Ein gutes Stück Heimat », avec le losange vert « Ohne Gentechnik ». L’assortiment de produits « Ohne Gentechnik » devrait être continuellement élargi. « Ainsi, par leurs achats, les clients de Lidl ont la possibilité de se prononcer contre la culture de soja génétiquement modifié en Amérique du Sud et par conséquent, contre l’utilisation concomitante de substances toxiques », se félicite l’Association alimentation sans technique génétique (VLOG). (Ohne Gentechnik, 15.06.2015)
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17 juin 2015 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

Gentech-News 325/2015

325.1 Allemagne : interdiction nationale légalement possible

Selon Prof. Dr. Gerd Winter, directeur du Centre de recherche en droit européen de l’environnement à l’Université de Brême, il serait juridiquement possible d’interdire les cultures génétiquement modifiées dans l’ensemble du pays. Dans une interview, il cite notamment les raisons socio-économiques suivantes : - les coûts élevés générés par la politique de coexistence nécessaire ; les faibles avantages des plantes GM par rapport aux risques écologiques et en outre, préserver la liberté de choix des consommateurs. L’intention de mettre un frein à la tendance à l’industrialisation de l’agriculture serait une justification légitime du point de vue de la politique agricole. (Unabhängige Bauernstimme, 9.6.15)
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325.2 Achat de « souris GM » dans les magasins discount

Le modèle d’expérimentation animale « sur mesure » se négocie actuellement comme un produit lucratif, protégé par des brevets et soutenu par une publicité massive. « Dans un tel contexte, il serait naïf de croire que le nombre croissant d’expériences effectuées sur des animaux génétiquement modifiés soit justifié par des nécessités médicales », explique Christoph Then de Testbiotech. De nouveaux processus utilisant le génie génétique jouent un rôle majeur dans cette évolution : le génie génétique synthétique - ou encore biologie synthétique - permet de créer de plus en plus de nouveaux modèles d’expérimentation animale. Il faut compter au moins 15.000 € pour l’achat d’un animal atteint de maladie « sur mesure ». Compte tenu de la faisabilité technique, un nouveau rapport de Testbiotech met en garde contre le risque grandissant de faire passer à l’arrière-plan la question de la nécessité réelle de l’expérimentation animale. (Testbiotech 11.06.15)
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325.3 USA opposés au moratoire sur les aliments issus du génie génétique au Costa Rica

Le Costa Rica débat autour d’un moratoire de 15 ans sur la culture de plantes génétiquement modifiées, suscitant ainsi la fureur du gouvernement américain. Dans une lettre adressée à ce pays d’Amérique centrale, le représentant américain au commerce demande au gouvernement du Costa Rica de reconsidérer ce projet, tout en lui rappelant l’existence de l’accord de libre-échange ainsi que les obligations contractuelles qui en découlent. Cet accord avec les États-Unis a été signé en 2007 par le Costa Rica ainsi que d’autres pays d’Amérique centrale, en dépit de l’opposition de la population. (Amerika 21, 05.06.2015)
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325.4 USA : le tribunal confirme l’interdiction du génie génétique dans le comté de Jackson

Succès aux Etats-Unis : un tribunal a confirmé l’interdiction de cultiver des plantes génétiquement modifiées dans le comté de Jackson, Etat d’Oregon. Deux agriculteurs qui voulaient y planter de la luzerne GM avaient porté plainte. Un juge fédéral a tranché : l’interdiction de cultiver des plantes GM est légale car elle protège les agriculteurs contre les impuretés constituées d’organismes GM et donc, contre les pertes économiques. L’interdiction d’utiliser le génie génétique avait été décidée il y a un an, par les électeurs du district, à la majorité des deux tiers. Le Center for Food Safety estime que ce jugement est une victoire juridique contre Monsanto et d‘autres groupes qui utilisent les technologies issues du génie génétique. C’est la première fois que le droit des agriculteurs, à protéger leurs cultures contre le génie génétique, est confirmé par une Cour fédérale. (Informationsdienst Gentechnik / Farm Futures, 02.06.2015)
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325.5 Bangladesh : nouvelles variétés de riz pour la culture sur sols salins

Le Bangladesh est l’un des plus grands producteurs de riz à l’échelle mondiale. Pourtant, la culture du riz est de plus en plus complexe. Au Bangladesh, de nombreux sols souffrent d’une salinisation excessive en raison du changement climatique et de la production intensive de crevettes. Raison pour laquelle, en collaboration avec d’autres partenaires, l’Institut international de recherche sur le riz (IRRI) a lancé un programme d’élevage avec des variétés existantes, qui ont une résistance naturelle à la salinité. Les semences des nouvelles variétés sont gratuites pour les agriculteurs. Et ceux que cela intéresse peuvent en outre bénéficier d‘une formation sur la manière de cultiver ces nouvelles variétés. Au-delà du riz, il est également possible de cultiver avec succès des tournesols sur des sols trop salins.(npr, 4.6.15).
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3 juin 2015 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

324.1 Allemagne : les 16 ministres de l’environnement sont pour l’interdiction des cultures OGM

Les ministres de l’Environnement des Länder allemands veulent une interdiction à l’échelle nationale de la culture de plantes génétiquement modifiées. Ils demandent au gouvernement fédéral, de mettre en œuvre, de manière uniforme dans l’ensemble du pays, la directive révisée de l’UE sur les interdictions de culture nationales. Le ministre fédéral de l’Agriculture Christian Schmidt, plaidait jusqu’ici en faveur d’une décision individuelle pour chaque État. Les opposants redoutent que cela n’aboutisse à un patchwork de cultures GM et de zones où les cultures GM sont interdites. Au niveau de l’UE, il avait été décidé en début d’année, de laisser aux États membres le choix d’interdire les cultures GM. On ignore comment l’Allemagne transposera cela dans le droit national. (Informationsdienst Gentechnik, 26.05.15)
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324.2 De nombreux brevets sur les légumes en prévision

Selon les recherches de « Pas de brevet sur les semences ! », l’Office européen des brevets (OEB) accordera prochainement à Monsanto et à des filiales du Groupe, 30 brevets sur les plantes issues de procédés de sélection classique. Il s’agit également à cet égard de légumes tels que la tomate, le poivron, le chou-fleur, la carotte et la salade. L’alliance internationale « Pas de brevets sur les semences ! » a lancé un appel aux gouvernements européens pour les inciter à renforcer les interdictions existantes de la législation sur les brevets. Ceci, afin d’assurer que l’octroi de brevet sur les plantes et les animaux issus d’élevage classique soit complètement interdit. (DNR, 28.05.15)
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324.3 Marche contre Monsanto

Lors de la « March against Monsanto » organisée le 23 mai, des personnes ont protesté dans plus de 400 villes contre les conséquences de l’agriculture industrielle. Une telle marche avait eu lieu pour la première fois en mai 2013 aux Etats-Unis. Depuis, des manifestations contre le pouvoir des entreprises agricoles ont lieu dans le monde entier. Il s’agit de protester contre la maximisation des profits, l’utilisation inconsidérée des pesticides, la monopolisation du marché des semences et les brevets sur les plantes et les animaux. Des rumeurs concernant une éventuelle reprise de Syngenta par Monsanto ont également fait les manchettes des médias au cours des dernières semaines. A Bâle, siège de Syngenta, à Berne et à Morges (VD), quelque 4000 participants ont pris part à la manifestation. Le siège du Groupe américain Monsanto pour l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient est établi à Morges. (SAG / diverse, 25.05.15)
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324.4 Label officiel « sans OGM » aux USA

Selon ses propres informations, le département américain de l’Agriculture (USDA) travaille sur un label pour les produits sans OGM et sur le développement d’un système de certification et de contrôle adéquat. Tours selon l’USDA, le label sera mis en place prochainement pour répondre à la demande d’un groupe leader. Jusqu’ici en Amérique du Nord, seule une organisation privée : « Non-GMO Project », propose une déclaration pour les produits non GM. Selon le secrétaire du département Tom Vilsack, les entreprises feraient déjà la queue pour obtenir le nouveau label. Elles devront payer un droit de licence pour l’utilisation du label. De nombreuses chaînes alimentaires ont déjà annoncé qu’elles utilisent uniquement des produits non GM. Car même aux États-Unis, la sécurité des plantes génétiquement modifiées est un sujet qui suscite une vive controverse. (Inquisitr News, 17.05.15)
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324.5 Étude sur la sélection végétale écologique

Une nouvelle étude de l’Institut de recherche de l’agriculture biologique (FiBL) tente de mettre en évidence les besoins en matière de sélection végétale écologique. A cet effet, une enquête Internet est menée parallèlement en Suisse, en Allemagne et en Autriche. « Nous espérons avoir des réactions de la part de personnes actives dans le secteur biologique, cultivateurs, producteurs de semences, producteurs, transformateurs, détaillants et grossistes. Nous serions ravis que de nombreuses personnes participent à l’enquête, car ceci nous permettrait de mieux documenter la nécessité de pratiquer la sélection biologique. » a déclaré Monika Messmer de la FiBL à Frick. Cette étude est établie par FiBL Suisse et FiBL Allemagne dans le cadre du Centre de soutien à la recherche sur la sélection végétale écologique « Supportstelle ökologische Pflanzenzüchtungsforschung ». (bioaktuell.ch ; 20.05.15).
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22 mai 2015 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

Gentech-News 323/2015

323.1 Génie génétique sous un autre nom pour bientôt dans les champs ?

Les plantes développées au moyen de nouvelles méthodes de génie génétique comportent des risques qui doivent également être examinés avant leur mise en culture. Voilà ce qu’exigent de nombreuses ONG en matière d’agriculture, d’organisations de protection de l’environnement et de consommateurs du gouvernement allemand. Ce dernier avait réussi à imposer une variété de colza immunisée contre les herbicides toxiques. Ce canola a été produit par l’entreprise américaine Cibus en utilisant la technique de mutagenèse dirigée par oligonucléotide (OGM / MDO). Ici, des fragments d’ADN produits artificiellement sont introduits dans les cellules végétales pour y amorcer des modifications - dans ce cas précis, une résistance à un herbicide répandu dans les champs de colza. Cette méthode étant relativement récente, l’on discute encore pour savoir si elle doit être considérée comme du génie génétique ou pas. (Informationsdienst Gentechnik, 3.5.15)
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323.2 Europe sans génie génétique - perspectives et opportunités

La 8ème Conférence des régions sans OGM a abouti à la « Déclaration de Berlin » qui exige : l’amélioration des procédures d’autorisation et l’évaluation des risques, la conformité aux normes environnementales européennes dans les accords de libre-échange et un étiquetage unifié « sans génie génétique » pour les produits issus d’animaux. L’on exige en outre que les nouvelles techniques de modification génétique soient évaluées conjointement, au sein d‘un processus transparent. La loi actuelle sur le génie génétique, la sécurité et les normes internationales ne devrait pas être enterrées. (SAG, 8.5.15)
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323.3 L’Ouganda donne son feu vert aux bananes GM

Le gouvernement ougandais a donné le feu vert aux « super bananes » et autres aliments génétiquement modifiés. La décision a été prise en dépit de la vaste opposition des agriculteurs et des organisations environnementales. Selon les déclarations d’un porte-parole du gouvernement, l’Ouganda doit suivre la tendance mondiale en matière de biotechnologie. De nombreux agriculteurs ont déjà fait des expériences négatives avec des plantes génétiquement modifiées et exigent par conséquent la promotion des méthodes d’agriculture biologique. Des essais de culture en plein champ de bananes, maïs, manioc, patates douces et coton sont actuellement en cours en Ouganda. (rfi, 7.5.15)
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323.4 Manifestation contre Monsanto en 2015

Le 23 mai, le groupe agrochimique Monsanto a excité les esprits et incité les personnes à participer à des manifestations à l’échelle mondiale. Etant donné qu’il s’y trouve le siège principal de Syngenta – un autre grand groupe - Bâle a également rejoint ce mouvement. Ce groupe fait les gros titres des médias : réduction des effectifs, salaires élevés des gestionnaires, rumeurs de fusion avec Monsanto, présence à l’Expo universelle de Milan au nom de la population bâloise. A Berne et à Morges, la manifestation est placée sous le signe de l’agriculture durable. (diverse, 12.05.15)
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323.5 L’agriculture industrielle a fait son temps

L’agriculture intensive a fait son temps. De nombreux moyens permettant de lutter contre la faim sont simples et peuvent être mises en œuvre dans les petites exploitations agricoles. L’Exposition universelle de Milan est placée sous le thème de l’alimentation mondiale. Mais les recettes y relatives se contredisent parfois diamétralement : l’intense débat autour de la présence d’entreprises suisses telles que Syngenta et Nestlé au sein du pavillon suisse en est un indice révélateur. De plus en plus d’experts sont convaincus que, seul un changement d’orientation global de l’agriculture, peut garantir à long terme l’objectif visé en matière de sécurité alimentaire. Une analyse d’Urs Niggli, Institut de recherche de l’agriculture biologique (FiBL) et de Hans Herren, Biovision. (Tagesanzeiger, 5.5.15)
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15 avril 2015 Gentech-News : actualités des OGM dans le Monde

322.1 Variétés de fruits et légumes génétiquement modifiés

Ananas roses ou tomates violettes. Ils devraient contribuer à la lutte contre le cancer ou à l’amélioration de la santé cardiovasculaire. De tels aliments GM pourraient être approuvés par les autorités américaines d’ici quelques années. Aux États-Unis, des producteurs essaient de rendre ces produits attrayants pour les consommateurs. Ils espèrent que leurs avantages potentiels pour la santé, ou leurs usage pratique, soient accueillis favorablement et que les consommateurs se soucient moins de l’innocuité des modifications génétiques. Et pourtant, même aux USA la majorité de la population veut une déclaration obligatoire et une meilleure réglementation. (Die Welt, 04.04.15)
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322.2 Brésil : la consommation de pesticides augmente considérablement à cause de la culture de plantes GM

Selon un rapport récent de l’Institut national du cancer, la culture des plantes GM a fait du Brésil un pays qui figure parmi les plus grands consommateurs de pesticides. Une consommation qui, entre 2001 et 2011, est passée de 2 à 8,5 milliards de litres. L’usage intensif de pesticides nuit principalement aux personnes travaillant dans l’agriculture. Pourtant, toujours selon l’Institut du cancer, les consommateurs sont également concernés. Lors de contrôles effectués par les autorités sanitaires brésiliennes, une importante quantité de résidus de pesticides est régulièrement identifiée dans les aliments, et elle dépasse parfois les valeurs maximales. (GMWatch, 10.04.15)
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322.3 La culture des plantes GM n’est pas un remède à la faim dans le monde

Une étude récente montre que les plantes GM ne sont pas une solution au problème de la faim. En dépit de 20 années de recherches coûteuses, ces OGM n’ont pas donné de meilleurs rendements que les variétés cultivées traditionnellement. Les programmes de sélection classiques ont également davantage de succès lorsqu’il s’agit de développer des variétés plus tolérantes à la sécheresse ou à la salinité. La contribution à la sécurité alimentaire des plantes GM est également faible, car elles sont principalement utilisées pour la production d’alimentation animale ou d’agro diésel. Un meilleur accès à l’eau et aux engrais, la construction d’installations de stockage appropriés, et des systèmes de transport qui fonctionnent, auraient davantage de succès que les semences GM dans la lutte contre la malnutrition. (Independent Australia, 03.04.15)
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322.4 Critique à l’égard de la présence de Syngenta à l’Expo Milano

Le groupe de production agricole Syngenta est partenaire de la ville de Bâle à l’Exposition universelle de Milan. Le groupe bâlois veut notamment attirer l’attention sur les défis de l’agriculture dans le contexte de l’alimentation mondiale. Cet engagement suscite de de vives critiques de la part des ONG : Syngenta obtient « le monopole de la pensée » et pourra y présenter sa stratégie controversée en ce qui concerne l’alimentation mondiale, sans être contrecarrée. Il est important qu’une discussion ait lieu, a déclaré le ministre du gouvernement bâlois Guy Morin. À cette fin, un débat contradictoire a été organisé entre Juan Gonzalez-Valero, Syngenta, et Urs Niggli, directeur de l’Institut de recherche de l’agriculture biologique à Frick. (SRF / Tagesanzeiger, 08.04.15)
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322.5 USA : les fermiers obtiennent des revenus supplémentaires grâce au soja sans génie génétique

Les agriculteurs américains qui misent sur la culture du soja sans OGM sont toujours plus nombreux. Ce qui leur permet d’obtenir des prix plus élevés sur le marché avec un coût nettement inférieur pour les semences. Au cours d’une série d’expériences, le rendement des variétés sans OGM était en outre plus élevé que celui des variétés GM courantes. Aux Etats-Unis aussi, la demande de soja sans génie génétique est en augmentation constante. (Iowa Farmer Today, 02.04.15)
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10 février 2021

Les Gentech-news sont rédigées par SAG et ASASGG. Une vue d’ensemble de toutes les informations, les références ainsi que tous les articles de fond peuvent être consultés sur notre page d’accueil : Génie génétique - news.

Par Gentech

Le mercredi 10 février 2021

Mis à jour le 10 février 2021